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L'important dans la recherche, c'est l'imprévisible - Aelina

Alix
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Alix
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L'important dans la recherche,

C'est l'imprévisible

Feat Aelina


« C’est une jeune femme » a expliqué le professeur Hassan. « Elle vit à Hikmet. Elle aura besoin de se sentir protégée » a-t-il ajouté.

Dilay n’était pas sûre d’être la personne idéale pour cette tâche : elle pouvait probablement donner un sentiment de sécurité à quelqu’un, l’assurance que si quelque chose dérapait Dilay avait son fusil. Cependant, la mathématicienne n’était pas certaine d’exhaler une impression de chaleur ou de réconfort qui mette à l’aise une nouvelle venue.

Le professeur Hassan, chef de l’expédition où travaillait Dilay, a convié l’apprentie d’un de ses estimés contacts pour quelques jours dans le village de Whenshaganaw. De ce que Dilay en a compris, la jeune femme est une herboriste qui commence à peine à voler de ses propres ailes et observer les Natifs serait bénéfique à sa pratique. Ce n’est pas tout, mais bien sûr Hassan a préféré laisser à Dilay le soin d’annoncer la nouvelle déplaisante à sa collègue d’un jour : il espère que l’apprentie herboriste pourra aller lui faire un peu de cueillette dans les bois, chaperonnée par non moins que Dilay.

Ce n’est pas que l’expédition manque d’un savant qui s’y connaîtrait en plantes, mais l’alchimiste qui les accompagne est déjà « trop » occupé. Il en va de même pour tous les collègues de Dilay – et comme son rôle est de compiler leurs résultats, s’ils ne lui en donnent pas, elle, elle n’a rien à faire. Donc on peut lui déléguer l’accueil et la protection de jeunes herboristes inexpérimentées et lui refiler les tâches subalternes. Ce n’était pas exactement ce que Dilay attendait quand on lui a fait miroiter la possibilité de devenir l’assistante personnelle d’Hassan.

Levée de bonne heure pour faire ses ablutions, Dilay se rend aux abords du village pour attendre la nouvelle venue. Elle est flanquée d’une des villageoises, une Native, avec qui Hassan a passé un accord pour qu’une membre supplémentaire du Pont puisse passer quelques nuits aux abords du village. Dilay n’adresse pas la parole à la Native pas plus que la Native ne tente de glisser un mot à Dilay. Tout le monde au village sait que la renaigse qui parle encore plus bizarrement que les autres n'est pas loquace.

Dilay a laissé son fusil dans sa tente et s’est vêtue d’un kaftan, les cheveux libres, son écharpe orange autour du cou pour parer à la bise qui vient du large. Elle ne veut pas accueillir la jeune femme en armes, qu’on la pense mercenaire pour l’expédition.

Dilay n’a aucune idée du statut de cette « Lysha ».  Est-elle une énième pistonnée que son maître envoie sur le terrain mais qu’il faudra garder comme s’il s’agissait d’un fragment de porcelaine ? Ou vient-elle avec le désir sincère d’apprendre ? La mathématicienne préfère ne partir avec aucune idée préconçue.



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
Elle s'exprime à l'oral après un tiret et signe entre guillemets.

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Aelina du Lys
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Levée de bonne heure, Aelina se saisit nerveusement de ses affaires pour les jours à venir. Elle était à la fois excitée à l’idée de se rendre dans cette région joliment nommée “les eaux chantantes” afin de pouvoir en étudier de plus près la faune, la flore et côtoyer le temps de quelques jours les Natifs vivant à Whenshaganaw… mais d’une autre côté, elle s’était sentie acculée par cette demande. Elle allait s’y rendre aux côtés d’une brillante femme dont le mentor était une très chère connaissance de Galleren. C’est d’ailleurs du fait de leur amitié que l’herboriste avait cette opportunité en or, ce qui, d’un autre côté, lui mettait une pression sur les épaules. Elle allait devoir se montrer à la hauteur des enseignements de son mentor mais aussi réussir à se socialiser, ce dernier point étant le plus difficile.

Le chemin à parcourir pour se rendre au point de rendez-vous n’était pas des plus passionnant mais il se déroula sans peine. La plus grande partie s’était fait en caravane et pour le reste, ce fut grâce à quelques indicatifs précises que la jeune femme put continuer à pied. L’esprit apaisé par la beauté des paysages, Aelina avait parcouru les derniers mètres avec un certain sentiment de légèreté : Décidément, la jeune herboriste ne se sentait à sa place qu’au beau milieu de la végétation.

La partenaire d’aventure n’était pas difficile à trouver : Elle se trouvait aux abords du village, aux côtés d’une Native. Aelina fut instantanément impressionnée en apercevant la silhouette élancée de la fameuse Dilay. Elle était grande, presque immense même pour la petite herboriste. Les tenues des deux femmes étaient elles aussi en total opposé. Vêtue d’un kaftan, d’une écharpe coloré et ses cheveux détachées, Dilay avait cet allure élégante et fière de ses racines… contrairement à Aelina qui avait noué ses cheveux en une longue natte plus pratique que soignée et portait des vêtements à la fois discrets de part leur couleur sombres oscillant entre le boisé et la verdure -ce que lui faisait un peu ressembler à un sapin quand on y pense- mais aussi au vu de son attirail professionnel qu’elle emportait à chaque excursion hors des murs de la ville. Elle avait quelques préparations médicinales en cas de problème, un carnet à croquis pour ses découvertes et de quoi récupérer et analyser des échantillons. Autrement dit : l’herboriste prenait cette expédition très au sérieux.  


« B-Bonjour. Vous êtes Dilay ? Je suis Lysha, l’apprentie de monsieur Galleren. » le regard de la jeune femme glissa vers la Native. « Beurd tír to mad, r-ravie de faire votre connaissance et merci d’avoir accepté ma présence pour ces quelques jours. »
« Beurd tír to mad, renaígse. Vous êtes les bienvenues, tant que vous faites preuve de respect. »

La jeune femme hocha doucement de la tête. Elle était aussi intimidée que fascinée par l'accoutrement de la native et les vives couleurs des peintures sur son visage. Se pinçant la lèvre inférieure, elle se retint de lui demander si cela avait une signification personnelle ou s’il s’agissait d’un code pour se reconnaître entre clan. Ce n’était sans doute pas le moment pour asperger de questions la première inconnue venue.
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Voilà l’herboriste qui arrive. Diantre. Dilay retient le reflexe de s’avancer vers elle pour lui prêter son écharpe. La jeune femme semble si frêle, comment va-t-elle tenir durant les soirées loin du feu ? A-t-elle pris assez de couvertures ?
Dilay salut Lysha d’un signe de la tête puis écoute, sourcils haussés, l’échange entre la Native et la jeune herboriste. Apparemment, cette dernière parle la langue des locaux. Dilay hausse les épaules aux avertissements de la Native qu’elle a déjà entendu des tas de fois, pas plus intéressée la première que la trentième.

La mathématicienne a un bref sourire vers Lysha et lui tend une main pour serrer la sienne :

- C-C’est moi. Enchantée. Par ici pour la visite.

Pistonnée ou pas pistonnée ? Lysha est habillée d’une façon incroyablement terne, elle n’a pas les vêtements de quelqu’un qui aurait les moyens de faire flotter sa fortune comme un étendard. D’un autre côté, elle est bien chétive…
Mais il ne faut pas avoir beaucoup de force pour faire un bon savant, tout de moins pas si on ne va jamais sur le terrain.

Après avoir échangé une poignée de mains que Dilay prend soin de ne pas rendre trop vigoureuse, elle fait un signe du menton pour désigner l’intérieur du village et fait volteface pour s’y diriger. La Native la suit sur quelques mètres avant de laisser les deux membres de l’Alliance du Pont en paix mais aucun doute : les regards des villageois sont braqués sur les étrangères.

Les maisons, parfaitement rondes, se trouvent sur une éminence, légèrement en surplomb d’un chemin qui serpent dans le village. Les Natifs sont affairés, une bonne partie est partie à la chasse ou à la cueillette. D’autres tannent des peaux à la gauche d’Aelina et Dilay, et à leur droite, sur une grande esplanade ouvrant sur la demeure du Màl, des enfants sont assemblés en cercle autour de plusieurs adultes dont un doneigad.

Dilay semble désintéressée par ces scènes de vie quotidienne. Il faut dire que le son des carillons, omniprésent, qui mime celui de l’eau courante, couvre pour elle les discussions ambiantes en une cacophonie agaçantes. Malgré tout, Dilay tente de ne pas marcher trop vite, et surveille Aelina du coin de l’œil.
Alors… Que dire ?

- Un des artisans par-là, l’est pas mal loquace.

Commence la mathématicienne en guise d’introduction en désignant les villageois occupés à assouplir le cuir. C’est l’un de ceux qui a le plus coopéré avec l’équipe de chercheurs – Dilay le soupçonne même d’avoir un béguin pour Mitra, et la pensée lui tire un sourire.
Elle zieute à nouveau Aelina du regard. Non, elle s’y prend dans le mauvais ordre, c’est sûr. Elle toussote :

- J-Je suis la mathématicienne de l’ex-expédition. Je t’accompagnerai les jours à venir.

Le tutoiement vient à Dilay naturellement alors qu’il est d’usage dans l’Alliance de se cantonner au vouvoiement entre collègues. De son index, Dilay désigne l’Ouest.

- Le camp est là-bas.

Parce qu’elles se trouvent dans une cuvette, elles n’en voient pas le haut des tentes, mais il suffit de s’extraire du sentier et elles l’apercevront.

- Tu as… des questions ?

Hasarde Dilay. Si ça ne tenait qu’à elle, elle se dirigerait à grandes enjambées vers sa tente et retournerait y gratter un morceau puisque personne ne semble avoir besoin d’elle en ce moment. Mais il faut qu’elle décélère un peu pour se mettre au rythme de son hôte.

Hôte. Dilay retient un soupir. Hassan n’a même pas parlé de bonus pécunier, simplement de « confraternité élémentaire » dont elle devrait faire preuve.  



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Le regard que posait Dilay sur la jeune herboriste ne lui était pas étranger. Elle avait souvent vu cette expression s’afficher sur les visages de ses interlocuteurs. Aelina n’était pas idiote, elle se rendait bien compte que sa corpulence frêle la desservait. Chétive, fragile, insignifiante… Voilà bien des qualificatifs que l’on pourrait lui prêter allègrement. Le fait est qu’elle avait de grandes difficultés à prendre du poids et encore, elle n’était pas à son pire, bien au contraire. Les années dans la rue lui avaient appris à ne se contenter que du stricte minimum vital mais aujourd’hui elle mangeait avec appétit…. Un appétit assez vorace parfois même. Cela dit peu importe, Dilay se rendra vite compte qu’il ne faut pas se fier à sa première impression.

Se saisissant de la main tendue, elle rendit le salut, préférant ne pas se formaliser. La chercheuse avait au moins l’égard de ne pas poser des mots sur les pensées criardes qui lui traversaient l’esprit. La conversation tourna court pour l’instant, sa collègue de travail endossant sur le champ un costume de guide que la brune suivit d’un pas léger mais pourtant quelque peu empressé.

La traversée du village se fait en douceur et dans un relatif silence. Les dizaines paires yeux sur le chemin se posant par réflexe sur les deux étrangères furent bien souvent eux-même les centres d'intérêts des pupilles curieuses de celle qu’ils nommaient layona. Tout ici éveillait l’intérêt de la jeune femme : Leur culture, leurs coutumes, leur fonctionnement, les tâches que chacun s’attribuaient… Comment leur société fonctionnait si bien et avec tant d'harmonie ? Ici, les inégalités étaient aussi invisibles que le vent.


« Un des artisans par-là, l’est pas mal loquace. » intervint Dilay.

Aelina leva un œil vers Dilay, haussant légèrement les épaules. D’accord, c’était bon à savoir. Tous ne devaient pas être aussi accueillants… Après tout, elles n’étaient pas chez elles ici. L’herboriste avait déjà eu quelques soucis de compréhension avec des locaux les premiers temps de son arrivée. Elle avait peiné à expliquer pourquoi elle venait de tant à autres aux abords de leurs territoires recueillir certains échantillons de leur flore. C’est pourquoi elle avait commencé à apprendre quelques mots de leur langue, afin de leur montrer patte blanche… Cependant, elle avait poursuivi par réel intérêt envers leur culture.


« J-Je suis la mathématicienne de l’ex-expédition. Je t’accompagnerai les jours à venir. » enchaîna la chercheuse.  « Le camp est là-bas. Tu as… des questions ? »

Malgré son air assuré, Dilay n’avait pas l’air spécialement à son aise, à moins que ce ne soit l’accent prononcé, ce grain particulier dans sa voix grave qui lui donnait cette impression ou son léger bégaiement naturel… ou les deux à la fois ? Oh, peu importe, elle ne faisait que s’égarer vers des pensées inopportunes. Elle avait bien des questions plus pertinentes en tête.

« Mathématicienne ? En quoi consiste votre travail ici ? Et… Cela fait longtemps que vous êtes installés dans ce camp ? Comment sont vos relations avec les Natifs, avez-vous partagé des connaissances mutuelles ou participé à des rituels communs de leur vie de tous les jours ? »

Telle une luge descendant la montagne à toute vitesse, les questionnements de l'herboriste filaient à toute allure de sa bouche. Lui proposer des questions n’était sans doute pas la meilleure chose à faire. Aelina avait une soif de connaissance assez intarissable et une curiosité sans fin. Elle était aux anges de se trouver au cœur de cette civilisation et enchantée à l’idée d’en apprendre plus grâce à ces chercheurs.

« P-Pardonnez mon engouement. Cela faisait longtemps que je rêvais de me rendre s-sur le terrain. J’ai beaucoup étudié leur culture et les particularités de cette île de mon côté m-mais les livres et les analyses ne font pas t-tout... »
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Dilay lève une main et esquisse un sourire qu’elle veut rassurant. Inutile de s’excuser pour un élan de passion bien innocent – au moins Lysha ne demande-t-elle rien à propos de sa façon de parler.

La mathématicienne n’est pas très douée pour lire les expressions corporelles de ses interlocuteurs, mais il ne lui a tout de même pas échappé que la jeune herboriste regardait tout autour d’elle comme si le moindre buisson pouvait receler un trésor d’intérêt.

Dilay s’humecte les lèvres et s’humidifie la gorge avant de parler, faisant légèrement claquer sa langue contre son palais :

- Je suis sta-statisticienne et probabiliste. Je trie les résultats qu’on me donne et les arrange dans une forme prête pour les rapports.

Elle pointe du doigt la grande demeure du roi du clan :

- J-Je dois aussi me charger d’étudier leur ar-architecture mais…

Dilay hausse les épaules. A dire vrai, ce serait une tâche bien plus intéressante que de devoir déchiffrer les notes mal organisées de ses collègues mais ces connaissances sont tertiaires pour l’Alliance du Pont qui se soucie peu de la façon dont les Natifs construisent ce que certains appellent avec ironie des « huttes de pierres ». Dilay trouve un certain intérêt à comprendre leur agencement qui semble tenir par la seule forme de la gravité, presque sans mortier, mais elle s’est bien gardée dans faire part à ses supérieurs. Elle est de toute façon suffisamment occupée :

- Y-Y a aussi la protection vue que je suis la seule à savoir tenir un fusil sans me le mettre dans l’œil.

Ironique Dilay avec un sourire goguenard. Elle lève tous ses doigts, sauf le pouce, puis replie son auriculaire.

- 3 mois.

Bientôt trois qu’ils ont établi leur camp non loin pour être plus précise, mais cela tient du détail.  

La question sur les relations avec les Natifs laisse Dilay davantage circonspecte. Elle hausse les épaules en faisant signe de reprendre la marche et passe à quelques mètres du groupe d’enfants parmi lesquels certains se dévissent le cou pour aviser Lysha. Une fois loin des bavardages, Dilay reprend :

- J-J’ai pas beaucoup parlé aux Natifs. On se comprend pas.

Dilay hausse les épaules, le regard braqué devant elle. Il y a peut-être une pointe de déception ou d’amertume dans sa voix.

- J-J’ai été invitée à des repas mais ils parlent leur langue alors…

Elle a un geste de la main comme pour chasser l’idée, pour dire « tant pis ».

- O-On a une linguiste ici. Elle s’appelle Mitra. Elle a été invitée à plus de choses que tous les autres et elle m’a tout raconté. Au quo-quotidien y a pas grand-chose à voir : ce sont juste… des gens.

Beaucoup seraient probablement en désaccord avec cette analyse mais Dilay ne partage ni le dégoût de ses pairs, ni la fascination de certains aventuriers et d’une poignée de savants. A ses yeux, les Natifs font ce que les gens du Continent font : ils mangent, travaillent, voient leurs amis, dorment. Ils rient, ils râlent. Si on fait abstraction de tout le décorum, si différent du continent – les grandes forêts, les maisons, les marquages faciales, et les drôles de cornes – Whenshaveye ressemble à un village de l’Alliance ou de la Congrégation aux yeux de Dilay.

- Les gens importants ce sont les do-doneigada. Si tu veux parler à quelqu’un essaie de taper un peu plus bas au début. Mais même là t’es pas sûre d’avoir une réponse. Les Natifs disent souvent qu’on veut pas vraiment écouter. Puis, je vais pas te mentir : la situation entre le Pont et eux est pas bonne.

Autant mettre les choses au clair dès le début. Loin de Dilay l’idée de vouloir piétiner l’enthousiasme de Lysha mais elle préfère être réaliste.

Les voilà en vue du cercle de tentes occupées par les chercheurs. Mitra est justement tout près, à la lisière des bois qui bordent le camp, à converser avec un Natif apparemment prêt à partir pour la chasse si on en juge à son carquois plein.

- Et toi Lysha ? En quoi consiste ton travail ? T’es depuis longtemps sur l’île ? Tu as l’air vraiment… passionnée par les Natifs.

C’est généralement soit tout l’un, soit tout l’autre, Dilay n’a pas rencontré grand monde que le sujet du peuple de Teer Fradee laissait aussi indifférent qu’elle. Elle remonte ses lunettes sur son nez et observe Lysha pour tenter de lui dédier son attention volage, un sourire retroussant un coin de sa bouche.



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L’embarras de la jeune femme se dissipa aussitôt que son interlocutrice lui fit signe que son engouement ne la dérangeait pas. Elle écouta avec intérêt les propos de Dilay, qui était, comme elle le pensait, bien différente de sa propre personne. La femme était bien plus rationnelle et analytique que sa collègue. Statisticienne ? Après tout pourquoi pas, il fallait bien que les données collectées aillent quelque part… ailleurs que sur un carnet… pour avoir de la visibilité.

L’étude en elle-même semblait l’intéresser aussi mais apparemment elle n’en avait pas le temps. Dilay avait de toute évidence un certain nombre de responsabilités. Dommage, pensa immédiatement Aelina. Pourtant, Dilay n’avait pas l’air d’une femme qui se laisse marcher sur les pieds et encore moins dicter sa conduite, sans doute finirait-elle par taper du poing pour affirmer sa volonté. Enfin… Ca c’est l’idée que la jeune femme se faisait.


« On dirait bien que vous n’avez pas un moment à vous. » résuma-t-elle simplement. « Je suis impressionnée. Pour ma part, j’ai bien du mal à faire deux tâches en même temps sans dériver. »

Elle eut un léger rire. A vrai dire, elle aimait se concentrer pleinement et avait en horreur toute distraction inopportune. Et puis, multiplier les tâches en simultané était source d'erreurs. Pas pour Dilay, probablement. Elle espérait en tout cas puisqu’elle représentait une tâche supplémentaire… À moins que la présence de l'herboriste ne soit profitable. Après tout elles étaient complémentaires, cela serait un partenariat intéressant pour les deux partis. Et le premier point intéressant à aborder pourrait être la langue, qui, de toute évidence, était un barrage pour la mathématicienne. Aelina n’avait que de fugaces notions pour le moment, mais, elle pourrait lui enseigner des bases suffisantes pour qu’un échange profitable s’établisse entre les scientifiques et les natifs.

« C’est dommage. Je pense que cela irait mieux si nous pouvions dialoguer ensemble, peut-être qu’on se rendrait compte de nos similitudes plutôt que nos différences. C’est pour ça que j’ai commencé à apprendre leur langue… Je dois être bien loin du niveau de Mitra mais c’est un début. »

L’herboriste avait conscience de la méfiance générale des natifs, pour le peu qu’elle avait pu en côtoyer, mais elle restait optimiste. L’échange était possible et avec le temps, sans doute, les choses iraient mieux. Personnellement, Aelina espérait arriver à dialoguer aussi bien avec les natifs que la linguiste du groupe, mais en attendant, elle était ravie d’échanger avec Dilay. Celle-ci s’intéressait à elle d’ailleurs.

« Et bien, je ne suis pas ici depuis autant de temps que vous… J’ai un peu du mal à prendre mes marques pour l’instant je dois bien avouer. Mais j’ai tout de même l’avantage d’être arrivée ici avec quelques connaissances : Mon mentor a déjà fait quelques voyages à Teer Fradee avant de m’y emmener à mon tour et il m’a beaucoup parlé des Natifs… Alors, oui, disons que j’ai une grande curiosité à leur égard. Ils ont une toute autre façon d’aborder la vie et ils ont une communion étrange et assez fascinante avec la faune et la flore… »

Une moue boudeuse s'affiche sur le visage juvénile de la brune. Ce n’était pas tant qu’elle était fascinée par ce nouveau peuple mais elle avait des sentiments assez contradictoires à leur égard du fait de son métier.

« C’est... Disons que pour moi c’est à la fois intriguant et vexant. Je suis herboriste. Mon métier consiste à être au plus près de la nature, de la comprendre et de l’apprivoiser alors lorsque j’ai mis les pieds ici et que je me suis rendue compte que j’étais à des années lumières d’en comprendre ne serait-ce qu’un dixième contrairement à ce peuple… C’est… »

Frustrant. Oui, voilà. Aelina laissa glisser un soupire mais elle se reprit tout de même.

« Enfin, j’ai tout de même un savoir qui leur est étranger mais qui pourrait également les intéresser. Je suis venue ici pour apprendre, oui, mais aussi pour transmettre. Je me dis que cela pourrait être profitable pour tout le monde, tout simplement, vous voyez ? »
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Feat Aelina


Pas un moment à elle. Dilay a un bref sourire : c’est rare qu’on soit impressionné par elle, et elle se sent tout de suite le devoir de rectifier la situation :

- L-Le sois pas. Si ça se trouve je dors en patrouille. ‘Puis j’attends surtout que les autres fassent leur travail pour faire le mien.

Ce qui résulte souvent en de longues heures creuses à piétiner aux alentours du camp, suivies par la frénésie du soir où tout le monde rentre avec des notes et des données à partager.  Le rythme, très inégal, qui peut parfois voir des jours entiers s’écouler sans qu’il y ait réellement quelque chose à faire sinon vaquer à sa routine, permet à Dilay de glisser tous ses « à côtés » pour arrondir ses fins de mois.
Ca, Lysha ne peut pas le savoir.

- S-Si t’es ici c’est que tu feras aussi bien, même mieux.

Assure la mathématicienne même si elle sait pertinemment que ce peut être faux – certains chercheurs ne sont rien d’autre que des pistonnés. Cela dit, Dilay ne voudrait pas que Lysha ait d’elle l’image d’une femme capable – c’est bien trop généreux. Affligée d’une vilaine tendance à la procrastination et à l’égarement, la mathématicienne préfère qu’on soit, à son égard, agréablement surpris que terriblement déçu. Et cela commence en ne donnant pas l’impression faussée aux gens qu’elle n’est autre chose qu’une tire au flanc opportuniste.

- Est-ce que tu penses qu’ils veulent dialoguer avec nous ?

Demande Dilay après avoir écouté Lysha. Car c’est la grande inconnue, non ? La jeune femme peut désirer autant qu’elle le souhaite communiquer avec eux, les Natifs n’ont l’air bien qu’entre eux.

- ‘Ont pas l’air intéressés par ce qu’on amène.

A nouveau, Dilay fait silence pour prêter l’oreille à Lysha. Le fameux mentor dont lui a parlé Hassan… Et puis la jeune herboriste qui persiste et signe : son discours peut avoir l’air un brin naïf aux oreilles de Dilay mais la mathématicienne ne peut pas affirmer qu’elle a tout à fait tort de penser ainsi, et puis Lysha semble y avoir beaucoup réfléchi, ce qui est tout à son honneur. Le raisonnement a simplement parfois besoin d'un peu de pratique et de terrain pour mûrir. C'est que l’Alliance a déjà rallié des peuples par la conversation civile et l’échange de cadeaux.

Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit.

- C-C’est comme si l’Alliance voulait de l’île mais sans les gens dessous.

Résume dans un grognement Dilay. Ce n’est pas une opinion qu’on aime formuler à voix haute mais la mathématicienne ne voit pas d’autres façons de le dire. Lysha a l'air d'avoir des convictions au sujet des natifs, de les affirmer et de s'y tenir, la mathématicienne songe donc que ce n'est pas la mauvaise personne à qui faire part de son impression.

Quand l'herboriste s’avoue un peu vexée par la maîtrise des locaux, Dilay se sent obligée de la rassurer, même si maladroitement :

- C’est pas anormal. Leur île a dix fois ce que le Continent a.

De l’avis de Dilay, le premier gamin Natif venu a plus de connaissances sur le fonctionnement de l’île que le plus savant des alchimistes. Mais comment le reprocher aux savants ? Gacane a été implacablement dépouillé de vie, et si des textes datant d’un siècle ou deux font état de bien plus d’essences d’arbres et de plantes, on ne les voit aujourd’hui que dans des précis d’herboristerie, des dessins jaunis.

- Hassan a une théorie sur leur lien à la nature. Je pourrais t’en parler, si tu veux.

Apprendre autant que transmettre ? Eh bien…

- T-Tu veux essayer d’or-organiser un rendez-vous avec un Natif ? Un cueilleur peut-être ?

Dilay se demande bien à quoi Lysha fait référence quand elle affirme avoir aussi à donner aux Natifs. Peut-être parle-t-elle de méthode ? Celle des habitants de l’île est très empirique.

- Tu étudies auprès de ton mentor depuis combien de temps ?

S’enquiert la mathématicienne en faisant signe à Lysha de la suivre. Elle reprend la marche, toujours avec précaution pour ne pas semer la petite jeune femme, et une fois dans le camp des chercheurs, elle ne dérange pas Mitra. Les présentations pourront venir plus tard. A la place, Dilay dépasse la linguiste, et une fois près de la tente la plus proche des bois, elle en retrousse le voile pour permettre à Lysha de voir l’intérieur. Dilay l’occupe d’habitude seule. Un peu excentrée, la tente lui permet de veiller sur les alentours, mais elle est prévue pour offrir le gîte à deux habitants. Cela a peut-être participé au souhait d’Hassan de voir Dilay prendre Lysha sous son aile : elle a la place.

Il lui a fallu bouger ses notes, ses carnets, éparpillés un peu partout, pour dégager la moitié de l’espace à la jeune femme. Dilay a tenté de faire de ses feuillets une pile sage dans un coin mais cette dernière est en équilibre précaire. Outre cela, peu d’affaires personnelles. Deux tromblons, un long fusil qu’on s’est interrompu de lustrer. Deux sacs de balles. Une paillasse sommaire, avec une veste trop grande par-dessus  – probablement taillée pour un homme - qui semble tenir lieu de couverture.  

- T-Tu dormiras avec moi pour le temps que tu restes. J’entends pas très bien alors si quelque chose te réveille la nuit, tu me réveilles. D’accord ?

Dilay fait le tour de la tente tout en parlant, tentant de mettre un peu d’ordre dans ce qui traine encore, l’air de rien. Elle scrute tout de même la réaction de Lysha du coin de l’œil, espérant que le lit de camp qu’on lui a collé suffira à la jeune femme, et que la position de la tente ne l’effraiera pas.

- On est vraiment proches de la nature, là.

Remarque Dilay, non sans humour, pour tenter de mettre son interlocutrice à l’aise. Comme pour lui donner raison, le vent tire un chuchotement aux arbres tout proches. Les feuilles des peupliers bruissent si fort qu'on dirait le bruit de l'eau qui dévale la roche.



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
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Humble. C’est le premier qualificatif que la jeune femme pouvait placarder sur le front de sa comparse. Aelina apprécie de trait de caractère qui donne à cette femme la sensation que l’on peut avoir des conversations ouvertes sans craindre qu’elle ramène toute la couverture à soi. Ce qui est important. A vrai dire, l’herboriste n’aime pas trop les gens qui en font trop… Comme s’ils ne pouvaient jamais faire d’erreur ou qu’ils ont la science directement infusée dans leurs veines. Elle est bien trop timide et effacée pour arriver à converser avec ces gens-là sans se faire écraser sous le poids de leur égo.

« S-Si t’es ici c’est que tu feras aussi bien, même mieux. »
« Et bien, en tout cas j’espère. Je suis prête à faire tout mon possible en tout cas. » s’était-t-elle avancée avec optimisme.

Cette affirmation avait semblé convenir à la mathématicienne et l’échange s’était poursuivie plus en profondeur. La jeune femme s’était exprimée avec une grande franchise même si son discours avait de grands airs naïfs mais au lieu de se moquer Dilay l’écoutait avec bienveillance. La grande femme avait un avis plus tranché et désabusé sur la situation actuelle mais elle n’essayait pas de brusquer l’herboriste… C’était plutôt une façon objective de mener à l’interrogation l’esprit de la jeune femme.

« C’est vrai que les choses ne sont pas tout à fait comme je l'avais imaginé… Mais même si la situation n’est pas parfaite, je pense qu’avec des efforts on pourra trouver un équilibre qui convient à tout le monde. Je… Je euh, je m’emballe sûrement un peu trop, mais j’ai de bons espoirs malgré tout. »

Qui sait ? Avec le temps les natifs pourraient se faire à la présence des étrangers et inversement ceux-ci arriveraient à accepter les règles de ces terres sans imposer les leurs. Ça demanderait du travail mais ce n’était pas impossible.

Enfin… Ce n’était pas à l’ordre du jour ni dans les priorités de la jeune femme : Ce qui l’intéressait était ses propres relations avec les chercheurs et les Natifs, aggrandir ses connaissances et de passer d’herboriste prometeuse à accomplie. Aelina était encore bien jeune, elle avait tant à apprendre encore pour se perfectionner et la difficulté ne l’effrayait pas, bien au contraire.

« Une théorie ? Je serai bien curieuse de l’entendre. » Hoche-t-elle vigoureusement du chef, les yeux brillants.
« T-Tu veux essayer d’or-organiser un rendez-vous avec un Natif ? Un cueilleur peut-être ? »
« Oh oui ce serait super ! Ce serait une très bonne occasion de participer à la vie quotidienne et d’échanger avec les Natifs en douceur. Il pourrait me parler de l’usage de plantes qui me sont encore inconnues et moi je pourrais lui parler de certaines méthodes qui leurs sont inconnues aussi, ça pourrait être très fructueux ! »

L’enthousiasme de la jeune femme était débordant, sans doute un peu trop. Pourtant Dilay arrivait à canaliser l’énergie débordante qui en jaillissait… Comme quoi les opposés sont faits pour être ensembles. Au fil des paroles sans fin de la plus jeune, la mathématicienne parvenait à poser des questions précises, guidant la conversation plus posément. La question du mentor eut d’ailleurs pour effet de plonger Aelina dans une réflexion plus profonde. Il faut dire que son temps d’étude auprès de lui correspondait aussi avec le moment où il a décidé de prendre soin d’elle et sa sœur alors… C’était difficile de rester évasive à son sujet.

« J’ai toujours eu un attrait pour les plantes et il l’a tout de suite vu, alors, disons que j’ai très vite été mise à contribution. »

Voilà, ça irait très bien comme explication. De plus, Aelina était encore bien jeune alors parler en termes d’années n’aurait de toute façon rien d’impressionnant. Les femmes venaient d’ailleurs d’arriver au campement, l’attention dériva légèrement de leur conversation pour s’attarder sur les lieux : En l'occurrence la tente où elle allait séjourner quelque temps. A l’intérieur se trouvaient bon nombre d’affaires liées au travail de Dilay. Des carnets étaient maladroitement empilés dans un coin et il y avait également quelques armes. Aelina resta loucher sur celles-ci, n’ayant pas l’habitude d’en avoir près d’elle… Yavor en avait une, elle le savait, mais il la gardait loin des pattes innocentes.

« O-Oui oui. » marmonna-t-elle.

Elle releva les yeux, secouant la tête à l’évocation de la nature. Elle eut un sourire en entendant le vent siffler. C’est vrai qu’elles en étaient au cœur mais ce n’était pas désagréable pour autant. Ici il y avait un moindre confort et un toit sur la tête. Ca n’avait rien à voir avec les nuits froides de la rue avec pour seul lit des pavés glacés et durs, où il était impossible de dormir sur ses deux oreilles au risque de se faire dépouiller de ses maigres effets personnels.

« Honnêtement, j’ai connu pire. Ça sera très bien, ne t’en fais pas. Par contre… Faudra juste qu’on referme bien la tente le soir j’ai… Euh disons que si tu me vois debout en pleine nuit, je suis pas toujours réveillée… »

Autant la prévenir à l’avance. Ca pourrait créer des situations fâcheuses si au réveil Aelina a disparu.

Alix
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Dilay a un sourire.

- J-J’ai un ami qui dit que faire de son mieux c’est ce qui compte. Essayer.

Un ami thélémite. Un ami un peu plus qu’ami. Ça, Lysha n’a pas besoin de le savoir. Ce n’est pas la première fois que Dilay parle de lui à haute-voix sans le nommer mais c’est rare. A chaque fois, son humeur s’éclaire un rien. Elle aime le sentiment de pouvoir l’intégrer à sa vie quotidienne malgré la distance, malgré leurs différences.

La mathématicienne écoute Lysha « s’emballer » et se frotte la nuque. C’est que la petite herboriste semble vraiment motivée.

- Tu comptes faire de la politique ?

La taquine Dilay. Mais sa question n’est pas vide de sens : pour changer les choses – quoi que ça veuille dire – il faut avoir l’oreille du pouvoir et pour cela il faut être un grand savant. Il n’y a que deux voies pour le devenir, intriguer ou faire une grande découverte, du genre qui révolutionne tout.

En ce moment, à part découvrir un remède à la Malichor… C’est peut-être encore le plus probable, ironise Dilay intérieurement. Elle n’imagine pas Lysha debout au pupitre à haranguer les gens dans de grands discours. Pas qu’elle l’en blâme, Dilay n’en serait pas capable non plus – pire, l’idée la répugne.

Puisque Lysha affirme vouloir connaître les tenants et les aboutissants de la théorie, Dilay a un petit grognement qui se veut être un ricanement. Elle ne l’explique jamais aussi bien qu’Hassan et a toujours l’impression de rendre le tout plus tiré par les cheveux.

- T-Toi qui es herboriste tu sais mieux que personne… Y a des or-organismes qui en pa-pa-parasitent d’autres pour vivre.

Dilay joint ses index tout en parlant, avant de les lier l’un à l’autre comme pour mimer le maillon d’une chaine.

- Hassan pense que… Les Natifs pourraient avoir un lien comme ça avec leur île. Ou quelque chose sur leur île. Peut-être que c’est dans leur nourriture. C’est ce qui créerait les drôles de dé-déformations sur leurs visages. Et leur donnerait ce… contrôle. Quand ils font bouger des plantes, tu sais.

La mathématicienne jette un regard interrogatif à Lysha. Peut-être cette dernière n’a-t-elle jamais vu les sages des Natifs à l’œuvre. Dilay s'exprime lentement, parfois il y a une fraction de secondes entre deux mots quand elle en vient à expliquer quelque chose.

Maintenant, la théorie a pas mal de trous, à commencer par la nature dudit lien, et l’organisme qui en serait à l’origine. Est-ce que les Natifs en ont même conscience ou se racontent des histoires pour l’expliquer ? Cette question est presque effrayante. Imaginer que quelque chose se trouve dans l’air, dans l’eau ou dans les plantes de l’île et permet d’exercer une forme de contrôle sur la vie…

Mais cela se serait vu, sans que le parasite puisse être qualifié de sentient certaines espèces en utilisent d’autres à leur avantage en en faisant leurs hôtes. La relation est alors symbiotique. C’est ce qu’Hassan a expliqué à Dilay, et il l’a dit tant de fois qu’elle a retenu sa formulation exacte. La mathématicienne ne saurait dire, vraiment, qui bénéficie de cette symbiose si Hassan a raison : les natifs, ou ce qui les parasite ?

L’enthousiasme de Lysha tire un sourire à Dilay, presque malgré elle. Comment une si petite personne peut-elle posséder autant d’énergie, la nonchalante Dilay ne le comprend pas mais c’en est presque charmant.

- On va t’arranger ça.

Comme si Dilay avait une relation cordiale avec les Natifs ! Elle fera probablement un effort pour permettre à Lysha de mener ses recherches en de bonnes conditions et se contentera de l’assister en fixant son interlocuteur d’un regard plus ou moins bienveillant.

Alors que Lysha évoque son mentor, la mathématicienne hausse les sourcils, curieuse.

- Toujours eu un att-attrait ?

Elle relève. Ce n’est pas une passion courante sur Gacane quand il reste trois plantes pour se courir après mais Dilay elle-même a toujours éprouvé un intérêt débordant pour les animaux, et ce dès son plus jeune âge. Elle s’est parfois demandé ce qui faisait que ces choses naissaient chez certains trop tôt, disparaissaient parfois, mais pour d’autres restaient une vie entière. Comment on en fait même son métier, comme pour Lysha.

Dilay s’assoit sur sa propre paillasse une fois dans la tente – elle est un peu trop grande pour se tenir bien debout sans devoir au moins légèrement courber la tête. Les avant-bras sur les genoux elle observe Lysha et affiche une moue surprise.

- Tu marches en dormant ?

Ça pour une coïncidence… Elles vont faire un sacré duo une fois la nuit tombée.
Peu douée pour lire l’humeur des autres, Dilay s’efforce tout de même de chercher des signes potentiels d’inconfort chez Lysha. Peine perdue. Et à la fixer comme ça, elle va lui faire peur.

- I-Installe toi. Pose tes affaires. Fais comme chez toi.

Déclare Dilay en embrassant la tente d’un geste de la main, un sourire canaille aux lèvres comme si elle présentait à Lysha son empire au lieu de quelques carrés de tissu tendus sur des bâtons.

- On fera selon ton pro-programme.

Elle ajoute. Lysha a l’air de déborder d’entrain alors que Dilay, blasée, beaucoup moins. Elle joue mieux aux suiveuses de toute façon.



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De la politique ? Oh quelle drôle d'idée, elle serait bien incapable de se lancer dans de grands discours sans se retrouver à bafouiller. Et puis… Elle se laisserait intimider trop facilement. Cependant, Aelina avait de la suite dans les idées, c'est vrai. Elle était une femme de science après tout… Mais elle préférait montrer de quoi elle était capable et non pas batailler pour se faire écouter.

En tout cas, ce qui était certain pour la jeune femme c’est que les mystères se doivent d'être résolus, ou tout du moins, compris. Comme celui entourant le lien des natifs avec la nature. Fascinant, étrange et même un peu effrayant. Être parasité ? Possible. Après tout pourquoi pas, mais il faudrait que la jeune femme voit cela de plus près pour se faire une idée et ses propres théories.

Mais ce qui passionnait le plus la petite noiraude, c'était les plantes. Cela n'avait pas manqué de surprendre Dilay. La jeune femme ne se l'expliquait pas vraiment… Elle se sentait à l'aise, comme si c'était aussi inné de les comprendre que de respirer. Chaque fois qu'elle découvrait une particularité, elle la notait consciencieusement et cherchait comment l'utiliser à bon escient. Il n’était pas rare d’ailleurs qu’elle travaille avec l’alchimiste Nassim Hakim afin de concocter des potions aux effets plus puissants. Mais ça, c’était un petit secret entre eux qui leur profitait à chacun.

C’est en tapotant distraitement sur son sac, qu’elle accueillit la proposition de Dilay de s’installer. Aussitôt, elle le laisse glisser doucement de ses frêles épaules, et le dépose tout aussi délicatement au sol. Tout en défaisant son sac, elle répondit à la question de la mathématicienne avec une moue d’excuse.

« Oui, j’ai pas vraiment un bon sommeil, je dors peu et même quand c’est le cas je ne tiens pas en place. J’espère que ça ne sera pas trop pénible pour toi… »

Aelina extirpa une couverture douce et épaisse et la déposa sur le lit de camp installé pour elle. Elle sortit aussi également du matériel, le disposant sur ce qui se rapprochait le mieux d’un support stable aux allures vagues d’une table. Le plus fragile resterait sans son sac, bien enroulé dans ses vêtements. Ce qu’elle laissait à sa portée lui servirait surtout pour la récolte et l’analyse basique. Un sécateur, une loupe, une pelle et un rateau, tous de petite taille pour un transport aisé. Des basiques en somme. Il y avait aussi un outil servant de presse et un fouet, lui servant surement pour la concoction. Les fioles et pipettes étaient sagement rangées entre les tissus doux.

« Honnêtement, je ne sais pas vraiment par quoi commencer. Si ça ne tenait qu’à moi je serai déjà partie à la charge d’un cueilleur pour partir en forêt récolter des plantes inconnues. » Un léger rire secoua ses épaules. « Mais… Je pense que ça serait mieux de rester dans le camp pour l’instant. Pour apprendre à connaître ton équipe, observer son fonctionnement. »

A cette pensée, la jeune femme sorti également un carnet à croquis et une palette de crayons. Elle ne partait jamais sans, c’était presque une extension de ses mains. Où qu’elle aille il fallait qu’elle dessine et écrive ce qu’elle voyait, même s’il ne s’agissait que d’ébauches grossières. C’était un très bon outil pour ne rien oublier et rester la plus proche de la réalité.

« Après évidemment, j’aimerais bien pouvoir passer du temps au village pour observer les Natifs et échanger avec eux… Et puis il faut vraiment que j’étudie la flore d’ici. C’est bien plus chatoyant que là d’où l’on vient et j’aimerais vraiment pouvoir en apprendre davantage sur celle-ci. »

Autant dire que la jeune femme voulait tout faire. Difficile de mettre un ordre clair dans tout cela mais elle allait devoir procéder par étapes. C’était bien au final qu’elle veuille commencer par l'interaction avec les chercheurs. C’était un début après tout, et si cela pouvait l’aider à ne pas se disperser inutilement tant mieux.

« Oui voilà : D’abord ici, ensuite le village et après les plantes. Ça te convient comme ça ? »

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Dilay secoue la tête et esquisse un sourire.

- Ca ira.

Elle assure au sujet du sommeil. Elle-même a des expériences similaires, alors elle ajoute :

- O-On pourra s’occuper si on dort pas.

Qui sait, peut-être que Lysha est plus vaillante qu’elle en a l’air et qu’elles pourront se glisser au-dehors pour profiter des alentours de nuit ? Le moment où les étoiles brillent le plus fort et où la mer semble s’étaler à l’infini, flaque d’argent illuminée par la lune…

Dilay examine avec un certain intérêt le matériel apporté par l’herboriste. Si une partie lui est connue, elle ne sait nommer le reste avec certitude et se retient de tripoter les outils, sa curiosité attisée.

- T’es venue préparée.

Elle remarque. Ce n’est pas une mauvaise chose, au contraire. Que Lysha prenne des initiatives soulage un peu Dilay. Elle craignait de devoir s’occuper de la jeune femme durant tout son séjour sans savoir ni quoi lui dire, ni quoi lui faire faire.

- On va y aller dans les bois. Le travail de terrain est le meilleur travail.

Opinant du chef à tout ce que Lysha lui expose, la mathématicienne se redresse finalement et fait un signe du menton à sa comparse pour marquer son assentiment, que ça lui va. Sans plus attendre, voyant que Lysha a achevé de s’installer, elle sort de la tente et embrasse le campement d’un regard. Mitra n’est plus là, elle a dû aller au village songe Dilay. Devant leur tente, il y a Fariz et Isa. Ce dernier agite son pistolet dans tous les sens pendant qu’il parle, visiblement très enjoué. Dilay affiche une moue blasée et vient saisir l’arme par le manche tandis qu’Isa la brandit comme un jouet. Le geste tire au chercheur une exclamation outrée avant qu’il ne reconnaissance Dilay. Là, il baisse le nez. Fariz, lui, aperçoit Lysha et se lève. Les deux sont, comme Dilay et Mitra, plutôt jeunes. A croire qu’on a envoyé aucun grand nom dans cette expédition, et qu’ils sortent tous à peine de l’Académie.

Fariz a les cheveux frisés, châtains, et longs alors qu’Isa les a courts, drus et noirs. Le premier est assez grand, le second plus petit, mais cela ne les empêche pas d’avoir tous les deux l’air de dadais. Aussi différents que soient leurs visages, ils ont encore des traits un peu enfantins.

Dilay fait lentement tourner le pistolet entre ses doigts.

- L-La prochaine fois que je te vois t’amuser avec, je le démonte.

Lance la mathématicienne sans préambules. Ce ne doit pas être le premier incident de ce genre parce qu’Isa fixe ses pieds, embêté comme un gamin pris sur le fait.

Dilay désigne l’un puis l’autre de ses collègues à Lysha, sans transition.

- Fariz. Alchimiste. Isa. Hy-hydrologue.

Elle se tourne vers les deux trublions.

- C'est Lysha. Une invitée d’Hassan.

Sèchement, elle range le pistolet d’Isa à sa propre ceinture, en l’accrochant dans une sangle non sans avoir vérifié que la chambre était vide.

La politesse voudrait probablement que Dilay aille présenter Lysha à Basir, mais elle a dans l’idée qu’il refuserait de lui parler, même pour recevoir une hôte. La tension n’apporterait rien à Lysha, pas plus que la dispute qui éclaterait sans doute.

Fariz salue Lysha avec chaleur et s’enquiert au sujet de son domaine d’étude puis la durée de son séjour parmi eux. Isa lui, accueille la jeune herboriste avec moins de largesse sans se montrer déplaisant pour autant.

Dilay, un peu en retrait, observe la scène, peu habituée à échanger des banalités, plutôt soulagée d’avoir remis Lysha entre les mains de gens plus bavards qu’elle, plus aptes à la faire se sentir bienvenue.

Si pas Basir, qui d’autre, se demande-t-elle. Aller chercher Mitra au village ? Lysha voulait d’abord voir le fonctionnement de l’équipe, a-t-elle dit. Un alchimiste sera plus apte à communiquer sur ce sujet avec une herboriste, sans doute. La dynamique que Dilay a avec ses camarades se résume généralement à des petites brises de bec, des rappels à l’ordre, ou du chahutage bon enfant.

Dilay souffle par le nez en voyant Fariz tout souriant. Autant pour son prétendu travail qui l’empêchait d’accueillir leur invitée… Toutes à ses réflexions, la mathématicienne manque de ne pas discerner la silhouette qui s’approche d’eux et, dès qu’elle l’avise, elle s’exclame.

- P-Professeur.

Avec bien plus de respect qu’elle n’en a témoigné à qui ou quoi que ce soit depuis l’arrivée de Lysha.

En comparaison de ses chercheurs, Hassan est âgé. Ses cheveux, pourtant encore foisonnants, sont presque entièrement blancs. Son visage porte les rides d’un homme qui sourit beaucoup, notamment au coin de ses yeux bruns. Il porte un kaftan aux couleurs de l’Alliance, recouvert de fines arabesques violettes. Le tissu est de très bonne facture, et les bijoux discrets jusqu’à ses lunettes rehaussées de montures dorées ne font que renforcer l’image d’un certain prestige chez le savant. Son allure tranche terriblement avec Dilay près de laquelle il vient de se poster. Elle est immense, lui de carrure modeste. Déjà couverte de cicatrices, quand sa peau a lui, même parcheminée, témoigne d'un mode de vie qui l'a mis à l'abri de la plupart des déboires du monde.

Même la voix d'Hassan : elle n'est pas la voix frêle et tremblante comme celle d'un vieillard mais a un timbre vibrant.

- Lysha, c’est cela ? Galleren m’a tant parlé de vous, c’est un plaisir.

Difficile de dire s’il s’agit d’une exagération, Hassan le dit avec tant de chaleur.

- Soyez la bienvenue ! Je gage que tout se passe correctement ?

Il glisse un regard à Dilay qui s’empresse d’opiner du chef. Le vieil homme reprend :

- Venez. Venez vous assoir. Je venais vous trouver, justement. Et nous ne voulons par déranger Fariz, car il a beaucoup à faire, n’est-ce-pas ?

Le jeune homme se râcle la gorge et balbutie que oui, effectivement, tout à fait. Lui et Isa finissent par se séparer, sous des œillades sceptiques de Dilay, tandis qu’Hassan s’approche de l’âtre au milieu du campement. Il s’assoit sur un tronc scié en deux qui fait office de banc.

Que veut le professeur, se demande Dilay, qui vaille qu’on éloigne une partie de l’équipe. Peu habituée à émettre ses interrogations à voix haute, la mathématicienne se contente de suivre le mouvement. Une fois les deux jeunes femmes installées près de lui, Hassan reprend la parole :

- Galleren a vanté vos prédispositions naturelles, Lysha. J’aurais une tâche à vous confier, avec votre accord, bien entendu.




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Heureusement, Dilay ne semble pas dérangée à la perspective de nuits actives. Au contraire, elle lui proposait même de s'occuper ensemble si cela arrivait. Cette idée rosit légèrement les joues de la jeune femme car elle était soulagée de constater à quel point son hôte était quelqu'un de bien.

Il lui en fallait peu, sans doute, mais Aelina appréciait déjà beaucoup la mathématicienne. D'une certaine manière, elle avait l'impression de retrouver sa sœur. Dilay dégageait cette impression de froideur mais sa bienveillance était visible pour qui fait attention aux détails : Elle choisissait ses mots, se montrait proche sans pour autant brusquer, encourageante mais pas dirigiste pour autant. Elle laissait à Lysha la possibilité de prendre des initiatives.

Avec un sourire qu'elle ne parvenait à reprimer, la jeune femme emboita le pas de la scientiste, quittant ainsi le cocon de la tente. Au dehors se trouvait une bonne partie des collègues de travail de Dilay. Deux d'entre eux étaient en pleine conversation passionnée… mais quelque peu dangereuse au vu du pistolet qui s'agitait dans tous les sens. Cela n'avait pas échappé à Lysha et elle n'osa pas faire un pas en avant, bien trop intimidée et effrayée à l'idée qu'un coup de feu puisse partir par inadvertance. Heureusement, Dilay confisque aussitôt l'arme avec le même flegme qu'une mère. C'était peut-être un peu le cas… Ils avaient l'air tous assez jeunes même si Aelina battait le record.

Légèrement en retrait, la brune observait avec attention les deux hommes. Ses yeux s'illuminent pourtant lors des présentations. Hydrologue ? Voilà un métier qui titille la curiosité de la demoiselle. Fariz, lui, est alchimiste. C'est un métier qui éveille également son intérêt car mélangé au sien cela se révèle souvent intéressant… C'est d'ailleurs en travaillant avec un alchimiste qu'elle était parvenue à créer une potion aux effets somnolents particulièrement puissants. A utiliser en cas de crise seulement.  

« En-enchantée. » bredouille-t-elle alors qu'ils la saluent et la questionnent. « Je suis herboriste. J'étudie surtout la flore locale m-mais aussi pour que nous ayons une collaboration fructueuse au sujet de vos recherches. Je vais rester parmi vous quelques semaines, j'es-j'espere que nous nous entendrons bien. »

Fariz est très enjoué, il sourit à la jeune femme, lui posant déjà milles questions. Malgré sa timidité, la jeune femme fait bonne figure, se montrant agréable et polie. Galleren l'a bien éduquée après tout.

Dilay s'exclame tout a coup, ce qui attire l'attention de leur invitée. Un homme d'âge mûr s'approchait et à voir l'expression de Dilay, il devait être important. Aelina s'époussette machinalement, gênée de porter une tenue aussi modeste alors que l'homme qui s'avance est d'une telle prestance. Pour cause : Il s'agissait du professeur Hassan.

« C'est un honneur de vous rencontrer Monsieur. » Rougit-elle.

Docilement, elle suivit le professeur jusqu'à l'âtre brûlant. Elle laisse Dilay s'asseoir près de son mentor puis s'installe à son tour, en bout du tronc. L'homme n'attendit pas plus pour délivrer son message. Il désirait confier une tâche à la jeune femme.

« Oui, b-bien sûr, je vous écoute. J'espère être à la hauteur de vos attentes. »

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- Mais oui !

S’exclame Fariz à l’attention d’Aelina quand elle dit espérer que leur collaboration sera fructueuse. L’homme a une humeur très enjouée, que son camarade tempère parfois en voyant qu’Aelina s’exprime avec un léger trémolo dans la voix et quelques hésitations.

Dilay veille au grain. Elle a à peine remarqué la façon dont Aelina butait sur les mots pour trop le faire elle-même. L’herboriste n’est probablement pas une grande oratrice, mais dans son métier ce n’est pas un prérequis. Dilay se dit vaguement que c’est dommage : Lysha a l’air d’avoir la tête pleine d’idées, si elle avait le flegme de les partager, elle pourrait peut-être arriver à quelque chose. Après tout elle a un éminent protecteur, suffisamment pour ouvrir boutique à Hikmet, payer tous les frais depuis le continent, et ceux pour acheminer son élève.

Une fois assise près d’Hassan, Dilay observe son mentor sans trop rien dire. Elle attend elle aussi qu’il prenne la parole, et c’est ce qu’il fait après un sourire :

- L’honneur est partagé.

Il assure avec une certaine douceur. La nervosité de Lysha n’a pas dû lui échapper.

- Il y a quelque chose de très singulier sur l’île dans la façon dont quasiment tous ses animaux sont grégaires. Leur organisation permet apparemment une prédictibilité dans leurs comportements… Et ceux-ci peuvent être affectés par la flore.

Explique Hassan sans préambule.

- Cette relation me fascine. Dilay a vu de ses yeux que les ulgs se font plus nombreux autour d’une grotte et que les chasseurs l’évitaient depuis déjà quelques temps. Comme s’ils savaient ce qui allait arriver. Mitra m’a rapporté que les Natifs pensent qu’il éclot là-bas des fleurs jaunes, avant l’équinoxe, et que quelque chose chez elles diffuse dans l’air une essence qui excite les animaux. Les ulgs, notamment. Nous n’avons pas vu les Natifs distiller d’alcool et quand ils consomment des drogues récréatives, elles ne sont pas psychotropes… J’aimerais des échantillons de ces fleurs, de leurs racines à leurs pétales. Peut-être avons-nous un là un exemple d’interaction directe dans l’écosystème. Une atteinte à l’esprit ou… Au moins une piste sur toutes ces choses étranges que les Natifs disent ressentir.

Après s’est expliqué, Hassan avise ses deux interlocutrices.

- Pourriez-vous aller trouver ces fleurs pour moi ? Vous serez escortée par Dilay qui vous protègera et aurez tout loisir de prélever une partie de la cueillette pour votre boutique. J’imaginais même que vous pourriez vous… imprégner des bois. Observer les interactions entre la faune et la flore. Ce que les animaux consomment, la période où ils le font... Et les floraisons, les cycles !

Dilay écoute en silence. Hassan aime bien parler longtemps, elle-même n’aime pas ouvrir la bouche alors ça ne la dérange pas. Elle a une vague connaissance de cette histoire de plante aux pollens odorants qui rendrait les animaux fous mais a argué que peut-être les ulgs se réunissaient simplement parce que c’était bientôt le temps de la reproduction. C’est elle-même qui a soulevé que c’était bizarre que les Natifs évitent soudainement cette zone giboyeuse.
Elle n’a pas toujours la patience de rester assise dans les bois à regarder les pâquerettes pousser. Même si elle est la plus apte à se déplacer entre les troncs, simplement parce qu’elle est armée et entraînée, et qu’elle apprécie faire ses propres observations empiriques, les plantes n’ont jamais été trop son truc. Les animaux, en revanche…

Ce qui l’inquiète le plus dans cette histoire c’est qu’elle devra emmener Lysha près d’un endroit où les ulgs rôdent. Autant dire qu’il faudra partir bien préparée et ne pas hésiter à ficher le camp. Tout indique qu’Hassan essaie surtout de donner une place à Lysha dans l’expédition, de la laisser émettre ses propres hypothèses, peut-être même de lui confier ses découvertes… Le vieux savant parie toujours sur les jeunes gens, et Dilay ne sait pas si ses raisons sont admirables ou questionnables : les jeunes chercheurs n’ont pas beaucoup d’opportunités, mais ils sont aussi, et à cause de cela, bien plus exploitables. Hassan n’a d’ailleurs pas à verser de salaire à Lysha puisqu’elle n’est pas employée directement par l’expédition mais cela il semble y avoir pensé car il ajoute :

- Si tout cela se passe bien, vous pourriez revenir, Lysha. Quelques fois l’an ? Nous prêter main forte. Nous pourrions échanger des connaissances. Vous, nous fournir votre analyse faite à la boutique, nous prélever des plantes pour vous sur le terrain. Ce serait un échange mutuellement bénéfique, une façon d’ancrer davantage l’expédition à Hikmet, et de vous ancrer vous hors de ses murs.

Il faut dire qu’Hassan n’a pas rencontré une forte adhésion pour monter ladite expédition, songe Dilay, et les choses empirent tant que la situation se tend avec les Natifs. Lysha a une vision atypique des choses, et Hassan semble considérer que quitte à être un peu marginaux, autant être marginaux ensemble. Sûrement qu’il n’aurait pas fait la même proposition à une femme plus âgée avec un cercle bien établi de soutiens.

La pratique ne dérange pas Dilay. Elle croit aux idées de son mentor et le monde de la science est ainsi dans le Pont : on se fait un réseau, ou on se noie dans tout le bruit, dans la masse de tous les gens qui font exactement la même chose que nous, peut-être parfois beaucoup mieux. Si on ne nait pas avec les contacts ou qu’on ne se les fait pas à l’Académie, il faut que ce soit plus tard. Hassan n’est pas un prédateur contrairement à d’autres professeurs qui hameçonnent de jeunes gens prometteurs, les font trimer, et ne notent même pas leur contribution dans leurs publications. Si Lysha est à l’origine d’une découverte prometteuse, Hassan ne la supplantera pas. Il a toujours soutenu le projet de Mitra de constituer un dictionnaire phonétique de la langue native, et quand il l’a présenté à ses pairs Dilay ne l’a jamais entendu s’approprier l’idée.
Non, en fait, une telle collaboration pourrait être agréable songe la mathématicienne. Peut-être qu’elle pourrait prendre un petit coin de l’atelier de Lysha s’il s’en trouve un dans sa boutique quand elle vient à Hikmet trier les résultats au lieu de devoir se trouver une place dans le laboratoire bondé de la ville… Sans parler de la possibilité que leur expédition fasse des profits, des vrais, s’ils peuvent vendre quelque chose via l’intermédiaire de Lysha. La science ne se rémunère pas toute seule, même si ce serait bien beau. Dilay a assez l’éducation de la Congrégation dans son sang et ses os pour en être consciente.

Elle est davantage inquiète des conditions matérielles. Elle espère que Lysha est vaillante et que la forêt ne va pas l’effrayer une fois glissée entre les troncs impénétrables, qu’elle suivra bien ses directives en cas d’attaque… Ce serait manquer à son devoir que de perdre la jeune herboriste d’une façon aussi bête.




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Aelina écoute avec attention les propos du professeur. Très vite, la curiosité l'envahit alors qu’il évoque la présence de fleurs étranges. Une essence qui exciterait les ulgs ? Voilà quelque chose d’intéressant. Evidement, la jeune femme est bien tentée de sauter sur l’occasion d’aller voir ce phénomène de plus près, de récupérer des échantillons et les étudier dès que possible… Mais elle garde en mémoire le détail, non des moindre, de ces créatures dangereuses possiblement plus imprévisibles encore à cause de cette plante intrigante.

Aelina s'éclaircit la gorge, lissant à nouveau son vêtement comme si cela pouvait chasser son anxiété. Le mentor de Dilay était impressionnant et certainement pas un homme à qui on dit non facilement. Malgré la douceur de sa voix, la jeune femme sentait l'insistance de sa demande, elle allait devoir s'exprimer le plus clairement possible pour éviter toute confusion a même de le contrarier.

« Je ne vais pas vous mentir, je suis flattée par votre demande. Pouvoir être la première à observer ce phénomène et pouvoir étudier cette flore surprenante est une chose que je ne peux pas refuser, qui plus est si cela nous permettrait d’avoir des échanges fructueux mais… Êtes-vous sûr que ce soit suffisant de n’y aller qu’à deux ? N’est-ce pas irréfléchi ? »

Aussitôt les questions posées, alors qu’elle réalisait ses propos, le teint de la jeune femme blêmit. Elle secoua les mains devant elle, tournée vers la mathématicienne, les joues chauffées à l'écarlate. Le son siffla entre ses lèvres à vive allure :

« N-n–n-n-non pas que je ne te fais pas confiance Dilay, b-bien au contraire ! M-m-m-mais j’ai peur qu’il ne t’arrive quelque chose ! Je ne sais pas me battre et tu devras nous protéger toutes les deux.  Je-je m’en voudrais s’il t’arrivait quelque chose par ma faute ! »

Passant du blanc au rosé, les joues de l’herboriste amplifiaient à merveille son état de panique. Evidemment qu’elle adorerait passer du temps avec Dilay et que ce serait incroyable de pouvoir étudier de si près la faune et la flore… Et aussi que c’était très alléchant de pouvoir en retirer des bénéfices aussi grands. Aelina était tiraillée. D’un côté son appétit scientifique lui hurlait de sauter à pieds-joints dans ses bottes et d’arpenter les lieux le plus vite possible mais de l’autre côté elle avait conscience du danger. Qui sait combien de ulgs rôdent autour de la grotte et à quel point les effluves de la plante affectent leur comportement ? Ce n’est certes pas pour rien que les Natifs évitent l’endroit… Pour s’y rendre, il faudrait être le mieux préparé possible. Ce qui… Lui donnait une idée.

« J-je comprend bien les enjeux et… Il est vrai que c’est une proposition que je serai folle de ne pas accepter car ce pourrait être un véritable tremplin pour moi et l’occasion d’un échange plus que bénéfique pour vous et moi… Mais je ne voudrais pas précipiter les choses. J’aimerais partir préparée, surtout si nous n’y allons qu’à deux. »

Bien, maintenant qu’elle avait retrouvé un peu d'aplomb, elle enchaîna, expliquant ce qu’elle comptait faire avant que les deux femmes ne se rende dans ce lieu si dangereux. Ce n’était pas vraiment négociable mais elle espérait tout de même que ni l’un ni l’autre ne la contredirait car elle se connaissait bien : Elle ne se fierait uniquement qu’à leur opinion et rangerait son idée au placard à la moindre protestation.

« A-afin que nous puissions observer ces animaux avec le moins de risque possible, il faudrait que nous ayons la possibilité de les apaiser. C-C’est ma spécialité, j’ai d’ailleurs déjà travaillé avec un alchimiste et j’ai pu de ce fait concocter une potion de sommeil. J’aimerais donc travailler auprès de Fariz et Isa afin de reproduire quelque chose de similaire. Si les ulgs ne nous prêtent pas attention, cela lui permettrait de pousser les analyses tout en limitant le danger. »

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La question de Lysha tire un rictus à Dilay. Elle ne se sent pas prise à rebrousse-poil ; au contraire, cela titille son orgueil. C’est davantage un défi qu’une insulte.

- Parmi les chercheurs autour de vous, Dilay est la seule à avoir reçu un entraînement martial. Sa présence a été approuvée par les Natifs de Wenshaveye et nous nous sommes engagés à ne pas amener davantage de gens en armes… Nous ne voudrions pas donner à nos voisins l’impression que nous sommes des soldats.

Explique Hassan, qui ne semble pas non plus froissé par la question.

Comme son mentor a répondu, Dilay en profite pour détailler Lysha des pieds à la tête.

- M-Moi, ça ira. Si on se retrouve dans le pétrin et que tu fais ce que je dis, on devrait pas avoir de souci.

La mathématicienne a un haussement d’épaules nonchalant pour conclure. Elle partage la même part de réserve et d’inquiétude que Lysha sans souhaiter le lui montrer. C’est elle qui doit la protéger, pas l’inverse.

- Les ulgs sont des animaux de la nuit. Il faut y aller au zénith.

Suggère Dilay après un instant de réflexion. La lourde canopée des branches ménage une part de pénombre quelle que soit l’heure de la journée mais il suffit d’un jour assez ensoleillé, sans un paquet de nuage, d’une heure où les ombres sont courtes… L’aube et le crépuscule sont exclus. Certains matins, il y a tant de nuages qu’il semble encore faire nuit.

Dilay lève le nez vers le ciel.

- Je sais pas prédire le temps.

Elle grommelle, pour elle-même autant que pour ses interlocuteurs. A Khorshid, elle savait quand les tempêtes de poussières s’accumulaient à l’horizon, une masse noire et grouillante. A Sérène, la marée montante attirait toujours le mauvais temps.

Ici…

Peut-être les Natifs savaient-ils ? Mais à quoi bon ? Il pleuvait si souvent qu’ils avaient davantage l’air de s’y être résignés, que de prévoir l’averse pour pouvoir l’éviter.

Dilay adresse un signe de la tête à Lysha quand celle-ci déclare vouloir se préparer. Même si la mathématicienne est très certainement une tête brûlée, elle ne se jetterait pas dans la futaie sans s’être au moins bardée d’armes et avoir expliqué très clairement à Lysha ce qu’elle devrait faire en cas d’attaque.

Hassan écoute la proposition de Lysha sans mot dire. Il la scrute, et Dilay le scrute lui. A quoi pense-t-il, lui qui se tait ? Parfois, elle aimerait qu’il la mette dans la confidence plus tôt, au lieu de toujours sembler être sûr qu’elle s’adaptera à ses annonces, qu’elle se pliera à ses exigences.

Elle lui doit beaucoup. Sa loyauté lui est acquise, et cela suffit pour que Dilay lui passe beaucoup de choses. Son père lui a un jour fait remarquer que la fidélité lui limait les crocs. Dilay n’a jamais beaucoup aimé cette expression, car l’analogie était simple à comprendre : elle était comme un animal, et on pouvait l’apprivoiser. Était-ce tout à fait faux ?
Sans Hassan elle aurait pris la clef des champs.

- T-Ta spé-spécialité c’est de faire des potions du sommeil ?

S’amuse Dilay, pas méchamment. Elle imagine la petite Lysha glisser quelques gouttes de la mixture dans un verre pendant que personne ne regarde… Mais probablement que la jeune femme n’a même pas cette utilisation en tête. Quant à Hassan… Difficile à dire.

Il finit par reprendre la parole.

- Bien que Fariz ait peu de temps libre je le prierai de faire une petite place dans son emploi du temps pour vous. Votre idée m’intrigue et… Ma foi, un partenariat fructueux se base sur de la confiance mutuelle.

Hassan adresse un sourire à Lysha et Dilay s’étonne :

- P-Pourquoi Isa ? Il s’occupe du fleuve alors à moins que t'ais besoin de beaucoup de flotte...

Elle a un sourire en coin. Elle-même proposerait bien son aide, par simple curiosité, mais elle n’a jamais rien entendu à l’alchimie. Elle s’amuserait probablement bien trop avec les poudres de couleur pour ne pas provoquer d’accident…

Hassan lève un regard à peine désapprobateur sur Dilay, à cause de son trait d’humour au sujet du travail de son collègue. Il s’abstient cependant de faire un commentaire et Dilay lui décoche une œillade interrogative.

Fariz était censé être très, très pris. Le projet doit vraiment tenir à cœur à Hassan.

Qu’importe. Il lui en parlera plus tard. Comme d’habitude. C’est parfois mieux de ne rien savoir – comme ça, si c’est un plan très bête, on est responsable de rien, on n’a pas d’ennuis. Mieux vaut passer pour un exécutant stupide que pour un esprit habile, ça attire moins d’ennuis.
Dilay se remet sur ses jambes, prête à accompagner Lysha auprès de l’alchimiste. Après tout, elle peut au moins lui tenir lieu d’escorte.



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Évidemment, Monsieur Hassan n’est pas de ceux que l’on contredit. Aelina ne le fera plus, c’est certain. Malgré son air aimable la jeune femme est persuadée qu’il venait de gentiment la réprimander. En son fort intérieur pourtant elle n’était pas plus rassurée. Certes Dilay était peut-être la seule à même d’assurer sa protection, ça elle l’avait bien compris, mais elle craignait tout de même qu’il n’arrive malheur à sa colocataire de tente. Pourtant, elle se contenta de hocher la tête aux propos de l’homme puis d’en faire de même lorsque la mathématicienne la rassura par quelques paroles sensées.

Quoi qu’il en soit, elle maintenait une chose : Elle partira quand elle aura préparé ce dont elle venait de leur parler. Dilay l’appuie d’un signe de tête et Hassan met un temps infini avant de donner son avis sur la question. A vrai dire, il ne répondit pas. Était-il long à la réflexion ? Le temps qu’il ne donne son opinion elle échangeait un léger rire avec Dilay qui venait de plaisanter. C’est pile à ce moment que le vieux sage reprit la parole et contre toute attente de la jeune femme, il était d’accord avec l’idée.

« Merci Monsieur. » déclare-t-elle avant de se lever à la suite de Dilay.

Sur le chemin du retour vers le cœur du campement, Aelina sent ses épaules se détendre. Mince, elle avait été aussi stressée que ça ? Le mentor de la mathématicienne était intimidant et d’un calme assez effrayant… Ce ne devait pas être facile pour Dilay de savoir si elle était à la hauteur de ses attentes et c’était assez visible que la jeune femme éprouvait un respect immense envers lui.

« Il… Il est assez impressionnant. » chuchote-t-elle à l’intention de Dilay.

Elle ne s'épanche pas plus sur la question mais cela lui faisait du bien de le dire à haute voix. Les deux femmes arrivaient d’ailleurs à hauteur des deux scientifiques dont Aelina avait fait la connaissance un peu plus tôt. Timide, elle entortille ses doigts, frottant ses paumes l'une contre l’autre.

« Je suis désolée de vous interrompre m-mais j’ai reçut l’autorisation de Monsieur Hassan de vous déranger un petit moment. » Prise dans son élan, elle déclara tout d’une traite. « J’aurai besoin de votre aide Fariz pour préparer une potion et Isa j-je pensais que vous pourriez être en mesure de nous fournir l’eau la plus pure possible. »

Sans perdre un instant, elle expliqua rapidement aux deux hommes la mission que Hassan leur avait confiée à Dilay et elle ainsi que du danger potentiel que représentaient les Ulgs. Ensuite, une fois que les choses étaient entendues, elle prit à part l’alchimiste du groupe et lui fournit de plus amples informations sur son projet. Elle comptait fabriquer une potion capable d’endormir ou du moins apaiser les Ulgs des alentours. Si des oreilles trainaient non loin ils purent entendre des mots tels de benzodiazépine, carfentanil ou encore chloroforme. La jeune femme cherchait à savoir si l’achimiste saurait reproduire de tels préparations et à défaut coupler son savoir par des plantes aux effets apaisants qu’elle pourrait elle-même joindre à la préparation. Elle débattit également avec lui sur le mode d’administration : l’inhaler, en enduit pour des fléchettes ou en le consommant ?

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Hassan se lève galamment pour saluer Lysha et Dilay quand celle-ci s’éloignent. Dilay lui fait un signe de la main, deux doigts à la tempe, pour lui signifier un « à plus tard » muet, et il lui sourit.

Elle se calle sur les pas de Lysha, sans chercher à la distancer et lui décoche un coup d’œil quand celle-ci lui adresse la parole. Dilay a un sourire. Elle n’a jamais trouvé Hassan franchement impressionnant, probablement parce qu’elle associe cet adjectif à la carrure ou à la force, et que le savant ne dispose d’aucun des deux. Cependant, elle se range à l’avis de Lysha : le vieil homme a une certaine présence. Elle-même préfère se dire qu’elle n’a jamais été intimidée par lui, question de fierté. Si elle se le répète, ça finira probablement par être vrai.

- C-C’est un sacré bonhomme. Il a travaillé longtemps avec l’armée, si tu savais pas. Tous les gars d’ici, moi compris, on dé-débarque tous de province. Même qu’on aurait pas pu se payer le voyage sur l’île.

Elle, en tout cas, n’aurait pas eu les moyens, ni l’envie d’ailleurs, et encore moins l’influence nécessaire. Qui aurait besoin d’un énième Fariz quand l’Alliance avait nombre d’alchimistes ? D’une Mitra quand on considérait que sa discipline ne servait pas à grand-chose ?

- Il s’est bien passé ton trajet d’ailleurs ?

Interroge Dilay, comme l’idée lui passe par la tête. Elle se demande comment Aelina s’est occupée à bord du bateau, si elle s’est ennuyée ou si au contraire elle a rêvé de cette terre promise… Si sa ville natale lui manque. Probablement que c’est son mentor qui lui a payé le ticket, songe la mathématicienne.

Elles arrivent auprès de Fariz et d’Isa. L’hydrologue fait une petite moue à la demande de Lysha mais accepte. Fariz, lui, a l’air carrément excité à l’idée de travailler sur le projet. C’est avec entrain qu’il enjoint Lysha à s’assoir à ses côtés. Il a monté, sous une toile tendue, un atelier de fortune. Des planches assemblées par des vis soutiennent cornue et lourd décanteur de cuivre. Un stock de bougie trône près d’un creuset, plusieurs sont allumées en dessous d’un alambic dont lequel décante une pâte à très bas bouillon.

Perché sur son tabouret rembourré, Fariz écoute avec attention Lysha lui soumettre ses idées. Il lui explique qu’il pense pouvoir répliquer les effets du carfentanil, en « moins puissant », et qu’il a déjà identifié une réaction qui crée un dérivé de substances opioïde. Il s’agit d’une feuille charnue qui après séchage dans un environnement salin et calcination produit un effet analogue.

- L’inhaler, cela me semble très bien. Pourquoi pas avec une fumigation ? Vous pourriez allumer un feu en vous assurant que le sens du vent est vers les ulgs, cela répandrait la fumée sur toute la clairière, ils seraient obligés de l’inhaler.

Fariz s’est saisi de son mortier de son pilon et travaille tout en parlant.

- … Enfin, pour ça, il faut que vous vous protégiez et bien.

Il ajoute après une brève pause, visiblement à l’affut de la réaction de son interlocutrice, intéressée par toutes ses suggestions.

Dilay, de son côté, a mené son Isa jusqu’au fleuve. Comme il voulait absolument aller en amont, vers le surgissement d’une source, elle a tenu à l’escorter et à armer son fusil. Heureusement, les bois sont tranquilles autour d’eux.

Dilay n’a pas particulièrement d’atomes crochus avec Isa, et c’est peu de le dire. Ils se contentent de faire chacun leurs devoirs. Ils sont encore loin de la fameuse clairière mais Dilay lorgne dans sa direction malgré tout, comme si cela pouvait l’aider à apercevoir les ulgs entre les branches basses. Elle peut emporter son pistolet, son fusil, et son fusils scié. Quoi que le tromblon serait peut-être une meilleure idée… Elle se penche pour saisir un caillou de bonne taille. Une salve de graviers vers les ulgs, et elle en fera de la dentelle.

Cela ne lui plaît pas trop. Le plan de Lysha la soulage, même. Elle n’aura probablement pas à blesser les animaux qui, après tout, ne dérangent pas grand monde. Malgré tout, elle se prépare méticuleusement. Cela tient presque du réflexe.

Quand Isa a fait ses prélèvements il revient auprès du poste de Fariz. Il change le filtre du décanteur pour y mettre un fin tamis recouvert de sable et de billets d’argiles avant de verser l’eau qui ressort, parfaitement claire, dans un récipient de verre.



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Avant de se rendre auprès de Fariz, Aelina avait simplement rassuré Dilay sur son trajet jusqu’à Teer Fradee, expliquant qu’elle n’avait pas voyagé seule mais avec son binôme, celui-ci tenant d’ailleurs la boutique pour elle actuellement. Elle ne s’était pas plus épanchée sur la question mais pourrait le faire si la situation s’y prête un peu plus tard. Elle avait l’esprit bien trop concentré sur sa mission actuelle pour se tourner les méninges sur ses états d’âmes.

Elle est d’ailleurs ravie devant l’entrain de Fariz et s’était mise à échanger avec lui sans problèmes. Quand il s’agissait de travail, elle laissait moins ses émotions la paralyser. L’attention n’était plus vraiment portée sur elle mais sur un projet. Les échanges étaient fluides et ils se mirent assez facilement d’accord sur le mode opératoire.

« Oui… Ca devrait être assez facile à faire et nous ne risquons pas de blesser les Ulgs ou de les mettre en colère si cela venait à échouer. »
« … Enfin, pour ça, il faut que vous vous protégiez et bien. » ajouta-t-il.
« Mmmh… Faut voir ce que vous avez ici… Pour ce qui est du filtre en tout cas, on pourrait créer du charbon actif… Des frênes, ce n’est pas ce qui manque ici. Et je me débrouille pas trop mal pour ce qui est de confectionner. »

Bon, ce n’était pas non plus sa spécialité mais ils devraient s’en sortir. La jeune femme sorti d’ailleurs son carnet et se mit à dessiner un croquis de masque ainsi qu’un patron pour s’aider à visualiser comment le confectionner. Elle se renseigna également sur ce que Fariz avait l’habitude de porter pour se protéger lorsqu’il concoctait des potions de ce genre. Dans tous les cas, ils allaient devoir faire avec le matériel à disposition.

C’est à peu près à ce moment que les deux autres compagnons revinrent de leur escapade pour récupérer de l’eau. C’était un élément à ne pas négliger dans la préparation, et pour ce qui était du trop… Ça pourrait toujours servir pour les outres qu’emporteraient les deux femmes.

« Tu es douée avec la couture Dilay ? »

Demande Aelina en désignant le tissu qu’elle venait de récupérer. La jeune femme avait disposé devant être le croquis et le patron pour ces masques improvisés et elle s’apprétait à tenter une première confection.

« Si on s’y met à deux, on avancera plus vite. D’ailleurs si tu as des idées, on est preneurs avec Fariz… On est partis sur l’idée d’utiliser la fumigation mais faut qu’on soit protégées, au cas où l’émanation arriverait sur nous. »

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Fariz a déjà du charbon actif. Il explique à Aelina qu’Isa s’en sert régulièrement, avec l’argile, pour purifier l’eau. Dans un coffre près de son établi, il y a des sortes de petits tiroirs avec des compartiments d’ingrédients. Fariz les nomme pour Aelina, et lui explique sa classification pour qu’elle puisse se servir dans ce dont elle a besoin.

Il a tous les basiques de sa profession, mais puisqu’il travaille sur le terrain il ne possède pas nombre de substances plus volatiles, plus difficiles à transporter ou à conserver sans un environnement très contrôlé.

Fariz propose, en plus des suggestions d’Aelina, certains ingrédients de la thériaque ; du gingembre, de la myrrhe ou du laurier.

Une fois Dilay revenue, alors qu’elle se pose, bras croisés, à observer Isa faire, la question de Lysha lui fait hausser les sourcils.

- Je me dé-débrouille.

Elle répond. Elle se débrouille même très bien, mais le résultat n’est pas toujours très joli. Elle serait bien incapable de coudre elle-même une robe complexe, mais fabriquer quelque chose de simple, avec des pièces de tissu carrées, voilà qui est dans ses cordes… Quand on n’a pas les moyens d’avoir beaucoup de vêtements, on ne peut pas se permettre de ne pas savoir les rapiécer.

La mathématicienne s’avance vers l’établi et scrute les schémas que Lysha a commencé à esquisser. Elle jette aussi une œillade au tissu qu’elle a dans la main.

Pendant un instant, son visage se fronce en une grimace. Elle a une idée, mais l’idée ne lui plaît pas. Elle n’a aucune envie de se mettre ça sur le visage… Mais ce sera indubitablement plus rapide que de confectionner quelque chose à partir de rien.

Pour se réconforter, Dilay se dit qu’elle n’aura pas à se regarder dans un miroir en le portant.

- O-On devrait utiliser les masques Basir.

Elle mime la pointe du bec caractéristique avec ses doigts. Il n’y a plus qu’à espérer qu’on voit décemment par-dessous…

Tandis que Fariz lui explique la composition des fumées, Dilay laisse retomber son bras et hausse lourdement les épaules. Elle a une certaine tolérance aux opiacés, mais ça, elle ne compte pas le déclarer devant Lysha, même si Fariz le sait bien. Elle lui décoche même un regard en coin, les yeux plissés, comme pour s’assurer qu’il n’a pas ouvert sa trop grande bouche. Il se contente de faire la moue.

- Je vous suis.

Elle a un bref sourire, un peu canaille.

- P-Plus qu’à espérer qu’on va pas abrutir un Natif qui passait par-là.

Le problème de la fumigation, c’est qu’on ne contrôle pas où elle va, les effets qu’elle a, ni qui elle atteint… C’est une façon radicale de répondre au problème, mais comme Dilay n’a aucune envie de blesser les ulgs, il ne lui vient même pas à l’idée de protester.

- Si c'est ce que vous comptez faire, Lysha ou moi devrions aller demander cette faveur à Basir.

Remarque Isa, et même si Dilay a bien envie de lui répondre que personne ne lui a rien demandé, elle ne peut pas nier qu'il a raison. Si c'est elle qui fait cette requête au biologiste, il y a toutes les chances du monde qu'il refuse... Et que leur dispute secoue tant le camp qu'elle effraie Lysha du même coup. Dilay ne se sent pas d'humeur trop belliqueuse, aussi la perspective lui déplaît-elle - pour une fois, elle ne l'accueille pas avec une joie mauvaise. Elle pourrait toujours aller prendre les masques sans demander l'avis de Basir, ça, ce serait drôle, mais le résultat serait le même. Elle agite la main, comme pour dire qu'ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent.



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Il n'y a pas à dire, ils forment tous ensemble une bonne équipe, complémentaire et efficace. Fariz et Aeline s'étaient mis d'accord sur le mode opératoire, Isa complétait la théorie avec des ingrédients et Dilay venait de proposer une alternative plus rapide que la confection : emprunter des masques déjà existants. Ce serait un gain de temps important, d'autant plus s'ils avaient déjà fait leurs preuves. A vrai dire l'idée rassurait l'herboriste car si elle n'était pas mauvaise en couture elle ne pouvait pas non plus prédire que le résultat serait à la hauteur de leurs espérances… et surtout que cela les protégerait suffisamment. Aelina opine de la tête, satisfaite que le plan tienne la route.

Bizarrement, l'évocation d'un autre collègue semble légèrement tendre Dilay mais la jeune femme n'y prit pas garde, se disant qu'elle a sûrement mal interprété. Si celui-ci peut leur prêter du matériel c'est parfait.

« A-allons-y alors. Vous voulez bien me montrer où je peux le trouver ? »

Dit-elle a Isa lorsqu'il évoque de demander la permission. A la réflexion, Lysha ne se rappelait pas avoir fait connaissance avec le fameux Basir, ce serait l'occasion de le faire. Quoi qu'il en soit, elle n'imaginait pas une seconde qu'il s'oppose à sa demande. Tous les autres l'aidaient, pourquoi ce serait différent ?

Sur le chemin, elle se fait tout de même curieuse, questionnant Isa a son propos :

« C'est quoi son domaine d'expertise a Basir ? Je ne me rappelle pas que Dilay me l'ai expliqué… »

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Dilay regarde Lysha partir en faisant la moue, et vient prendre sa place près de Fariz. Evidemment, l’alchimiste aurait préféré avoir l’herboriste comme petite main, mais il devrait s’y faire ; Dilay est décidée à l’aider à préparer sa mixture, même si elle est foutrement mauvaise pour recevoir des ordres sur les mesures et les étapes de la recette.

Isa, de son côté, accompagne Lysha hors du camp de l’Alliance, vers le village des Natifs. Sur la route, il lui explique :

- Basir est biologiste. Il tient lieu de médecin pour notre expédition.

Ils ne tardent pas à atteindre le village de Wenshaveye mais il faut un moment pour qu’Isa en fasse le tour et finisse par repérer un jeune homme. Il est impossible de le confondre avec un Natif puisqu’il porte un kaftan et un turban vert d’eau. Pas très grand, plutôt frêle, Basir note avec agitation ce que lui raconte une native, en opinant régulièrement du chef. Quand Isa l’approche, il laisse Lysha se présenter. Basir affirme être très honoré de cette rencontre. Il a le ton bien solennel, et semble un rien nerveux.

Il ne faut pas lui dire grand-chose pour qu’il accepte de céder ses masques. Il raccompagne Lysha et Isa jusqu’au camp et jusqu’à sa tente qui est posée en plein milieu. Quand il croise Dilay en chemin, il l’ignore le menton relevé d’un air buté, quant à elle, elle lui décoche un regard noir et manque de renverser la cornue qu’elle tenait à la main.

Basir disparaît dans sa tente dont on aperçoit l’intérieur bien ordonné, presque austère, et il en ressort avec les masques de cuir typiques des médecins de l’Alliance. Développés pour lutter contre la contagion épidémique, particulièrement populaires depuis que la malichor s’est muée en pandémie, leur profil n’augure généralement rien de bon et ils ont quelque chose de sinistres à la lumière pourtant clémente de Teer Fradee. Déplacés aussi car ce sont des reliques du continent. Sur l’île luxuriante et fertile il est facile d’oublier que la maladie continue de ravager les terres qu’on a laissé derrière.

C’est en tout cas que Dilay remâche tandis qu’elle aide Fariz. Alors qu’elle a proposé de les porter, elle sent son estomac se serrer à mesure que l’échéance de se mettre ce fichu bec sur le visage approche.



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« Oh, d'accord. » Fait Lysha.

Un biologiste, donc. Il faut dire que malgré son petit nombre, les membres de l'expédition ont des compétences plutôt bien réparties. C'est en se faisant cette réflexion que les pas du binôme les menèrent au village. Là-bas, il fallut un moment à Isa pour trouver son compère mais il n'y avait pas de doute même pour Aelina : l'homme avait un accoutrement singulier qui le démarquait du groupe où il s'affairait.

Basir dû se rendre compte que les deux acolytes n’étaient pas venus pour se joindre à la discussion avec les Natifs, aussi il leur adressa un regard interrogateur. L’herboriste resta quelques secondes silencieuse, observant celui-ci avant de se rendre compte qu’elle devait s’annoncer proprement. Prise de nervosité, la jeune femme entrecroisa ses index avant d’inspirer et de s’incliner poliment.

« Bonjour. Je suis Lysha l'apprentie de Galleren. »

Basir lui répond poliment bien qu'il ait l'air d'avoir les nerfs à vif. Était-il du genre timide, un peu comme Lysha ? Ce n’était certainement pas le cas, en tout cas il n’avait pas l’air de s’exprimer naturellement. Peut importe, la jeune femme était venue dans un but précis et il faisait l’effort de faire bonne figure.

« Je-je suis désolée de vous perturber dans v-votre travail mais monsieur Hassan m'a confié une mission importante et… Un peu dangereuse sans préparation. C-C’est pourquoi j'aurai besoin de vous emprunter du matériel… Des masques, pour être précise. Je vous les rendrai dès que possible bien sûr. »

La jeune femme pris un peu de confiance au fil des mots et elle s’élançait déjà dans toute une explication mais elle se stoppa bien rapidement. Au hochement de tête de son interlocuteur, la petite herboriste sentit ses muscles se relâcher. Finalement il n'était pas si terrible de demander un service. Tout le monde ici était décidément prompte à aider la jeune femme sans poser de questions. C'était agréable mais également un peu déroutant.

Sur le chemin du retour, Aelina ne put s'empêcher de prêter attention à l'attitude de Dilay et Basir lorsqu’ils se croisèrent. Diantre que s'était-il passé entre eux pour qu'ils aient l'air aussi renfrognés ? Cela ne la regardait pas et pourtant elle mourrait d’envie de savoir ce qu’il s’était passé… Et aussi de mettre fin à ce climat glacial. Non, non Aelina n’était pas là pour ça et il valait mieux pour tout le monde qu’elle taise la petite voix insidieuse de ses pensées pour s’occuper de ce dont elle était chargée : Récupérer les masques horrifiques que lui tendait Basir. Elle s’en saisit rapidement, et remercie nerveusement le médecin du groupe.

« Je vous promet d’en prendre soin. Encore merci. » bredouille-t-elle avec un débit de parole fluide et rapide.

Les deux objets en sa possession, elle se retire, laissant Basir s’enfermer dans sa tente. Elle les cala entre ses bras, n’osant pas les regarder. Comme beaucoup des continentaux la jeune femme en avait vu, parfois de près. Ils n’auguraient jamais rien de bon et les souvenirs qui pourraient remonter n’étaient pas bien plus réjouissants, Aelina en avait conscience.

« Mission accomplie. »

Annonce-t-elle en arrivant à portée de Dilay et Fariz, non sans une pointe de satisfaction, histoire d’alléger l’ambiance d’entrée de jeu. Elle pencha bien vite son nez sur leur travail, ajoutant :

« Vous vous en êtes sorti de votre côté ? Ça à l’air d’avoir bien avancé… Tu as besoin que je reprenne le relai Dilay ? »

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On peut oublier que Basir est jeune. C’est comme s’il voulait donner de lui l’image la plus professionnelle possible en toutes circonstances, et avec cela vient la drôle d’habitude de ne pas sourire, comme si cela pouvait lui donner l’air distrait. Sa courtoisie est pourtant à toute épreuve devant Lysha, et « monsieur Hassan » semble comme un mot magique pour lui qui le pousse à avancer plus vite. Si c’est « monsieur Hassan » qui demande, évidemment, il s’exécute.

Basir couve ses masques du regard et opine solennellement quand Lysha promet d’en prendre soin. Visiblement, il craint qu’on les lui rende abimés. Ils sont incroyablement bien récurés pour des masques de médecin, pas une trace suspecte sur le cuir. On dirait qu’on les a fait reluire récemment. On doit en prendre grand soin.

Dilay se dit cela quand Lysha les lui apporte. Elle ne sait pas si elle devrait être rassurée ou horrifiée. C’est facile d’imaginer tout ce qui a pu éclabousser le bec, les odeurs nauséabondes qui devraient coller aux courrois pour se l’attacher autour du visage, et comme il est si propre, son imagination galope presque encore davantage. Cela semble irréel, déplacé.

La mathématicienne lève le pouce à l’attention de Lysha pour la féliciter, même si son sourire est tordu et qu’elle zieute vers la tente de Basir. Elle a le ventre en vrac. Ce n’est pas le moment de laisser ses émotions prendre les rênes. Elle va rincer ses mains à l’eau claire dans la bassine à disposition près du plan de travail de Faziz puis les passe dans ses cheveux pour les plaquer en arrière.

- V-Vas-y. C’est toi l’experte.

Annonce Dilay à Lysha. Faziz, lui, s’absorbe poliment dans sa tâche, comme s’il n’avait pas remarqué la tension.

- V-Vous pensez que ça va prendre combien de temps ? Faut que j’aille vous chercher des trucs dehors ?

La mathématicienne désigne du pouce les bois aux alentours. Elle-même commence silencieusement à calculer tout le barda qu’elle va devoir emporter.

- Ou je peux écraser des trucs au mortier.

Elle fait semblant de bander ses muscles pour souligner son propos, peu désireuse de laisser sa colère froide affecter sa mission. Dilay n’a guère envie de rester plantée, immobile, à ne servir à rien, surtout qu’on la regarde. Si elle apprécie l’idée de tirer au flan, elle doit avoir l’air alerte, surtout avec une invitée dans les parages, alors elle s’installe sur un rondin de bois tant qu’on ne lui donne rien à faire et active la bascule pour ouvrir le fusil. Elle commence à vérifier l’intérieur de la longuesse, qu’elle a déjà nettoyé la veille. Au moins, ça lui donne quelque chose à faire, et si personne ne connaît rien aux armes à feu, elle a l’air très occupée. En même temps, elle observe avec beaucoup d’intérêt tous les gestes de la jeune herboriste, une curiosité non feinte. Elle aimerait être habile comme ça, et surtout avoir la même patience. Regarder des trucs s’écouler le long de tubes ou attendre qu’un liquide délicat atteigne la température parfaite n'a jamais plu à la très excitable Dilay.

- T-Tu fais ça depuis combien de temps, Lysha ? Ton travail.

Elle demande pour faire passer le temps, tout en se tenant prête à obéir aux consignes des deux spécialistes.



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A l’arrivée de l'herboriste, Dilay se leva prestement. La jeune femme eu un léger sourire en se faisant la réflexion que son hôte n’était visiblement pas à son aise dans ce genre de tâche… En même temps, c'était bien loin du domaine de prédilection de la mathématicienne. Mais au moins elle avait essayé du mieux qu’elle pouvait. Que ce soit pour le travail ou pour garder ses sentiments bien sous clé à l’égard de Basir. Le sourire sincère de Lysha disparu alors qu’elle braquait ses yeux vairons sur Fariz, espérant y voir un quelconque soutien mais il se contentait de faire comme s’il ne se rendait compte de rien. Bien. Message reçu. La règle établie ici était de faire comme si tout allait bien. Dommage pour eux, Lysha risquait de mettre les pieds en plein milieu du plat d’un moment à l’autre.

Mais pas tout de suite. Après tout la priorité était de s’occuper de leur fabuleuse potion magique et à ce propos Dilay se demandait bien ce qu’elle pourrait faire pour les aider et alors qu’elle se posa non loin, elle fit mine de s’occuper avec l’une de ses armes. C’est là que la voix de Fariz daigna prononcer quelques mots, répondant autant à Lysha qu'à Dilay.

« Niveau ingrédients on a presque tout et j'ai pu lancer la première partie de la préparation. »
« Oh, super ! »

L’herboriste s’intalla, s’affairant tout en s’adressant à la brune.

« On a deux solutions différentes à concocter en tout, donc on a déjà plutôt bien avancé. Je vais m’occuper de la seconde… Si je me souviens bien, dès qu'elle changera de couleur elle sera à bonne température… »
« C'est ça. » appuya Fariz.

Lysha affiche aussitôt une moue satisfaite. Elle n'avait pas perdu la main tant mieux. Bien qu’elle s’applique à étudier la chimie, qu’elle estime être une matière inestimable pour aller au delà des compétences de pure herboristerie, elle ne la maitrise pas parfaitement et ce n’est pas pour rien qu’elle préfère faire équipe avec un vrai spécialiste lorsqu’il faut préparer quelque chose d’aussi poussé.

« T-Tu fais ça depuis combien de temps, Lysha ? Ton travail. »

La jeune femme se pinça la lèvre inférieure. Difficile d'en parler sans évoquer son passé. Que ce soit son identité d'origine ou son passé dans la rue… Expliquer que Galleren l'avait recueillie alors qu'elle venait cambrioler la boutique pour soigner un gamin des rues n'était pas la chose la plus appropriée, aussi la jeune femme tenta une approche plus générique de cette histoire, tout en laissant son regard focalisé sur les plantes qu’elle broyait allègrement avant de les plonger dans le bassin brûlant de son propre chaudron.

«  Ola, euh plusieurs années, j'étais jeune quand j'ai commencé. Je m'y suis intéressée par hasard en tombant sur un livre traitant de médecine douce. Un ami s'était blessé et j'ai voulu tenter de le soigner moi-même… Galleren m'a grillée en train de piquer dans ses réserves mais comme je m'en sortais pas si mal au lieu de me punir il m'a proposé de l'aider en boutique… et c'est comme ça que je suis devenue son apprentie. »

Voilà, ça ferait très bien l'affaire. Ce n'était pas un mensonge mais cela restait vague, suffisamment pour laisser planer le doute sur sa relation avec son professeur. Lysha éprouvait une affection aussi sincère qu'un enfant envers son père et parfois elle faisait en sorte que ce soit une hypothèse vraisemblable aux yeux des autres. C'était aussi vrai lorsque l'on insistait pour connaître son nom de famille. Lasota sort toujours de ses lèvres. Et puis, c'est une manière de tenir sa promesse en gardant sa réelle identité secrète.

« Et.. et vous ça fait longtemps que vous vous connaissez tous les deux ? »

Lysha restait focalisée sur sa potion mais gardait les oreilles grandes ouvertes aux propos des deux comparses.

« Et c'est pareil avec les autres ? »

La question n'était pas totalement anodine, elle essayait de savoir si Dilay avait pu être proche de Basir, au moins fut un temps. Pourtant, Lysha faisait comme si elle cherchait seulement à meubler la conversation, demandant par la suite, mine de rien, à Dilay d’aller lui apporter des instruments qu’elle avait laissé dans la tente.

Alors que la mathématicienne disparaît de leur champ de vision, Fariz soupira doucement à ses côtés. Lysha lui retourne un regard interrogateur et son air le plus innocent… Ce qui ne fonctionnait pas, l’herboriste était une parfaite figure d’honnêteté et ses expressions la trahissaient toujours.

« Tu devrais laisser tomber, c’est un conseil. »
« D-de quoi vous parlez…? »
« Dilay et Basir. Croies-moi, il vaut mieux ne pas t’en mêler. »
« J’avais bien raison alors, il y a bien quelque chose… Il s’est passé quoi entre eux ? »
« Écoute, ça ne nous regarde pas, ils n’ont pas besoin qu’on mette le nez dans leurs affaires, d’accord ? »
« M-Mais ils ont l’air tellement malheureux, on dev…  »

Elle s’interrompit, suivant le regard de Fariz vers la tente, Dilay revenait déjà, avant que leurs regards ne se croisent à nouveau. Lysha craque sous la pression silencieuse :

« C’est bon, c’est bon… j’ai compris… D’accord. » marmonna-t-elle.

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Dilay écoute Lysha avec curiosité et un sourire un rien narquois étire ses lèvres. Alors ça par exemple, la jolie petite Lysha n’est pas une petite bourgeoise.

- Y-Y a pire comme châtiment.

Commente la mathématicienne avec amusement. On dirait un conte, se dit Dilay. Lysha a eu de la chance et ce Galleren doit être un type potable pour accepter de prendre sous son aile une jeune chapardeuse. Certains savants seraient montés dans les tours.

- J-Je salue ton audace.

Ajoute Dilay en levant la main comme si elle portait un toast. Il en faut de la détermination pour mettre la main sur ce qui ne nous appartient pas et tout ça pour aider un ami dans le besoin. Si Dilay n’était pas aussi cynique, elle trouverait probablement cela charmant. Même elle, ça l’émeut un peu, et elle se demande si elle aurait agi de même. C’est qu’elle en a fait des bêtises, mais voler n’a jamais fait partie de ses vices.

Elle se dit qu’il faudrait qu’elle essaie, au moins une fois, pour voir ce que ça fait.

Comme Dilay est faussement très absorbée dans tout ce que lui a expliqué Lysha au sujet de la potion, ce qui équivaut à peu près à la fixer en attendant qu’elle change de couleur avec une bonne dose de curiosité dans le regard, elle hausse les sourcils à la question de la jeune herboriste qui la prend un peu de court.

Elle hausse lourdement les épaules.

- O-On a été à l’Académie ensemble.

Explique sobrement Dilay, pas par pudeur mais parce qu’elle ne voit pas vraiment quoi dire de plus. D’une part, il serait long d’expliquer leur vie estudiantine, d’autre part celle-ci n’a rien de très surprenante. Une Académie perdue en province, une ville de taille moyenne avec pas grand-chose pour se distraire, des soirées passées à la taverne du Denier entre deux cahiers et quelques pintes, refaire le monde à la table bondée d’un bouge près de l’Académie où ils achetaient toujours leurs repas…

C’était une époque plus facile mais Dilay ne veut pas tomber dans le piège de la nostalgie.

Faziz ajoute :

- Nous avions un groupe de connaissances communes à Khorshid. On ne se voyait pas beaucoup. Mais oui, c’est bien ainsi que nous nous sommes rencontrés il y a…

Il consulte la mathématicienne du regard.

- Six ans, environ.

Il achève et Dilay opine du chef. Pour compléter la seconde question de Lysha, elle dodeline de la tête :

- Mitra et moi on se connait depuis le plus longtemps. Puis y a eu Basir. Il était nul en al-algèbres, alors je lui donnais des… coups de main.

Elle crâne un peu – il a payé et de sa poche pour les notes qu’elle lui a décrochées. Il fallait bien éponger les factures comme on pouvait.

Ca non plus, elle n’a pas vraiment envie d’y penser. Dans un claquement elle referme son fusil et elle laisse les deux savants à leurs concoctions. Une fois de retour dans la tente, elle se change. Elle enfile les protections de son torse et passe sa veste par-dessus. Elle ferre ses bottes et les recouvre de coques de métal avant de passer ses armes ; son fusil en bandoulière dans son dos, son tromblon et son fusil scié à sa ceinture. Elle y ajoute différents calibres de balle, de la poudre, et son grand couteau. Elle échange ses chaines contre des bijoux plus sobres qui ne risquent pas de se prendre dans quoi que ce soit et elle dépose ses lunettes pèle mêle dans ses affaires. Elle retire tous ses carnets et autres règles de son sac pour y fourrer de l’eau, des rations, sa boussole, sa carte et son compas, ainsi qu’un rouleau de bandage.

En revenant auprès de Lysha, elle lui lance :

- Faut que tu t’occupes des affaires pour soigner. J’ai que le minimum.

L’idée, c’est de rentrer en pouvant marcher.

Devant l’alchimiste et l’herboriste, Dilay ouvre toutes ses armes, les passe en revue, et les referme en déclarant à chacune qu’elles sont aptes. Le protocole a beau avoir été hérité de son entrainement parmi la garde, elle n’en démord pas. Ses camarades doivent savoir que le matériel fonctionne bien, si quelque chose se passe mal, ce ne sera pas parce qu’elle a oublié de l’entretenir. D’un autre côté, elle ne pourra pas blâmer son fusil pour ne pas avoir tiré droit. Elle attrape le répugnant masque d’oiseau par la lanière de cuir en le tenant seulement au bout de son index. Le regard de Dilay passe de Faziz à Lysha, sans se douter un instant de leur échange précédent. Elle roule des épaules, assez hâtive de se mettre au travail.



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