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Chapitre I.5 : Le calme avant la Tempête

Narration
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Narration
Admin
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Pièces d'or : 1554
Messages : 404
Congrégation Marchande : 0
Natifs : 0
Thélème : 0
Alliance du Pont : 0
Icone : Chapitre I.5 : Le calme avant la Tempête UKWzHqo
Citation : Pose les premiers pavés, observe ceux qui les foulent
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Chapitre I.5 : Le calme avant la Tempête

Pour faciliter la compréhension, il est conseillé  de lire le contexte et l'histoire des factions avant d'entamer les chapitres si vous arrivez sur le forum !

Le Chapitre 1.5 fait suite au Chapitre 1 : Le bûcher des ambitions.
Les missions et les évents ont fait progresser l'intrigue pour chaque faction. Les tendances se précisent, et il faut croire que les évènements des derniers mois n'étaient qu'un prélude. Les décisions prises et les caps franchis dans ce chapitre 1.5 pourraient bien être irréversibles.

Les PNJs dont il est régulièrement question sont décrits dans ce sujet.


La Congrégation Marchande


Au sein de la Congrégation Marchande, Thaddeus Altieri a brillé ces derniers mois par son omniprésence dans les sujets de conversation. Il s’est attiré le soutien du peuple de façon massive, et sa popularité surpasse largement celle de Maeva d’Ortian. Cependant, cette dernière détient les clefs du pouvoir et n’a pas dit son dernier mot. Son cercle est peut-être restreint mais il est composé des figures les plus influentes de l’île qui lui apportent un soutien concret. Thaddeus, de son côté, a surtout braqué sur lui des yeux attentifs et plein d’espoirs. On espère qu’il sera la solution à la crise alimentaire que traverse Nouvelle-Sérène. La disette menaçait, voilà qu’elle est véritablement installée.

Les tempêtes d’hiver et de printemps obligent les navires à réduire la voilure, voilà que les ravitaillements ont du retard et qu’on se serre la ceinture. Le commerce est morose avec Hikmet car la ville garde ses ressources pour ses propres besoins et les relations que Maeva d’Ortian a réussi à établir avec Odran ne sont pas suffisantes pour garantir un approvisionnement, en tout cas pas pour le moment. Si la noble appelle à la patience et à la raison, Thaddeus a déjeuner deux fois durant le mois dernier avec la Gouverneuse de Nouvelle-Sérène, Madame de Morange, et il en a résulté les premières pierres de son grand projet : étend Nouvelle-Sérène vers le Nord, se désenclaver puisque la ville est coincée entre fleuve et mer, et profiter des bois abondants qui sont, techniquement, des terres natives bien qu’aucun village ne les revendique directement. Ces belles idées ne sont qu’à l’état d’esquisse puisque pour le moment, les terres autour de Nouvelle-Sérène voient pousser de nouvelles habitations comme des champignons, mais il s’agit d’humbles cabanes, au mieux. Après qu’un homme ait mal creusé un puits une brève panique a saisi la ville quand il a été mis à jour que l’eau était souillée, et ce de la pire des façons. Une épidémie s’est déclenchée à la fin du printemps dans une ville surpeuplée, une colique qui n’a pas emporté grand monde mais a tout de même rendu les échanges avec San-Matheus encore plus rares, faute de marchands assez motivés pour venir en ville.

Dans la populace circule la rumeur que Maeva aurait de façon délibérée fait empoisonner ce puits, sans qu’il y ait la moindre preuve d’une telle chose. Thaddeus publiquement affirmé que Maeva entravait la marche de ses plans – et du salut de la ville. Il a demandé à ce que ces chamailleries politiques cessent, ce à quoi Maeva a fait répondre dans un pamphlet qu’il était le premier à avoir jeté le gant et que s’il mettait la moitié de l’énergie qu’il emploie à la diffamer pour l’aider à établir des relations cordiales avec leurs voisins, le commerce suffirait amplement à soulager Nouvelle-Sérène. En outre, elle ne se prive pas pour invoquer le sinistre exemple de Selveggia comme une leçon contre l'expansion déraisonnée.


L'Alliance du Pont


Hikmet, la plus grande colonie de Teer Fradee, est silencieuse et austère. Rien n’arrive à départager Javed et Darya malgré leurs disputes et les protestations des savants qui ont même conduit à une grève dans le laboratoire d’Hikmet qui n’a pas duré bien longtemps avant qu’ils ne doivent se remettre au travail, ni payés, ni entendus. Darya tient bon, les yeux rivés sur son objectif. L’attaque sur Hikmet par des guerrier de Vighulgsob n’a fait que renforcer sa détermination et lui a valu un soutien passif de la part de la population d’Hikmet. Les tensions s’avivent également dans les bois proches de la ville où plusieurs sources ont pu être sécurisées pour approvisionner la ville en eau, non sans créer des accrochages avec les populations natives. Si Darya ne prévoit aucune attaque, elle semble décidée à entourer Hikmet d’une armure aussi solide que nécessaire. Elle a décidé de faire construire un avant-poste bien avant la ville pour contrôler les entrées et les sorties, et surveiller les activités natives dans la zone. C’est placer de façon officielle tout le territoire derrière ces murs sous l’autorité d’Hikmet dès que l’édifice sera érigé.

Le commerce maritime n’est pas au beau fixe à cause de tempêtes d’hiver et de printemps, et celui terrestre est extrêmement limité puisqu’il faut une autorisation pour être escorté par des membres de la Garde. Autrement, les marchands doivent prendre la route seuls ou payer leur propre sécurité. Face à la loi presque martiale de Darya, la population d’Hikmet a beau être disciplinée on craint que bientôt des rationnements ne soient mis en place. C’est du moins une rumeur qu’aime propager Javed qui, oisif, est de tous les rendez-vous avec des savants de renom. Il participe aux colloques, est invité à prendre le thé en petit comité – l’équivalent d’une soirée mondaine – et se présente parfois chez des marchands pour leur proposer son aide. Il veut être une main secourable, une oreille attentive. Il promet qu’il parlera à Darya, mais Darya refuse encore et toujours de le recevoir. Le dialogue est absolument rompu, et l’isolement devient presque claustrophobique. Partir pour Nouvelle-Sérène n’est même pas une bonne idée puisque la ville connaît déjà une crise démographique, ce qui n’a pas empêché une poignée de familles de tenter l’aventure. Certains savants ont décidé de faire de même et ont quitté Hikmet, mais le soutien réel que peut leur apporter Javed est encore mince tant que lui n’a pas d’influence. Il griffe tout ce qu’il peut mais n’arrive pas à enfoncer ses ongles dans quoi que ce soit pour pouvoir progresser. Pas pour le moment.


Thélème


San-Matheus bruisse de rumeurs quant à cette Confrérie de l’Aube qui, alors qu’on s’attendait à ce qu’elle disparaisse des conversations au bout d’un mois, a acquis assez de soutiens pour rester sur l’île. Judith a acquis un groupe restreint mais solide de fidèles. Un symbole de leur ralliement à la Confrérie est la possession de statuettes représentant Sainte Leire et parfois d’autres Saints dans un style devenu reconnaissable. En effet, le sculpteur leur a donné des visages parfois ridés, des corps imparfaits, des expressions qu’on retrouve rarement dans l’art d’Eglise. Il les a humanisé, et l’art est un puissant outil de ralliement pour une population souvent analphabète.

Cependant, l’avance de Judith reste si mince qu’elle ne lui donne pas vraiment d’influence politique, seulement le droit d’exister sans être victime d’aucune persécution. Ariel, de son côté, ne se préoccupe pour le moment pas tellement de la Confrérie. Certes, il les surveille mais au lieu de contrer leurs efforts, il préfère se focaliser sur les siens. Son grand projet est d’arriver à s’adresser en personne au Màl de Vigsoneigad, Ler. En effet, Ariel a obtenu l’adhésion de deux autres Natifs du village après les évènements de la Fête de l’Equinoxe et s’est débrouillé pour leur faire transmettre son soutien et ses condoléances à la famille de Merryn, devenant une présence constante, quoi que distante, dans la vie du village. Les figures importantes de San-Matheus ont les yeux tournées vers Vigsoneigad puisqu’Ariel choisit avec soin ses émissaires et que tous n’ont pas la chance de faire partie de ses projets. Le peuple, lui, souffre d’une stagnation du commerce, d'autant que de méchantes rumeurs circulent sur le sort de Selveggia, dont l'histoire, chère à tant de colons, a été engloutie dans les flammes de l'inquisition. Les ressources sont dévouées à plaire à ces Natifs, à financer expéditions et pamphlets. Ariel se croit bien assuré pour désirer ainsi quitter la ville. Il pourrait revenir triomphant… Ou pour trouver son trône vide. La Confrérie est patiente, et les statuettes continuent de circuler.


Les Natifs


Jamais les Natifs n’ont été plus divisés. Que des querelles éclatent entre des villages, voilà qui était monnaie courante mais à présent les disputes ont lieu au sein d’un même clan. Certains se mettent à écouter davantage la parole de Treasa ou d’Odran que de leurs propres Màl, un phénomène nouveau et qui inquiète certains Natifs. Les idées les plus folles courent comme un feu de brousse, on accuse l’un et l’autre camp de choses parfois tirées par les cheveux. On dit que Treasa veut devenir Màl de son propre village, on dit qu’Odran est un embrume-esprit déguisé ; après tout, il parle rarement en public il préfère s’adresser à de petits comités. Treasa, de son côté, apprécie les grands discours, les cérémonies pleines de panaches. Elle fait du bruit, Odran avance en silence, et pourtant il est bien là, incontournable, et force est de constater que leurs influences sont quasiment similaires parmi les clans de l’île. Vignamri et Viglulgsob sont devenus des bastions pour l’un et l’autre et des disputes ont éclatés entre membres des deux villages simplement à cause de l’appartenance à leurs clans respectifs, sans preuve qu’ils soutenaient la cause d’Odran ou de Treasa. Les tensions sont telles que Vighulgsob est plus refermé sur lui que jamais, surtout après une attaque avortée contre Hikmet qui a fait des blessés parmi la poignée de guerriers présents ce jour là. Vignmari souhaite étendre le commerce à Nouvelle-Sérène. Wenshaveye reste neutre, encore et toujours, et Odran s’évertue à courtiser son Màl. Treasa, très isolationniste, se déciderait apparemment à bientôt lui envoyer des cadeaux. Elle commence également à devoir jouer le jeu des faveurs, après tout son appel à la tradition, frappant au début, trouve ses limites : certains Natifs se retirent des deux camps pour chercher avant tout la parole de leurs Màl et de leurs familles.

Treasa n’a pas beaucoup de ressources à perdre car l’aménagement de son fameux village caché est en bonne voie, selon elle. Odran a, quant à lui, l’avantage de n’avoir personne à nourrir ou à équiper, il a amené une nouvelle variable dans la vie native : l’influence, le pouvoir pour le pouvoir. Il donne ses denrées physiques pour en obtenir, quelque chose qui ne se touche pas, ne se mange pas, et il semble en être satisfaits. Les villageois de Vignamri le sont également : leur village est de nouveau sur le devant de la scène, enfin.
Quant à Vigsoneigad… Le village est comme oublié, excentré de la zone
d’influence des trois autres, il ne semble intéresser ni Odran ni Treasa. La fureur de cette dernière est sans fin dirigée vers Hikmet. Pourtant, les marais sont pleins d’étrangers, et Vigsoneigad pourrait s’avérer être un angle mort dans les plans des deux belligérants.

La Grande Chasse est proche et on espère qu’à cette occasion au moins, aucune histoire politique ne viendra troubler une tradition sacrée.


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