[Mission] L'Avant-poste

Le soldat cherchait à accomplir une mission ces derniers jours, à trouver un moyen de quitter la ville et cette routine un peu pesante qui s'installerait presque, et nul doute que celle qui lui tombe sur les bras ne peut que le ravir. La possibilité de sortir un peu des ces murs protecteurs mais aussi étouffants, même si c'est pour presque littéralement rester à son entrée, tout en aidant Darya à asseoir sa position et celle de la cité. Quelque chose qui ne se refuse pas, tant pour des raisons professionnelles que personnelles. Et si la convocation vient d'une personne qui surprend le blond, ce dernier n'en dit absolument rien. Le choix peut se montrer risqué, mais logique. Après ses derniers exploits, Kamil s'est fait petit. Assez petit pour qu'une réussite "facile" sur une tâche si importante à la ville et son commerce puisse lui permettre de revenir sur la scène peu à peu, et reprendre une plus grande part à la vie de la cité.

Bien sur, au fond, ces manœuvres sont bien loin du cartographe qui se satisfait de faire son travail et d'aider les siens sans chercher particulièrement à grimper l'échelle sociale et politique d'Hikmet, plus qu'heureux de sa position lui permettant d'être convié à la majorité des réunions importantes sans devoir en être le maître d’œuvre. C'est donc le pas léger, le sac chargé de tubes pour les cartes et les notes ainsi que des divers outils nécessaires à faire ses relevés que Salastar se dirige vers le casernement de la garde où les détails seront probablement vérifiés. Et si pour le moment tout semble partir sur de bonnes notes, quelques interrogations se soulèvent néanmoins dans l'esprit de l'homme. En effet, le terrain choisi pour installer ce nouveau avant-poste est presque parfait. Correctement protégé, bonne vision des terres aux alentours. Adapté à la garde et permettant d'accélérer le transfert de marchandise et de personnel. Un seul petit bémol, un manque de reconnaissance. Ils ont bien des cartes, des relevés et tout ce qui s'ensuit, mais certains commencent à dater. Et pour installer une bâtisse d'une telle importance, mieux vaut être sur de son coup. Après tout, un échec serait couteux, tant pour les personnalités en charge de projet que pour la ville entière.

Heureusement pour le blond à la chevelure cachée par un turban aux couleurs d'un mélange de jaune foncé et de rouge, ces questionnements sont rapidement tus tandis qu'il entre dans la bâtisse bien plus fraiche. Les pierres gardent la température à un niveau agréable, et c'est avec un soupir que l'homme accueille ce changement d'ambiance. Des salutations polies, une présentation et le voila déjà convié à se diriger dans le labyrinthe de couloirs du bâtiment pour rejoindre une salle de réunion où plusieurs têtes sont déjà présentes. Probablement une partie des gardes qui vont surveiller les opérations, dont certaines têtes connues. Le Lieutenant Gabir, que le cartographe a eut l'occasion de croiser quelques fois sans plus interagir que cela avec, et surtout une certaine sergente que l'homme commence à bien connaître. De quoi arracher un sourire à Salastar qui incline la tête en sa direction pour la saluer, avant d'en faire de même avec le reste de l'assemblée, le tout ensuivi de salutations polies mais courtes pour ne pas déranger l'ambiance particulièrement sérieuse qui plane encore dans la pièce.


Glissant les lanières de son sac de son dos pour le saisir à pleine mains et préparer les différentes cartes qui risquent d'être présentées dans quelques minutes, l'homme profite de ce moment de flottement où chacun semble pris dans ses conversations ou ses pensées avant le début de la réunion et de la distribution d'informations pour se rapprocher de la tête qu'il connait le plus en ses lieux, souriant plus franchement à Ealista avant de se pencher pour souffler à voix basse à son oreille.

-"Comme quoi, je t'avais dis qu'on serait mis sur quelque chose assez rapidement. C'est peut être pas aussi palpitant qu'on pouvait l'imaginer, mais si on arrive à faire ça proprement, on a tout a y gagner..."

Car si Salastar n'est pas particulièrement ambitieux à Hikmet, se satisfaisant de cette vie dans cette ile presque paradisiaque si l'on en retire tous les risques, quelques recommandations supplémentaires, un peu de reconnaissance, le plaisir d'un travail bien fait et surtout peut être l'allégement des risques qui pèsent sur la ville sont de puissants moteurs. Surtout ce dernier point qui intéresse tout particulièrement le cartographe commençant à se languir de pouvoir plus souvent quitter la ville. Car qui sait, si la garde est moins épuisée par la tâche de surveiller cette entrée au cœur de son dispositif et de la cité, peut être sera-il plus aisé de négocier une escorte ou l'attribution de gardes pour des missions plus lointaines...

Installée avec une certaine nonchalance, Ealista observe ceux qui entrent dans la pièce. Contrairement à d'habitude, on ne lui a pas demandé d'accompagner des recrues à faire des rondes en ville. Plutôt, elle a fini dans cette pièce, convoquée par son lieutenant. La demoiselle lance d'ailleurs un regard à l'homme, à la fois curieuse et respectueuse. Elle a croisé ce bonhomme un paquet de fois depuis son arrivée, globalement, elle l'apprécie. Même si un peu difficile à approcher au premier abord, c'est un supérieur hiérarchique qu'elle respecte. Ce qu'elle aime particulièrement chez lui, c'est son côté honnête, ne semblant jamais hésiter à dire ce qu'il pense. Cette pensée lui fait d'ailleurs étirer un sourire.

S'enfonçant dans sa chaise, essayant d'avoir la position la plus polie et respectueuse possible, son regard tombe sur une silhouette qu'elle connait. L'homme à la chevelure blonde cachée par un ruban la salue à distance, lui rendant son geste. *Qu'est-ce qu'il fait là celui-là ?* Même si sa relation avec Salastar s'est globalement améliorée ces derniers temps, elle n'arrive pas à retirer sa méfiance envers lui. Plissant légèrement les yeux en l'observant saluer d'autres personnes, elle préfère se plonger dans ses pensées.

Peu après son premier échange avec le cartographe sur leur volonté de sortir d'Hikmet ensemble, elle a fait remonter son information à sa hiérarchie. Simplement indiquer que quelqu'un souhaite emprunter ses services personnellement. Rien de particulier, juste de quoi indiquer qu'elle peut ainsi être payée pour servir une personne en particulier d'un jour à l'autre et ajuster ses activités en conséquences. Est-ce que cela a un rapport avec cette information ? Ou est-ce Salastar qui a réussi à leur trouver une mission sans la prévenir ? Quand il vient s'installer à ses côtés, elle pense plutôt à la seconde option. Ou un bien étrange hasard.

Même si elle essaye de le masquer et sembler étrangement polie et courtoise, elle est légèrement gênée de l'évolution de leur relation. Il y a encore quelques semaines, ils se sautaient à la gorge pour des affaires de pièces d'or. Maintenant, ils échangent presque joyeusement des échanges sur le terrain d'entrainement de la Garde et ont même des conversations cordiales, presque amicales. En y repensant, Ealista est intimidée de cette évolution. Son visage laisse peut être transparaitre de manière fugace ce sentiment avant qu'elle ne réponde à celui qui s'installe à ses côtés.

« Je te salue également. J'en conclus que ma présence ici est donc influencée par toi. Je ne sais pas encore de quoi il en retourne, mais je pense que je vais bientôt l'apprendre. »

Les sièges sont progressivement tous pris, indiquant que la raison de leur présence ici va enfin être révélée. Et si la sergente n'a pas encore idée de sa mission, elle a effectivement entendu parler de cet avant-poste. À vrai dire, elle adore même l'idée. Ayant déjà dû faire le pied de grue à l'entrée de la ville ou se geler les miches à surveiller cette entrée de nuit, elle sait ô combien cette avancée serait primordiale. Et avoir entendu les rumeurs que les travaux ont commencés pour sa construction l'a ravie. Maintenant, en quoi sa présence est-elle requise ici ? Elle n'en a pas la moindre idée, ne voyant guère ce qu'elle peut apporter, mis à part protéger le fessier de l'homme à ses côtés. Et encore. Mais cela, elle n'a pas à se le demander plus longtemps. *Espérons juste que ça ne s'éternise pas. Je commence déjà à avoir le derrière qui me démange d'attendre comme ça.*

Tandis que tout le monde termine de s'installer, le cartographe hausse les épaules à la phrase de la sergente. Est-ce réellement de son fait si ils se retrouvent ainsi ensembles, ou un heureux coup du destin ? Lui même n'est pas réellement sur, tandis que le blond détaille plus longuement Kamil. Pauvre homme, qui, si il a évité d'être jeté à Thélème, n'a pas échappé à bien des maux. Et tout cela se lit sur ses traits, sur son visage. Presque pris d'une certaine compassion, le cartographe se dit qu'il doit tout faire pour que l'installation se déroule pour le mieux. Un retour en grâce de l'homme lui ferait le plus grand bien, et il en aurait clairement besoin pour retrouver cette vie qui semble s'échapper de chaque pore de sa peau jaunie par d'invisibles maux.



Plus intéressant pour le blond ensuite est la présence d'autant de gardes. Une escouade entière, et beaucoup de jeunes. Son regard passe longuement sur chacun d'entre eux, les jaugeant avant de se concentrer sur la table quand enfin Kamil commence les explications. De quoi inciter l'homme à se redresser en liant ses mains, coudes posés sur ses cuisses. Le cartographe est bien plus attentif, presque un autre homme quand les tâches à venir appellent ainsi. Fini l'observation des participants, les taquineries qu'il pourrait avoir avec Ealista. Seul compte désormais le travail, un travail dont les grandes lignes sont ainsi dessinées durant cette réunion a bien trop de têtes pour son propre bien. Bien sur, rien ne peut se passer comme prévu, et dès le début, le risque d'avoir des protestataires est soulevé, obligeant la même réaction au sourcil de Salastar qui est surpris du fait même que certains puissent s'élever contre un tel projet. Certes il demande de la main d’œuvre, des fonds et des ressources, mais il permettra à la fois d'augmenter la sécurité des lieux, de réduire la fatigue des soldats et d'améliorer le commerce. Trois pivots qui devraient satisfaire tout le monde, en théorie. Car une Garde moins épuisée est une Garde capable de mener plus de missions en extérieur, voir de monter des opérations de sauvetage avec une base de repli avancé en cas de besoin.

Presque agacé de ces manœuvres politiciennes qui ne font que perdre du temps et de l'énergie à tous dans un moment qui, si il n'est pas critique, est tout de même grave pour l'avenir de la cité, le blond incline néanmoins légèrement du chef en réponse à Kamil quand ce dernier évoque le lien qu'il partage avec Ealista. Un lien étrange, sur lequel il ne préfère pas s’appesantir. Une sorte de camaraderie presque amicale qui porte pourtant les traces de débuts à couteaux tirés, autant de choses que l'homme ne préfère pas relever, surtout en public et devant tant de monde. Et c'est en réprimant un léger sourire d'amusement à l'idée d'Ealista obligée de veiller des recrues et d'être diplomate avec quelques pisseux qui risquent d'avoir été embauchés pour provoquer des heurts que le blond se redresse, inclinant de nouveau la tête pour enfin prendre la parole et poser ses questions.

-"Merci Kamil pour ce résumé très clair. J'aurais néanmoins quelques questions. Vous avez parlés de heurts, et il n'a nul besoin de s'appesantir sur leur origine. Néanmoins, prévoyez-vous de possibles accrochages avec les natifs ? Si des protestataires peuvent être problématiques, le réel danger pourrait provenir d'eux. Les patrouilles avancées ont-elles repérées des signes inhabituels ces derniers jours ?"

Peut être qu'évoquer ainsi les natifs et le fait qu'ils peuvent accomplir des incursion aussi avancées dans le territoire d'Hikmet n'est pas le meilleur moyen de garder tout le monde calme, surtout les recrues. Mais c'est un point sur lequel l'homme à besoin d'être au clair. Travailler dans une situation de danger ne lui est pas inconnu... Mais si cela doit arriver, il préfère le faire avec cinq ou six pieds d'acier et de poudre entre lui et la potentielle cible hostile. Et pire encore si des civils sont mêlés à des protestations et se retrouvent en plein milieu de cela. Une potentielle attaque native qui pourrait très clairement mener à un bain de sang, et potentiellement faire échouer le projet entier, pourtant particulièrement nécéssaire à la cité.


Quand enfin il obtient réponse à sa question, un signe de tête offrant un nouveau remerciement est offert alors que le cartographe revient s'installer. Une autre question lui brule les lèvres, mais cette dernière concerne sa propre tâche. Néanmoins, c'est quelque chose qu'il pourra relever avec Kamil une fois sur le terrain. Car effectivement, la possibilité d'avoir raté quelque chose durant les reconnaissances et les mesures faites en quasi urgence pour suivre la planification prévue reste élevée, et reste définitivement un point d'inquiétude dans l'esprit du soldat qui souhaite plus que tout faire bien son travail. Néanmoins, il n'a guère envie de rajouter du carburant à une situation qui peut se montrer déjà explosive.

A la place, il préfère se tourner vers la sergente et lui offrir un léger sourire amusé et presque moqueur pendant quelques instants, avant de reprendre son air sérieux. En effet, imaginer la demoiselle servir de chaperon, de piquet et d'élément "apaisant" entre eux et les possibles émeutiers à de quoi l'amuser, surtout si cette dernière ne comprend pas encore complément la situation dans laquelle elle se trouve...

En attendant le début de cette discussion, la demoiselle prend le temps d'analyser ceux présents. Principalement des recrues qu'elle connait au moins de vue, dont certains dont elle a même retenu les noms. Avoir la chance d'un nom retenu par Ealista en dit long. Alors à juger ceux qui se tiennent là, la sergente sent qu'elle a au moins ceux qui savent utiliser leurs neurones, certains tous jeunes, mais prometteurs. Avec un hochement satisfait, elle passe rapidement sur le lieutenant Gabir, fidèle à lui-même, et termine sur... Elle ne sait trop. Un politicard ? Le visage lui dit vaguement un truc, mais impossible de se rappeler son nom étrangement. Ça lui reviendra bien. Ou il va bien se présenter. Une chose est sûre pourtant, le pauvre vivote. Elle ne saurait lui donner un âge, ne semblant pas si vieux, mais si malade qu'il semble déjà s'approcher de la retraite.

La blonde est en plein questionnement sur l'âge de cet inconnu pas si inconnu quand le lieutenant vient intimer le silence en toussotant. Les recrues finissent droit comme des, faisant soufflant un rire discret à la demoiselle. Et dire qu'elle-même était à leur place à une époque.

La réunion commence, à peine l'homme jauni exprime des remerciements qu'elle se dit qu'elle se fait déjà chier à être ici. Heureusement, les années lui ont appris à masquer son ennui et à rester concentrée sur la conversation pour repérer les informations essentielles. Quand il parle de « l'aimable » participation de la Garde, la demoiselle se retient de rouler des yeux vers le ciel, et elle a vaguement l'impression que le Lieutenant ferait pareil s'il n'affichait pas un masque imperturbable. Ou plutôt, c'est son imagination qui lui donne cette impression. On vient ensuite présenter des plans, reconnaissant à certains endroits la manière d'écrire de Salastar pour l'avoir déjà vu, l'homme ayant même en pétillement discret, mais fier dans le regard quand son travail est présenté. Après tout, elle a pas mal vu ce que le bougre est capable de faire ces derniers mois. Même si entre ses mains une carte ne relève qu'une part de son potentiel, la demoiselle sait au moins les utiliser. Bien une des rares choses qu'elle a vraiment apprises.

Et en inspectant le papier, elle reconnait le fameux avant-poste qui fait tant parler dernièrement dans les rangs ces derniers jours. Tout en inspectant les dessins, elle écoute d'une oreille le discours. Des protestataires ? Dans son esprit, il n'y a aucune raison que des habitants d'Hikmet viennent ainsi s'opposer au projet, elle pense donc à des Natifs. Ealista sent déjà qu'elle va devoir faire usage de la force et note donc de s'équiper en conséquence. Notamment, si elle doit s'assurer de la protection des travailleurs qu'elle va devoir superviser. Elle ? La demoiselle cligne des yeux, l'air de poser cette question muette au Lieutenant avec un coup d'œil inquiet. Dans son regard, elle peut voir que, oui, c'est bien d'elle dont on parle. Elle ne le sent pas, mais en même temps cela vient faire gonfler son ego. Enfin une vraie mission ! Et avec un peu de chance, si elle performe bien, cela peut faire avancer sa montée en grade. Enfin, elle peut prouver qu'elle peut agir sans l'aide de Gustave, la faisant sourire de fierté.

On revient ensuite aux fameux « protestataires » et le fait qu'il faut « désamorcer avec la plus grande finesse ». Euh... Comment ça ? Elle ? La finesse ? Nouveau regard inquiet et même réaction. Oui oui, c'est bien d'elle dont on attend ça. Ah. Bon bah là ça pue. Mais si personne ne doit approcher et qu'on lui demande à elle de s'en charger, c'est qu'elle peut gérer à sa manière, non ? Certainement. Surtout qu'on parle de protéger le pauvre type jauni et Salastar pour un « repérage de conformité ». Pas la moindre idée de ce que ce terme administratif désigne, mais cela semble parler au cartographe et c'est le principal. D'ailleurs, l'inconnu fait la remarque qu'ils se connaissent. S'il savait le pauvre ! Combien de fois a-t-elle voulu tordre le cou à ce sale renard ? Bien trop. Leurs désaccords sont presque oubliés aujourd'hui, mais il est clair qu'il ne faut pas les montrer aujourd'hui. Après tout, si elle est en charge de « superviser » aujourd'hui, cela veut dire qu'elle va pouvoir potentiellement monter en grade. Et ça, évidemment qu'elle va apprécier.

Maintenant, le moment des questions. Salastar commence par remercier l'inconnu. Kamil ! Oui voilà ! Elle savait qu'elle le connaissait, mais impossible de remettre le nom. Ce fameux Kamil a bien changé en quelques mois apparemment. Son compagnon vient parler, utiliser des mots complexes qu'elle comprend à peine. Bordel, mais qui utilise « appesantir » dans son quotidien. Elle retient son soupir exaspéré, le laissant poser des questions réellement intéressantes. Elle ne peut retenir même un léger hochement de tête, enchérissant sur son intervention pour poser la sienne, ne laissant pas les intéressés répondre tout de suite. Autant faire d'une pierre deux coups.

« Justement, moi, je me demande exactement quel genre de... « protestation », vous attendez. Les Natifs me paraissent logiques, mais dois-je m'attendre à autre chose ? Et surtout, comment dois-je gérer les différents... types de « protestataires » ? C'est simple, est-ce que moi et les gardes ici présents avons le droit de faire usage de la force au besoin ? Et si oui, sur qui est-ce autorisé et sur qui ça ne l'est pas ? »

Cette fois, elle laisse leurs interlocuteurs répondre et lui apporter les précisions nécessaires, hochant légèrement la tête en assimilant les informations données. Une lourde responsabilité lui est donnée aujourd'hui, réfléchissant à de potentielles questions importantes avant de partir. Mais elle a beau réfléchir, la demoiselle n'arrive pas à en avoir une, ne pouvant toutefois pas retirer cette impression qu'elle oublie quelque chose d'essentiel. Au pire, le fameux Kamil vient avec eux, non ? Elle n'aura qu'à le lui demander quand ça lui reviendra. Oui voilà, autant ne pas se prendre trop la tête avec les questions, maintenant, elle sait ce qu'elle doit faire et comment. C'est le plus important.