[Abandonné] [Mission] Pourvu qu'on ait l'ivresse
Le Scribe
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Mission : Pourvu qu'on ait l'ivresse
« Alcohol may not be the answer,
but it sure helps forget the question. »
but it sure helps forget the question. »
Cerys en aura entendu parler par un marchand itinérant venu quelques jours à Vigsoneigad. Pas fâché d’écouler le reste de son stock et de ses rumeurs, le Natif ne se sera pas fait prier pour raconter tout ce qu’il savait à la voglendaig.
-Et encore, ça ce n’est rien, aura-t-il conclu après avoir raconté les mésaventures d’un Natif qui a apparemment trouvé son Minundhanem d’une étrange façon. La meilleure, c’est ce qui se passe près du village des Lions en ce moment. Un homme du clan des souffleurs d’os revient sans cesse chez eux pour leur acheter un étrange poison. On dit qu’il le boit, et même qu’il en fait boire à d’autres ! Je n’ai pas osé m’y essayer. Il me faudrait l’avis d’une experte.
Et le marchand de faire un clin d’œil à Cerys.
Hikmet, ce n’est pas la porte à côté, mais la voglendaig a assez vadrouillé pour savoir comment y parvenir sans encombres. A son arrivée, le crépuscule n’est plus loin : le soleil couchant nimbe la ville d’un halo rouge. La base des Lions n’est pas faite pour se fondre dans son environnement, avec ses immenses et innombrables bâtiments. Devant les portes de Hikmet se trouvent plusieurs dos de fer. Ils ont dans leurs mains des objets que Cerys n’a jamais vus, mais rien qu’à leur façon de les tenir, on peut se douter que ça ne sert pas à planter des arbres.
Elle n’a néanmoins pas à s’en approcher : le fameux vendeur de poison s’est installé bien avant l’entrée de la ville, non loin de quelques fermes.
Quant à Shayda et Victor, ils auront entendu la rumeur tout simplement au marché. La femme qui sert Shayda semble très amusée par l’anecdote.
-C’est comme je vous le dis ! Un sauvage qui vient tous les soirs. Si ça continue, il va biberonner tout le stock de vin de ce pauvre marchand. A sa place, j’augmenterais les prix exprès !
La commerçante glousse, puis soupire.
-Mais vous allez voir que ce sera bientôt fini, la rigolade. Il paraît que ses petits copains sont pas tous ravis qu’on leur vende ce vin. Allez savoir pourquoi, personne les oblige à l’acheter. Et si ça tourne encore à la bagarre… Je veux dire, le marchand est juste là. A la sortie de la ville. S’il y a un problème, la Garde le verra, et ils rappliqueront. Je serais pas surprise que tout parte en vrille dès ce soir.
Ils pourront rapidement constater qu’on leur a dit vrai. Shayda et Victor n’ont pas à beaucoup s’éloigner de la ville pour apercevoir le fameux marchand.
L’homme doit avoir la petite quarantaine. Il est vêtu d’une tapageuse tenue vert émeraude et porte plusieurs bijoux rutilants. Derrière lui se trouve sa caravane ; sur un large comptoir se trouvent les marchandises qu’il doit espérer écouler. Il y a là d’un peu de tout : fourrures, encre, papier, couvre-chefs, coutellerie, fioles, besaces… et alcools.
Aux yeux de Cerys, ce ne sont sans doute que cinq récipients d’une étrange forme. Mais Shayda et Victor peuvent identifier, d’après les étiquettes, un vin de qualité passable.
Il n’y a encore aucun client. En voyant approcher trois nouvelles personnes, le commerçant affiche un large sourire.
-Mesdames, monsieur, bonsoir, bonsoir ! Bienvenue ! Alors, dites-moi tout. Oh, monsieur sera sans doute intéressé par mes couteaux d’excellente qualité, et…
Il se tourne vers Cerys. Son ton se fait plus familier.
-Madame veut sans doute une bonne bouteille, hein ? Votre ami a dû vous en parler ! Soyez pas timide, vous verrez, avec ça vous passerez un excellent moment !
-Et encore, ça ce n’est rien, aura-t-il conclu après avoir raconté les mésaventures d’un Natif qui a apparemment trouvé son Minundhanem d’une étrange façon. La meilleure, c’est ce qui se passe près du village des Lions en ce moment. Un homme du clan des souffleurs d’os revient sans cesse chez eux pour leur acheter un étrange poison. On dit qu’il le boit, et même qu’il en fait boire à d’autres ! Je n’ai pas osé m’y essayer. Il me faudrait l’avis d’une experte.
Et le marchand de faire un clin d’œil à Cerys.
Hikmet, ce n’est pas la porte à côté, mais la voglendaig a assez vadrouillé pour savoir comment y parvenir sans encombres. A son arrivée, le crépuscule n’est plus loin : le soleil couchant nimbe la ville d’un halo rouge. La base des Lions n’est pas faite pour se fondre dans son environnement, avec ses immenses et innombrables bâtiments. Devant les portes de Hikmet se trouvent plusieurs dos de fer. Ils ont dans leurs mains des objets que Cerys n’a jamais vus, mais rien qu’à leur façon de les tenir, on peut se douter que ça ne sert pas à planter des arbres.
Elle n’a néanmoins pas à s’en approcher : le fameux vendeur de poison s’est installé bien avant l’entrée de la ville, non loin de quelques fermes.
Quant à Shayda et Victor, ils auront entendu la rumeur tout simplement au marché. La femme qui sert Shayda semble très amusée par l’anecdote.
-C’est comme je vous le dis ! Un sauvage qui vient tous les soirs. Si ça continue, il va biberonner tout le stock de vin de ce pauvre marchand. A sa place, j’augmenterais les prix exprès !
La commerçante glousse, puis soupire.
-Mais vous allez voir que ce sera bientôt fini, la rigolade. Il paraît que ses petits copains sont pas tous ravis qu’on leur vende ce vin. Allez savoir pourquoi, personne les oblige à l’acheter. Et si ça tourne encore à la bagarre… Je veux dire, le marchand est juste là. A la sortie de la ville. S’il y a un problème, la Garde le verra, et ils rappliqueront. Je serais pas surprise que tout parte en vrille dès ce soir.
Ils pourront rapidement constater qu’on leur a dit vrai. Shayda et Victor n’ont pas à beaucoup s’éloigner de la ville pour apercevoir le fameux marchand.
L’homme doit avoir la petite quarantaine. Il est vêtu d’une tapageuse tenue vert émeraude et porte plusieurs bijoux rutilants. Derrière lui se trouve sa caravane ; sur un large comptoir se trouvent les marchandises qu’il doit espérer écouler. Il y a là d’un peu de tout : fourrures, encre, papier, couvre-chefs, coutellerie, fioles, besaces… et alcools.
Aux yeux de Cerys, ce ne sont sans doute que cinq récipients d’une étrange forme. Mais Shayda et Victor peuvent identifier, d’après les étiquettes, un vin de qualité passable.
Il n’y a encore aucun client. En voyant approcher trois nouvelles personnes, le commerçant affiche un large sourire.
-Mesdames, monsieur, bonsoir, bonsoir ! Bienvenue ! Alors, dites-moi tout. Oh, monsieur sera sans doute intéressé par mes couteaux d’excellente qualité, et…
Il se tourne vers Cerys. Son ton se fait plus familier.
-Madame veut sans doute une bonne bouteille, hein ? Votre ami a dû vous en parler ! Soyez pas timide, vous verrez, avec ça vous passerez un excellent moment !
Shayda
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
C'est rare que j'aille moi-même au marché, Kamil a généralement des domestiques pour ce genre de besognes. L'une d'entre elles nous accompagne d'ailleurs aujourd'hui. La dernière fois que je lui ai demandé quelque chose de spécifique, à savoir, de la coriandre fraîche, elle est revenue avec de l'estragon. Qui plus est, séché. Alors je ne lui fais plus confiance. J'ai demandé au cuisinier de faire une chorba pour Tiana, la fille de Kamil, qui a encore attrapé un mauvais rhûme, et il s'est plaint que les domestiques n'étaient pas capables de lui ramener des pois chiches du marché. Des pois chiches. Comme si c'était compliqué de trouver des pois chiches. Alors c'est l'heure de la leçon pour la jeune femme nommée Vara. Et pour moi aussi. Parce que je ne pensais pas que ce serait véritablement compliqué de trouver des pois chiches.
Hors de question de m'avouer vaincue, surtout quand j'étais venue avec l'idée de remonter les bretelles à Vara, mais faire le marché moi-même me met face à la réalité des choses. Ce n'est pas qu'au laboratoire, que l'on a du mal à obtenir les ingrédients habituels chez les chercheurs, comme j'ai pu m'en apercevoir lors de ma dernière visite. Les denrées alimentaires aussi, sont quelque peu différentes de celles du continent. Il me faut user de tous mes charmes, et surtout du charme de ma bourse, pour que la vendeuse accepte de nous vendre les pois chiches qu'elle gardait en réserve, et pas les minuscules granulés bruns et farineux qu'elle nous présentait au début. Au moins, ça aura le mérite de lui avoir délié la langue, bien que je n'ai pas l'impression que c'eut été si compliqué que ça. Je confie le sac de pois chiche à Vara pour qu'elle le ramène au cuisinier.
« Ne fais pas de détour, rentre directement à la maison. Il faut cette chorba à Tiana pour la réchauffer et augmenter ses défenses. Qu'il mette une pincée de paprika dedans pour la relever. Merci, Vara. »
Elle prend congé et disparaît aussitôt. Je soupire et me tourne vers Victor. Le Garde est encore en train d'inspecter le marché. Qu'est-ce qu'il cherche, je ne sais pas, peut-être une nouvelle dague, ou alors une conquête pour ce soir. Qu'en sais-je, ce qui se passe derrière son visage de tombeur ne m'intéresse pas du tout. Dans l'immédiat, ce sont les dernières paroles de la vendeuse de légumes qui m'intéressent.
« Victor, allons voir ce marchand. »
Il s'exécute sans un mot, et j'attends que nous soyons sortis du tumulte du marché et des oreilles indiscrètes pour reprendre la parole.
« Je veux m'assurer qu'il n'y ait aucun poison ni autre produit illicite dans son alcool. Avec les problèmes que rencontre déjà Hikmet avec les Natifs, ce serait la goutte d'eau. »
Je n'ai pas à me justifier. Il me suivra quoi que je dise, quoi je fasse. Mais il fera ensuite soigneusement son rapport à son maître, à notre employeur à tous les deux, Kamil. Et je sais que Kamil surveille tous mes faits et gestes dans l'espoir d'y trouver une façon de mettre un peu plus le grappin sur moi, mes connaissances ou mes contacts. Il cherche juste le bon filon. Je ne peux pas lui en vouloir, l'Alliance s'est bâtie comme ça. Mais je préférerai être libre de mes faits et gestes, pour sûr.
Plus nous nous éloignons de la ville, et plus les gens se font rares. Les temps sont durs, les mesures aussi. Je ne suis pas entièrement d'accord avec la politique de notre Gouverneur, poussé par Darya, mais je dois bien avouer que, pour avoir observé les comportements insouciants et même carrément négligeants de mes confrères face au peuple Natif, je ne peux que comprendre. Il est triste de nous enfermer dans cette ville quand cette île recèle tant de mystères à découvrir, mais si les expéditions ne sont pas capables de montrer un tant soit plus de respect et de diplomatie envers les locaux, autant les empêcher de sortir pour éviter de faire plus de blessés. Nous devrions être en train d'apprendre auprès d'eux, pas de les écraser.
Quand nous arrivons devant le marchand, pas vraiment difficile à trouver, son étal n'est clairement pas la chose qui attire le plus mon attention, mais bien cette femme à la ramure naissante, aux nombreux tatouages et à la parure de loup. J'ai déjà vu des croquis dans des livres, et l'une des premières conférences à laquelle j'ai pu assister à notre arrivée traitait de ces chamans des Natifs, les doneigad. Je ne pensais pas en croiser une ici, aussi près de la ville. Est-ce elle, qui se fournit en alcool chez le marchand ? Il n'a pas l'air de la reconnaître, mais fait tout de suite savoir qu'il sert l'un de ses compatriotes, confirmant que nous avons trouvé la bonne personne.
Mon regard se pose enfin sur les fameuses bouteilles. Au premier abord, un simple vin de mauvaise qualité. Il me faudrait l'étudier un peu plus pour savoir s'il y a le moindre produit mélangé à celui-ci, bien que les bouteilles aient l'air correctement scellées. Mais s'il m'aurait suffit de les acheter et les étudier à la maison pour en déceler le contenu avant de venir confronter le marchand, la présence de la Native complique grandement les choses. Je ne veux pas attiser sa méfiance sans raison, surtout qu'elle doit bien en avoir une pour être ici. Je vais donc devoir patienter, et attendre de voir pourquoi elle est ici, avant de porter la moindre accusation. Je me rapproche de Victor, posant ma main sur son bras.
« Et bien, nous sommes venus jusqu'ici pour que tu jettes un coup d'oeil à ces magnifiques couteaux, ne fais pas plus attendre le marchand, mon ami ! Je vous en prie, madame, ne vous embêtez pas pour nous, vous pouvez passer en premier, il n'a pas encore décidé... »
Oui, passe devant, laisse moi t'observer de plus près. Et comprendre ce que tu fais là.
Hors de question de m'avouer vaincue, surtout quand j'étais venue avec l'idée de remonter les bretelles à Vara, mais faire le marché moi-même me met face à la réalité des choses. Ce n'est pas qu'au laboratoire, que l'on a du mal à obtenir les ingrédients habituels chez les chercheurs, comme j'ai pu m'en apercevoir lors de ma dernière visite. Les denrées alimentaires aussi, sont quelque peu différentes de celles du continent. Il me faut user de tous mes charmes, et surtout du charme de ma bourse, pour que la vendeuse accepte de nous vendre les pois chiches qu'elle gardait en réserve, et pas les minuscules granulés bruns et farineux qu'elle nous présentait au début. Au moins, ça aura le mérite de lui avoir délié la langue, bien que je n'ai pas l'impression que c'eut été si compliqué que ça. Je confie le sac de pois chiche à Vara pour qu'elle le ramène au cuisinier.
« Ne fais pas de détour, rentre directement à la maison. Il faut cette chorba à Tiana pour la réchauffer et augmenter ses défenses. Qu'il mette une pincée de paprika dedans pour la relever. Merci, Vara. »
Elle prend congé et disparaît aussitôt. Je soupire et me tourne vers Victor. Le Garde est encore en train d'inspecter le marché. Qu'est-ce qu'il cherche, je ne sais pas, peut-être une nouvelle dague, ou alors une conquête pour ce soir. Qu'en sais-je, ce qui se passe derrière son visage de tombeur ne m'intéresse pas du tout. Dans l'immédiat, ce sont les dernières paroles de la vendeuse de légumes qui m'intéressent.
« Victor, allons voir ce marchand. »
Il s'exécute sans un mot, et j'attends que nous soyons sortis du tumulte du marché et des oreilles indiscrètes pour reprendre la parole.
« Je veux m'assurer qu'il n'y ait aucun poison ni autre produit illicite dans son alcool. Avec les problèmes que rencontre déjà Hikmet avec les Natifs, ce serait la goutte d'eau. »
Je n'ai pas à me justifier. Il me suivra quoi que je dise, quoi je fasse. Mais il fera ensuite soigneusement son rapport à son maître, à notre employeur à tous les deux, Kamil. Et je sais que Kamil surveille tous mes faits et gestes dans l'espoir d'y trouver une façon de mettre un peu plus le grappin sur moi, mes connaissances ou mes contacts. Il cherche juste le bon filon. Je ne peux pas lui en vouloir, l'Alliance s'est bâtie comme ça. Mais je préférerai être libre de mes faits et gestes, pour sûr.
Plus nous nous éloignons de la ville, et plus les gens se font rares. Les temps sont durs, les mesures aussi. Je ne suis pas entièrement d'accord avec la politique de notre Gouverneur, poussé par Darya, mais je dois bien avouer que, pour avoir observé les comportements insouciants et même carrément négligeants de mes confrères face au peuple Natif, je ne peux que comprendre. Il est triste de nous enfermer dans cette ville quand cette île recèle tant de mystères à découvrir, mais si les expéditions ne sont pas capables de montrer un tant soit plus de respect et de diplomatie envers les locaux, autant les empêcher de sortir pour éviter de faire plus de blessés. Nous devrions être en train d'apprendre auprès d'eux, pas de les écraser.
Quand nous arrivons devant le marchand, pas vraiment difficile à trouver, son étal n'est clairement pas la chose qui attire le plus mon attention, mais bien cette femme à la ramure naissante, aux nombreux tatouages et à la parure de loup. J'ai déjà vu des croquis dans des livres, et l'une des premières conférences à laquelle j'ai pu assister à notre arrivée traitait de ces chamans des Natifs, les doneigad. Je ne pensais pas en croiser une ici, aussi près de la ville. Est-ce elle, qui se fournit en alcool chez le marchand ? Il n'a pas l'air de la reconnaître, mais fait tout de suite savoir qu'il sert l'un de ses compatriotes, confirmant que nous avons trouvé la bonne personne.
Mon regard se pose enfin sur les fameuses bouteilles. Au premier abord, un simple vin de mauvaise qualité. Il me faudrait l'étudier un peu plus pour savoir s'il y a le moindre produit mélangé à celui-ci, bien que les bouteilles aient l'air correctement scellées. Mais s'il m'aurait suffit de les acheter et les étudier à la maison pour en déceler le contenu avant de venir confronter le marchand, la présence de la Native complique grandement les choses. Je ne veux pas attiser sa méfiance sans raison, surtout qu'elle doit bien en avoir une pour être ici. Je vais donc devoir patienter, et attendre de voir pourquoi elle est ici, avant de porter la moindre accusation. Je me rapproche de Victor, posant ma main sur son bras.
« Et bien, nous sommes venus jusqu'ici pour que tu jettes un coup d'oeil à ces magnifiques couteaux, ne fais pas plus attendre le marchand, mon ami ! Je vous en prie, madame, ne vous embêtez pas pour nous, vous pouvez passer en premier, il n'a pas encore décidé... »
Oui, passe devant, laisse moi t'observer de plus près. Et comprendre ce que tu fais là.
Victor Dorian
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Donc, on se fait une balade dans le marché comme deux larbins en quête d'une petite sousoupe.
C'est particulier, j'aime le concept mais force est de reconnaître qu'on perd un petit peu de crédit sur la prestance ostentatoire et toute la monnaie qui va avec. C'est un peu comme un noblard avec des claquettes usées, ou une bourgeoise avec un joli trou dans sa crinoline - côté postérieur - parce que le spectacle est marrant à imaginer. Mais c'est bien, ça nous renvoie à notre propre humilité, que nous ne sommes que des sacs de viande qui rotent et qui pètent comme tout le monde, et que ce n'est pas une jolie coupe de cheveux et une peau hâlée couverte de suffisamment de bijoux pour relancer toute une coopérative métallurgique qui fait de nous des gens... spéciaux. Puissants, et je ne sais pas encore quel terme utiliser, à la Jojo-les-grandes-lattes ou François Caïd Ier.
Dans la liste de nos très chers domestiques, on en a une qui doit encore bosser ses connaissances sur les ingrédients classiques, ou peut-être même la totalité de ce qui est comestible dans le marché. Dans le curriculum, on se place en dessous des manchots et dans le cerveau juste au niveau des poules ! Mais la poule sympa quand même, on n'est pas des bêtes.
Et, au milieu de tout ce bazar... Shayda. Shayda qui bricole comme elle peut avec la marchande d'en face pour un sac de pois chiches qui ne tire pas la même gueule à ce qui se profile sur son étal. Shayda, elle n'est pas contente, en tout cas elle n'a pas l'air de passer le meilleur moment de sa vie, avec ses sourcils qui se rapprochent pour faire une jolie ride sur le front, façon tigresse contrariée à qui on aimerait quand même ronronner pendant un bon quart d'heure pour les moins sportifs.
Pour ma part, rien ne bouge. Victor "Pot de Colle" Dorian, fidèle bonbon collé sous la semelle de cette jouvencelle pour le meilleur et pour le plaisir. Enchanté. Même si en l'état, le meilleur n'est pas là et le plaisir remonte à cette nuit avec... Lydia. Euh, Maya ? Non, Ayna ? Ou alors Zahria ? Nan, mais, ça va me revenir.
Revenons à nos pois chiches. Vara qui décarre du périmètre. Moi qui reluque une demoiselle mais... La bouche est trop large, les yeux trop bleus, le maquillage trop vif, l’arc mince du sourcil est invraisemblable, tant par sa courbe que par sa longueur et les cils sont si généreusement rimelés qu’ils ont l’air de barreaux de fenêtre. Et madame Shayda, au corps de sablier, qui soupire si fort qu'elle peut repasser ma chemise. D'un signe de tête, nous allons voir ce... Marchand. Marchand ? Ah, oui. Pour sa piquette avec laquelle on ne pourra pas se pinter le museau et se lancer des joutes verbales comme deux poches qui sentent le raisin. Son raisonnement et ses inquiétudes sont intrigants, en tout cas. J'hausse un sourcil et lui tire un sourire amusé.
« Quelle héroïne, et moi qui me disais que j’allais écouter vos théories, les rejeter, puis ne garder que la mienne. »
Bien sûr ma cocotte. Pour "vérifier." Dans tous les cas, j'ai une mission, et même si sur mon rapport je dois simplement écrire son kilométrage habituel et ce qu'elle a bouffé le midi, je le ferai avec une précision militaire. En attendant, on crée de la distance entre nous et la ville, et je ne suis pas jouasse de le savoir. La balade en marché se transforme en escorte de fortune, et j'ai forcément un peu plus de réserve qui me rend silencieux. Puis, il va peut-être y avoir du mouvement, puisque j'ai entendu quelques gardes dire que Darya n'était pas si dérangeante et qu'elle souhaite faire un avant-poste à Hikmet, en rappelant les expéditions en ville. Ma capuche finit sur ma tête, et mon joli caquet reste sagement fermé jusqu'à ce que nous repérions le marchand en question.
Pas seul.
« Voyez-vous ça... »
Une femme charmante, mais qui a l'air aussi coriace qu’un billot de chêne. Des mollets splendides, des chevilles longues et fines et d'une ligne si mélodique qu'on songe à un poème mis en musique. Des tatouages qui la décorent et la subliment, racontant une histoire mystérieuse qui m'a l'air très intéressante à écouter. Des cheveux obscurs coiffés par des bois et... Un reste de loup sur les épaules. La douceur de la parure, sans l'odeur cadavérique qui va avec je suppose. Une révérence polie et distinguée vers le marchand, un sourire aimable à la Native, et... Une déception notable envers la picole qui s'érige devant nous. Effectivement, mon regard partira sur les lames juste à côté, et étonnamment une main finira sur mon bras, bien trop insistante. Oh, un jeu de rôle ? J'adore ça. J'enlace ses épaules avec un sourire rempli de bêtises.
« Haha ! Effectivement, on s'est scié les petons aux quatre ampoules juste pour regarder des... Lames et de l'alcool, parce que nous n'en trouvons nulle part ailleurs ! » Que j'exclame en riant.
Mes yeux finiront par couler sur cette délicieuse créature à qui j'incline légèrement le buste.
« Comme l'a très bien souligné mon amie, après vous. » Que je cabotine gentiment d'une voix chaleureuse.
Pourquoi est-ce que Shayda la laisse passer ? Toujours ces réflexes de scientifiques à vouloir tout observer, j'en suis sûr. En attendant, je vais sortir une lame de mon fourreau et commencer à faire la comparaison sur la manufacture générale et m'en saisir d'une sur l'étal, que je tiens par le manche avant d'en faire des moulinets entre les doigts.
De la vinasse, Shayda, des armes et des natifs. Ça sonne bien drôle dans un rapport, hé.
C'est particulier, j'aime le concept mais force est de reconnaître qu'on perd un petit peu de crédit sur la prestance ostentatoire et toute la monnaie qui va avec. C'est un peu comme un noblard avec des claquettes usées, ou une bourgeoise avec un joli trou dans sa crinoline - côté postérieur - parce que le spectacle est marrant à imaginer. Mais c'est bien, ça nous renvoie à notre propre humilité, que nous ne sommes que des sacs de viande qui rotent et qui pètent comme tout le monde, et que ce n'est pas une jolie coupe de cheveux et une peau hâlée couverte de suffisamment de bijoux pour relancer toute une coopérative métallurgique qui fait de nous des gens... spéciaux. Puissants, et je ne sais pas encore quel terme utiliser, à la Jojo-les-grandes-lattes ou François Caïd Ier.
Dans la liste de nos très chers domestiques, on en a une qui doit encore bosser ses connaissances sur les ingrédients classiques, ou peut-être même la totalité de ce qui est comestible dans le marché. Dans le curriculum, on se place en dessous des manchots et dans le cerveau juste au niveau des poules ! Mais la poule sympa quand même, on n'est pas des bêtes.
Et, au milieu de tout ce bazar... Shayda. Shayda qui bricole comme elle peut avec la marchande d'en face pour un sac de pois chiches qui ne tire pas la même gueule à ce qui se profile sur son étal. Shayda, elle n'est pas contente, en tout cas elle n'a pas l'air de passer le meilleur moment de sa vie, avec ses sourcils qui se rapprochent pour faire une jolie ride sur le front, façon tigresse contrariée à qui on aimerait quand même ronronner pendant un bon quart d'heure pour les moins sportifs.
Pour ma part, rien ne bouge. Victor "Pot de Colle" Dorian, fidèle bonbon collé sous la semelle de cette jouvencelle pour le meilleur et pour le plaisir. Enchanté. Même si en l'état, le meilleur n'est pas là et le plaisir remonte à cette nuit avec... Lydia. Euh, Maya ? Non, Ayna ? Ou alors Zahria ? Nan, mais, ça va me revenir.
Revenons à nos pois chiches. Vara qui décarre du périmètre. Moi qui reluque une demoiselle mais... La bouche est trop large, les yeux trop bleus, le maquillage trop vif, l’arc mince du sourcil est invraisemblable, tant par sa courbe que par sa longueur et les cils sont si généreusement rimelés qu’ils ont l’air de barreaux de fenêtre. Et madame Shayda, au corps de sablier, qui soupire si fort qu'elle peut repasser ma chemise. D'un signe de tête, nous allons voir ce... Marchand. Marchand ? Ah, oui. Pour sa piquette avec laquelle on ne pourra pas se pinter le museau et se lancer des joutes verbales comme deux poches qui sentent le raisin. Son raisonnement et ses inquiétudes sont intrigants, en tout cas. J'hausse un sourcil et lui tire un sourire amusé.
« Quelle héroïne, et moi qui me disais que j’allais écouter vos théories, les rejeter, puis ne garder que la mienne. »
Bien sûr ma cocotte. Pour "vérifier." Dans tous les cas, j'ai une mission, et même si sur mon rapport je dois simplement écrire son kilométrage habituel et ce qu'elle a bouffé le midi, je le ferai avec une précision militaire. En attendant, on crée de la distance entre nous et la ville, et je ne suis pas jouasse de le savoir. La balade en marché se transforme en escorte de fortune, et j'ai forcément un peu plus de réserve qui me rend silencieux. Puis, il va peut-être y avoir du mouvement, puisque j'ai entendu quelques gardes dire que Darya n'était pas si dérangeante et qu'elle souhaite faire un avant-poste à Hikmet, en rappelant les expéditions en ville. Ma capuche finit sur ma tête, et mon joli caquet reste sagement fermé jusqu'à ce que nous repérions le marchand en question.
Pas seul.
« Voyez-vous ça... »
Une femme charmante, mais qui a l'air aussi coriace qu’un billot de chêne. Des mollets splendides, des chevilles longues et fines et d'une ligne si mélodique qu'on songe à un poème mis en musique. Des tatouages qui la décorent et la subliment, racontant une histoire mystérieuse qui m'a l'air très intéressante à écouter. Des cheveux obscurs coiffés par des bois et... Un reste de loup sur les épaules. La douceur de la parure, sans l'odeur cadavérique qui va avec je suppose. Une révérence polie et distinguée vers le marchand, un sourire aimable à la Native, et... Une déception notable envers la picole qui s'érige devant nous. Effectivement, mon regard partira sur les lames juste à côté, et étonnamment une main finira sur mon bras, bien trop insistante. Oh, un jeu de rôle ? J'adore ça. J'enlace ses épaules avec un sourire rempli de bêtises.
« Haha ! Effectivement, on s'est scié les petons aux quatre ampoules juste pour regarder des... Lames et de l'alcool, parce que nous n'en trouvons nulle part ailleurs ! » Que j'exclame en riant.
Mes yeux finiront par couler sur cette délicieuse créature à qui j'incline légèrement le buste.
« Comme l'a très bien souligné mon amie, après vous. » Que je cabotine gentiment d'une voix chaleureuse.
Pourquoi est-ce que Shayda la laisse passer ? Toujours ces réflexes de scientifiques à vouloir tout observer, j'en suis sûr. En attendant, je vais sortir une lame de mon fourreau et commencer à faire la comparaison sur la manufacture générale et m'en saisir d'une sur l'étal, que je tiens par le manche avant d'en faire des moulinets entre les doigts.
De la vinasse, Shayda, des armes et des natifs. Ça sonne bien drôle dans un rapport, hé.
Cerys
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
La morne routine de Cerys a été brisée par la venue d'un marchand itinérant. Et qui dit nouveau venu dit nouvelles histoires. La meilleure façon de se tenir au courant d ce qu'il se passe d'un bout à l'autre de l'île, c'est d'aller à la rencontre de ceux qui voyagent le plus. Et cet homme avait une profusion de ragots à transmettre.
Pas mécontente de pouvoir refaire ses stocks d'herbes poussant plutôt du côté est de Teer Fradee, Cerys enrichit son savoir par les anecdotes plus ou moins croustillantes. Rien de bien passionnant jusqu'à qu'il arrive à parler d'un natif, empoisonné par un renaígse, mais qui s'obstine à revenir tous les jours.
"C'est idiot, pourquoi par En on mil frichtimen boit-il volontairement du poison ?"
On peut le dire, l'histoire a piqué la curiosité de la brune. Et bien qu'il y ait une sacrée trotte à parcourir, elle veut avoir le fin mot. Surtout si un membre de son peuple fait circuler une boisson empoisonnée à ses pairs ! Les tensions sont déjà suffisamment vives, même Cerys le sent, pas la peine d'en rajouter une couche.
Cerys engloutit la distance qui la sépare de Hikmet, une ville d'étrangers qu'elle n'a encore jamais approché. C'est une bonne occasion de visiter le coin ; elle passera dire bonjour à quelques connaissances à Vígnámrí au passage. Lorsqu'elle arrive en vue de la cité, elle est frappée par l'impression que le paysage a été profondément dénaturé. La ville des Lions est ostensiblement visible. C'est affreux. Cerys n'aime pas l'architecture des continentaux, elle l'avait déjà remarqué avec San-Matheus.
La présence de gardes devant la porte d'entrée met Cerys mal à l'aise. Ce qu'ils tiennent dans leurs mains, ce sont les bâtons de feu dont parlaient Ellis et Cuán, l'autre jour ? Des armes d'une force prodigieuse ? Elle n'a qu'une dague sur elle, qui lui sert à égorger les animaux et couper les végétaux. Ce n'est pas une guerrière. Elle s'efforce de souffler lentement pour calmer un début de panique. Ses rencontres avec les étrangers se sont toujours passées sans incident, il n'y a pas de raison que ça change.
Elle remarque très vite le marchand dont on lui a parlé. Il est bien avant les Dos de Fer, ce qui la rassure. Mais elle constate également qu'elle n'est pas la seule à se diriger vers le chariot. Deux continentaux arrivant de la ville s'approchent. Cerys les regarde arriver sans se cacher, les détaillant des pieds à la tête. Elle ne peut cacher son admiration devant la femme à la peau sombre. Elle est couverte de bijoux brillants, qui rappellent ceux qu'avaient Neve, la dernière fois. Peut être qu'elle pourrait demander à l'étrangère de faire un échange avec elle. L'homme qui l'accompagne dégage une certaine prestance et salut poliment la native. Cette dernière leur répond par un sourire.
« Et bien, nous sommes venus jusqu'ici pour que tu jettes un coup d'oeil à ces magnifiques couteaux, ne fais pas plus attendre le marchand, mon ami ! Je vous en prie, madame, ne vous embêtez pas pour nous, vous pouvez passer en premier, il n'a pas encore décidé...
- Comme l'a très bien souligné mon amie, après vous. »
Cerys les dévisage un instant, subjuguée par la scène. Elle n'a pas compris tous les mots employés mais la femme a une si belle voix que la brune pourrait l'écouter toute la journée. Et l'homme regarde Cerys d'une façon qui lui est complètement étrangère. Ce n'est pas pour lui déplaire. Elle finit néanmoins par s'approcher du marchand, prenant une expression plus neutre.
"Il parait que vous vendez poison à un membre de mon peuple. C'est quoi ? Pourquoi ?"
La subtilité ne fait pas partie des atouts de la jeune femme. Des natifs, en règle générale. Lorsqu'il y a un litige, ils le règlent en s'expliquant. Elle pose les yeux sur la marchandise, vraiment intriguée par ces objets tous plus mystérieux les uns que les autres. Elle attrape une boussole, incline la tête en suivant l'aiguille des yeux, puis la repose.
Pas mécontente de pouvoir refaire ses stocks d'herbes poussant plutôt du côté est de Teer Fradee, Cerys enrichit son savoir par les anecdotes plus ou moins croustillantes. Rien de bien passionnant jusqu'à qu'il arrive à parler d'un natif, empoisonné par un renaígse, mais qui s'obstine à revenir tous les jours.
"C'est idiot, pourquoi par En on mil frichtimen boit-il volontairement du poison ?"
On peut le dire, l'histoire a piqué la curiosité de la brune. Et bien qu'il y ait une sacrée trotte à parcourir, elle veut avoir le fin mot. Surtout si un membre de son peuple fait circuler une boisson empoisonnée à ses pairs ! Les tensions sont déjà suffisamment vives, même Cerys le sent, pas la peine d'en rajouter une couche.
Cerys engloutit la distance qui la sépare de Hikmet, une ville d'étrangers qu'elle n'a encore jamais approché. C'est une bonne occasion de visiter le coin ; elle passera dire bonjour à quelques connaissances à Vígnámrí au passage. Lorsqu'elle arrive en vue de la cité, elle est frappée par l'impression que le paysage a été profondément dénaturé. La ville des Lions est ostensiblement visible. C'est affreux. Cerys n'aime pas l'architecture des continentaux, elle l'avait déjà remarqué avec San-Matheus.
La présence de gardes devant la porte d'entrée met Cerys mal à l'aise. Ce qu'ils tiennent dans leurs mains, ce sont les bâtons de feu dont parlaient Ellis et Cuán, l'autre jour ? Des armes d'une force prodigieuse ? Elle n'a qu'une dague sur elle, qui lui sert à égorger les animaux et couper les végétaux. Ce n'est pas une guerrière. Elle s'efforce de souffler lentement pour calmer un début de panique. Ses rencontres avec les étrangers se sont toujours passées sans incident, il n'y a pas de raison que ça change.
Elle remarque très vite le marchand dont on lui a parlé. Il est bien avant les Dos de Fer, ce qui la rassure. Mais elle constate également qu'elle n'est pas la seule à se diriger vers le chariot. Deux continentaux arrivant de la ville s'approchent. Cerys les regarde arriver sans se cacher, les détaillant des pieds à la tête. Elle ne peut cacher son admiration devant la femme à la peau sombre. Elle est couverte de bijoux brillants, qui rappellent ceux qu'avaient Neve, la dernière fois. Peut être qu'elle pourrait demander à l'étrangère de faire un échange avec elle. L'homme qui l'accompagne dégage une certaine prestance et salut poliment la native. Cette dernière leur répond par un sourire.
« Et bien, nous sommes venus jusqu'ici pour que tu jettes un coup d'oeil à ces magnifiques couteaux, ne fais pas plus attendre le marchand, mon ami ! Je vous en prie, madame, ne vous embêtez pas pour nous, vous pouvez passer en premier, il n'a pas encore décidé...
- Comme l'a très bien souligné mon amie, après vous. »
Cerys les dévisage un instant, subjuguée par la scène. Elle n'a pas compris tous les mots employés mais la femme a une si belle voix que la brune pourrait l'écouter toute la journée. Et l'homme regarde Cerys d'une façon qui lui est complètement étrangère. Ce n'est pas pour lui déplaire. Elle finit néanmoins par s'approcher du marchand, prenant une expression plus neutre.
"Il parait que vous vendez poison à un membre de mon peuple. C'est quoi ? Pourquoi ?"
La subtilité ne fait pas partie des atouts de la jeune femme. Des natifs, en règle générale. Lorsqu'il y a un litige, ils le règlent en s'expliquant. Elle pose les yeux sur la marchandise, vraiment intriguée par ces objets tous plus mystérieux les uns que les autres. Elle attrape une boussole, incline la tête en suivant l'aiguille des yeux, puis la repose.
Le Scribe
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Mission : Pourvu qu'on ait l'ivresse
« Alcohol may not be the answer,
but it sure helps forget the question. »
but it sure helps forget the question. »
Le marchand sourit en entendant l’exclamation de Victor.
-J’admets qu’il est rare qu’on vienne de la ville pour examiner mon stock… D’ordinaire, ce sont plutôt les voyageurs qui s’y rendent qui m’achètent quelque chose. Ou ceux qui partent à l’aventure et se rendent compte au dernier moment qu’ils n’ont pas de couteau de poche ! Erreur fatale sur cette île ! Mais…
L’homme examine la tenue de Shayda. Son regard s’attarde sur ses bijoux et ses chaussures.
-Je suppose que vous n’êtes pas là pour explorer les alentours. Mais je vous en prie, monsieur, regardez donc !
Les couteaux du marchand sont divers et d’assez bonne facture. Les plus chers semblent avoir été récemment affûtés. Il y a des lames courtes, faciles à cacher dans une botte, et des poignards moins discrets. Le marchand observe Victor faire son choix avec un sourire aux lèvres - sourire qui disparaît sitôt que Cerys s’exprime.
L’homme n’a pas l’air ravi. Il se racle la gorge, remonte sa ceinture, et se tourne vers la Native.
-Madame, je suis au regret de vous annoncer que vous vous trompez complètement. De fait, je n’ai pas un seul poison en stock - même pas le genre qu’il faut pour poser des pièges aux rats ! Je suppose que vous parlez du vin ? Ce n’est absolument pas un poison ! C’est au contraire un petit plaisir que nous consommons régulièrement sur le continent. Oh, j’ai cru comprendre que vous n’aviez pas du tout l’habitude de l’alcool… Et il est vrai que quand on n’est pas tout à fait habitué et qu’on boit un peu trop, on peut avoir envie de chanter ou de dormir, mais cela passe toujours !
Et le marchand de lever le nez pour regarder où en est le soleil. Il hoche la tête, satisfait.
-Votre ami ne va sans doute pas tarder à venir, de toute façon. C’est généralement l’heure à laquelle il vient. Vous verrez s’il se plaint !
-J’admets qu’il est rare qu’on vienne de la ville pour examiner mon stock… D’ordinaire, ce sont plutôt les voyageurs qui s’y rendent qui m’achètent quelque chose. Ou ceux qui partent à l’aventure et se rendent compte au dernier moment qu’ils n’ont pas de couteau de poche ! Erreur fatale sur cette île ! Mais…
L’homme examine la tenue de Shayda. Son regard s’attarde sur ses bijoux et ses chaussures.
-Je suppose que vous n’êtes pas là pour explorer les alentours. Mais je vous en prie, monsieur, regardez donc !
Les couteaux du marchand sont divers et d’assez bonne facture. Les plus chers semblent avoir été récemment affûtés. Il y a des lames courtes, faciles à cacher dans une botte, et des poignards moins discrets. Le marchand observe Victor faire son choix avec un sourire aux lèvres - sourire qui disparaît sitôt que Cerys s’exprime.
L’homme n’a pas l’air ravi. Il se racle la gorge, remonte sa ceinture, et se tourne vers la Native.
-Madame, je suis au regret de vous annoncer que vous vous trompez complètement. De fait, je n’ai pas un seul poison en stock - même pas le genre qu’il faut pour poser des pièges aux rats ! Je suppose que vous parlez du vin ? Ce n’est absolument pas un poison ! C’est au contraire un petit plaisir que nous consommons régulièrement sur le continent. Oh, j’ai cru comprendre que vous n’aviez pas du tout l’habitude de l’alcool… Et il est vrai que quand on n’est pas tout à fait habitué et qu’on boit un peu trop, on peut avoir envie de chanter ou de dormir, mais cela passe toujours !
Et le marchand de lever le nez pour regarder où en est le soleil. Il hoche la tête, satisfait.
-Votre ami ne va sans doute pas tarder à venir, de toute façon. C’est généralement l’heure à laquelle il vient. Vous verrez s’il se plaint !
Cerys
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Du vin ? C'est donc cela, le poison dont parlait le marchand itinérant ? Cerys n'a pas la moindre idée de ce que ça peut être, si ce n'est une boisson. Le principal problème semble être "l'alcool", mot complètement étranger pour la jeune femme. Est-ce que ça a des effets délétère ? Mais dans ce cas, pourquoi ce marchand laisse-t-il quelqu'un en boire !
Avoir envie de chanter ou dormir après avoir bu quelque chose ? On dirait qu'il décrit certaines plantes que les natifs consomment, à l'occasion. Non, décidément, Cerys ne comprend rien et ça se voit à la façon dont elle penche la tête sur le côté en fronçant les sourcils.
La voglendaig se retourne pour voir si, effectivement, son compatriote arrive. Elle braque de nouveau son attention sur l'homme, bien déterminée à comprendre avant qu'il n'arrive. Elle doit savoir s'il est en train d'introduire un poison ou pas au sein des clans.
"C'est quoi, alcool ? Les renaígse boivent euh... vin ? Alcool ?
Le marchand l'a déjà dit, oui, ils consomment également. Mais, elle préfère lui faire répéter pour s'assurer qu'elle a bien compris. Elle se souvient alors qu'elle n'est pas toute seule et qu'elle dérange peut être pour la vente. Pour autant, ils l'ont laissé commencer et comme un renard ne lâche jamais sa proie quand il laa tient, Cerys n'en démordra pas. N'en déplaise au marchand qui risque de s'impatienter.
Avoir envie de chanter ou dormir après avoir bu quelque chose ? On dirait qu'il décrit certaines plantes que les natifs consomment, à l'occasion. Non, décidément, Cerys ne comprend rien et ça se voit à la façon dont elle penche la tête sur le côté en fronçant les sourcils.
La voglendaig se retourne pour voir si, effectivement, son compatriote arrive. Elle braque de nouveau son attention sur l'homme, bien déterminée à comprendre avant qu'il n'arrive. Elle doit savoir s'il est en train d'introduire un poison ou pas au sein des clans.
"C'est quoi, alcool ? Les renaígse boivent euh... vin ? Alcool ?
Le marchand l'a déjà dit, oui, ils consomment également. Mais, elle préfère lui faire répéter pour s'assurer qu'elle a bien compris. Elle se souvient alors qu'elle n'est pas toute seule et qu'elle dérange peut être pour la vente. Pour autant, ils l'ont laissé commencer et comme un renard ne lâche jamais sa proie quand il laa tient, Cerys n'en démordra pas. N'en déplaise au marchand qui risque de s'impatienter.
Victor Dorian
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Bingo mon pote, t'as bien pigé qu'on était pas là pour se paumer quelque part en amourette pour toiser le relief dans un pauvre tableau aussi ridicule qu'un conte de fées. J'avise les lames avec un regard vif, presque aussi acéré que ces armes le sont. Une lame discrète pour éveiller le moindre soupçon est évidemment une de mes spécialités mais je ne suis pas contre d'avoir des armes qui peuvent davantage me faciliter la tâche. Qui sait, peut-être qu'un mécanisme pourrait m'aider un jour.
Maaaais on a autre chose à faire.
Son sourire ne m'intrigue pas plus que ça, si ce n'est le bon sourire commercial que n'importe quelle personne affiche pour qu'on leur achète quelque chose. On leur donne du fric, tu m'étonnes qu'ils déforment leurs traits jusqu'à leur nuque. Ce qui est moins normal, c'est qu'il s'arrête sur cette demoiselle.
En tout cas, quelque chose de marrant vient s'inviter dans la manœuvre. Ouais ouais, notre chère jouvencelle des bois qui nous fait une petite scène façon Madame Grande Latte pas contente d'avoir des copains qui picolent ses trucs. Pire, elle l'accable. Monsieur fait du vin empoisonné ? Vilain garçon !
Je vais hausser un sourcil, et mon sourire disparait, planté là comme un cheval qui s'est trompé de box. L'état d'ivresse est nouveau par chez eux ? Ils n'ont pas des substances qui les mettent dans des transes similaires ? Tu me diras, quand on picole, et quand je dis on picole, c'est lever le coude si fort et si longtemps qu'on en pisserait pendant cinq jours ouvrés en oubliant la date d'aujourd'hui, on tombe dans des états qui peuvent surprendre.
Je m'arrête sur Shayda et son regard furtif qui se balade entre le marchand et sa cliente, et constate bien qu'il y a quelque chose qui se trame. La solution ? En effet, attendre l'acheteur et voir s'il a bien le nez rouge et les joues si boursouflées par l'alcool qu'on dirait une paire de fesses pas assez sages.
Comme un bon loustic qui adore ne pas s'occuper de ses propres affaires, au lieu de laisser ces deux gus s'envoyer sereinement des fions dans l'intimité, je m'avance avec deux lames de jet sur le comptoir et un sourire aimable.
« L'alcool, madame, ce sont des boissons. Et comme je ne pense pas que vous ayez le temps de comprendre ce que c'est l'éthanol, la distillation du vin et les nombreux effets possibles, sachez simplement que c'est inoffensif si c'est consommé avec... »
Modération ? Compliqué ? Sans abuser ? Roh et puis flute.
« ... Avec sagesse. Dans le cas contraire, il peut ne plus être maître de lui-même. Au mieux il vomit, au pire il tombe dans un gros dodo et... »
Dodo c'est compliqué, non ? Je me racle la gorge et reprends.
« Il s'endort et ronfle jusqu'à ce qu'il se réveille. Et comme les sensations sont agréables pour certains, il y retourne et c'est reparti pour un tour ! »
Pas certain que parler de coma soit la meilleure idée du siècle. Je pose quelques pièces en attendant qu'elle traite les informations, si j'ai été assez clair pour qu'elle comprenne quelque chose au moins. Mais, je crois que je ferais un piètre interprète. On ne me paye pas pour ça de toute façon.
Attendons ce monsieur. Oh, oui, viens là mon sac de vin...
Maaaais on a autre chose à faire.
Son sourire ne m'intrigue pas plus que ça, si ce n'est le bon sourire commercial que n'importe quelle personne affiche pour qu'on leur achète quelque chose. On leur donne du fric, tu m'étonnes qu'ils déforment leurs traits jusqu'à leur nuque. Ce qui est moins normal, c'est qu'il s'arrête sur cette demoiselle.
En tout cas, quelque chose de marrant vient s'inviter dans la manœuvre. Ouais ouais, notre chère jouvencelle des bois qui nous fait une petite scène façon Madame Grande Latte pas contente d'avoir des copains qui picolent ses trucs. Pire, elle l'accable. Monsieur fait du vin empoisonné ? Vilain garçon !
Je vais hausser un sourcil, et mon sourire disparait, planté là comme un cheval qui s'est trompé de box. L'état d'ivresse est nouveau par chez eux ? Ils n'ont pas des substances qui les mettent dans des transes similaires ? Tu me diras, quand on picole, et quand je dis on picole, c'est lever le coude si fort et si longtemps qu'on en pisserait pendant cinq jours ouvrés en oubliant la date d'aujourd'hui, on tombe dans des états qui peuvent surprendre.
Je m'arrête sur Shayda et son regard furtif qui se balade entre le marchand et sa cliente, et constate bien qu'il y a quelque chose qui se trame. La solution ? En effet, attendre l'acheteur et voir s'il a bien le nez rouge et les joues si boursouflées par l'alcool qu'on dirait une paire de fesses pas assez sages.
Comme un bon loustic qui adore ne pas s'occuper de ses propres affaires, au lieu de laisser ces deux gus s'envoyer sereinement des fions dans l'intimité, je m'avance avec deux lames de jet sur le comptoir et un sourire aimable.
« L'alcool, madame, ce sont des boissons. Et comme je ne pense pas que vous ayez le temps de comprendre ce que c'est l'éthanol, la distillation du vin et les nombreux effets possibles, sachez simplement que c'est inoffensif si c'est consommé avec... »
Modération ? Compliqué ? Sans abuser ? Roh et puis flute.
« ... Avec sagesse. Dans le cas contraire, il peut ne plus être maître de lui-même. Au mieux il vomit, au pire il tombe dans un gros dodo et... »
Dodo c'est compliqué, non ? Je me racle la gorge et reprends.
« Il s'endort et ronfle jusqu'à ce qu'il se réveille. Et comme les sensations sont agréables pour certains, il y retourne et c'est reparti pour un tour ! »
Pas certain que parler de coma soit la meilleure idée du siècle. Je pose quelques pièces en attendant qu'elle traite les informations, si j'ai été assez clair pour qu'elle comprenne quelque chose au moins. Mais, je crois que je ferais un piètre interprète. On ne me paye pas pour ça de toute façon.
Attendons ce monsieur. Oh, oui, viens là mon sac de vin...
Shayda
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Elle n'a pas l'air aggressive, plutôt curieuse. Intéressant. Son regard a été attiré par mes bijoux. C'est le but, après tout, qu'ils attirent l'attention un peu trop. Je l'observe du coin de l'oeil en tournant entre mes doigts une broche assez banale. Elle pose sa question, et c'est Victor qui prend les devants pour répondre. Il joue bien le jeu, on dirait même que l'amuse de faire le détective ou l'espion en mission. Enfin, je ne devrais pas lui donner autant de crédit, il est probablement juste naturel. Je l'ai vu parler avec les femmes, il a ce charme qui a toujours séduit les jeunes femmes que j'ai pu côtoyer, ce bagoût accrocheur et sans défaut de ceux qui sont habitués à raccompagner les filles chez elle en leur laissant faire le premier pas. Et elles le font toutes, parce qu'il est trop... lui. Ça me fait sourire. Ce genre de choses futiles ne me font aucun effet. Tout au plus, je peux admirer son efficacité dans cette situation précise. C'est déjà bien, je n'en attendais pas autant.
« Si vous voulez y goûter, très chère, nous nous ferons un plaisir de vous acheter une bouteille et rester avec vous pour nous assurer que vous n'ayez aucun de ces effets néfastes qui peuvent subvenir en cas d'abus. »
Est-ce que mon langage est assez clair pour elle ? Ne devrais-je pas adapter ma façon de parler. Je n'ai pas envie de la prendre pour une enfant idiote, non plus. Ni de la prendre de haut. Et je n'ai certainement pas l'intention de la laisser boire sans avoir faire quelques examens sur cet alcool, pour m'assurer, comme je le disais à Victor, qu'il n'y a aucun poison là-dedans, autre que celui de l'alcool lui-même.
La seule nouveauté de cette drogue réactive pourrait-elle suffisante pour créer un incident diplomatique ? C'est difficile à imaginer, pour nous qui avons toujours vécu avec la présence du vin et des autres dérivés alcooliques. Sans parler de toutes les utilisations scientiques que peut avoir l'alcool, notamment en alchimie. Aurais-je un jour l'occasion de les enseigner aux Natifs, en échange peut-être de leurs propres connaissances sur leur monde, leur culture, et surtout, leur médecine si particulière ?
Dans tous les cas, il nous faut éviter cet incident, et si le Natif alcoolisé vient réellement au rendez-vous, il nous faudra probablement lui expliquer qu'elles sont les inconvénients de l'abus d'alcool. Mais j'ai peur qu'après cette jeune femme curieuse, d'autres moins diplomates viennent s'assurer que nous ne sommes pas en train de réellement empoisonner l'un des leurs. C'était après tout la mise en garde, amusée, de la marchande qui nous a mis sur cette piste. Je renforce ma prise sur le bras de Victor, histoire de ne pas lui faire oublier que nous sommes là pour travailler malgré tout.
« Je me nomme Shayda. Et vous ? Je peux vous expliquer le procédé qui permet d'obtenir cette boisson, si vous le souhaitez. Pour vous rassurer sur le fait que c'est entièrement naturel, et non dangereux... à petites doses, comme l'a dit mon ami. »
Je lance un sourire radieux à Victor. Maintenir les apparences, adoucir notre vis-à-vis. S'assurer que tout se passe correctement, et rester diplomate... toujours. C'est la seule solution pour assurer un avenir radieux à tout le monde.
« Si vous voulez y goûter, très chère, nous nous ferons un plaisir de vous acheter une bouteille et rester avec vous pour nous assurer que vous n'ayez aucun de ces effets néfastes qui peuvent subvenir en cas d'abus. »
Est-ce que mon langage est assez clair pour elle ? Ne devrais-je pas adapter ma façon de parler. Je n'ai pas envie de la prendre pour une enfant idiote, non plus. Ni de la prendre de haut. Et je n'ai certainement pas l'intention de la laisser boire sans avoir faire quelques examens sur cet alcool, pour m'assurer, comme je le disais à Victor, qu'il n'y a aucun poison là-dedans, autre que celui de l'alcool lui-même.
La seule nouveauté de cette drogue réactive pourrait-elle suffisante pour créer un incident diplomatique ? C'est difficile à imaginer, pour nous qui avons toujours vécu avec la présence du vin et des autres dérivés alcooliques. Sans parler de toutes les utilisations scientiques que peut avoir l'alcool, notamment en alchimie. Aurais-je un jour l'occasion de les enseigner aux Natifs, en échange peut-être de leurs propres connaissances sur leur monde, leur culture, et surtout, leur médecine si particulière ?
Dans tous les cas, il nous faut éviter cet incident, et si le Natif alcoolisé vient réellement au rendez-vous, il nous faudra probablement lui expliquer qu'elles sont les inconvénients de l'abus d'alcool. Mais j'ai peur qu'après cette jeune femme curieuse, d'autres moins diplomates viennent s'assurer que nous ne sommes pas en train de réellement empoisonner l'un des leurs. C'était après tout la mise en garde, amusée, de la marchande qui nous a mis sur cette piste. Je renforce ma prise sur le bras de Victor, histoire de ne pas lui faire oublier que nous sommes là pour travailler malgré tout.
« Je me nomme Shayda. Et vous ? Je peux vous expliquer le procédé qui permet d'obtenir cette boisson, si vous le souhaitez. Pour vous rassurer sur le fait que c'est entièrement naturel, et non dangereux... à petites doses, comme l'a dit mon ami. »
Je lance un sourire radieux à Victor. Maintenir les apparences, adoucir notre vis-à-vis. S'assurer que tout se passe correctement, et rester diplomate... toujours. C'est la seule solution pour assurer un avenir radieux à tout le monde.
Le Scribe
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Mission : Pourvu qu'on ait l'ivresse
« Alcohol may not be the answer,
but it sure helps forget the question. »
but it sure helps forget the question. »
Le marchand écarte les bras à l’explication de Victor, comme pour dire : exactement !
-Tout comme dit le brave monsieur. J’ajouterai tout de même que c’est bien agréable, un bon vin ! Croyez-moi, ça réchauffe, ça détend !
Il adresse un grand sourire à Cerys.
-Et madame se propose de vous faire goûter ! C’est bien aimable. Et… eh bien, tenez, justement ! Voilà votre camarade.
Le marchand désigne du menton une silhouette en approche. Il s’agit d’un homme qui doit avoir, à vue de nez, la vingtaine. Il est vêtu de multiples couches de tissu et de cuir, comme l’usage le veut chez les Natifs. Ses longs cheveux bouclés flottent librement sur ses épaules. Il a l’air assuré et serre contre lui une besace de cuir.
Une fois arrivé près de l’étal, il prête attention au trio rassemblé et a l’air surpris en voyant Cerys. De près, on peut voir qu’il a les yeux un peu rougis.
-Bonjour à toi, dit-il dans la langue native. Toi aussi, tu viens acheter du vin ?
Il parle tout à fait normalement mais son haleine sent légèrement l’alcool.
Le marchand ne prête pas attention à son client. Sans doute en partie parce qu’il a rien compris à ce qu’il vient de dire, mais surtout parce qu’il est trop occupé à fixer d’autres arrivants.
Ils sont trois, deux femmes et un homme. La première porte un crâne d’ulg qui cache son visage et a un arc composite à la main. La deuxième est à visage découvert, mais elle l’a peint de noir et elle a une hache à sa ceinture. Quant à l’homme, qui semble le plus âgé du groupe, il porte une épée de silex dont le pommeau est ornementé. A sa ceinture se trouve une petite bourse de cuir épais.
Ils descendent le chemin avec calme mais il est visible qu’ils sont tendus. Cerys peut aisément identifier une chasseresse et deux guerriers. Nul doute à ses yeux que la bourse de cuir contient la fameuse sève inflammable dont les Natifs se servent pour rendre leurs armes terrifiantes.
-Moray, lance la chasseresse dans leur langue natale. Rentre avec nous.
-C’est à moi ! proteste aussitôt son interlocuteur.
-Mesdames, messieurs, intervient le marchand, pardonnez mon interruption mais j’aimerais comprendre ce qui se passe. Monsieur vient juste m’acheter une bouteille ! Et si vous êtes de ses amis, je suis prêt à vous en faire goûter gratuitement !
Il a pris un ton apaisant, mais visiblement ça ne suffit pas pour convaincre son auditoire. La guerrière dégaine sa hache de sa ceinture et se tourne vers lui d’un air menaçant.
-Tout comme dit le brave monsieur. J’ajouterai tout de même que c’est bien agréable, un bon vin ! Croyez-moi, ça réchauffe, ça détend !
Il adresse un grand sourire à Cerys.
-Et madame se propose de vous faire goûter ! C’est bien aimable. Et… eh bien, tenez, justement ! Voilà votre camarade.
Le marchand désigne du menton une silhouette en approche. Il s’agit d’un homme qui doit avoir, à vue de nez, la vingtaine. Il est vêtu de multiples couches de tissu et de cuir, comme l’usage le veut chez les Natifs. Ses longs cheveux bouclés flottent librement sur ses épaules. Il a l’air assuré et serre contre lui une besace de cuir.
Une fois arrivé près de l’étal, il prête attention au trio rassemblé et a l’air surpris en voyant Cerys. De près, on peut voir qu’il a les yeux un peu rougis.
-Bonjour à toi, dit-il dans la langue native. Toi aussi, tu viens acheter du vin ?
Il parle tout à fait normalement mais son haleine sent légèrement l’alcool.
Le marchand ne prête pas attention à son client. Sans doute en partie parce qu’il a rien compris à ce qu’il vient de dire, mais surtout parce qu’il est trop occupé à fixer d’autres arrivants.
Ils sont trois, deux femmes et un homme. La première porte un crâne d’ulg qui cache son visage et a un arc composite à la main. La deuxième est à visage découvert, mais elle l’a peint de noir et elle a une hache à sa ceinture. Quant à l’homme, qui semble le plus âgé du groupe, il porte une épée de silex dont le pommeau est ornementé. A sa ceinture se trouve une petite bourse de cuir épais.
Ils descendent le chemin avec calme mais il est visible qu’ils sont tendus. Cerys peut aisément identifier une chasseresse et deux guerriers. Nul doute à ses yeux que la bourse de cuir contient la fameuse sève inflammable dont les Natifs se servent pour rendre leurs armes terrifiantes.
-Moray, lance la chasseresse dans leur langue natale. Rentre avec nous.
-C’est à moi ! proteste aussitôt son interlocuteur.
-Mesdames, messieurs, intervient le marchand, pardonnez mon interruption mais j’aimerais comprendre ce qui se passe. Monsieur vient juste m’acheter une bouteille ! Et si vous êtes de ses amis, je suis prêt à vous en faire goûter gratuitement !
Il a pris un ton apaisant, mais visiblement ça ne suffit pas pour convaincre son auditoire. La guerrière dégaine sa hache de sa ceinture et se tourne vers lui d’un air menaçant.
Cerys
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
L'autre client prend la parole pour expliquer à Cerys que le vin contient de l'alcool, ce qui provoque divers effets qui inquiètent la jeune femme. Une boisson capable d'altérer l'esprit et les capacités, ce n'est pas spécialement ce dont a besoin son peuple, déjà rendu nerveux par la présence des continentaux. Il suffirait d'un malheureux accident suite à l'ingestion d'un vin pour que la moitié des natifs considèrent que c'est la goutte de trop. Nous ne sommes pas encore prêt pour intégrer les mœurs des étrangers aux nôtres. C'est trop tôt. Le contact pacifique commence tout juste à s'établir.
D'un geste agile, Cerys se passe la main dans les cheveux, évitant ses jeunes bois, et remet quelques mèches. Ce geste exprime tout à la fois perplexité et contrariété. Tout serait bien plus simple si les renaigses réfléchissaient comme un natif ; pas de faux semblant, pas d'entourloupe, pas de mensonge. Elle n'a jamais vécu ces cas de figure -ou elle ne le sait pas- mais on lui a expliqué que c'était une façon de fonctionner assez courante, chez eux. Alors, peut être est-ce un piège ?
L'intervention de la belle femme tend à calmer la native. Après tout, celle a la peau sombre n'a rien à gagner au développement du marché du vin chez les natifs, si ?
« Si vous voulez y goûter, très chère, nous nous ferons un plaisir de vous acheter une bouteille et rester avec vous pour nous assurer que vous n'ayez aucun de ces effets néfastes qui peuvent subvenir en cas d'abus. Je me nomme Shayda. Et vous ? Je peux vous expliquer le procédé qui permet d'obtenir cette boisson, si vous le souhaitez. Pour vous rassurer sur le fait que c'est entièrement naturel, et non dangereux... à petites doses, comme l'a dit mon ami. »
Beaucoup de mot compliqué mais heureusement, Cerys comprend de mieux en mieux cette langue, notamment grâce à ses cours d'écriture.
"Merci pour votre proposition, c'est...aimable. Je suis Cerys, fille de Alani, fille de Breena."
Elle tourne la tête vers l'homme, attendant qu'il se présente à son tour. Le marchand reprend la parole, attirant le regard de Cerys vers lui... puis derrière elle lorsqu'il annonce que son client arrive. Enfin !
Un jeune homme, dans les âges de Cerys, s'approche. Lorsqu'il ouvre la bouche, la voglendaig fronce le nez, interloquée par une odeur qu'elle n'a pas l'habitude de sentir. Pourtant, elle en a senti, des choses peu ragoutantes, à force de soigner des plaies infectées ou empoisonnées.
"Bonjour à toi. Toi aussi, tu viens acheter du vin ?
- Bonjour. Non, je viens te voir parce que tu achètes du vin. Tu inquiètes notre peuple", répond-t-elle dans la même langue.
Bon, ce n'est pas tout à fait vrai. Ca fait jaser, on n'en ai pas encore au point d'être inquiet. Mais tout de même, mieux vaut être prudent. Surtout que trois nouveaux venus font leur apparition, pour le plus grand agacement de la brune. Elle espérait régler ça rapidement et faire taire les rumeurs. Peut être même faire colporter une autre du style "Cerys a trouvé solution, elle s'est rendue utile". Histoire de redorer son statut social, un peu.
La chasseuse et les guerriers ont l'air sur le qui-vive, ce qui n'est pas pour la rassurer. Une bagarre, à quelques pas des Dos de fer et leurs étranges armes, c'est la dernière des bonnes idées.
"Mesdames, messieurs, pardonnez mon interruption mais j’aimerais comprendre ce qui se passe. Monsieur vient juste m’acheter une bouteille ! Et si vous êtes de ses amis, je suis prêt à vous en faire goûter gratuitement !"
L'interruption du marchand est bien légitime quand on voit la réaction du fameux Moray. Celle de la guerrière l'est un peu moins. Sans réfléchir, Cerys s'interpose entre le commerçant et la manieuse de hache, les mains bien en évidence. Sa tenue suffit à déclarer sa fonction : pacifique.
"Je suis Cerys, fille de Alani, fille de Breena", répéte-t-elle à ses compatriotes. "Voglendaig de Vigsoneigad. Calmons-nous, mes amis, d'accord ?"
Se souvenant du ton apaisant qu'avait Ellis lorsqu'il parlait avec Cuán, un guerrier bien virulent, Cerys tente d'adopter le même pour calmer le jeu.
D'un geste agile, Cerys se passe la main dans les cheveux, évitant ses jeunes bois, et remet quelques mèches. Ce geste exprime tout à la fois perplexité et contrariété. Tout serait bien plus simple si les renaigses réfléchissaient comme un natif ; pas de faux semblant, pas d'entourloupe, pas de mensonge. Elle n'a jamais vécu ces cas de figure -ou elle ne le sait pas- mais on lui a expliqué que c'était une façon de fonctionner assez courante, chez eux. Alors, peut être est-ce un piège ?
L'intervention de la belle femme tend à calmer la native. Après tout, celle a la peau sombre n'a rien à gagner au développement du marché du vin chez les natifs, si ?
« Si vous voulez y goûter, très chère, nous nous ferons un plaisir de vous acheter une bouteille et rester avec vous pour nous assurer que vous n'ayez aucun de ces effets néfastes qui peuvent subvenir en cas d'abus. Je me nomme Shayda. Et vous ? Je peux vous expliquer le procédé qui permet d'obtenir cette boisson, si vous le souhaitez. Pour vous rassurer sur le fait que c'est entièrement naturel, et non dangereux... à petites doses, comme l'a dit mon ami. »
Beaucoup de mot compliqué mais heureusement, Cerys comprend de mieux en mieux cette langue, notamment grâce à ses cours d'écriture.
"Merci pour votre proposition, c'est...aimable. Je suis Cerys, fille de Alani, fille de Breena."
Elle tourne la tête vers l'homme, attendant qu'il se présente à son tour. Le marchand reprend la parole, attirant le regard de Cerys vers lui... puis derrière elle lorsqu'il annonce que son client arrive. Enfin !
Un jeune homme, dans les âges de Cerys, s'approche. Lorsqu'il ouvre la bouche, la voglendaig fronce le nez, interloquée par une odeur qu'elle n'a pas l'habitude de sentir. Pourtant, elle en a senti, des choses peu ragoutantes, à force de soigner des plaies infectées ou empoisonnées.
"Bonjour à toi. Toi aussi, tu viens acheter du vin ?
- Bonjour. Non, je viens te voir parce que tu achètes du vin. Tu inquiètes notre peuple", répond-t-elle dans la même langue.
Bon, ce n'est pas tout à fait vrai. Ca fait jaser, on n'en ai pas encore au point d'être inquiet. Mais tout de même, mieux vaut être prudent. Surtout que trois nouveaux venus font leur apparition, pour le plus grand agacement de la brune. Elle espérait régler ça rapidement et faire taire les rumeurs. Peut être même faire colporter une autre du style "Cerys a trouvé solution, elle s'est rendue utile". Histoire de redorer son statut social, un peu.
La chasseuse et les guerriers ont l'air sur le qui-vive, ce qui n'est pas pour la rassurer. Une bagarre, à quelques pas des Dos de fer et leurs étranges armes, c'est la dernière des bonnes idées.
"Mesdames, messieurs, pardonnez mon interruption mais j’aimerais comprendre ce qui se passe. Monsieur vient juste m’acheter une bouteille ! Et si vous êtes de ses amis, je suis prêt à vous en faire goûter gratuitement !"
L'interruption du marchand est bien légitime quand on voit la réaction du fameux Moray. Celle de la guerrière l'est un peu moins. Sans réfléchir, Cerys s'interpose entre le commerçant et la manieuse de hache, les mains bien en évidence. Sa tenue suffit à déclarer sa fonction : pacifique.
"Je suis Cerys, fille de Alani, fille de Breena", répéte-t-elle à ses compatriotes. "Voglendaig de Vigsoneigad. Calmons-nous, mes amis, d'accord ?"
Se souvenant du ton apaisant qu'avait Ellis lorsqu'il parlait avec Cuán, un guerrier bien virulent, Cerys tente d'adopter le même pour calmer le jeu.
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