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[Mission] Tractations nocturnes

Narration
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
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La soirée commence...
Blaise de Vegni va bientôt retourner sur le continent. Et pourtant, l’homme était un pionnier, un des premiers aristocrates à prendre la mer pour Teer Fradee. Propriétaire d’une grande fonderie aux alentours de Sérène, peut-être n’y a-t-il pas eu assez de conflits à son goût pour que les affaires soient rentables sur l’île providentielle.

D’autres hypothèses circulent ce soir-là : que son compagnon a le mal du pays et ne s’est jamais plu sur Teer Fradee, que de Vegni est plus mal en point qu’il ne le laisse croire et veut retrouver sa terre natale avant d’arriver au crépuscule de ses jours.

Personne ne sait réellement. Tout ce qui est certain c’est qu’il a décidé de fêter son départ dignement.

Il a fait bâtir sa résidence dans ce qui était au moment de sa construction une friche à présent idéalement placée près du palais de la Gouverneuse. Pour qui n’a rien qu’entraperçu le faste des demeures aristocratiques du Continent celle de Vegni ne soutient pas la comparaison mais c’est une belle bâtisse pour ce que possède la Congrégation sur Teer Fradee. On a mis des tentures précieuses et des banquettes dans tout le rez-de-chaussée pour que les invités puissent causer à loisir car il ne s’agit pas d’un bal. Non, la réception de de Vegni sert à renforcer ses liens avec ses alliés – qu’il a nombreux – malgré son départ et permettre à ceux qui le souhaitent de conclure des affaires entre eux.

On croise durant les festivités, entre des domestiques très affairés, des gens très divers. Les citoyens de la Congrégations sont présents en nombre, évidemment, mais ceux qu’on remarque le plus sont les dignitaires de l’Alliance du Pont dont les habits chatoyants tranchent avec les robes austères de plusieurs membres du clergé thélémite. Les représentants des deux factions s’évitent courtoisement en vertu de la neutralité de leur hôte.

De Vegni papillonne entre ses invités. La soirée ne fait que commencer et tous savent comment elle va se conclure : l’aristocrate emmènera à l’étage sa partenaire commerciale, Madame Maizière, signer le contrat qui fera d’elle la nouvelle fournisseuse d’armes de la Garde à Nouvelle-Sérène, comme de Vegni l’était avant elle.

Pour le moment l’escalier qui mène au bureau de Vegni, là où se trouve le précieux contrat, est simplement tendu d’un cordon pour dissuader de l’emprunter par mégarde. Mais embaucher des Gardes aurait été grossier pour une soirée entre amis, a affirmé Monsieur de Vegni.

C’est pour cela qu’il a fait appel nommément à Erika, en sa qualité de tenancière de la taverne du Denier, comme il a abreuvé son arène de munitions durant ces dernières années il souhaitait que ce soit elle qui s’occupe d’une partie du service. Par bouche à oreille on lui a également conseillé Rosmunda pour épauler Erika. Et, sachant que cette dernière fait partie de la Garde et que la précédente a quelques talents recommandés par certains de ses employeurs, il leur a confié une tâche toute spéciale : s’assurer que personne n’aille à l’étage avant la date fatidique.

Le fait de servir les invités n’est qu’une façade, elles, et peut-être d’autres yeux vigilants parmi la foule, ont été choisies pour que la passation du contrat se déroule sans accroc. De Vegni craint visiblement que certains soient jaloux de Madame de Maizière…

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- Merci, Madame, je serais là demain matin, pour sûr !

Elle est gentille, ma patronne. Son mari est tout le temps en mère, dis donc, et il m’a engagé à son dernier retour pour m’occuper de sa femme et ses enfants. Elle se sent seul, Madame, je la comprends franchement. Moi aussi j’aurai bon dos à m’occuper des marmots pendant que mon homme court les mers et risque de jamais revenir. Donc je fais c’que je peux pour les occuper, j’vous assure, mais je remplace pas un mari moi. Mais elle est gentille, ma patronne, et quand je lui ai demandé si je pouvais faire ce petit extra dans une aut’ maison ce soir, elle a dit oui. Elle a même promis de pas en parler à Monsieur. J’aurai été mal sinon. Il dirait « C’est pas une bonne domestique qui s’en va ailleurs le soir pour faire plus d’argent ! » c’est sûr. Et je suis peut-être pas la meilleure bonne. Mais ça se refuse pas ce qu’on m’a proposé, vous savez.

De Vegni, ça quand vous êtes né à Sérène vous connaissez ce nom. Ils font de l’acier, pour des armes, pour la guerre. Et y’a souvent la guerre. Alors le bougre est riche, il a plein de clients, des gros clients. Quand un monsieur comme ça vous propose du travail, ça se refuse pas, vous comprenez. Puis surtout ça voulait dire que je commençais à avoir de la réputation, ça m’inquiète. Je pense pas que ce soit une très bonne idée que d’avoir de la réputation, dans ce que je fais. Je pourrais avoir des problèmes. Je dois vraiment me dépêcher, ouvrir ma taverne. Bientôt, plus personne me voudra comme domestique, j’vous le dis. Ils auront tous entendu parler de ce que je fais !

Et je grommelle comme ça, dans la barbe que j’ai pas, jusqu’à arriver au manoir de ce fameux De Vegni. C’était dans les beaux quartiers de la ville, pour sûr, la maison de la Gouverneuse était à quelques pas ! Je me sens anxieuse, c’est normal. Vous le seriez aussi à ma place. Mais j’ai besoin de cet argent, et le travail est pas difficile ! S’agit juste de surveiller qu’un contrat soit passé sans que personne ne vienne l’empêcher. Un gros contrat, une grosse affaire pour le patron, à mon avis il doit avoir prévu ce qu’il faut pour protéger tout ça. Moi je vais juste laisser trainer mon oreille et voir si les invités trafiquotent ! Je me fais passer pour une gouvernante, et tout se passe bien. J’ai un petit couteau entre mon tablier et ma robe si ça se passe mal, mais ça devrait aller.

La soirée a pas encore commencé, je suis arrivé en avance pour me préparer. Je rejoins l’équipe des vrais domestiques du patron, en leur racontant que je viens prêter main-forte pour cette grande fête. Mon travail commence déjà, mais ils racontent rien d’intéressants. Lucina, une des cuisinières, me raconte qu’ils ont hâte de rentrer sur le continent. J’avais oublié ça, oui oui, De Vegni veut repartir là-bas et évidemment il emmènera tout ce beau monde, enfin ceux qui veulent. Je pensais pas que des gens voulaient repartir, on est bien ici. On est bien ici, ouais.

M’enfin, je vous passe les détails, grand dieu, y’a pas à être aussi bavarde ! J’ai donc aidé un peu partout dans le manoir, histoire de repérer les lieux notamment le bureau de Monsieur à surveiller en particulier. Pis une fois la soirée commencée, ça m’a frappé d’un coup. Pas de gros bras, de caïds, de grands musclés pour mettre de l’ordre. Personne. C’est après qu’on m’a dit, c’est pour éviter d’importuner les invités, qu’on m’a expliqué ! Ah ça, je veux bien moi, mais qui se chargera de gérer en cas de soucis ? Moi je peux pas faire ça, oh non non non ! C’est pas mon travail ! Evidemment, Monsieur de Vegni est impossible à approché une fois la soirée commencée. Tsss, je vais demander un bonus, vous pouvez compter là-dessus ! Faites que y’ai pas de problème… Après, le patron m’a dit que j’étais pas toute seule à faire ce travail, mais j’ai pas encore eu l’occasion de croiser ma camarade. On m’a dit qu’elle s’appelait Erika. J’espère qu’elle a de quoi assurer la sécurité de son côté…
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Erika était accoudée du mauvais côté de son comptoir. De profil, elle avait son coude gauche posé et sa main droite sur sa hanche à regarder sa salle plus vide qu'à l'ordinaire. C'était parfait.

- Si il y a un soucis ici, tu te débrouilles. Je ne serais pas disponible de toute la soirée.

Elle tapota le comptoir en attendant une réponse de Thomas, son serveur, celui en qui elle avait le plus confiance pour tenir son établissement. Si son ton était ferme, le visage de la tenancière était plutôt détendue. Elle avait mis des vêtements plus travaillé que d'habitude mais qui restaient confortable. Il n'y avait rien de pire que de servir toute une soirée en étant mal dans ses habits. Les ficelles de sa chemise était même aux couleurs de la congrégation.

- Oui, Erika, je ferais attention.

Elle tourna la tête vers le jeune homme, et lui fit un clin d’œil. C’était sa façon à elle de lui dire que tout était réglé. Elle claqua sa main gauche sur le comptoir, ce qui résonna dans tous établissement. Les têtes se tournèrent vers elle et les discussions baissèrent de volume. Elle regarda sa salle, ils n'avaient pas l'habitude que la salle soit si vide, le bruit avait dû les étonner. Elle en profita pour leur sourire à tous.

- C'est le petit qui gère ce soir. Ceux qui me le casse, ils seront interdit d'entrée pour les prochains jours.

Elle afficha un très léger sourire, presque comme une espèce de défi. Un des clients se mit à rire mais Erika se tourna vers lui et haussa un sourcil. Le sourire disparu de l'homme puis quelques secondes après elle se mit à rigoler a pleine voix, et toute la salle fit de même. Elle traversa la salle, commença à pousser la porte.

- Après, rien ne vous dit que je rigole vraiment.

Elle s'éloigna et entendit les clients rire de plus belle. C'était une belle soirée qui s'annonçait. Elle déambula paisiblement dans les rues jusqu'à la maison de De Vegni. Elle passait rarement dans ce quartier, n'ayant rien a y faire de particulier, cependant, De Vegni était bien connu, ici comme à Sérène. Il avait fait partie des premiers à mettre pied sur l'île et avait ainsi implanter sa maison proche du palais de la Gouverneuse. C'était habile et bien pensé.

Erika arriva quelques dizaine de minutes avant le début de la soirée. Elle voulait d'abord repérer les lieux afin de savoir quels étaient les meilleures endroit pour voir le dit cordons, ainsi que pour organiser le service. La tenancière avait d'abord songé à emmener une de ses filles ou de ses garçons afin qu'il lui serve d'yeux. Mais dans cette soirée où presque tout Nouvelle-Sérène était présent, elle n'avait pas voulu prendre de risque particulier. Non, il lui faudrait se débrouiller seule. Enfin, pas vraiment, on lui avait dit qu'elle serait épaulé par quelqu'un, une domestique si elle avait bien compris. Soit, ce sera toujours ça de pris.

Elle prit soin d'organiser des chemins de service qui lui permettrait d'avoir toujours un œil sur l'accès à garder, ainsi que pour analyser quand elle n'aura plus de vu dessus. Il faudra également se méfier de tout le monde. Elle resserra son tablier et mis en place son service. La soirée commença plus rapidement que prévu, Erika aurait bien voulu d'abord rencontrer la domestique qui devait l'aider. Elle la chercha rapidement des yeux mais des domestiques, il n'y en avait pas qu'une. Elle s'équipa de son plus beau sourire, saluant tour à tour les clients qu'elle reconnaissait et commença son service, essayant de trouver son équipière, et en gardant un œil sur l'endroit à observer.
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Je commence à m’inquiéter quand même, j’ai pas envie de fouiller cette grande maison pour trouver ma collègue, j’vais me perdre ! Bon dieu, est-ce que le patron m’a pas dit autre chose sur elle, histoire de la trouver plus vite… Erika, Erika… Ah oui, m’a dit qu’elle avait les ch’veux roux ! Ah ça, ça ça aide ! On est pas chez les religieux ici, les rouquins sont pas courants ! Aller ma petite Ros, elle doit pas être loin, ça sert à rien d’envoyer une guetteuse ailleurs que dans les espaces pour les invités ! Je remonte l’escalier qui part de la cuisine pour aller dans un petit espace de service, puis la grande salle de réception. Heureusement, les gens sont pas encore tous et je vois pas Monsieur non plus. Encore heureux, il me taperait sur les doigts s’il me voyait perdue comme ça !

Aller, ma fille, t’es censée être les yeux et les oreilles de cette maison, t’es pas aveugle à ce point ! Elle est où cette dame… Ah ! La voilà ! Je l’aperçois entre deux autres domestiques qui font le service aux buffets. Les petits fours, la jolie vaisselle, ça a pas l’air de l’intimider ! Oulah, moi ? Oh j’ai peur de devenir bien maladroite avec pareilles assiettes dans les mains. J’ai tellement envie de ne rien casser que j’en aurai les mains qui tremble, j’en suis sûre ! M’enfin, j’ai moyen d’établir le contact sans devoir faire le service ! C’est parti, Ros, t’es venue en renfort avec Madame Erika et t’as un message à lui faire passer du patron, voilà, ça c’est bien comme excuse. Et oui, le but c’est que même les autres employés nous remarquent pas, sinon je vous dis pas le bazar s’ils vendent la mèche !

J’approche des buffets et je me glisse dans un moment où les invités sollicitent pas trop mes collègues. Je tapote l’épaule d’Erika pour qu’elle se retourne. Elle est un peu plus grande que moi, et franchement bien plus forte. J’vais vous dire un truc, elle m’intimide un peu, oui oui. Ce qui fait que je bafouille un peu alors que je voulais paraître un poil plus affirmée.

- Euh… Erika ! J’ai un message du patron, tu veux bien venir un peu plus loin ?

J’essaye de lui dire tout ce que je peux pas avouer avec mes yeux, la fixant bien comme il faut, pour qu’elle comprenne qui je suis et pourquoi faut qu’elle me suive. Je saurais pas dire si elle a tout compris, mais on dirait qu’elle veut bien me suivre. Je lance un sourire aux deux autres serveurs.

- Excusez-nous, je vous la ramène vite !

Faut se dépêcher, donc je l’attrape par le poignet. Pas trop fort, hein ! Pis je pense pas que je pourrais lui faire grand mal t’façon. Mais cette absence de gros bras continue de m’inquiéter. J’veux pas de problèmes ! J’emmène Erika à une alcôve, un petit espace où devait se trouver des fauteuils, mais ils ont sûrement été déplacés dans la salle de réception. Juste à côté, y’a l’escalier avec ce petit cordon rouge ridicule pour empêcher d’aller à l’étage, où y’a le contrat ! Oulala… ça sent pas bon cette histoire ! Une fois éloignées de potentielles oreilles, je me penche vers ma nouvelle camarade.

- Désolé de ces cachotteries, c’est pas mon genre, mais cette soirée est spéciale. Je m’appelle Rosmunda, enchantée, mais appelle-moi Ros ! T’es bien Erika hein ? Oui c’est toi, t’es la seule rouquine par ici.

Je dois avoir l’air bien ridicule, toute nerveuse et à fleur de peau, à regarder autour de nous tant que je peux pour repérer les lieux.

- Paraît qu’on est qu’nous deux pour vérifier que ça se passe bien ce soir. J’en toucherai deux mots à Monsieur, pour sûr… Moi je sais pas me battre si y’a du grabuge, et je sais pas si t’es mieux lotie – pas que je pense que t’es pas bonne bagarreuse hein ! – mais bref ! Faut qu’on s’organise. T’as l’air partie pour servir au buffet, très bien. Tu peux garder un œil sur l’escalier comme ça. Moi je pense aller servir à boire, comme ça je pourrais écouter en douce. Ça te convient ? On inverse ?

Rolala heureusement qu’en ce début d’automne il fait moins chaud, sinon je serais trempée comme une grenouille et on me repérerait bien vite ! J’espère qu’Erika me fait confiance quand même. Elle doit se dire « c’est qui celle-là ? C’est une peureuse ! » et je peux pas lui donner tort, je peux pas lui donner tort… Mais s’il te plaît, Madame, on est dans la même panade donc essayons de coopérer, je t’en prie !
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Erika n'était encore jamais venue à une soirée de ce genre. Elle avait déjà fait des réceptions, cependant elles étaient moins guindée. Pourtant elle croise parfois ce type de personne dans son établissement, la seule différence, c'est que là, elle n'était pas chez elle, dans un milieu qu'elle connaissait. Elle se rendit compte que sous son toit, elle se sentirait en sécurité, qu'importe la situation.

Quelques minutes s'écoulèrent et Erika était en train d'organiser quelques serveurs lorsqu'on lui tapota l'épaule. La tenancière se retourna et toisa de bas en haut la domestique. Elle avait pris cette habitude depuis plusieurs années déjà lorsque quelqu'un l'apostrophait alors qu'elle était occupée. Elle compris assez rapidement qui cela devait être mais elle resta méfiante. Cependant son visage se détendit dans la seconde et elle souri à la jeune femme.

- Ah ! Bien-sûr, il n'y a pas de soucis, je te suis.

Son ton était calme face à la domestique qui ne semblait pas particulièrement à l'aise. Etait-ce elle qui l'intimidait ou ce pourquoi elles étaient là ? Peut être des deux. Peu importe pour l'instant.

- Vous savez quoi faire.

Elle s'adressa aux deux serveurs sur un ton ferme et suivi la jeune femme qui l'attrapa par le poignet et la guida vers un endroit à l'écart. Elle souri à Rosmunda, tentant de la calmer un peu. Erika voyait clairement qu'elle était nerveuse.

- Ne t'en fais pas, je comprend que ce soit un peu stressant

"Il faudrait qu'elle arrive à se détendre" se dit-elle intérieurement. Les invitées vont finir par se demander pourquoi elle agit étrangement.

- C'est bien moi, oui. Enchantée, également, Ros.

Son ton était tout à fait naturel, comme elle parlerait avec n'importe qui qu'elle connaissait depuis un moment. Elle fixe la jeune femme en l'écoutant, son air devient sérieux, elle fronce presque les sourcils.

- Je peux me débrouiller si besoin, ne t'en fais pas.

Rosmunda lui fait presque de la peine, elle aurait envie de la serrer dans ses bras quelques minutes pour la rassurer.

- Je suis d'accord, je vais rester au buffet si tu es beaucoup plus à l'aise ainsi. Essaye tout de même d'essayer d'être un peu plus calme, ou du moins de le paraître, les invités vont te remarquer plus rapidement sinon.

Elle lui posa la main sur l'épaule. Elle ne voulait pas la chambouler dans ses plans si c'est ainsi qu'elle voyait la marche à suivre, et puis ce n'était pas un mauvais plan.

- Si tu as besoin de quoi que ce soit, ou que tu entends ou remarque quelques choses, n'hésite pas à venir me voir. Tu pourras venir reprendre quelques boissons, de toute façon, je ne serais pas loin.

Il ne faudrait pas s'attarder trop longtemps à cet endroit. Elles pourraient paraître suspect pour n'importe qui dans la soirée, et elles doivent se fondre dans la masse.

- Je propose qu'on ne traîne pas trop ici, tu as des questions ?

Si Erika était stressée, alors ça ne se voyait. Son sourire était bienveillant, sa respiration calme, ses mains ne tremblait même pas. Non, de l'extérieur elle semblait tout à fait à son aise. Cependant, cette entrevue fit monter son rythme cardiaque d'un cran. Dès que les invités auront bien vu qu'il n'y avait aucun garde ce soir, les ennuies commenceront sûrement. Elle se pinça les lèvres.
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Oh vous savez, je m’inquiétais sûrement pour rien, j’me dis. La madame est franchement douce et fais tout ce qu’elle peut pour me rassurer. Mais bon, je me vois mal rester calme alors qu’on nous a confié la sécurité d’une soirée aussi importante. Rah il va m’entendre, Monsieur De Vegni, je vous le promets ! C’est pas parce que je suis qu’une bonne que je peux pas râler un bon coup ! En tout cas, maintenant que je sais où est Erika, j’vais me sentir mieux, oh oui. Pis elle a l’air droite dans ses bottes, pas inquiète pour un sou, je m’demande comment elle fait, franchement. Elle a peut-être une botte secrète, des soldats cachés derrière les rideaux prêts à intervenir à son signal si y’a le moindre problème ! Ça doit être quelque chose comme ça, elle a forcément préparé un plan, sinon elle serait pas aussi sereine.

Pendant qu’on discute je me permets de balayer la pièce du regard. L’entrée principale vient d’ouvrir et des domestiques se chargent de vérifier que les invités sont bien sur la liste, prendre les affaires de tout ce beau monde et les ranger dans un petit vestiaire. Quelle organisation… C’est vraiment une grande soirée, ce qui rend la chose d’autant plus bizarre. M’enfin, les employés récupèrent même les armes des nouveaux arrivants, ça limite déjà les sources de problèmes… M’enfin, on verra ça plus tard, je me retourne vers Erika qui continue de me parler avec une bin douce voix.

Et je peux vous dire qu’elle a fini par me rassurer. Pfiouh ! Puis même elle dit  que c’est pas bon que je sois si nerveuse. Je le sais bien, ma fille, mais je suis pas venue aussi préparée que toi ! Mais maintenant ça va mieux, je vais faire mon possible pour pas trop lui peser. Et puis elle est gentille tiens, elle est d’accord avec mon plan ! Je m’demande bien ce qu’elle en pense vraiment… Elle dit peut-être ça pour me faire plaisir. C’est prévenant en tout cas, mais je lui demanderai son vrai avis quand tout ça sera fini. Quand elle me pose sa main sur l’épaule, je vous avoue que j’ai un peu tressailli, c’est normal. Mais je lui ai vite rendu son beau sourire, elle est vraiment bienveillante.

- Merci, Erika, t’es bien gentille avec moi.

Je lui attrape doucement le poignet histoire d’ajouter le geste à la parole, on m’a dit que c’était important. Finalement, elle me demande si j’ai des questions sur la suite. Je pense pas vraiment. C’est plus le moment de se poser des questions, moi je dis.

- Pas de question, merci encore. Je vais chercher mes boissons, on se retrouve après ! Aller, bon courage !

Je lui adresse un bien franc sourire avant de m’éclipser. Je repasse devant les serveurs au buffet en les saluant. Faut pas attirer les soupçons, ça c’est sûr. Sois naturelle, ma fille, naturelle. Je retourne dans la petite antichambre réservée au service et j’y récupère un plateau et des boissons déjà disposées par les cuistots en dessous. Dessus y’a du vin, un peu comme le gros bleu, mais bien moins fort à l’odeur, et de la bière dans des grosses chopes en bois. C’est le genre de soirée à servir ça, vraiment ? Y’en a qui sont pas riches depuis longtemps là derrière, je vous le dis !

Et c’est parti, je commence mon service. Du coin de l’œil je m’assure qu’Erika est toujours là. Les invités arrivent plus nombreux, flûte ! Desfois j’ai du mal à la repérer entre les grands chapeaux à plumes et les robes à panier. Commence à faire chaud d’un coup, plus y’a de monde. Je propose mes premiers verres, les invités me regardent à peine. Ça va, ça veut dire que je suis pas trop mal apprêtée pour eux. Je vais pouvoir commencer à tendre l’oreille… Messieurs-dames, je m’excuse par avance, mais ma mission c’est de tout savoir ce dont vous causez. Si vous projetez de faire du grabuge, je le saurais !
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La soirée bat son plein
Les invités sont tous arrivés. Le service est intense, ils sollicitent les domestiques pour de la nourriture ou des boissons. Les conversations n’excèdent pas un volume sonore raisonnable, si bien qu’on entend aisément Madame Maizière de loin. Elle s’esclaffe, elle place un bon mot auprès de qui veut bien l’écouter. Elle semble déjà savourer sa victoire.

Le mot contrat est prononcé de nombreuses fois dans de nombreuses bouches. C’est un rassemblement sur les terres de la Congrégation alors on en profite pour faire affaires. Cependant, Rosmunda pourra distinctement entendre près d’elle « Il n’y a qu’un couloir à franchir avant le bureau ? Vous êtes certain ? », prononcé par la voix d’un homme. Difficile de voir lequel, d’autant que Madame Maizière s’est justement fendue d’un grand éclat de rire à ce moment. Ce qui est certain, c’est que si Rosmunda se retourne pour scruter les alentours, elle verra un domestique avec la livrée des de Vegni se redresser d’un coup et s’éloigner d’un pas un peu raide.

Quant à Erika, à force de faire des allers retours pour donner ses instructions à son personnel, d’être interpellée par certains invités « Mais c’est bien vous qui tenez la taverne près du port, n’est-ce pas ? », elle pourra remarquer qu’une femme est passée au moins trois fois au bas de l’escalier, à chaque fois en s’y arrêtant pour s’éventer. Il ne fait pas bien chaud, les saisons de Teer Fradee sont à peine tièdes, et l’hiver n’est pas encore si lointain. La femme est vêtue d’une robe bien coupée, mais quelconque. Une bourgeoise, tout au plus. La couleur et la mode de sa tenue n’excluent aucune faction entre la Congrégation et Thélème.

Erika Acquisto
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Après que Ros soit repartie dans la pièce, Erika avait pris quelques secondes pour regarder les alentours, puis elle s'était rapprochée de son équipe pour commencer le service. Pendant quelques minutes elle repensait à sa coéquipière pour la soirée. Elle se demandait comment elle avait fini par atterrir à ses côtés dans cette situation. Elle fini par hausser les épaules puis à retourner auprès des clients.

Comme elle l'avait estimée, les premières minutes de la soirée avec tous les invitées n'avait rien eu d'étrange. Ils parlaient, ils rigolaient - surtout Madame Maizière qu'on ne pouvait rater - ils buvaient et mangeaient de bon cœur. Elle avait le sourire aux lèvres la plupart du temps et n'hésitait pas à rire avec son personnel pour détendre un peu le rythme soutenue.

La première fois qu'elle l'aperçue, cette femme passer en bas de l'escalier, elle n'avait pas fait particulièrement attention à elle. Elle l'avait remarqué, mais sans plus. Des gens qui passent sans s'arrêter, ça pouvait arriver. Elle l'avait vu s'éventer puis repartir. Bien, elle y ferait attention. Elle essaya ensuite de voir Ros, afin de vérifier que tout se passait bien de son côté. Elle l'aperçue une fois dans la foule, et ça semblait se dérouler correctement.

La deuxième fois, Erika était en train de discuter avec un invité. Elle n'avait pas hésité pendant la soirée à saluer ceux qu'elle connaissait. Elle faisait cependant attention à la façon dont il le regardait quand elle s'approchait. C'était à double tranchant, soit ils étaient plutôt content de la voir, soit ils détournaient le regard. Dans le second cas, elle les évitait, ne voulant embarrasser personne. Cette fois-ci, elle échangeait quelques banalités avec un client régulier et avait de nouveau aperçue cette femme, au même endroit, pour faire la même. Elle fronça les sourcils, puis reporta son attention sur son interlocuteur.

- Nous avons quand même de la chance, cette île est tout à fait agréable et ce genre de soirée, encore plus. D'ailleurs, comment trouvez vous le temps vous ? Je trouve qu'il fait plutôt chaud, non ? Après c'est peut être parce que je cours partout.

Elle ria de bon cœur en attendant la réponse. Puis s'excusa en souhaitant une agréable soirée à la personne en face, et reprit son service, tentant de repérer dans la foule cette femme.

La voir une troisième fois ne surpris pas Erika. Elle guettait du coin de l'oeil chaque mouvement vers l'escalier, tentant de rester le plus proche possible de l'endroit afin de n'en louper aucune miette. Elle l'observa discrètement pendant qu'elle préparait un nouveau plateau de verre de vin, elle les disposa correctement.

Une fois la dame repartie, Erika tenta de repérer Ros pour lui faire par de ses informations et de lui demander si elle pouvait peut être rester proche d'elle. De toute façon, la soirée avait commencé depuis un moment et elle aurait peut être d'autre chose à apprendre. Elle repéra Ros dans la foule puis s'approcha d'elle, comme elle s'approcherait de tous ces coéquipiers.

- Alors, tu t'en sors avec la boisson ?

Erika pensait bien que si elles étaient là pour écouter et observer, d'autres seraient là pour la même raison mais pas pour le même employeur. Elle avait donc fait attention de dire ce type de phrase à plusieurs serveurs et domestiques, et proposer son aide.

- Je vois que tu n'as plus beaucoup de verre, on va profiter de ce moment où beaucoup de personne ont encore un verre pour aller en chercher d'autre.

Elle salua quelqu'un un peu plus loin d'un signe de main. Voilà, on tente de brouiller les pistes si quelqu'un les observe. Juste après le signe de main, elle emmènera Rosmunda un peu plus loin, à l'écart où elle avait préparé un plateau de nouveau verre. Elle pris son temps pour enlever les verres et parla d'un ton bas, sans chuchoter pour que ça ne paraisse pas étrange a quiconque passerait à proximité mais plus bas que la moyenne de la salle, si on voulait les entendre avec toutes les discussions, il faudrait être très concentré sur elles.

- Tout se passe bien ?

Elle enleva un verre de plateau et en plaça en autre. Elle regarda autour d'elle puis posa son regard sur son interlocutrice.
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Je donnais mon meilleur pour rester attentive, j’vous le dis. Y’avait de plus en plus de monde, pas facile de tout suivre ! Surtout que je devais travailler quand même pour pas être attrapée à écouter en douce, pfiouh ! Je suis un peu chagrin de ne pas pouvoir profiter de l’ambiance, un petit groupe de musicien avait commencé à jouer une fois la salle presque remplie ! C’est beau ! Mais on n’entendait pas forcément à cause d’une dame qui ne faisait qu’éclater de rire. La première fois, j’en aurai lâché mon plateau, je vous jure ! Mais on m’a vite expliqué que c’est elle, la Personne Très Importante de la soirée, la future signataire, et qu’il fallait la bichonner ! Elle en est à son troisième verre déjà, je ne m’en sortais pas trop mal, je trouve.

Les gens parlent beaucoup beaucoup de de, de douane, de bakchich, d’accord, d’échange, de taux, de pourcentage, de somme, de chiffres et d’argent, mais j’entends beaucoup le mot « contrat » et à chaque fois ça me réveille d’un coup ! C’est sur ça que je dois me concentrer, pour ça que tout ce monde est là ce soir, notamment la Rieuse qui s’apprête à signer le contrat à l’étage ! Il faut que je fasse attention, c’est ma mission. Est-ce que l’un de ces messieurs-dames veut mettre le bazar ?

Dans mes pensées, je ne remarque pas qui je suis en train de servir. Horreur ! C’est Madame Fafreddo ! Oulah, l’histoire remonte, pardi ! J’avais tout juste vingt ans à l’époque et j’emménageais chez mon nouveau patron. Et cette femme-là, c’était la maitresse de mon patron ! Oh moi, vous savez, je suis une femme respectable. Quand j’ai entendu ça, je deviens toute rouge, et j’en ai vite parlé à l’épouse de Monsieur ! J’ai cru qu’elle allait l’assassiner, comme j’vous le dis ! Et Madame Fafreddo m’a soupçonné dès le départ, j’ai cru qu’elle allait m’assassiner moi ! Heureusement, elle a rien fait, mais grand dieu je fais pas la fière avec mon plateau. Je prie, je prie, je prie pour qu’elle ne me reconnaisse pas et je m’éclipse plus près de l’entrée !

Et c’est là que je l’entends ! C’est un murmure, un p’tit coup de vent qui arrive dans mes oreilles ! « un couloir… franchir… bureau » ! Diable, c’est forcément ça, c’est à propos du contrat, vite ! Je me retourne, mon plateau au bout du bras, mais je ne vois rien, y’a trop de monde ! Mais entre deux longues robes et amples vestons je l’aperçois, un domestique, il se redresse et s’en va en hâte ! Je l’observe longuement, je repère où il va, il va vers les cuisines. Il a une livrée, ça doit pas être le coupeur de légumes ! Mais au moins, je sais où il est, il peut aller nulle part ailleurs. Vite, je dois retourner voir Erika !

Sur le chemin, on continue de me demander des boissons. Rah, flûte ! C’est dans ces moments qu’on a envie de courir, mais je dois être prudente. Ma mission est loin d’être finie et si quelqu’un dans cette foule veut dérober ce contrat, je dois l’arrêter, sinon c’est sur mes doigts qu’on va taper, je vous le dis ! Mais finalement c’est Erika qui me rejoint tiens. Je m’apprêtais à lui révéler tout, sans ambages, mais elle a été plus maligne que moi ! Elle a commencé par me dire des banalités, pour tromper le monde, ça c’est bien vu. Je secoue la tête, pour me réveiller un peu, et je joue le jeu.

- Très bien, cheffe, merci de m’demander !

J’essaye de sourire, mais c’est vraiment pas facile, j’peux pas m’empêcher de regarder en direction pour voir si le domestique ressort des cuisines. Je le reconnaîtrai maintenant. Mâchoire toute carrée, comme la tête d’un maillet, et l’air un peu âgé. Mais je peux pas en parler tout de suite ! C’est frustrant ! Erika me propose d’aller chercher d’autres verres, elle est vraiment trop forte. Je commence à l’admirer, vous savez, j’ai bien de la chance de travailler avec elle ! Là, c’est le moment, on range lentement les verres vides pour en prendre des remplis. Y’a personne autour, on peut bavarder.

- Tout se passe bien ?

J’essaye de me calmer et de ranger un peu tout ce qu’il y a dans ma tête, il faut que je dise les choses rapidement et sans trop tarder !

- Un homme, un domestique, qui porte une livrée, il est dans la cuisine en ce moment. Je crois l’avoir vu parler à quelqu’un, j’ai pas vu qui, mais j’ai entendu « Y’a qu’un couloir pour arriver au contrat ? » Il va se passer quelque chose, Erika.

Pendant ce temps, j’essaye de ne pas travailler trop vite pour ne pas avoir à repartir tout de suite. Je suis rassuré, là, avec Erika, ça me permet de souffler aussi.

- Et toi ? T’as entendu quelque chose ?

Il faut faire vite. J’aimerai bien avoir son avis sur la suite des évènements, je croise les doigts pour qu’elle me donne des directives. Mais j’ai peu d’espoir, je vais devoir me débrouiller seul avec ce domestique. Il me fait peur, maintenant que j’y repense, il pourrait me faire taire sans soucis. Aller, ma fille, pense à ta prime quand tu auras fini cette soirée de malheur !
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Erika écoute attentivement Ros pendant qu'elle remplace les verres. Elle acquiesce de la tête. Ca se précise, un domestique et une dame. Sont-ils ensemble ? Sont-elles face à deux tentative ou une seule et même opération. Les questions commencent a se bousculer dans sa tête. Elle sent son cœur légèrement accélérer. Elle sent que plus le temps passe, plus ce quelque chose va arriver.

- Entendu, non. Mais j'ai remarqué une dame, une bourgeoise, qui s'est approchée plusieurs fois de l'escalier. Elle s'y est arrêté pour s'éventer, hors je ne crois pas qu'il fasse si chaud que ça ce soir.

La tenancière jette une regard autour d'elle, puis reporte son attention sur Ros.

- Je te propose deux choses, soit tu vas dans la cuisine avec ce domestique et je reste dans la salle pour vérifier la salle, soit on inverse. Je vais dans la cuisine voir le domestique et toi tu surveilles l'escalier depuis la salle de réception.

Aucune des deux options ne dérange Erika en réalité. Elle souhaite juste que Ros soit le plus à l'aise possible ce soir pour être en pleine possession de ses moyens lorsqu'il faudra agir.

Cependant, elle doit bien reconnaître que plusieurs personne ont évoqué le fait qu'elle était de la Taverne du Denier. Ce serait à double tranchant avec le domestique si il est au courant, il pourrait coopérer ou se montrer agressif très rapidement. D'un autre côté, sans le savoir il ne dira peut être rien a Erika non plus, non plus. Il faudra la jouer fine.

De plus, si elle reste dans la salle, il faudra également ne pas trop se focaliser sur la femme non plus, il faut éviter de penser qu'ils ne sont que deux à vouloir se contrat.

- Si tu souhaites rester ici, ne te concentre pas trop sur la dame. Il faut tout de même surveiller l'escalier au cas où quelqu'un d'autre viendrait.

Erika met le dernier verre sur le plateau de la domestique. Elle lui sourit, il va falloir qu'elle se sépare pour ne pas que ça paraisse trop suspect.

- La femme en question est une dame avec une robe plutôt bien coupée mais qui ne tape pas à l'oeil non plus. Je pense qu'elle vient soit de la Congrégation, soit de Thélème.

Elle se redresse, prête à repartir.
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Quelque part, retrouver Erika me fait plaisir, ça me fait souffler, ça me rassure. J’me dis que si à ce moment il arrive un drame, je serais avec elle et on s’entraidera pour se sauver. Alors que quand j’étais toute seule dans la salle, oh bah oui je cogitais ! Vous savez ces questions, est-ce que je peux sortir facilement ? Courir ? Est-ce qu’on va pas me trouver suspecte et me poursuivre ? Est-ce que j’ai vu des choses que je ne devais pas voir ? j’ai envie de vivre, moi, des idées pour la suite, pas envie que ça parte en fumée ce soir.

Mais revenons à nos affaires ! Erika m’explique longuement que, elle aussi, a vu des choses bizarres. Notamment une dame qui s’approche un peu trop près de l’escalier ! Je dois avouer qu’à sa place, moi aussi j’aurai tiqué. Mais il est temps qu’on se sépare maintenant. Il faut qu’une des deux aille dans la cuisine surveiller le domestique et l’autre la dame bizarre. Elle m’explique bien comme il faut à quoi elle ressemble, me recommande de garder un œil sur l’escalier même quand elle est pas là, c’est vraiment une professionnelle ! Dire que moi je lui ai à peine décrit mon suspect… De toute manière, je pense qu’il est mieux que j’aille en cuisine. Erika a été vue par tout le monde au service, si elle s’absente ça fera jazzer, alors que moi je ne suis qu’une anonyme servante qui donne des boissons, même si Madame Fafreddo pourrait me reconnaître. C’est l’occasion, d’ailleurs, de s’éloigner de celle-là ! Bref, quand on se redresse toutes les deux, je lui donne mon plan !

- Merci, merci, mais je pense que je vais suivre le domestique. Je l’ai vu, je sais à quoi il ressemble et il ne porte malheureusement pas de jolie robe facile à reconnaître. Vaut mieux que tu continues de surveiller. L’escalier est important, mais je ne sais pas comment ils feront pour monter à l’étage sans que personne ne les voit… Sois vigilante ! Aller, je descends, on se retrouve plus tard !

Je parle franchement, mais c’est surtout pour me motiver, moi. Je vais au-devant du danger et ça ne me plaît pas du tout ! Mais il faut ce qu’il faut, et je compte bien extorquer un bonus à Monsieur de Vegni pour les risques supplémentaires ! J’en reviens toujours pas, pas de gardes pour la sécurité, il a envie qu’on lui vole son contrat, j’en suis sûre ! Enfin, ce ne sont pas mes oignons, les miens sont en bas de cet escalier. J’adresse un dernier sourire confiant à ma camarade et je file vers la cuisine. Je lance quand même quelques regards par-dessus mon épaule, manquerait plus qu’on me dévisage pendant que je me faufile là-bas.

Avant la cuisine se trouve une petite pièce, comme dit, où les plats arrivent et sont transportés au buffet par les domestiques. Y’a même un monte-charge pour éviter de porter tout ça dans l’escalier ! C’est super impressionnant ! Quand j’arrive, y’a deux-trois types qui me dévisagent, occupés à dresser les plats. Mon gars n’est pas parmi eux. Je fais quelques courbettes en bafouillant.

- Un… un invité veut que j’adresse un mot au chef, je m’en vais lui transmettre de ce pas.

Ils ne bronchent pas, contente de moi ! Je descends à pas de souris les marches en colimaçon vers les cuisines. Y’a beaucoup de bruit en bas, et il fait chaud. C’est là que je me demande ce qu’est allé faire ce domestique en dessous ! Enfin, ce qu’il a prétendu faire. Personne ne lui dit de retourner travailler ? Je dois découvrir ce qu’il se passe, mais je commence à avoir les chocottes… Aller ma fille ! Tout va bien ! Tu es courageuse, tu es une simple domestique, ils vont pas t’attaquer quand même ! Tout va bien se passer !

Mais qu’est-ce que je vais bien découvrir en bas, mon dieu…
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Après la discussion avec Ros, Erika avait acquiesçait. Elle avait posé sa main sur son épaule pour lui souhaiter bon courage.

- Si il y a le moindre soucis n'hésite pas à venir m'en parler.

Elle attrapa le plateau avec les nouveaux verres

- Bon courage, je suis sûre que ça va bien se passer !

Quelques secondes plus tard, Erika déambulait elle même dans la foule. Elle restait le plus souvent dans des endroits où elle avait vue sur l'escalier, elle écoutait également, s'arretant à côté de groupe de personne avait une discussion qui pouvait être suspecte. Parfois on parlait avec elle alors elle répondait de bon cœur.

Elle avait une excellente maîtrise de son plateau. Parfois elle se baissait légèrement pour faire passer le plateau, parfois elle levait son bras, c'était presque une valse tant elle se déplacer avec délicatesse et maîtrise pour servir ci et là. Son regard passait souvent vers l'escalier qui menait au précieux document.

Quand elle n'avait pas la vue sur l'escalier, elle cherchait des yeux la femme vu plutôt, parlait-elle avec quelqu'un ? Regardait-elle souvent le cordon ? De quoi pouvait-elle discuter ? Erika voulait le savoir et c'était pour le moment sa meilleure piste. Mais elle était également consciente qu'elle ne devait pas se focaliser sur elle. Si d'autre personne prévoyaient de saboter l'affaire, elle devait également le savoir, il en était de son devoir ce soir.

De tant en tant elle se demandait si tout allait bien pour Ros. Elle l'inquiétait, elle se demandait si tout se passait bien. Qui sait ce que voulait ce domestique ? Elle espérait qu'aucun mal ne lui soit fait.

Après que les verres de son plateau ai été remplacé par des verres vides, elle le donna à un serveur afin qu'il puisse prendre le relais. Elle se remit à s'occuper du service. Parfois on lui ramenait un problème et elle était obligée de s'en occuper. Son attitude cependant pendant toute la soirée de changée jamais : le sourire aux lèvres, elle se tient droite, elle est aimable. Elle fait attention à ne pas trop élever la voix et parle parfois sèchement aux membres de son équipe qui font - de son point de vue- n'importe quoi.

Plus la soirée avance et plus Erika était sur ses gardes. Chaque secondes qui passait était une seconde de plus pour ceux qui voulaient saisir leur opportunité, tout le monde avait bien vu désormais qu'il n'y avait aucun garde. Peut être certains ont soupçonnés les deux femmes de travailler pour De Vegni d'une autre façon qu'uniquement servir les invités.
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Quelques accrocs
Aux cuisines, rien d’effrayant n’attend Rosmunda. L’endroit est plongé dans une chape de fumée : quelqu’un vient de faire brûler une pièce de viande et se fait réprimander par une grande bonne femme dont la voix monte puissamment entre les murs de pierres nues.

Personne n’a trop le temps de faire attention à Rosmunda. La jeune femme peut entendre un « Eh bah si elle est tombée par terre tu remets du glaçage dessus, ça se verra pas ! » qui ne donne aucune envie de piocher dans la nourriture à disposition à l’étage.  

Là, au milieu de ma pièce, planté un peu bêtement, il y a l’homme avec la livrée des de Vegni. Son habit est trop impeccable pour qu’il fasse partie du personnel d’ici, d’ailleurs Rosmunda ne sera pas la seule à pouvoir le remarquer puisque le ton autoritaire de celle qui a l’air d’être aux commandes dans le coin retentit :
- Bah alors ? C’était quoi le problème ?  

L’homme à la livrée s’éponge le front et balbutie quelque chose qu’on a du mal à entendre par-dessus le bruit ambiant mais qui contient le mot « surprise ».
Avant que Rosmunda n’ait pu en entendre plus, un commis de cuisine empressé lui rentre dedans et renverse du même coup sa soupière. Le sol est inondé d’un velouté rougeâtre – attention à ne pas se brûler au passage ! Le commis semble désolé, et sa supérieure qui alpaguait le type avec la livrée reporte toute son attention sur Rosmunda :

- Qu’est-ce que tu veux toi ? Je crois pas encore t’avoir jamais vu traîner dans le coin.

Ça ne semble pas avoir avoir échappé à l’homme à la livrée non plus que Rosmunda est censée servir en salle, tout comme lui. Il tente de s’éclipser sur le côté mais n’a pas vraiment de solution de repli évidente. L’escalier est davantage près de Rosmunda.

La femme qui surveillait l’escalier ne repasse qu’une fois avant que, pendant un temps, Erika ne la voit plus du tout, ni près des marches, ni dans la foule.
Le service est de toute façon incroyablement aliénant. Comment de Vegni a-t-il cru qu’il pourrait faire rentrer tout ce beau monde dans un seul rez-de-chaussée, voilà le vrai mystère de la soirée.

D’un coup, Erika peut voir surgir la femme dans son champ de vision, à un moment où l’affluence pour se restaurer semble trouver un plateau. En fait, la femme est directement à la gauche d’Erika. De près, Erika a tout le loisir de la regarder : elle a les yeux d’une couleur quelconque, un brun terne, et ses cheveux rappellent la teinte de la cannelle. Son sourire est courtois, sa voix assez douce quand elle parle, assez forte pour être entendue d’Erika, mais pas trop pour que les mots ne soient pas interceptés par n’importe quelle oreille à portée tandis que la foule se meut autour d’elles :

- Madame, je remarque que le service est harassant mais pourrais-je malgré tout vous toucher un mot ?

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Je suis prudente en descendant cet escalier. On sent que ça cuisine par ici, la pierre glisse un peu ! Heureusement qu’ils ont le monte-charge, pauvres cuisiniers ! En bas des marches, me v’la accueillie par une grosse fumée qui envahit le sous-sol. J’essaye de tousser discrètement dans ma manche, mais on dirait bien que personne ne fait attention à moi de toute manière ! C’est un trop sacré bazar ! J’entends le coupable se faire enguirlander proprement. La voix de la cheffe ressemble au tonnerre, elle en ferait trembler les murs ! Je suis bien contente de pas travailler ici moi.

Je progresse au milieu des plans de travail où une bonne douzaine de gens s’affole comme il faut pour éviter les foudres de cette grande dame qu’on voit depuis le bout de la pièce, même à travers l’épaisse fumée ! Mains sur les hanches, grande tresse dans le dos, on dirait de ces terribles guerrières des Temps Anciens qui ravageaient les côtes ! Mes yeux se mettent à pleurer, allez savoir si c’est de l’admiration pour cette matronne, ou de la crainte, ou juste de la fumée, mais je dois m’essuyer sur mon uniforme ou je verrais plus rien !

Et c’est à ce moment que j’entends une immondice, un truc horrible prononcée par un de ces marmitons ! Quelque chose qui ferait fuir la moitié des invités si cela se savait ! J’entends un fracas, céramique qui tombe et pâtisserie presque fichue ! La parade du monsieur ? “Eh bah si elle est tombée par terre tu remets du glaçage dessus, ça se verra pas !” Quelle. Horreur. Ça en réveille ma quinte de toux ! Mais qui fait ça ?! Mais imaginez si quelqu’un tombe malade ! Mais imaginez-moi devoir servir ce dessert à la fin de la soirée ? Vous voulez que je sois capable de regarder les invités dans les yeux en sachant la vérité ? Oh la la, je vous le dis, les cuisiniers ne pensent jamais aux domestiques…

Le bruit et la fureur de cette cave m’empêche de bien comprendre, mais je fini par apercevoir mon homme ! Il est là, avec la matronne ! Et il se fait sermonner ? Oh je sais pas, j’entends juste quelques mots par ci par là, je tousse à nouveau, diable, voilà qu’ils me regardent ! Oh la vache… Y’a pas à dire, voir cette femme vous dévisager ça entame votre bravoure… Et puis regardez-le, là ! Il veut s’enfuir, je le sais ! Faut que je l’en empêche ! Mais je dois répondre à la dame sinon je vais juste paraître suspecte… Je dois donc sortir mon meilleur jeu de pauvre fille rougissante. Je baisse un peu les yeux, qui me brûlent toujours à cause de la fumée, et je me lance.

- Dé… Désolé madame. Je suis venue en renfort pour la soirée et… c’est Mme Fafreddo, une des invitées, qui voulait féliciter le chef alors je suis… je suis venu transmettre.

C’est ça, ma fille. Tu es une innocente enfant aussi suspecte qu’un sac de farine dans une boulangerie ! Mais ça ne suffit pas, faut que je reparte avec ce brigand, sinon je n’aurais pas beaucoup avancé… J’ai une idée, mais c’est un gros risque. Si jamais il est de mèche avec cette femme, ce qui me ferait beaucoup de peine, ou s’il rétorque je ne pourrais pas faire grand chose et la suspicion à mon sujet grimpera. Mais tant pis, je dois tenter !

- Et ma supérieure, Erika, qui est au service m’a demandé de venir chercher ce monsieur car on commence à manquer de monde là-haut. Après si vous avez besoin de lui je peux lui dire sans soucis…


Voilà, comme ça c’est à la matronne de répondre, pas à lui de se défendre ! Je ne te laisserai pas m’échapper, mon petit monsieur, si je ne peux pas te sortir d’ici alors tu resteras dans cette cuisine ! Oh là là, mais est-ce que la tension me rendrait pas trop courageuse dis donc…
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Les yeux d'Erika remarquent la silhouette de la femme à nouveau proche de l'escalier. Si elle ne la fixe pas droit dans les yeux, elle utilise sa vision périphérique afin de ne pas louper un de ses geste si elle voulait monter à l'étage. De longues secondes s'écoulent, elle se demande si elle va monter, si elle regarde quelques choses ou quelqu'un de particulier dans la foule.

De l'extérieur, Erika semblait simplement perdu dans ses pensées. Un domestique vint se poster devant elle en attendant ses instructions et elle mit quelques secondes avant de revenir à elle. Son regard passe sur le domestique, interrogateur, le temps qu'elle se souvienne ce qu'elle fait ici. Puis son regard passe de nouveau sur l'escalier, personne. Elle tente de la voir parmi la foule, personne non plus. Erika sent son cœur s'emballer, elle l'a raté ? Elle l'a laissé passer ? Non non, ce n'est pas possible, ça n'a pas du prendre plus de quelques secondes et elle voit mal la femme en robe arriver a passer aussi vite. Elle jette un regard sur la corde : immobile. Tout va bien.

- Excusez moi, Erika, les plats sont presque vide, nous envoyons une nouvelle tournée ?

Erika repose son regard sur le domestique, elle fronce légèrement les sourcils. Elle le regarde avec une once d’agacement mais son cœur ralentit a un rythme normal pour la situation.

- Les plats sont presque vides et tu me demandes si vous devez renvoyer une nouvelle tournée ? Vous comptez attendre que les invités viennent vous demander en cuisine d'apporter les plats ?

Le visage du domestique se décomposa, elle avait été sympathique depuis le début de la soirée même si sa voix était souvent ferme lorsqu'elle donnait des ordres, il avait commencé à se détendre en sa présence dans cette soirée stressante pour lui aussi. La sentir agacer par "sa" faute le fit se sentir honteux.

- J-Je...oui, enfin, non. Je vais l-leur demander les plats tout de suite Mad- euh Erika, oui.

Erika senti la honte de la personne en face d'elle et se mordit l’intérieure des joues. Ce petit - qui ne devait pas être beaucoup plus jeune qu'elle - n'avait rien demander et faisait juste son travail. Elle soupira puis son sourire apparu à nouveau sur le visage de la tenancière. Elle lui posa sa main droite sur son épaule gauche et inclina la tête. Le domestique hocha timidement la tête avant de disparaître vers les cuisines.

Elle reprit son service et on oublia presque sa raison première d'être ici. Il y avait beaucoup de monde, trop même pour rentrer dans cette maison se dit Erika. De Vegni avait-il vu trop gros ou avait-il simplement décider de ne pas s'en occuper et puis les gens feront bien comme ils pourront ? Aucune idée, et puis elle n'avait pas le temps de se poser la question trop longtemps. Elle était demandé à droite et à gauche.

Lorsque les invités allèrent se restaurer et que la soirée repris un rythme plus agréable, Erika en profita pour respirer quelques instants en regardant les invités. C'est alors que surgit a côté d'elle la femme de l'escalier. La tenancière tourne instinctivement la tête et observe la dame qui vient de se poster à sa gauche. Elle la regarde de bas en haut, une mauvaise habitude qu'elle a prit. Elle incline la tête pour la saluer de façon courtoise et affiche son éternel sourire sur son visage, la main gauche sur sa hanche.

- Madame, je remarque que le service est harassant mais pourrais-je malgré tout vous toucher un mot ?

Erika reconnaît la tonalité de voix qu'elle utilise, elle a utilisé le même avec Ros pour éviter qu'on les entende mais pas assez forte pour qu'on les entende. Elle fronce légèrement les sourcils, chose qu'elle ne remarque même pas. Elle lui répond sur le même ton.

- Madame. Bien-sûr que vous pouvez, personne ne me dérange si c'est pour de bonne raison.

Sa voix est calme et posé. Son cœur bat plus vite dans sa poitrine et sa main gauche serre légèrement sa hanche. Sa main droite vient accompagner ses paroles par des gestes puisque oui, Erika parle avec les mains naturellement.
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- Tiens donc. Je lui dirai.

Tonne la cheffe de cuisine à l’attention de Rosmunda. Elle lance de sa voix puissante, à faire trembler les casseroles accrochées au-dessus des établis :

- T’as entendu ça Simon ? Y a une dame qu’est bien contente de toi. Eh.

La femme jette un coup d’œil goguenard à la tarte qu’on a repêché du sol et qu’on s’empresse de couvrir d’une crème mousseuse. On entend un « quoi » dudit Simon quelque part tout au fond du long boyau que sont les cuisines.

A la suggestion de la cheffe de cuisine, cette dernière toise l’homme à la livrée. Il proteste :

- Je dois m’assurer que la surprise…
- Oui, bah elle arrivera à l’heure !

La femme semble presque outrée qu’on doute de sa ponctualité malgré le joyeux bordel ambiant. L’homme, malgré tout, tente de balbutier quelque chose, semble-t-il quant au fait que ce ne soit pas son rôle du tout d’aller servir qui que ce soit.

- Je m’en fiche. Tu me traines plus dans les pattes, c’est tout.

Tranche la matrone. Un silence – tout relatif – plane parce que l’homme à la livrée ne semble pas enclin à suivre Rosmunda du tout mais sous le regard de son interlocutrice, il comprend qu’il n’a pas le choix. Alors il se dirige vers l’escalier à ses côtés, la tête légèrement rentrée dans les épaules, et tout le long de la remontée il tente de gravir les marches plus vite qu’elle en lui lançant des regards nerveux.

La femme fait un sourire courtois à Erika et sort son éventail. Elle l’agite lentement devant son visage et il est ainsi difficile de lire sur ses lèvres où que l’on se trouve dans la pièce. La tenancière peut cependant l’entendre parfaitement :

- Pensez-vous pouvoir détourner le regard, rien qu’un instant ? Le blâme n’aura pas à vous revenir. Vegni en a embauché d’autres comme vous et vous vous êtes… Erika, c’est cela ? Vous tenez la taverne du Denier. Vous cillez au moment opportun et nous trouverons une façon de compenser ce petit désagrément. Madame Maizière ne vous mènera pas la vie facile alors que nous pourrions gratifier la Garde de quelques menus avantages. Cela restera entre vous et moi.


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Je dois dire que si j’étais pas tendue comme un fil à linge, je rigolerais bien face à cette situation ! Rendez-vous compte, dans chaque coin il se passe une misère à se rouler par terre, et la grosse cheffe au milieu essaye d’mettre de l’ordre, mais c’est pas gagné quoi ! Par contre elle prend le temps de continuer de râler sur le mystérieux domestique, et ça c’est bon pour moi. Plus elle râle, plus il parle celui-là ! Et Ça cause de plus en plus de surprise… Ça me fait dire que j’peux faire fausse piste avec ce lascar, parce que si ses cachotteries c’est effectivement un simple anniversaire ou une célébration surprise, j’aurai l’air bien fine, moi ! Puis va justifier le cachet auprès du patron après ça… Je m’imagine bien, tiens, lui dire joyeusement « En fait j’ai trouvé un suspect, mais c’était juste le gâteau d’anniversaire de Monsieur Trucmuche ! » Oh là là… C’est pas bon ça, non non, mieux vaut qu’il complote. Je dis ça, je dis ça… Mais non, en fait ! S’il complote, faut que je l’arrête ! Et je fais ça comment moi ?! Oh non non, ne complote pas, prépare un cadeau, c’est mieux !

Aller ma fille, c’est pas le moment de flancher. Selon la bonne femme, la surprise arrivera à l’heure ! Et le monsieur semble pressé qu’elle arrive plus tôt que ça ! Faut réfléchir maintenant, Ros, arrête de paniquer. Mais je veux bien moi, mais v’là qu’ils me regardent tous les deux, parce que j’ai demandé à remonter avec lui, je dois faire quelque chose, mais je sais pas quoi ! Faut que je remonte, déjà, faut qu’on s’en aille. Je trouverai bien sur le chemin.

Du coup on fait demi-tour, je surveille comme je peux mon… mon otage ? Oulah, c’est un peu fort. Le… le type que je dois garder à l’œil ! Et c’est pas facile, bon dieu, entre la fumée, le bruit et lui qui a décidé de profiter de ses jambes plus grandes que les miennes pour enjamber trois par trois les motifs du carrelage au sol ! Pourquoi tu fais ça ? Tu veux qu’une fille te cours après, c’est ça ? Je ne le ferais pas, mon bonhomme ! Tu vas m’attendre ! Oui je sais, il ne m’entend pas là, mais je vais pas lui crier dessus dans cette cuisine. La discrétion n’est peut-être pas mon fort, ce soir, mais je ne veux pas empirer la situation !

Mais à un moment, on se retrouve à monter les marches humides de l’escalier. Un escalier sombre, étroit, où on entendra pas grand-chose de ce qu’on racontera. Dans ce contexte, je veux lui toucher deux mots sur cette surprise ! Maintenant qu’on est entre nous, sauf qu’il a pas du tout envie, le monsieur ! Il me le fait bien comprendre avec beaucoup de regards suspicieux ! Il a pas peur de se dénoncer, quelque part, parce qu’il sait qu’une fois là-haut je pourrais plus lui parler tranquillement ! Tant pis, ma fille, faut que tu te lances maintenant ! J’ai un peu peur, je dois l’admettre, mais je fais un petit bond dans l’escalier, vers lui, pour attraper son bras qui traîne un peu en arrière. C’est bon ! Je t’ai eu ! Mais… je dis quoi ? Ros, ma belle, c’est pas le moment de flancher, dis quelque chose !

- Eh, eh ! Ce… C’est quoi cette surprise ? Tu peux me le dire s’il te plaît ? Je serais ravi d’aider si besoin, j’adore ça les surprises !

Evidemment, il a pas envie de coopérer. Pas le choix, je lui tire le bras, manquant presque qu’on tombe tous les deux dans l’escalier ! Mais c’est un risque à prendre ! T’façon si je tombe, je suis blessée, t’es le seul avec moi, donc on te suspectera toi et tout ton plan tombera à l’eau ! Même si j’aimerai pas en arriver à cette éventualité, je vous le dis comme je le pense…

- Aller, dis-moi ! Y’a des gens ici qui cherchent des espions, si tu me fais des cachotteries, je cours le dire à qui de droit, et ta surprise sera gâchée, hihi.

J’aime pas faire ça, vraiment pas, oh la la… C’est du chantage, c’est moche ce que je fais. Même si je lui fais ma mine la plus mielleuse et guillerette, c’est moche. Mais j’ai pas le choix, s’il remonte je pourrais plus lui parler. Et lui, là, il peut rien faire d’autre que de m’écouter sinon il attirera l’attention sur lui et ça l’empêchera d’agir comme il voudrait. Donc on est bloqués tous les deux, mon bon ami, alors parle ! S’il te plaît !
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La tenancière haussa les sourcils. A-t-elle bien entendu ? Celle là, elle ne l'avait pas envisagé. Erika toisa la femme en face d'elle et son esprit se mit en marche.

Sa première pensée fut l'étonnement. La femme avait eu le culot de venir lui demander en sachant pertinemment qu'elle était embauchée par de Vegni. Non, Erika avait donné sa parole et elle la tenait, dans la majorité des cas. Qui était-elle pour penser qu'elle retournerait sa veste aussi facilement pour ses beaux yeux ? Après tout, ce n'était pas la première fois qu'une situation comme celle là se présenté a elle, alors elle avait juste à lui dire non. Cependant...

Cependant, qu'entendait-elle par "gratifier la Garde de quelques avantages" et comment sait-elle que Madame de Maizière ne sera pas tendre avec la garde. C'est vrai que si on peut en tirer quelques avantages, ce serait difficile de dire non...combien de Vegni payait déjà pour cette soirée ? En plus de cela, il avait trouvé que la présence de garde aurait fait tache dans cette soirée.  

Erika rompu quelques instants son esprit et rechercha autour d'elle. D'autre on était embauché, elle a sûrement raison. La regarde-t-il ? Va-t-elle être soupçonné de quoi que ce soit ? C'était assez risqué de dire oui.

D'un autre côté, Erika avait rarement renié sa parole de la sorte. Elle aimait que les gens pensent pouvoir lui faire confiance, et à raison. Elle avait toujours été fidèle et loyale envers sa famille, ses amis, la Garde, ses clients, envers beaucoup de monde. La seule chose qu'elle faisait c'était se servir de temps en temps d'eux pour qu'ils la sortent du pétrin ou pour faire quelques choses qui l'arrangerait. Oui. Un petit service de temps en temps ça ne fait de mal à personne.

Mais Erika avait aussi tendance à voir où était le bénéfice. Et là, c'était une excellente occasion d'avoir, peut être, des petits avantages pour la garde et, par extension, pour elle. Elle pourrait même appuyé un peu plus dans ce sens d'ailleurs.

Ses pensées s'entrechoquèrent dans sa tête, et sa décision était presque arrêté quand elle prit la parole.

- C'est une proposition intéressante. D'ailleurs, beaucoup serait capable de dire celà, "des avantages". Et je préfère avoir connaissance des termes de notre potentiel accord.

Elle soupira et sourit en coin, mettant ses mains dans les poches de son pantalon.

- De quel types d'avantages parlez-vous ?
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Pour des espèces sonnantes et trébuchantes
Au début, l’homme à la livrée semble scandalisé que Rosmunda lui attrape le bras de la sorte. Il fronce les sourcils, le front luisant de sueur dans l’obscurité, visiblement prêt à lui dire de se mêler de ses affaires. Mais, quand elle évoque de potentiels espions, il s’exclame :

- Malheureuse ! Vous n’irez rien dire du tout ! C’est une surprise organisée pour Madame Maizière, figurez-vous ! Allez-donc vous ridiculiser auprès de Monsieur de Vegni en le lui annonçant, je vous en prie !

Voilà le domestique qui monte sur ses grands chevaux et pourtant – pourtant – malgré cette façade d’assurance, il s’empresse de glisser une main dans son pourpoint. Là, il a une bourse bien rebondie glissée dans une de ses poches.

- Tenez, voilà. Une jolie pièce et vous retournez à vos affaires !

Il tend à Rosmunda une pièce d’or.


La femme laisse à Erika tout le temps de réfléchir en s’éventant en même temps. Elle hèle d’une main un serveur et se saisit d’un petit-four, qu’elle entame du bout des dents en écoutant la réponse d’Erika. Elle sourit, comme si elles avaient une conversation tout ce qu’il y a de plus mondaine.

- Mettons que ce ne soit pas Madame Maizière qui hérite du contrat avec la Garde. Nous pourrions nous montrer bien plus généreux dans nos conditions de vente, ici, et ailleurs. Je représente toute une faction, nous avons plus de moyen qu’une bourgeoise isolée, aussi aisée soit-elle. Vous-même, en conséquence de vos fonctions, pourriez obtenir personnellement une gratification de nature pécuniaire. Et, si vous le souhaitez, vos supérieurs sauront personnellement que vous avez veillé à leurs intérêts car après tout ne dit-on pas que » les affaires de la Garde sont bien gardées et ne concernent que la Garde » ?

Elle avale son petit four.

- Autrement, cela restera entre nous.

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Eh bah, il passe vite de la peur à la colère mon bonhomme ! Le voilà qu’il fronce les sourcils, mine toute fâchée là, il a plus d’assurance qu’avec la bonne femme en cuisine ! Oh toi, je fais peut-être pas six pieds de haut, mais t’avise pas de me sous-estimer ! Le voilà qui m’enguirlande maintenant ? « Allez vous ridiculiser », mais je te permets pas ! Si De Vegni apprend qu’un type traficote à sa soirée, même si c’était pour une surprise, il voudrait le savoir ! Et d'ailleurs, ce serait le genre d'un grand marchand d'organiser un anniversaire le soir d'une grosse signature de contrat ? Il a que ça à faire ? Vous imaginez donc, le jour de votre mariage, vous prenez épouse et on enchaîne directement sur le bon Dédé qui fête ses quarante ans ?

Et en v’là une autre qui sonne étrange, la bourse de ce domestique ! Elle est pleine à craquer de pièces ! Il m’en tend une d’ailleurs, comme si j’allais me contenter d’un pauvre quignon de pain jeté comme ça par le premier Thélémite qui passe ? Je suis pas une pauvre fille, que diable ! Je me mets à froncer les sourcils, moi aussi, et je compte bien lui tenir tête ! Et j’ai une idée. Pauvre de moi, quand même, je ne suis jamais aussi maligne que quand j’suis en colère, c’est une vraie malédiction, comme j’vous le dis. Parce qu’il m’a donné une idée, oh oui. C’est pas moi qui vais me ridiculiser ce soir, mon vieux, c’est toi ! Je lui tiens toujours fermement le bras, manquerait plus qu’il s’échappe, et je lui réserve mon meilleur sourire, celui de quand je déballe une bonne quinte aux cartes. Je vais t’apprendre moi à vouloir m’acheter avec une vieille pièce du fond de ta poche…

- Je n’en ferais rien, merci, par contre je vais aller demander à De Vegni s'il peut pas me payer plus cher ! T’es quand même très bien payé pour un domestique, je veux pas rater ça !

Et là, je le lâche, mieux, je remonte dans l’escalier à toute vitesse, je le dépasse et je me rends dans la petite pièce à part réservée au service, résolue de rencontrer ma nouvelle employeuse.

- Ça te dérange pas que je lui raconte qu’un de ses domestiques m’a montré à quel point il en avait dans la bourse ? Je suis sûr que ça lui fera très plaisir !

M’sieurs dames, je vais pas vous dire que j’étais totalement sereine à ce moment, ce serait pas vrai. Si ça se trouve c’est vraiment le valet de chambre le mieux payé du marché, c’est un anniversaire et je vais paraître comme la plus idiote des traine-savates. Mais… je sais pas, ma p’tite intuition me disait de me faire confiance ! C’est vraiment pas normal d’être aussi bien payé, moi-même je ne touche cette somme que quand je joue les curieuses ! Y’a quelque chose qui tourne pas rond avec ce garçon, je vous le dis tout net. Dans la pièce du service, heureusement, personne. C’est pas que conserver l’honneur de ce suspicieux personnage est important pour moi, mais pas envie que mes plans attirent l’attention des autres employés. Ceci fait ! Je me retourne ! Bah oui, je pense avoir été assez convaincante, mais j'aimerai pas non plus aller embêter le patron pour rien. Je veux juste voir sa réaction. S’il me poursuit comme un amant rejeté, j’ai vu juste, sinon je pourrais toujours, effectivement, négocier un meilleur salaire !
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Erika hocha lentement la tête en écoutant la femme lui avancer ses arguments. C'était tout à fait intéressant et en plus une petite prime qu'elle toucherait personnellement. Dire oui ou dire non. Le choix était plus compliqué qu'il n'y paraissait. Si d'un côté Erika était particulièrement intéressé par tous ce que lui promettait la dame - et donc rédiger un nouveau contrat - de l'autre côté, c'était quelqu'un de très loyale et elle ne se voyait pas trahir son employeur.

Elle serra et desserra sa mâchoire. Intérieurement, elle fit les pour et les contres des deux propositions. Rester loyale ou trahir. Dire oui ou non, encore une fois. Erika observa la salle, la femme avait dit qu'il y avait d'autre personne à observer l'escalier en plus d'elle, alors elle ne sera pas incriminé et il n'y avait pas de garde a proprement parlé.

Ca y est, le choix était fait. Ce qui fit pencher la balance en faveur de l'un venait de s'éclairer dans sa tête et elle voyait cette argument occuper tout son esprit, recouvrant tout le reste de ses pensées. Le contrat. Oui, si il devait y avoir un soucis, un nouveau contrat devra être fait. Un contrat dont il faudra de nouveau négocier les termes alors que celui qui est en haut a déjà été négocier avec Blaise de Vegni. Et si le nouveau contrat fait par cette femme n'allait pas à la Garde, alors Erika en portera toute la responsabilité, même si personne ne pourrait savoir que c'est à cause d'elle que c'est arrivé.

- Je dois bien avouer que c'est extrêmement intéressant et je n'attendait pas devoir me triturer l'esprit ainsi ce soir.

Erika sortie la main droite de sa poche et reprit.

- Voyez vous, je ne doute pas qu'un nouveau contrat pourrait être bénéfique. Un peu de renouveau ne fait pas de mal.

Elle soupira.

- Cependant, si les termes de ce nouveau contrat devait déplaire à la garde, ce ne serait vraiment pas de chance. Vous nous promettez de belle chose, mais je ne prendrais pas le risque de me baser sur vos simples paroles. Je me vois donc contrainte de décliner votre requête.

Elle tourne la tête et sourit sans aucune animosité à le femme en face d'elle.

- Je vous remercie de votre proposition et vous invite donc à apprécier cette belle soirée. Évitez cependant d'approcher à nouveau cet escalier.

Elle inclina la tête et invita d'un geste la dame à reprendre sa place parmi les convives non plus à côté d'elle. Elle en profite pour jeter un œil à l'escalier. Elle espérait vivement que personne n'avait profité de cette petite discussion pour passer.
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Rosmunda peut entendre un « Attendez ! » avant de prendre la poudre d’escampette. Dégingandé, le domestique la suit dans les escaliers, mais il n’a pas sa vigueur et se retrouver au bout des marches tout essoufflé. Pas qu’il s’y soit précipité de toute sa force non plus, il s’essuie le front ruisselant de sueur, appuyé contre le mur.
- Attendez.

Il répète.

- Ce n’est pas de Monsieur de Vegni que je tiens cet argent.  Les amis de Madame Maizière veulent marquer le coup, vous comprenez ?
Fait l’homme à la livrée, le souffle haché. Il ne semble pas lui-même ravi à cette idée, et ajoute :

- Il aurait été de bon ton de prévoir le service à l’avance mais enfin vous avez dû entendre le genre de personne qu’est Madame Maizière. Elle aime… le bruit.

A nouveau, il glisse sa main dans son doublet, en ressort sa bourse, s’approche de Rosmunda la paume levée dans un geste d’apaisement.

- Ma nervosité m’a rendue très impoli. Je vous prie de m’en excuser. Il faut que la surprise soit complète. Monsieur est contrarié de retourner sur le Continent, il voulait cette fête superbe, nous voulons faire selon ses vœux et la rendre inoubliable. Cet argent n’est pas seulement pour moi, on m’a bien instruit d’en faire profiter tous ceux qui voudront bien m’aider dans cette entreprise. Vous pouvez m’y assister, vous serez rémunérée à la hauteur de vos efforts. N’éventez pas la surprise. Elle sera servie dans le grand salon par les cuisines, vous pourriez m’aider à veiller à ce que l’attention s’y porte !


Loin de se démonter, la femme continue de sourire, inaffectée.

- Mais dites-moi, où est donc la Garde dans une soirée où elle est la principale intéressée ? A part vous, je n’en vois nulle part. Je ne crois pas que Monsieur de Vegni ou Madame Maizière aient vos intérêts très à cœur. Vous êtes dure en affaires et protégez les intérêts de votre faction ! Je comprends ! Moi aussi. La mienne n’a jamais conclu de mauvaise affaire avec la Garde. Allons, je vais même ajouter une chose : nous sommes à la pointe du progrès sur Teer Fradee comme sur Gacane. Nous ajouterons à notre contrat une primauté de votre arène sur les prototypes d’armes les plus innovants, et nous vous fournirons les spécimens que nos savants capturent pour ajouter au spectacle. Votre établissement sera le plus envié de toute l’île.

Elle reprend un petit four, rabat son éventail. Apparemment, elle tend cette perche, mais compte s’éclipser si Erika insiste sur sa position.


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Haha, le voilà qui débarque ! Bah alors, mon cochon, je vais commencer à croire que t’es pas un vrai domestique, on court beaucoup dans notre métier ! Et toi tu as déjà du mal à franchir la moitié d’un escalier ! Oh tu te moques, ma fille, tu te moques et ta mère t’a toujours dit de pas faire ça ! C’est un coup à avoir des problèmes ! Mais il faut reconnaître qu’il est touchant ce garçon. Surtout que maintenant, regardez-le, il est bien plus poli que dans l’escalier ! Hihihi, Ros, tu as bien ferré ton poisson ! Grand dieu si j’avais le même succès en amour…

Franchement, je ne vais pas vous la faire à l’envers, quand il m’a expliqué les tenants et aboutissants de ce qui se tramait ce soir, j’ai senti ma tête se remplir de vide. Je pense que vous connaissez ça, je dois pas être toute seule ! Quand on vous bassine, à l’école par exemple, de beaucoup d’informations et qu’elles veulent pas rentrer et à la place y’a du rien qui envahi votre tête et vire dehors toutes les informations ! Eh bien c’était ça pour moi. Très sincèrement, même si j’avais voulu suivre, j’aurai pas pu ! Et j’avais pas envie de suivre.

Parce que tout ce que je voyais dans cette mascarade, c’était quelqu’un qui avait fait une boulette et voulait se racheter ! Si c’était vraiment une surprise organisée par le patron, ou au moins en partie, bah ça embêterait pas ce garçon que j’en parle à De Vegni ! Pis franchement, ça ressemble pas un peu à de l’improvisation tout ça ? Alors oui, quelque part j’ai envie de l’applaudir et de lui demander des leçons, parce qu’il a un bon talent pour te sortir des histoires franchement compliquées de son chapeau. Mais ça sent quand même beaucoup l'entourloupe.

Et puis t’façon pour moi c’est simple. Qu’est-ce que je perds à aller le dire à De Vegni ? Rien. Enfin, peut-être une future amitié avec ce sacripant qui m’en voudra sûrement de vendre la mèche. Et pis si c’est réellement une surprise, de Vegni le saura et je l’aurai prévenu d’un potentiel coup fourré quand même. Par contre si je moufte pas et que c’est réellement un coup-fourré, même si j’ai la moitié de ce qu’il y a dans cette bourse, moi je suis perdante, et j’aurai sacrément mauvaise réputation avec le patron, même s’il s’en va à l’autre bout du monde. Alors désolé, cher ami, mais non. Je vais pas m’amuser à risquer ma bonne réputation pour toi ! Je réponds à sa longue histoire par mon meilleur sourire, et mes meilleures excuses.

- Oh je suis vraiment désolé, collègue, mais je vois pas de raison de pas en parler au patron, au cas où ! Aller, à plus tard !


Et comme je sais que c’est pas un coureur bien rapide, je me précipite hors de la salle. D’un coup, y’a bien plus de lumière, ça m’aveugle presque, mais je dois me dépêcher, mais pas trop quand même. Quelques invités, les plus proches de moi, me dévisagent déjà. Raaah, me regardez pas comme ça, où est le patron ? Ah ici, en train de discuter au milieu de quelques invités. Il est plutôt grand, comme Monsieur, facile à voir. Du coin de l’œil j’aperçois ma chère Erika qui discute avec… avec une dame, oh c’est probablement celle qui furetait près de l’escalier, elle a un éventail ! Oh j’espère que ça va pour elle, mais j’ai pas le temps de venir lui demander…

Je m’approche le plus doucement du monde du patron et de ses amis. Mon autre cachotier va pas me courir dessus en pleine salle de réception pour m’empêcher de causer. C’est trop tard, mon lascar ! Eh bah oui, les entourloupes ça se prépare ! Et on apprend pas à un singe à faire la grimace. Je fini par me faufiler au milieu du petit groupe, comme l’innocente et discrète domestique que je suis.

- Monsieur… Monsieur de Vegni… Je peux vous parler ? Y’a eu comme qui dirait un… un incident dans les cuisines.

Voilà, ma fille, timide sans être coupable, tu transmets un message. J’espère que ça va passer, patron tu m’as engagé pour protéger ton contrat, s’il te plaît vient m’écouter ! Oh j’espère qu’Erika va bien de son côté…
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Chaque mot résonnait dans l'esprit d'Erika. Elle serrait et desserrait sa mâchoire en écoutant la femme. Elle n'avait pas voulu se l'avouer mais elle y avait pensé. Où était la Garde ce soir,  de Vegni et Maizière en avaient-ils honte ? Elle ne voulait pas réfléchir de la sorte mais il était vrai que c'était tout de même déplacé de leur part. Et puis, elle a entendu dire que Monsieur de Vegni avait dit qu'embaucher des Gardes aurait été grossier pour une soirée entre amis. Voilà ce qui est grossier monsieur : de ne pas accepter ce soir la présence du troisième chaînon de ce contrat. Erika pensa même que ça aurait pu prouver que la garde soutenait cette passation. Mais elle n'était pas présente, ni même invité - sauf Erika - et la tenancière comptait bien faire sentir son mécontentement.

Et puis, en y réfléchissant bien, un peu de nouveauté dans l'arène ne ferait pas de mal. Elle voyait déjà les combats que ça pourraient faire, d'avoir de nouvelles technologies et surtout, de nouveau "spécimens". Ceux qui ne voyagent pas paieront et parieront un petit paquet d'argent sur ces étranges créatures. Oui, Erika se plaisait dans cette idée.

Elle fit mine de tousser et garda sa main devant sa bouche quelques secondes.

- Je vois que vous avez bien étudiez votre dossier. Et je ne suis pas le genre de personne à laisser passer une telle occasion.

Elle arrête un serveur qui passe devant elle avec un plateau rempli de verre et lui demande d'aller chercher d'autre petit four en cuisine, elle prendra le relai. Elle se tourne vers la femme, pas totalement en face, mais afin que le moins de monde possible puisse voir qu'elle lui parle plus longtemps que prévu.

- Je vous donnerais votre fenêtre. Sachez que je n'oublierais aucun des mots qui viennent d'être échangé, et que j'ai une excellente mémoire des visages. Ce serait fâcheux de devoir en arriver à des extrémités qui pourrait affecter nos deux factions.

Elle replace tranquillement chaque verre sur le plateau afin d'avoir le bon équilibre. Elle donne aussi le temps de comprendre et d’intégrer chaque mot qu'elle vient de prononcer. Si elle devait la trahir, la tenancière n'en resterait sûrement pas là, même si ça devait prendre des années pour se venger. La Garde aura son nouveau contrat, et elle y veillera.

- Ce sera un véritable plaisir de traiter avec vous.

Elle relève la tête vers la femme et avance son plateau vers elle. Erika examine chaque trait du visage de son interlocutrice. Peut être cela parait-il grossier mais la tenancière tiens à fixer chaque détail dans son esprit.

- Un petit verre pour accompagner vos petits fours ?

Dit-elle sur un ton tout à fait courtois, comme elle s'adresserait à n'importe qui dans la soirée. Elle plonge son regard dans celui de la femme attendant qu'elle prenne le verre afin de marquer leur arrangement.
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Dissonances
- Non !
C’est poursuivie par ce mot, scandé plusieurs fois par l’homme à la livrée, que Rosmunda revient au milieu des invités. La cohue s’est calmée, tout le monde est arrivé, tout le monde a trouvé sa place. Madame de Maizière rit peut-être encore plus fort qu’auparavant et son imposant chignon est un peu défait à force qu’elle ne dodeline de la tête.

Quant à Monsieur de Vegni, il pose des yeux bleus comme des calots de derrière ses lunettes rondes sur Rosmunda. Loin de se formaliser que la domestique s’adresse à lui directement, le bougre l’écoute, et sa voix est assez compassée quand il prend la parole :

- Bien sûr, Mademoiselle.
- Blaise…

Tente de le retenir son compagnon. Tous les deux semblaient être en train de s’entretenir avec un dignitaire thélémite au chapeau surdimensionné qui jette de petits regards agacés à Rosmunda. Apparemment, on n’apprécie pas qu’une employée vienne interrompre les conversations des gens importants.
Mais Blaise de Vegni fait un mouvement apaisant à sa moitié.

- Je reviens dans un instant. C’est une des filles d’Alessandra, ce doit être important si elle a daigné me faire monter quelqu’un.

Rosmunda n’a jamais entendu parler d’Alessandra, mais les deux interlocuteurs de Vegni si, car ils hochent la tête, roulent un peu des yeux pour le Thélémite, mais ne disent rien de plus.

Apparemment, de Vegni n’a informé personne qu’il emploie de petites mains pour surveiller son contrat. Etendant sa main derrière le dos de Rosmunda sans la toucher, simplement pour lui donner le signal de reprendre la marche, il la suit en tâtant le terrain devant lui du bout de sa canne. Il sourit à ceux qu’il croise, tandis que la foule s’ouvre devant lui au rythme de son train de sénateur.

- Vous avez un rapport à me faire ?

Il s’enquiert auprès de Rosmunda, à peine penché sur elle pour qu’elle l’entende plus aisément.


A nouveau, aucun changement dans l’expression de la femme, si ce n’est une brève moue qui peut vouloir dire mille et une choses mais pas du contentement. Il serait un peu stupide de sourire jusqu’aux dents quand on vient de soudoyer quelqu’un pour obtenir ce que l’on veut.

- Très volontiers.

Répond la femme à Erika. Elle prend le verre, sans relever la menace, y trempe les lèvres et dit :

- Vous avez un goût très sûr.

Comme si Erika venait simplement de jouer aux sommelières en lui conseillant une boisson. C’est avec un naturel déconcertant que la femme se tourne vers un autre invité pour vanter le vin légèrement pétillant qui repose dans sa coupe, et, ainsi, échange après échange, la femme disparaît dans la foule.

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