[Mission] Sauver la face

La recherche commence

Dans le clan de Vigshadhir, un village caché aux étrangers, reculé dans les forêts de l’île, c’est l’agitation. On se prépare à la Grande Chasse ! L’aide vient de tous les clans, les lieux d’habitude paisibles et reculés voient passer des Natifs venus des quatre coins de Teer Fradee. Evidemment, les discussions vont bon train au sujet des étrangers. Les saisons passent et leur présence se fait de plus en plus sentir, en ce début de printemps comme jamais, tant et si bien que certains natifs viennent à peine de rencontrer pour la première fois un continental.

Ce n’est pas le sujet qui préoccupe Andras, apprenti d’un doneigad de Vigshadhir. Nerveux, il a approché Cuán puis Sabimewen dans l’espoir qu’ils puissent l’assister. Le jeune homme est dans tous ses états : il avait sur lui un talisman confié par son maître, un objet important pour achever la parure de l’andrig blanc. Andras raconte qu’il a été envoyé aux ruines de Dídgídensen car, près de la cascade, pousse une plante qu’il devait récolter. Et, alors qu’il quittait les lieux, il s’est aperçu qu’il n’avait plus le talisman. Il jure avoir vérifié qu’il était encore sur lui à l’allée, et ne pas l’avoir égaré sur la route du retour. En fait, il a cherché comme il a pu, mais, penaud, et ne voulant pas mettre la puce à l’oreille à qui que ce soit, il est rentré dans son village et n’a pas averti son maître de la perte.

Andras est persuadé que Sabimewen, en sa qualité de traqueur, pourra retrouver l’objet et Cuán vient du clan qui habite la région où il a égaré le talisman, aussi Andras l’a-t-il également sollicité espérant que sa connaissance des lieux serait utile à la tâche.

Andras a mis en garde les deux natifs : un Nadaig habite dans la cascade et il ne faut pas le déranger. Il pense que le talisman est tombé quelque part parmi les ruines ou sur la berge près de l’eau. Le périmètre à couvrir n’est pas très grand mais les ruines appartenaient au légendaire Peuple de la mer. Elles sont pleines de caillasses et de vieux objets abandonnés là, pêle-mêle.

L'entreprise pourrait s’avérer ardue.

Arrivée dans les ruines

Après deux bonnes heures de marche, les deux hommes parviennent enfin aux ruines de Dídgídensen.

Là où les Natifs aiment à bâtir des demeures rondes qui s’intègrent harmonieusement dans le paysage, le peuple de la mer a choisi de construire des bâtiments en pierre, aux angles durs, et souvent plus hauts que trois hommes réunis. Mais aussi doués aient-ils été pour échafauder des ouvrages impressionnants, leurs architectes n’avaient manifestement pas prévu de voir ces derniers se faire attaquer par des Nádaig : plus une seule maison n’est debout. Ce ne sont partout que murs écroulés, toits effondrés et débris épars.
La forêt ne semble pourtant pas s’être laissée impressionner par cette ville aux allures d’étrange champ de bataille. Çà et là, des arbres ont commencé à pousser, ombrageant les ruines de leur feuillage et ramenant le chant des oiseaux dans les décombres.

Il n’est pourtant pas aisé de les entendre. En effet, à quelques dizaines de mètres des deux Natifs, une cascade fait bruyamment dévaler une eau cristalline qui teinte l’air de nuances arc-en-ciel. Cent pas plus loin, derrière une façade dévorée par le lierre, une fumée grise s’élève vers le ciel. Si on s’en approche, on pourra découvrir un petit campement désert constitué d’un feu mourant, de quelques ustensiles de cuisine, d’un lit de fortune et de matériel d’érudit : livres, carnets, plumes et encriers.

Manifestement, quelqu’un d’autre a décidé de venir visiter Dídgídensen, aujourd’hui.