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[Petite annonce] Pour une poignée de diamants - Cyrus et Alphonse

Cyrus
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« Wow, wow, wow, c'est bon, c'est fini, c'est fini ! Il a eu son compte ! Il a eu son compte ! Tu vas le tuer, si tu continues ! » s'exclama Alphonse en le saisissant par les épaules afin de le reculer et le forcer à lâcher le mendiant.

Cyrus se retrouva sur ses pieds, écumant toujours et un peu essoufflé, le regard vrillé sur le corps inconscient du menteur. Peu lui importait ce qu'il allait advenir de lui, il pouvait crever dans le caniveau qu'il s'en moquerait.

« Bon sang... » enchaîna Alphonse. « ...J'espère pour nous que c'est pas un des types qui sont en chevilles avec la Garde. Parce qu'on risque gros si tu viens de toucher à leur gagne-pain...

Eh bien qu'ils viennent aussi, ses complices ! Au moins on saura qui c'est ! » répliqua Cyrus, franchement énervé, en se tournant vers le vieil homme. Il pointa le corps immobile de l'arnaqueur du doigt. « Ces gens-là, ils méritent une bonne leçon, je te rappelle que c'est lui qui est venu nous chercher des noises, je ne demandais rien du tout ! Je devais juste rentrer chez moi et me reposer un peu. Au lieu de c'la, je suis toujours dehors à me faire cracher dessus par un pauvre type qui me menace ! »

Il grogna franchement et balaya la rue des yeux. Le vaurien avait dit "on". Ses complices ne devaient donc pas être bien loin.

« Je me moque de qui ils sont. Des bandits, des gardes... Je les traiterais de la même manière. » L'historien avisa Lutfi : « Eh, le moucheron ! Oui, c'est à toi que je parle, réveille-toi un peu ! Tu dois la récupérer où, ta marchandise ? A quel quai ? »
Alphonse Fléchard
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« Eh bien qu'ils viennent aussi, ses complices ! Au moins on saura qui c'est ! »

Alphonse eu le plus grand mal à faire reculer l'animal enragé qu'était devenu Cyrus. Il avait déjà croisé des gars comme lui. Dès que ça partait en vrilles, fallait plus compter dessus, ils fonçaient dans le tas comme des idiots. Souvent, ils ne faisaient pas de vieux os, et mourraient jeunes...

Quand certains et certaines se tuaient à petits feux, à grands renforts d'alcool, de tabac et de mélanges d'herbes, ceux-là avaient une autre façon, bien à eux, de lâcher prise. L'adrénaline est une drogue dure, et tout aussi fatale qu'une bouteille de rhum quand on est accros, car à force de chercher la bagarre et de répondre à la moindre provocation par la violence, on se faisait des ennemis. Certains haut placés, d'autres moins, mais ces derniers souvent plus sujets à vous mettre des coups de surins dans le bas du dos quand vous êtes partis pisser contre un mur.

De toutes façons, il n'allait pas le changer par un claquement de doigts magiques ou un beau discours. Pour l'heure, tout ce qu'il pouvait faire, c'était limiter la casse. Il s'agenouilla près de l'homme inconscient, inspecta ses blessures, et prit son pouls.

Il respirait toujours, ouf. Et les dégâts étaient surtout externes, même si une arcade sourcilière ouverte qui pissait le sang et des yeux gonflés par des ecchymoses, ça restait impressionnant. Ha, visiblement, il lui avait aussi cassé le nez. Les poings du professeur devaient pas être en très bon état et tarderaient pas à lui faire mal, une fois le coup de sang retombé...

« Ces gens-là, ils méritent une bonne leçon, je te rappelle que c'est lui qui est venu nous chercher des noises, je ne demandais rien du tout ! Je devais juste rentrer chez moi et me reposer un peu. Au lieu de c'la, je suis toujours dehors à me faire cracher dessus par un pauvre type qui me menace ! »

...si il retombait. Alphonse soupira.

"Il est en vie, mais tu l'as salement amoché. Et pour l'heure, notre priorité, c'est de foutre le camp. Je préfère te prévenir : mieux vaut ne pas se mettre les mauvaises personnes à dos par ici, parce que dormir, t'en fais pas, tu vas pouvoir le faire un moment si les types qui paient la Garde pour bosser par ici te retrouvent."

« Je me moque de qui ils sont. Des bandits, des gardes... Je les traiterais de la même manière. »

Alphonse roula des yeux. Bon sang, il avait pourtant été jeune, lui aussi, et il avait son lot de casseroles aux fesses, mais il avait pas souvenir d'avoir été aussi pressé de passer l'arme à gauche. Il se déplaça rapidement vers Lutfi, pour s'assurer que le petit allait bien. Pas vraiment : il tremblait.

« Eh, le moucheron ! Oui, c'est à toi que je parle, réveille-toi un peu ! Tu dois la récupérer où, ta marchandise ? A quel quai ? »

"...le... le quai ? Le... euh... le quai numéro 8..." parvint-il à bégayer. Alphonse fut surpris de la ténacité du marmot. Il avait réussi à retrouver l'information, en dépit du choc de ce qu'il venait de voir.

"Allez mon prince, faut pas rester là. Monte sur mon dos, on se tire dare-dare."

L'adolescent acquiesça et s’exécuta, l'air déphasé. Il ne chercha pas à protester, faisant ce qu'on lui demandait de faire par réflexe plutôt que par réflexion.

"Prends sa canne ! Et la jette pas sur quelqu'un d'autre, le petit en a besoin !" lança-t-il à Cyrus, tandis qu'il embarquait le jeune passager sur son dos.

"...il... il est...mort ?" demanda l'adolescent, sans quitter des yeux l'homme à terre.

"Non, il respire. Mais il va roupiller un moment, et il aura un sacré mal de crâne quand il va revenir à lui. Une chance, on sera plus là pour voir ça. Accroche-toi !"


Le vieil homme siffla son chien, qui aboya et se mit à courir à ses côtés, tandis qu'ils déguerpissaient à vive allure.

Pour peu que Cyrus se décide à les suivre, ils passeront par plusieurs longues rues étroites, faisant des détours, voire parfois carrément demi-tour dans certaines allées. Le vieil homme cherchait, semble-t-il, à les rendre difficile à pister. Mais il ne pouvait cependant s'empêcher de grommeler... il y avait des mendiants dans pratiquement chaque rue, assis par terre, la main tendue.
Ils finirent par déboucher sur une grande place, encerclée par des habitations fermées. Il faisait chaud, et il était en nage. Il reposa Lutfi, tout en cherchant à reprendre son souffle.

"Difficile de faire mieux... mais faut continuer... à avancer maintenant." articula-t-il avec peine, en s'essuyant le front.
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Le vieux avait l'air abattu. Déjà qu'il n'était pas de première jeunesse, il semblait soudain avoir pris dix ans dans les dents. De toute évidence, il craignait pas mal les types de la garde qui menaçaient de leur tomber dessus s'ils trouvaient le mendiant à terre. Étaient-ils d'ailleurs sûrs et certains que les complices de la loque agonisant au sol étaient bien des gars payant la garde ? Si cela se trouvait, ce n'était qu'une bande de vauriens aussi mauvais que celui-là, avec beaucoup trop de bouche et de confiance à défaut d'intellect. Mettre de belles bottes et une cape louche avant de menacer les passants le mettant à jour... L'historien se refusa de croire que c'était un professionnel. Faut vraiment pas être bien malin.

Cyrus n'avait aucun regret concernant l'état de l'arnaqueur. C'était lui qui avait lancé les hostilités et l'historien était bien content de lui avoir rendu la monnaie de sa pièce. Quant à l'état inquiet d'Alphonse concernant la garde et ceux qui la payaient... Eh bien que pouvait-il y faire ? Le professeur cherchait de l'argent pour payer son loyer et pour payer certains membres de ladite garde. Une réflexion le prit : quelqu'un avait-il déjà tenté de pousser des membres de la garde du denier à se battre entre eux en payant un groupe, puis un autre ? Dans ce genre de cas, s’exécutaient-ils ou bien refusaient-ils l'argent en disant qu'on ne peut s'en prendre à un frère d'arme ? L'expérience le tenta bien, par simple curiosité, aussi se dit-il que si un jour il devenait miraculeusement fort riche, il essaierait. Ce serait l'occasion de faire une soirée distrayante.

Une fois que le vieil Alphonse eut fini de s'enquérir de l'état du petit Lutfi tremblant, Cyrus s'empressa de vivement lui demander où se trouvait la marchandise.

« ...Le... le quai ? Le... euh... le quai numéro 8... »

Quai numéro 8. Parfait, il ignorait totalement où cet endroit se trouvait.

Tandis qu'il tentait en vain de se représenter une carte mentale de cette ville qu'il ne connaissait que trop peu, Alphonse se baissait afin de prendre le gamin sur son dos. Eh bien. Le vieux avait tant peur de se faire chopper qu'il se reconvertissait en cheval.

« Prends sa canne ! Et la jette pas sur quelqu'un d'autre, le petit en a besoin ! »

Il les défendait contre un type menaçant et c'est comme ça qu'on le remerciait, avec des regards sévères et des yeux vides. Cyrus eut un soupir et récupéra la béquille d'une main nonchalante.

« Je ne vais pas la lancer sur quelqu'un sans raison, t'sais. » maugréa-t-il en emboîtant le pas au duo et au chien, non sans jeter un dernier regard sur la silhouette tuméfiée et étendue de l'arnaqueur.

Il ne ressemblait tellement à rien qu'il ne prit même pas la peine de cracher dessus.

« ...Il... il est...mort ? » questionna le moucheron d'une voix blanche.

Le vieux s'empressa de répondre :

« Non, il respire. Mais il va roupiller un moment, et il aura un sacré mal de crâne quand il va revenir à lui. Une chance, on sera plus là pour voir ça. Accroche-toi ! »

Pour sûr qu'il va roupiller un moment. songea Cyrus en massant les jointures de sa main droite.

Alphonse siffla Angelo, ramenant l'attention du professeur qui suivit le chien des yeux tandis que l'ancêtre pressait le pas.

Ils traversèrent plusieurs longues rues étroites, franchement peu propices à la détente suite à l'épisode qu'ils venaient de vivre, et lorsque le vieux joua aux malins en allant en tous sens afin de brouiller les pistes, Cyrus ne fit aucune remarque. De toute manière, il se contentait de marcher derrière lui sans un mot puisqu'il ne savait même pas quelle route prendre pour se rendre au port. Seul, il aurait suivi le bruit des vagues, voire des mouettes, mais le Fléchard semblait tant s'amuser dans ses pas de danses qu'il le laissa faire. En revanche, la présence des mendiants lui déplut. Non pas qu'il avait une dent contre les sans-abris en temps normal, mais qui savait si un complice du précédent ne se terrait pas là ? A l'affût, juste au cas où, il se préparait à envoyer la béquille dans une mâchoire au moindre mouvement suspect.

Lorsqu'ils finirent par déboucher sur une place cernée d'habitations fermées, le vieil Alphonse se stoppa et posa le gamin, en nage.

« Difficile de faire mieux... mais faut continuer... à avancer maintenant. » articula-t-il avec peine en s'essuyant le front.

« Ne va pas nous crever dans les bras, l'ancêtre. » répliqua Cyrus en lui jetant un regard en biais. « Je ne saurais comment me débrouiller sans toi si la garde corrompue ou les possesseurs d'or les payant se décidaient à venir venger le blaireau de tout à l'heure. »

Il raillait. Evidemment. Mais décida tout de même que lorsqu'ils reprendraient la route, ce serait à lui de se trimbaler le petit moucheron.

« Bien messieurs. Où faut-il aller désormais ? Un joli coin, j'espère. »
Alphonse Fléchard
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« Ne va pas nous crever dans les bras, l'ancêtre. Je ne saurais comment me débrouiller sans toi si la garde corrompue ou les possesseurs d'or les payant se décidaient à venir venger le blaireau de tout à l'heure. »

Alphonse était en train de reprendre son souffle, mais ce n'était pas plus mal, parce qu'il en aurait eu des choses à redire. Si des gars venaient les retrouver pour faire payer à Cyrus son comportement de brute, le vieil homme, lui, aurait très bien su comment réagir : il se serait tiré de son côté, et aurait tout simplement laissé le professeur avec les conséquences de ses actions dans le fumier dans lequel il s'était embourbé tout seul.

Une chance, du moins pour le moment, personne en vue, et il espérait avoir assez brouillé les pistes pour qu'on ne les retrouve pas immédiatement.

« Bien messieurs. Où faut-il aller désormais ? Un joli coin, j'espère. »

"Le... le quai doit être dans cette direction."
dit Lutfi en pointant du doigt la rue opposée à celle qu'ils avaient suivie avant de déboucher sur la place.

S'étant un peu retapé, Alphonse essuya la sueur qui perlait sur son front, et invita tout le monde à reprendre la marche.

"Autant ne pas trop traîner dans le coin. Et si on recroise quelqu'un qui nous aborde, on dit juste "Bonjour j'ai rien sur moi désolé bon courage", sans s'arrêter. On aura pas toujours autant de chance que tout à l'heure."

De la chance, ils en avaient possiblement eu pas mal en effet. Pour peu que les mendiants qu'ils avaient croisés étaient tous de mèches, cela faisait beaucoup trop de monde à confronter pour juste deux types, un ado et un chien.

"Je... je suis d'accord." réaffirma le jeune homme, qui allait probablement en faire des cauchemars. Il récupéra sa canne auprès du Professeur, pour peu que ce dernier veuille bien lui rendre son arme de fortune.
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« Le... le quai doit être dans cette direction. » informa Lutfi en tendant le doigt en direction de la rue leur faisant face.

S'étant de toute évidence ressaisi, le vieux loubard d’Alphonse passa une main sur son front afin d’en essuyer la sueur y perlant —la situation ne lui plaisait pas, cela se voyait — et enjoignit tout le monde à se remettre en mouvement.

« Autant ne pas trop traîner dans le coin. » souligna-t-il, sérieux. « Et si on recroise quelqu'un qui nous aborde, on dit juste "Bonjour j'ai rien sur moi désolé bon courage", sans s'arrêter. On aura pas toujours autant de chance que tout à l'heure. »

De la chance. Il pensait réellement s’en être sorti par la chance ? Cyrus pinça le nez, songeur. Qui donc étaient ces mendiants menteurs pour lui faire si peur ? Pour qui travaillaient-ils ? Quelqu’un de plutôt puissant, d’après le vieux, quelqu’un qui possédait assez pour se payer une bonne partie de la garde, il semblerait. Une sorte de groupe criminel ? Ici ? Cela avait un côté intrigant.

S’ils sont si forts, qui qu’ils soient, il faudrait leur suggérer d’employer de meilleurs arnaqueurs. Celui de tout à l’heure dénotait vraiment dans le tableau “puissant et adroit voleur”.

« Je... je suis d'accord. » acquieça le petit moucheron en réponse à la suggestion du Fléchard.

Lutfi se tourna ensuite vers Cyrus, les yeux sur sa canne et une question n’osant pas passer la barrière de ses lèvres à la bouche. Il bredouilla un peu, sans faire aucun sens, mais le professeur comprit sans peine ce qu’il souhaitait. Évidemment qu’il allait lui rendre sa béquille, il n’allait pas la garder en décoration et l’admirer claudiquer jusqu’à leur arrivée.

« Bon. » l’historien mit ses mains sur ses hanches et se tourna vers ses deux compères, ses yeux tranchants allant du petit à Alphonse et d’Alphonse au petit. « Je vais passer devant, comme ça si quelqu’un doit se prendre un coup en arrivant, ce sera moi. Logique puisque c’est moi qui les ai énervés, non ? Hé l’ancêtre, fais juste attention à ce que personne ne nous suive ou n’attaque par derrière, entendu ? On va rapidement terminer cette histoire et tous rentrer chez soi après, on a déjà perdu assez de temps comme ça. »

Les ralentir en fichant la frousse au vieux et au moucheron à force de s’énerver sur des imbéciles le méritant, mais ayant, semble-t-il, des liens, ne servait à rien. Pire : c'était contre-productif. Autant aller tout droit en continuant à faire attention, voir ce qui allait se passer, et laisser Alphonse gérer les potentielles déconvenues pouvant se résoudre verbalement. Cependant… Cyrus se frotta le coin du nez en dépassant les deux autres afin de prendre la tête du petit groupe. Cependant, si on venait leur chercher des noises de manière un peu trop virulente, il n’était pas garanti qu’il reste sagement sur le côté. Il ne voulait pas de problèmes à Hikmet, s'ajouter des ennuis était ce qu’il souhaitait le moins au monde. Mais il ne fallait pas non plus pousser.
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« Bon. Je vais passer devant, comme ça si quelqu’un doit se prendre un coup en arrivant, ce sera moi. Logique puisque c’est moi qui les ai énervés, non ? Hé l’ancêtre, fais juste attention à ce que personne ne nous suive ou n’attaque par derrière, entendu ? On va rapidement terminer cette histoire et tous rentrer chez soi après, on a déjà perdu assez de temps comme ça. »

"Moi ça me va très bien..." répliqua Alphonse, bien content qu'en effet il n'ait pas à marcher en tête de file. "...mais l'idéal, ce serait que personne ne se prenne de coup. Et pour ce faire, je suis d'accord avec toi : il faut mettre de la distance, et rapidement, entre nous et eux."

D'un geste, il invita Cyrus à marcher le premier comme il l'avait suggéré, et le quatuor quitta la place, cheminant vers une rue adjacente.

Ils progressèrent à un bon rythme, mais en silence - ce qui curieusement paru allonger davantage le trajet jusqu'aux quais. Quelques mendiantes et mendiants étaient toujours sur leur chemin, mais personne ne les aborda aussi abruptement que l'avait fait celui dont s'était occupé le Professeur, et ils étaient de moins en moins nombreux au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient des ruelles pour gagner la côte.

Le paysage s'était dégagé, et l'on apercevait dorénavant les navires des Nautes, dont les mats se dressant en hauteur voilaient par moments le soleil de plomb - un peu d'ombre était la bienvenue par cette chaleur. On entendait les mouettes braillardes et les cris des marins qui s'égosillaient l'un l'autre à qui mieux mieux pour se faire entendre tandis qu'ils chargeaient et déchargeaient de lourdes caisses et tonneaux.

"Le... le quai numéro huit doit être... par là !" Lutfi pointa du doigt non loin, en direction de la numérotation peinte sur la façade d'un baraquement dont la peinture s'écaillait à moitié. Un guichet de fortune avait été aménagé là, et une femme dont les tatouages faciaux ne laissaient aucun doute quant à son appartenance aux Nautes avait l'air de royalement s'ennuyer, les pieds sur la table, absorbée qu'elle était par la lecture d'un livre à la couverture passée.

"Booon. Au moins on a pas eu trop de soucis à l'aller, pas vrai partenaire ?" lança Alphonse à Cyrus avec entrain.
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Alphonse lui répondit que son idée lui convenait parfaitement et fit un signe afin de lui faire prendre les devants. Cyrus s’exécuta sans un mot et prit la tête de la petite file.

La place fut bien rapidement derrière eux, la rue étroite les avala une nouvelle fois. Une rue toujours bondée de mendiants, autant hommes que femmes, mais aucun ne les héla avec la même vivacité et la même façon pressée que l'andouille rencontrée plus tôt.

Bien vite, ils arrivèrent sur le port bruyant et le professeur dût dégager une mèche brune que le vent salé venait faire claquer devant ses yeux. Il faisait chaud. Une mouette passa au-dessus d'eux, volubile, et Lutfi tendit le doigt :

« Le... le quai numéro huit doit être... par là ! »

Il pointait un baraquement, près d'un guichet occupé par une Naute au visage ennuyé qui lisait un vieux bouquin. Aux côtés de l'historien, Alphonse arborait un sourire joyeux :

« Booon. Au moins on a pas eu trop de soucis à l'aller, pas vrai partenaire ? »

"Partenaire". Cyrus trouvait l'Ancêtre de plus en plus marrant.

« C'la aurait pu être pire. » concéda-t-il en croisant les bras.

Il s'apprêtait à foncer vers la femme dans le but de l'interroger, mais se stoppa soudain avec un air songeur :

« Peut-être faudrait-il que je reste un peu en arrière avant d'énerver quelqu'un d'autre. Alors le moucheron, tu vas la chercher, ta marchandise ? »
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« Peut-être faudrait-il que je reste un peu en arrière avant d'énerver quelqu'un d'autre. Alors le moucheron, tu vas la chercher, ta marchandise ? »

Lutfi hocha vivement la tête, et entreprit de claudiquer de son mieux en direction du guichet. La Naute, reconnaissable à ses tatouages faciaux impressionnants, le voyant arriver, repoussa son livre sur le côté et se redressa avec un sourire.

"Bienvenue au Quai numéro huit. Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?"

L'adolescent hocha la tête, et tira de sa poche un papier plié en huit, qu'il entreprit de remettre en bon ordre avant de le confier à la femme lui faisant face. Elle s'en saisit, l'air visiblement attendrie, et avec un sourire en coin entreprit de l'inspecter.

"Tout a l'air en bon ordre." conclut-elle. "Attends-moi là, je vais chercher ta cargaison et je reviens."

Elle le fit patienter devant la table, tandis qu'elle prenait la direction du baraquement derrière elle. Une fois entrée, l'adolescent patienta de bonne grâce, se basculant un peu d'avant en arrière à défaut de pouvoir le faire d'un pied sur l'autre.

Derrière lui, Alphonse profitait de l'air marin semblait-il, admirant les navires et les allers et venues incessantes de marchandises et de personnes qui découvraient, pour certaines pour la première fois, l'île de Teer Fradee et ses promesses d'un avenir meilleur.

Angelo, toutefois, avait l'air d'avoir une toute autre ambition. Le gros chien s'approcha de Cyrus et, après lui avoir reniflé les bottes quelques instants, s'assit près de lui, leva sa tête vers la sienne, et lui tendit la patte. Le message était on ne peut plus clair.

De son côté, la Naute finit par revenir, enfin, avec entre ses mains la fameuse cargaison, contenue en tout et pour tout dans un coffret pas plus grand qu'une grosse boîte à bijoux.

Et ce n'étaient clairement pas des boîtes d'anchois à l'intérieur.

"Signe ici." demanda la Naute à Lutfi en lui tendant un papier et une plume. "Et ce sera bon pour moi."

L'adolescent acquiesça, signa le document, et prit la marchandise sous son bras valide, avant de remercier la femme et de revenir vers Alphonse et Cyrus.

"Bon... plus qu'à rentrer, maintenant..."

S'il avait l'air optimiste, le sourire du jeune homme n'était visiblement que de façade. Il avait une fortune sous le bras, c'était sûr, et la perspective de se balader avec à travers les rues mal famées du quartier était tout sauf réjouissante.
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