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[Petite annonce] La Bagarre ! - Aldéric, Alphonse et Louis

Alphonse Fléchard
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Alphonse Fléchard
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Le coup de poing atterrit lourdement en pleine mâchoire. L'homme s'effondra de tout son long dans le sable de l'arène. La foule de badauds se mit à hurler d'excitation ou de dépit, tandis que l'annonceur faisait de son mieux pour se faire entendre dans le chahut ambiant.

"Et c'est Edgard la Poigne d'Airain qui l'emporte !! Gentilshommes, allez donc chercher vos gains, avant le combat suivant !!"


Bien que les gradins se vidaient au fur et à mesure, on applaudissait toujours dans l'arène le vainqueur qui levait bien haut son poing au ciel, alors que le vaincu, lui, était traîné inconscient par les épaules jusqu'à l'infirmerie.

Au bureau des paris, les prochains affrontements étaient d'ores et déjà inscrits à la craie sur un énorme tableau noir, même si il était toujours possible que certains s'ajoutent à la dernière minute : on rechignait rarement à laisser combattre quelqu'un de prometteur, pour peu qu'il débourse les frais d'inscription nécessaires.

Afin de ravir les amateurs d'exotisme et de faire tourner le commerce des chasseurs locaux, il était également prévu des combats hommes contre bêtes sauvages ; souvent mortels pour ces derniers, qui étaient vendus à prix d'or selon leur férocité et l'état dans lequel on parvenait à les acheminer jusqu'ici.

Et ce n'était pas toujours chose aisée. L'arène se situait sous la taverne du Denier, plus bas encore que le sous-sol faisant office de maison close. Elle était accessible via une porte farouchement gardée, menant à une plate-forme descendant jusqu'à une caverne souterraine, aménagée pour l'occasion.

Outre l'arène en elle-même, qui était somme toute une surface recouverte de sable et bordée de pierres assez hautes pour empêcher quoi que ce soit d'en sortir (mais pas toujours d'y entrer), on y avait préparé toutes les commodités fondamentales à l'exercice de ce genre d'activité.

Un espace était alloué aux cages contenant les bêtes qui seraient jetées en pâtures aux combattants lourdement armés. Elles étaient étroitement surveillées, car plus d'une fois un curieux un peu trop éméché avait voulu caresser "le bon gros toutou à son papa"... pour finir avec un bras en moins.

Bien évidemment il y avait une buvette, qui ne désemplissait jamais, et les verres d'alcool bon marché s'écoulaient à un rythme affolant. Pour peu qu'on en ait les moyens et l'envie, se voir servir quelque chose d'un peu plus raffiné - et forcément plus cher - n'était pas impossible.

L'infirmerie en avait surtout le nom, c'était davantage un coin un peu à l'écart où un ancien médecin de l'Alliance du Pont s'évertuait à recoudre, rafistoler, ou raccommoder celles et ceux qui s'étaient pris un vilain coup. Il faisait occasionnellement office de mouroir, lorsque de toutes façons il n'y avait plus grand chose à faire pour le blessé... mais c'était rare, et la plupart des cadavres entreposés ici étaient surtout ceux des animaux, après qu'on ait fini de les achever.

Enfin, il y avait les échoppes d'armes et d'armures, les forgerons et les artificiers vantant les mérites de leurs produits, non loin de pas moins d'une petite dizaine de tables ou de grills où étaient entreposées charcuteries, saucisses, brochettes et autres viandes... dont l'origine n'était probablement pas toujours vérifiée.

C'est près de l'une de ces échoppes qu'un vieil homme, la soixantaine, de corpulence assez massive pour son âge, accompagné d'un gros chien noir à ses côtés, était en train de déguster une brochette, un verre à la main, tout en observant les personnes rassemblées aux alentours.

Il le savait d'expérience : c'était le combat principal de la soirée qui avait rameuté tout ce beau monde ici-bas. "Bras d'Acier", de son vrai nom Clara Duchemin, était une combattante avec un record de dix-neuf victoires d'affilées. Un exploit, compte tenu de son jeune âge, mais la carrure de la femme et les nombreuses cicatrices la recouvrant en disaient long sur son expérience. C'était une guerrière née, et elle avait faim de victoires.

Face à elle, Bertrand Jaccopo, "Mâchoire de Fer". Cinquante-deux ans, une sacrée série de victoires comme de défaites, une légende de son époque aujourd'hui révolue. Il n'y voyait plus trop d'un œil et n'avait plus autant d'endurance qu'à son apogée, mais c'était un vieux renard à qui on n'apprendrait plus à faire la grimace, et il avait bien plus d'un tour dans son sac.

D'un pas bonhomme, sa brochette terminée - le dernier morceau ayant fini dans la gueule du gros chien l'accompagnant - il prit la direction du bureau des paris.

Ce soir, c'était sûr, il allait miser sur le bon cheval, et rafler le pactole.
Aldéric de l'Aulnay
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Citation : Erre sur les chemins de Teer Fradee
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-Bougre d’idiot ! Ta garde ! Tiens ta garde ! »

Hélas pour lui Aldéric pouvait s’égosiller à s’en arracher les cordes vocales, impossible pour le puissant champion de sa mise de l’entendre dans une telle cacophonie. Hélas par ailleurs, les protestations du notaire étaient un bien piètre bouclier ; le coup de poing d’Edgard « La Poigne d’Airain » envoya fissa l’autre bonhomme au tapis.

Elle commençait bien la soirée ! Un premier verre d’alcool trop mauvais et un deuxième trop cher en guise d’entrée et un pari perdant en amuse-bouche. Voilà qui promettait du bon pour le plat principal ! Jamais deux sans trois, avec un enchaînement d’évènements si malchanceux c’était l’assurance d’un nouveau malheur. Il fallait se refaire et saisir par les cornes le taureau du vice.
Comment faire ? Rien de plus simple ; réfléchir stratégiquement et miser sur le prochain combat. Aldéric ne connaissait ni Clara Duchemin, ni Bertrand Jaccopo, il était arrivé trop récemment sur Teer Fradee, c’était sa première soirée dans l’arène en réalité.

Il décida qu’il lui faudrait un verre pour trancher, l’ambiance du lieu était lourde, bruyante et il y faisait bien trop chaud pour penser tranquillement. Dans ce chaos vrombissant, un verre serait le bienvenu pour avoir les idées plus claires.

Alors qu’il se faufilait tant bien que mal vers la buvette, Aldéric considéra mentalement le profil des deux combattants. D’un côté une jeune fougueuse, féroce mais surtout avec un record de dix-neuf victoires de suite. Dix-neuf ça en bouche un coin, c’est un cauchemar pour ceux qui parient contre jusqu’au jour ou finalement elle tombe, alors c’est le plus beau jour de leur vie pour les quelques bonhommes trop obstinés (S’ils ne sont pas déjà surendettés d’avoir voté contre) et ceux qui se dressent contre la favorite par esprit de contradiction.

Seulement en face, ce n’était pas un jeune du même âge, mais un vieux loubard qui avait le double de son âge, et probablement la bouteille qui va avec. Rien qu’en bousculant un badaud pour discrètement le doubler dans la queue pour la buvette, Aldéric appris que Bertrand Jaccopo dit « Mâchoire de fer » avait établi des records tout aussi prodigieux pendant sa longue carrière de combattant.
Bon, il n’était pas tellement plus avancé avec tout ça. Qui était le mieux parti pour gagner entre la jeune, certainement en meilleure forme et plus costaude, ou le vieux coq venu livrer son ultime combat ?
Difficile de déterminer un favori ce n’était pas bon, l’aléa est le pire ennemi du parieur qui veut s’enrichir et Aldéric avait la prétention de savoir ce qu’il faisait, après tout quel intérêt à une existence scandaleuse si l’on en apprend rien ?

Difficile aussi de savoir ou pencheraient les bourses des autres, car un gain assuré est un gain médiocre et si ce combat était la tête d’affiche du soir, c’est que probablement les organisateurs estimaient qu’il était équilibré, du moins qu’il était difficile d’en prédire le résultat. Et pour eux c’était l’assurance d’un sacré pactole.

Après une attente plus longue qu’il ne l’aurait voulu, Aldéric parvint enfin à se procurer un nouveau verre. Maintenant il fallait y trouver une réponse mais surtout une bonne place pour profiter du spectacle, alors il laissa une pièce de trop pour régler sa boisson et rebroussa chemin pour se rapprocher de l’arène.

Il y avait tant de monde et de bousculade que le notaire fut contrait de faire un petit détour, vers un petit coin ou l’on faisait griller de la viande. Il avait l’estomac trop serré par la tension de la journée et la frustration de la défaite de son précédent champion pour avoir faim, mais l’odeur des mets était plaisante nonobstant. Un peu trop plaisante, Aldéric fut pris d’une brève distraction et manqua de marcher sur les pieds d’un grand bonhomme. Il s’excusa d’un rapide geste de la main et remarqua en même temps le gros chien au poil noir à côté du type, heureusement qu’il avait évité l’embrouille, le type n’avait pas l’air tout jeune mais le chien avait l’air vif, difficile de s’enfuir d’un molosse déterminé.

Il s’arrêta un petit moment pour tendre l’oreille et essayer de glaner des informations utiles, mais n’en tira rien. Les soudards qui s’empiffraient pour vainement essayer de ralentir les effets de l’ivresse déblatéraient inepties sur inepties, dommage.

Il pris une grande gorgée de son verre et se cogna vivement contre l’épaule pour se donner de la force alors qu’il reprenait son chemin. Et décidemment, l’alcool commençait à lui monter à la tête parce qu’il manqua alors qu’il approchait du bureau des paris une nouvelle fois de percuter le même grand bonhomme au chien noir.
Louis du Rivier
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L’arène de la garde du denier, venez observer l’intensité d’un combat entre experts depuis une position confortable, venez voir les horreurs sorties des forêts les plus sombres de l’île affronter de courageux chasseurs pour démontrer la supériorité de nos guerriers face à la nature !

C’était la présentation qu’on lui avait faite lorsqu’il avait cherché à se procurer un spécimen de bête indigène. L’homme enivré s’était écrié :

“Mais voyons mon petit bonhomme, pourquoi que t’irait voir ces bestioles dehors ? Là-bas c’est boueux et froid, et puis elles risquent de te chiquer tes petites fesses pâlichonnes ! Alors que l’arène, là t’y est au chaud, une bonne boisson et une bonne brochette pour voir quelqu’un d’autre la dézinguer pour toi ! Tout le spectacle et pas un risque de se blesser ! Bon, sauf si tu te prends la tête au niveau du bureau des paris, car bon c’est des escrocs ces gens-là et puis faut que je te raconte...”

Pendant que l’ivrogne continuait à lui rabattre les oreilles de ses aventures dans les gradins, le jeune homme continuait d’afficher un sourire calme en hochant la tête à intervalle régulière pendant qu’il pensait à autre chose.

“Bien que l’endroit ne me semble pas aussi sympathique que cette loque me le décrit, il se pourrait que ce soit le meilleur moyen de jeter un œil à la faune locale, et qui sait peut-être racheter un corps pour l’étudier s'il en reste un en bon état.” Pensait le jeune homme

Le naturaliste souhaitait en effet effectuer une étude de la faune et de la flore locale, mais son pécule pouvait être qualifié de maigrichon lors de son arrivée sur l’île par rapport aux fonds dont il jouissait en Gacane. Dans l’état actuel s’était une véritable famine pécuniaire qui sévissait dans son livre de comptes.

Bien sûr il avait de quoi à se nourrir et à subvenir à ses besoins fondamentaux, mais il n’avait aucun fond à allouer pour quelconque expédition. Ni de quoi à acheter matières premières avec lesquelles bricoler.

Alors que le moulin à parole devant lui s’évertuait à parfumer l’air ambiant d’un parfum de vin bon marché, une idée vient au jeune inventeur qui trouva moyen de potentiellement faire d’une pierre deux coups. Il manufacturerait des cicatrisants bons marchés avec des produits communs, retravaillerait la texture, la couleur, et l’odeur pour qu’il paraisse un produit de luxe et irait le vendre à prix “cassé” aux combattants de l’arène. Bien qu’il aimerait pouvoir se vanter d’être tels les alchimistes des histoires qui auraient supposément transformé le plomb en or, il devrait se contenter d’être réaliste, et de commencer par transformer le cuivre en argent au moyen du mode de transformation le plus efficace qu’il connaisse... le commerce !

Voilà qui était du moins le plan initial, mais pour le moment, il n’avait réussi qu’à refiler assez de fioles pour rentrer dans ses frais, ce qui certes était déjà une bonne chose quand on voyait le nombre de personnes sortant de cet endroit plus pauvre qu’il n’y était rentré, mais ce n’est pas comme ça qu’il allait financer ses projets.

Que ce soit les cris ambiants de joie de ceux aillant gagné leur pari, ou ceux de dépit de ceux s’étant fait soulager de quelques deniers. Le brouhaha soudain tire Louis de sa rêverie alors qu’il s’aperçoit que le combattant finit K.O, et se fait trainer vers l’infirmerie autour de laquelle il rôdait afin de vendre ses mixtures aux combattants comme un vautour arpente un champ de bataille à la recherche de charogne.

Il lui faudrait attendre que le gaillard se réveille avant d’aller lui vendre des soins complémentaires, car bien qu’il eût pensé avoir plus de mal à vendre ses concoctions, l’ancien médecin de l’alliance du pont s’est tout de suite montré avenant lorsque Louis a mentionné qu’il partagerait un pourcentage des profits avec ce dernier s'il lui envoyait les balourds amochés et qu’ils achetaient un peu de son “élixir miracle” en provenance du continent. Un baume utilisé uniquement par la noblesse de la congrégation en Gacane, leur étant fourni à prix abordable par un naturaliste au cœur d’or souhaitant faire profiter de soins abordables aux petites gens. Ce n’était pas vraiment un mensonge après tout il l’utilisait pour traiter ses propres coupures, et puis un peu d’extrapolation ne lui pèse pas trop lourd sur la conscience.

Voyant que ses potentiels profits devraient attendre le réveil de son prochain client potentiel. Et ne voyant pas arriver les rounds de combat animaliers qui sont pourtant la cause de sa venue ici. Louis se dirige vers le bureau des paris, bien que n’étant pas d’un naturel joueur, le scientifique en herbe se pensait assez bon physionomiste et en jetant un coup d’œil aux combattants pourrait sans doute se faire une idée du vainqueur potentiel.

*C’était en effet l’idée que le jeune Louis se faisait, mais son expérience limitée avec le monde du combat clandestin, contrebalançait sa connaissance du corps humain, produisant le curieux effet de rendre ses suppositions potentiellement aussi précises que celle du premier badaud venu*

Le jeune homme pris le long chemin vers le bureau des paris, se faufilant au travers les masses de parieurs et spectateurs, et essayant de se frayer un chemin pour observer le temps d’un regard les deux champions.

Clara Duchemin aussi connue sous le nom de “Bras d’Acier”, le naturaliste suspecta que l’origine du nom pouvait potentiellement venir de l’apparence de ses bras certes musclés mais ayant un pourcentage de masse adipeuse faible révélant la texture filandreuse du muscle. Elle était bien bâtie et ne semblait pas avoir volé son titre, un bon choix de ce qu’il pouvait voir.

*Contrairement à ce que pouvait penser le jeune homme, l’origine de ce pseudonyme ne devait absolument pas venir de là, la population moyenne n’ayant jamais vu d’écorché ou de fil de fer d’assez près pour faire la comparaison. Ce titre venait probablement d’une manière plus vraisemblable, du fait qu’elle frappe fort, et dispose d’une musculature impressionnante pour une personne lambda*



Le jeune homme fit ensuite un autre détour afin de jeter un regard a l’opposition, Bertrand Jaccoppo connu sous le sobriquet de “Mâchoire de Fer”, bien qu’il fût presque déçu du manque d’originalité du fait que les deux surnoms des combattants vedettes de ce soir soient “Partie du corps” de/du “Métal Ferreux”, il ne le fit pas savoir aux principaux intéressés se contentant d’observer l’alternative qui lui était proposé.

Un homme âgé pour quelqu’un dans cette profession, il disposait d’une musculature correcte, qui devait être quelque chose de véritablement impressionnant lorsqu’il était à son apogée, mais semble avoir perdu de sa superbe tel un métal terni par le passage du temps. Si l’on ne se basait que sur le physique, son choix aurait été vite fait. Et on pourrait presque se baser uniquement sur les surnoms, l’acier étant bien plus fort que le fer... cependant il serait idiot de ne pas prendre en compte ce qui fait la principale force d’un combattant humain, son expérience et ses capacités d’adaptations. Le fait que Mâchoire de Fer soit encore là dans l’arène doit vouloir dire qu’il est plus que capable de se défendre.

*Ou bien que près de trente années à se faire sonner les cloches à plus amoché son cerveau que ses crochets du droit n’ont jamais esquinté la frimousse de ses adversaires, et qu’il ne peut plus rien faire d’autre que de se faire attendrir la viande par des combattants, avant peut être d’être offert aux bêtes une fois bien attendri afin de renforcer l’idée que ces dernières soient dangereuses et de rééquilibrer la côte entre humain et bête dans le tableau des paris*

Avec son appréciation des deux combattants frais dans son esprit le jeune homme n’était pas plus avancé, les deux proposant aillant de bons arguments pouvant pousser à les choisir, il décida donc de tirer à pile ou face pour se départager une fois arrivé au bureau. A moins bien entendu que les côtes ne soient plus avantageuses sur l’un.



Après avoir évité quelques soudards, et s’être couvert le nez du haut de sa chemise en passant à côté d’un homme faisant frire de la viande mystère à l’odeur douteuse sur son snack. Il arrive sur une scène lui paraissant cocasse, un grand homme d’âge mur accompagné de son chien qui devait peser autant que le jeune Louis, venait de se faire percuter par un homme dont les traits faciaux lui inspiraient autant de confiance qu’un rat aillant pris une apparence humaine, si un combat éclatait entre les deux hommes. Louis était tout de suite plus sûr de la personne sur qui il miserait son argent que le combat principal de cette soirée.

C’est donc animé d’une curiosité morbide, et par l’idée qu’il n’y a pas de petits profits, pouvant vendre une fiole de sa pommade à l’homme qui finirait au sol, que Louis du Rivier observa ce qui se déroula ensuite.
Alphonse Fléchard
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Le verre à la main, le pas bonhomme, c'est en fredonnant un air enjoué qu'Alphonse marchait vers le bureau des paris... avant qu'un type maigrelet aux cheveux châtains manqua de peu de lui écraser les arpions.

Rien de bien méchant en soi - même s'il aurait été plus poli de la part de ce dernier de s'excuser de vive voix plutôt que de faire un simple geste de la main. Mais le soixantenaire était aujourd'hui bien plus serein qu'autrefois, et n'avait pas spécialement quelque chose à prouver à qui que ce soit. Il n'allait donc pas s'énerver pour si peu, aussi prit-il le parti de "laisser pisser" comme on dit, et continua tout simplement de faire la queue afin de placer sa mise de la soirée. Voire ses mises, s'il se sentait joueur. Et il se sentait joueur.

Mais voilà que le même type venait une nouvelle fois de manquer de le bousculer. Décidément, il lui en voulait personnellement, à lui ou à son verre.

"Bah alors mon bon Monsieur !" s'exclama-t-il, tout en restant amical "Je sais bien que je suis attirant mais faut pas vous jeter sur les gens comme ça. Ou alors, faut leur payer un verre avant !"

Vue la situation, un peu d'humour allait certainement aider à désamorcer les tensions. Il y avait bien assez de combats ce soir dans l'arène, inutile de se fâcher en-dehors. D'autant que les gardes de la Garde - ça l'avait toujours amusé de le dire très vite et plusieurs fois - n'étaient pas spécialement enclins à ce que les parieurs se mettent sur la tronche, notamment parce que ça ne leur rapportait rien, mais aussi parce que c'était mauvais pour les affaires.

Et des affaires, Alphonse comptait bien en faire ce soir. Tout comme, apparemment, Edgard la Poigne d'Airain, qui venait de remporter le dernier combat en lice en mettant K-O son adversaire, et qui vint tapoter l'épaule d'un jeune homme qui observait la scène non loin.

"Eyh, z'êtes le type qui vend des produits qui soignent ?" demanda-t-il, l'air toutefois peu aimable. En même temps, lorsqu'on mesurait un mètre quatre-vingt-quinze et qu'on avait des bras comme des cuisses, on se permettait de temps en temps une petite entorse à la politesse la plus élémentaire. "C'est le doc' qui m'a dit que c'était vous. Et qu'vous vouliez soigner l'gars qu'j'viens d'étaler ?" Difficile à dire, dans la foule, le bruit, les odeurs d'alcool et de sueur, si c'était une question ou une menace...
Aldéric de l'Aulnay
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Citation : Erre sur les chemins de Teer Fradee
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Faut pas se jeter sur les gens comme ça ! Mais pour qui il se prenait ce bougre ? Aldéric savait très bien qu’il était fautif, c’était lui qui avait la tête ailleurs et le pas maladroit mais la remarque l’avait froissé et l’alcool lui donnait l’envie de mal réagir.

En bon juriste, il fallait faire un contrôle de proportionnalité, déterminer quel chapeau porter ; soit celui du bon notaire courtois et diplomate soit celui du petit gredin de Peren.
Il choisit d’utiliser ses mots plutôt que d’en venir aux mains, il écarquilla les yeux une brève seconde pour reprendre ses esprits et balbutia une excuse au bonhomme avant d’ajouter.

« Vous avez raison mon cher Monsieur, je vous l’offre avec plaisir ce verre…si Bras d’Acier remporte le combat ! Nous célèbrerons ma victoire. »

Il poursuivi son chemin vers le bureau des paris, en prenant à la fois le soin de ne rentrer dans personne et d’épargner son verre. Il avait échappé aux embrouilles de peu ! Décidemment, cet alcool bon marché cognait bien plus qu’il n’en avait l’air, Aldéric pris la première bonne résolution de la soirée : ralentir tout de suite sa consommation pour éviter de s’attirer des troubles.

D’ordinaire il aurait eu quelques camarades de beuverie à ses côtés pour se permettre un peu d’imprudence, pas ce soir. Ce soir il prenait la température et le début de ses marques dans le monde nocturne de Teer Fradee.

Une fois au bureau, il investi tout ce qu’il lui restait d’argent sur lui pour le combat. C’était une mise modeste, quoiqu’un peu plus garnie que prévu puisque le budget prévu pour les deux prochains verres venait d’y passer, d’ordinaire il aurait dépensé plus et sans compter, pas ce soir.

Du coin de l’œil il découvrit « Poigne d’Arain » occupé à accoster et importuner un jeune homme bien habillé. Avec le vacarme, impossible d’entendre la teneur de la conversation, mais ils n’avaient pas l’air de se connaître à priori. Aldéric n’y prêta pas plus d’attention pour l’instant, ce ne serait pas le premier garçon de bonne famille à vouloir s’acoquiner avec des crapules, c’est le genre de mauvais oiseaux avec lesquels il avait passé sa jeunesse.

Ah ! Mais le temps n’était pas à la nostalgie, le temps était au combat ! Un grand gaillard au crâne dégarni et à la voix puissante venait d’annoncer dans un cri tonitruant qu’il était l’heure pour les deux vedettes de la soirée de se « Mettre sur la tronche ».
Louis du Rivier
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Alors que le jeune homme s’attendait à voir une bagarre éclater comme lui avait été narré par un ivrogne aviné. Il fut tiré de son rôle de spectateur par une petite tape sur le dos, en se retournant il put voir en face de lui la Poigne d’airain, le combattant qui avait mis au tapis son prochain client potentiel. En entendant ce balourd s’exprimer aussi crument qu’il mettait des coups il laissa son esprit divaguer se demandant le nombre de concussions qu’il avait dû subir pour affecter ainsi son élocution, avant de se rendre compte qu’il avait fini de parler depuis quelques secondes et le regardait d’un air insistant.

Inspiration... Expiration... On se remet dans le bain et on s’adapte à son interlocuteur. On prend son meilleur sourire de marchand et on répond d’un ton amiable. “ En effet mon bon monsieur, je peux également vous faire profiter de mes produits pour améliorer votre récupération, si vous le souhaitez !” On passe outre le fait que parler à un tas de muscle malodorant est une mauvaise expérience et on se concentre sur ce qu’on peut en tirer. “Des produits à la qualité de ce qu’utilisent les nobles de Gacane a un prix si raisonnable que s’en est presque du vol !” Tout en parlant le jeune homme commence à se diriger vers l’infirmerie, si le gros balourd est intéressé il pourra bien faire ses emplettes une fois arrivé là-bas.

*C’est bien beau de voir le côté positif des choses mon petit bonhomme, mais tu oublies quelque chose, il est bien possible que ce charmant croisement entre un homme et un bovin prenne ombrage au fait que tu rétablisses un compétiteur, après tout s'il y a bien un sujet que tu n’as pas étudié c’est la politique des arènes presque clandestines.*

Après une pensée intrusive le jeune homme ajuste son pas, et laisse une main trainer plus proche de sa ceinture ou il pourrait au moins prendre quelque chose de pointu pour l’interposer entre lui et le tas de viande qui lui emboite le pas.


Alors que les tempéraments semblent s’être refroidis chez les deux hommes qui auraient pu s’esquinter dans la foule. L’annonceur clame haut et fort le début des hostilités pour les deux têtes d’affiche de cette soirée. Alors que tous les regards se tournent vers l’arène pour observer le match, le jeune homme en profite pour se faufiler parmi les spectateurs qui se pressent contre la rambarde et ainsi mettre entre l’homme possiblement échauffé et lui un cordon de sécurité composé de quelques badauds qui se prendront potentiellement une mandale a sa place.
Alphonse Fléchard
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« Vous avez raison mon cher Monsieur, je vous l’offre avec plaisir ce verre…si Bras d’Acier remporte le combat ! Nous célèbrerons ma victoire. »

Ha ha. De l'humour aussi, apparemment, ou du moins assez de cervelle pour éviter de payer quelque chose à quelqu'un qu'on vient tout juste de rencontrer. Malin.
Même si Alphonse n'aurait pas dit non à un verre - c'était rarement le cas - le bonhomme à l'allure de furet lui paraissait bien plus intéressant que d'en avoir un à l'œil.

"Bras d'Acier ? Bigre ! La jeunette en a dans le biscoteau, je vous l'accorde, mon bon monsieur..."

Tout en discutant, il se mit à le suivre jusqu'au bureau des paris. C'est qu'une fois le crachoir ouvert, Alphonse n'aimait rien tant que le son de sa propre voix. Et puis, discuter avec les gens, se montrer agréable, c'était là le meilleur moyen de se faire des nouveaux amis, pas vrai ?

"...mais Bertrand, c'est pas la moitié d'un dur, j'peux vous l'assurer. On pourrait croire comme ça, quand on le regarde, que c'est un vieux machin qui sera jamais capable de frapper aussi fort que la donzelle. Mais laissez-moi vous confier quelque chose, le conseil d'un autre vieux machin. Dans la vie, l'important, c'est pas d'être un cogneur, c'est de savoir encaisser. Et Bertrand, pfouh, il en a encaissé plus souvent qu'à son tour. Je l'ai vu se tenir debout, encore et encore, pendant des années sur le continent. Et face à des gus de deux fois son poids ! On raconte même qu'il s'est déjà pris une balle d'un mauvais perdant, et qu'il est resté debout dans une allée à attendre les secours, en pissant le sang, après avoir étalé le gaillard une deuxième fois. Vous vous rendez compte ? Une Légende, mon bon messire ! Avec un L majuscule !"

C'était certainement très romancé, mais après tout, est-ce que ça ne faisait pas aussi partie du charme des grandes histoires, celles qu'on dispense à la veillée dans les bars - ou dans le cas d'Alphonse, dans les repas de famille ?
Ayant poursuivi de ses histoires Aldéric, il le vit faire son pari sur "Bras d'Acier", et miser un joli petit paquet dessus en plus. Il aspira l'air entre ses dents, grimaçant.

"Aïe aïe aïe. Vous pourrez pas dire que je vous ai pas prévenu, l'ami. On peut dire adieu au verre que vous me devez, avec ça. Mais vous savez quoi ? Je suis beau joueur."

Il sortit de son propre sac sa mise, qui était loin d'être aussi conséquente, et la plaça sur "Mâchoire de Fer" auprès du tenancier.

"Si d'aventure, c'est moi qui gagne, alors c'est moi qui vous l'offre, le verre. Qu'est-ce que vous en dites ? Un petit pari amical, ça vous tente ?"

Et déjà, on invitait les spectateurs à se rassembler aux abords de l'arène. Le clou du spectacle allait bientôt avoir lieu, et on se bousculait un peu, à qui s'approcherait le plus du rebord. Les amateurs de sensations fortes n'espéraient rien de mieux que d'être aspergés de sueur ou de sang, pour peu que la baston se déroule juste en-dessous de leur gradin. Il en faut pour tous les goûts, paraît-il.

De son côté, "Poigne d'Airain" penche légèrement la tête sur le côté, en voyant le jeune homme inspirer, puis expirer, après une période de silence. Levant un sourcil, il a l'air de se demander "est-ce qu'il va bien ?".

" En effet mon bon monsieur, je peux également vous faire profiter de mes produits pour améliorer votre récupération, si vous le souhaitez ! Des produits à la qualité de ce qu’utilisent les nobles de Gacane a un prix si raisonnable que s’en est presque du vol ! "

L'air appréciateur, l'homme face à Louis hocha la tête avec une moue d'approbation, croisant ses énormes bras sur son torse avant de prendre la parole.

"Si ça marche sur Esteban, alors pourquoi pas. Esteban, c'est ce lui que j'ai couché, tout à l'heure. J'ai eu la main lourde."

Cherchant à sa taille ce qui semble être sa bourse, il s'avère bien difficile de défaire un cordon avec d'aussi grosses paluches. Ce qui laisse à Louis toute latitude pour filer à l'infirmerie, et mettre du monde entre lui et ce qui oscille entre un danger potentiel et un client potentiel. Même si, des fois, les deux se ressemblent étrangement.

À l'infirmerie, le fameux Esteban, toujours à demi dans les vapes, est étendu sur un brancard. Un linge humide sur le front, son pouls est pris par un homme à ses côtés, qui doit assurément être ce qui se rapproche le plus du médecin-chef, dans cet hôpital de fortune.

La barbe taillée, lunettes sur les yeux, tout dans ses gestes et sa tenue indiquent une origine au sein de l'Alliance du Pont. Mais pour échouer ici plutôt que dans un prestigieux cabinet d'Hikmet, c'est qu'il y a une histoire là-dessous.

Apercevant le jeune homme qui approche, il repose le bras d'Esteban, tire un rideau faisant office de cloison de fortune, et vient à sa rencontre.

"Vous désirez quelque chose ? Si c'est à propos de cet argent que je dois à Ludwig, vous pouvez le rassurer. Isaac Galipo est homme à toujours payer ses dettes, comme chacun le sait."
Aldéric de l'Aulnay
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Reput
« Avec grand plaisir, comme ça quoiqu’il arrive le perdant pourra consoler sa déception dans son verre, c’est le meilleur remède qui soit, pas vrai ? »  C’était bien sûr une question rhétorique, qui concluait une négociation rondement menée, personne ne sera totalement froissé, personne ne serait totalement satisfait mais les deux gaillards ressortiraient un peu gagnants et un peu perdant. (L’un plus que l’autre en réalité, mais après tout tordre la vérité pour un doux mensonge était justement la marque d’une bonne négociation pour le notaire)

Miser sur Bertrand plutôt que Clara cela étant ? C’est qu’il avait la confiance l’ancien ! Aldéric en fut amusé, plus leur échange avançait plus le bonhomme lui était sympathique. Il avait pensé que par esprit de corps, Alphonse soutenait évidemment le vieux plutôt que la jeune, cette posture typique de l’ancienne génération qui valorisait la sagesse et l’expérience plutôt que la hargne et la fougue des nouveaux. Mais son argumentation se tenait, elle se tenait très bien même, « Mâchoire de fer » avait tout l’air d’un sale type à ne pas sous-estimer ; le profil d’un combattant d’excellence.

Mais le combat, même sportif, était une discipline injuste. Et quand la justice était inefficace, le talent et la chance surpassaient souvent l’expérience. Avec son enchainement de victoires, « Bras d’acier » avait pour Aldéric tout le nécessaire pour gagner.
Il avait définitivement fait le bon choix, son propre raisonnement aviné venait de le convaincre.

« Ce n’est pas la moitié d’un dur, c’est certainement vrai… » Lança-t-il avant de marquer une pause, pendant que lui et son camarade de fortune s’installaient aux abords de l’arène et que les combattants se saluaient à leur manière ; par des menaces.
C’était du langage bien fleuri que s’envoyait les deux combattants décidemment, à en faire rougir le plus rouge des oiseaux, le notaire certes appréciait plutôt les jolis traits d’esprits que les grossièretés faciles, mais les obscénités de l’un comme de l’autre faisaient mouche et la vulgarité était bien efficace en une telle assemblée, puisque la foule s’agitait comme un seul homme et beuglait presque autant que lorsque c’était des coups qui étaient échangés.

« Ah ! On va bientôt en venir aux mains ! Mais certes, vous me dites qu’il sait bien encaisser votre bonhomme, mais quid de la réplique ? S’il reste campé sur ses positions comme un vieux taureau, vous pensez réellement que la jeune lionne va se fatiguer avant lui ? Douze victoires de suite elle ne les sort pas de son chapeau, je suis certain qu’elle est pleine de ressources, pour moi elle est favorite. »
Pas le temps de poursuivre malheureusement, le combat s’engageait ! Un duel de poings, un duel de génération et un duel de styles. Aldéric fut surpris de la furie des deux combattants, alors même qu’il avait misé sur la hargne de Clara Duchemin, lui qui était habitué à une violence toute autre, c’était réjouissant et cathartique d’observer le déchainement des deux champions.

Pour l’instant malheureusement le combat s’engageait mal, contrairement à ce qu’il avait annoncé « Bras d’Acier » pour l’heure ne faisait pas preuve d’une grande stratégie et se contentait de cogner aussi vite et fort qu’elle le pouvait contre un vieux buffle qui encaissait sans sourcilier, déviait les coups les plus faibles et répondait aux plus violents par un grognement bestial.

La plus jeune évitait sans mal les répliques de son aïeul, mais il était évident qu’elle fatiguerait plus vite ! Bon sang ! Active tes méninges ma petite dame ! Ruse un peu ! Aldéric était trop euphorique pour se crisper, le sang et l’alcool lui montaient à la tête, mais il espérait tout de même que celle sur qui il avait misé avait un plan d’attaque pour triompher du vieux bougre !
Alphonse Fléchard
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Reput
« Avec grand plaisir, comme ça quoiqu’il arrive le perdant pourra consoler sa déception dans son verre, c’est le meilleur remède qui soit, pas vrai ? »  

"Ha ha, bien parlé !" lui répondit Alphonse, posant sa main sur l'épaule d'Aldéric dans un geste de franche camaraderie. C'est que plus d'une amitié était née dans les gradins, et peut-être ces derniers allaient-ils être les témoins d'une nouvelle naissance.

Tirant de sa poche son étui à cigares, le vieil homme en propose un au notaire. Pas que ça soient les meilleurs qu'on puisse trouver sur l'île, mais ça se laissait fumer. Si d'aventure, son interlocuteur se laissait tenter, Alphonse lui présenterait aussitôt une allumette.

« Ce n’est pas la moitié d’un dur, c’est certainement vrai… »

"Et comment, que c'est vrai ! Tenez, une fois, Bertrand avait besoin de se faire un peu plus que d'habitude - une de ses nièces qui avait besoin d'un médecin assez coûteux - alors il a accepté un de ces combats contre un animal sauvage qu'on organise de temps en temps. Bah figurez-vous que mon Bertrand, il y a été à mains nues, il a attrapé la bestiole au moment même où cette dernière ouvrait la gueule pour le mordre, il a plongé les mains dedans, il a attrapé ses chicots et lui a ouvert la mâchoire si grande que son nez touchait son front ! Je l'ai vu de mes yeux vu, et c'est quelque chose qui s'oublie pas !"

L'histoire était quand même sacrément dure à avaler, mais la sincérité dans le ton du soixantenaire pouvait créer le doute. Disait-il vraiment la vérité ? Était-ce le bobard éhonté d'un mythomane ? Difficile à dire, surtout dans ce bruit constant où réfléchir devenait une option négligeable.

Dans l'arène, les gestes et les propos injurieux fusaient entre "Bras d'Acier" et "Mâchoire de Fer". Alphonse en profita pour glisser à l'oreille d'Aldéric :

"J'vais vous dire un secret, mais le racontez pas partout hein ? En fait, ils font ça pour le spectacle. Pour chauffer la salle. La plupart du temps les combattants se connaissent, et y'en a même qui se paient à bouffer une fois la journée finie."

Difficile à croire, d'autant que les combattants frappaient là où ça faisait mal. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'en effet, ça chauffait la salle. Dans une ambiance survoltée, les spectateurs commencèrent à frapper du pied en rythme sur leurs bancs, acclamant tantôt l'un, tantôt l'autre, en crescendo. Beaucoup n'auraient sans doutes plus de voix demain matin...

« Ah ! On va bientôt en venir aux mains ! Mais certes, vous me dites qu’il sait bien encaisser votre bonhomme, mais quid de la réplique ? S’il reste campé sur ses positions comme un vieux taureau, vous pensez réellement que la jeune lionne va se fatiguer avant lui ? Douze victoires de suite elle ne les sort pas de son chapeau, je suis certain qu’elle est pleine de ressources, pour moi elle est favorite. »

"Ça fait une jolie affiche, je dis pas. La série de victoires de l'invincible jeunot qui débute, face au vieux renard de retour pour prouver qu'il est toujours vivant, toujours debout ! Ha, il vient de se coucher..."

Et en effet, dans l'arène, "Mâchoire de Fer" venait de se prendre un très sale coup, et était tombé tête la première sur le sol. Déjà, "Bras d'Acier" exultait, les poings levés, soutenue par une foule en délire...

...jusqu'à ce que Bertrand, comme l'appelait Alphonse, ne se relève et ne se remette en garde. Un véritable concert de huées l'accueillit, et plusieurs spectateurs, enragés, lancèrent divers objets depuis les gradins.

Bien que sonné, le combattant s'était remis rapidement sur ses pieds, preuve s'il en était besoin qu'il savait effectivement encaisser comme un champion.
Un sourire se dessinait sur le visage du voisin d'Aldéric.

"J'vous l'avais dit ! Une Légende."
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"Vous désirez quelque chose ? Si c'est à propos de cet argent que je dois à Ludwig, vous pouvez le rassurer. Isaac Galipo est homme à toujours payer ses dettes, comme chacun le sait."



Isaac Galipo est peut-être homme à payer ses dettes, mais il semblerait qu’il ait la mémoire qui flanche, étant donné que le jeune homme lui avait adressé la parole en début de soirée afin de se fixer sur les tarifs, et surtout sur ce qui semble l’intéresser... la commission qu’il devait toucher en envoyant les combattants amochés vers Louis afin que ce dernier puisse écouler son stock.



Le jeune homme cependant inspire, expire, et évacue ainsi la sensation désagréable d’avoir été oublié par une personne qui était censé lui envoyer des clients. Après quelques secondes se faisant longues il prend son meilleur sourire aimable avant de répondre :

“Galipo, très cher, je crois bien qu’il vous faudrait changer de lunettes, je ne suis point un collecteur de dettes, je crois bien que je représente l’inverse pour vous actuellement, ne vous souvenez vous pas de notre accord ou m’avez-vous seulement confondu avec quelqu’un d’autre ? “  

Il marque une pause alors que la foule semble commencer à se chauffer, le combat montant en intensité dans l’arène.

“J’ai cru entendre parler d’un certain esteban, qui aurait fini dans les pommes ? Du moins c’est ce que l’homme connu sous le sobriquet Poigne d’Airain semblait me vouloir... ce n’est pas vous qui me l’avez envoyé ?”

*Eh ben mon petit bonhomme, tu l’as si mal pris qu’il t’a confondu avec un percepteur de dettes ? C’est bien gentil le ton passif-aggressif, mais ça ne t’avancera pas plus que ça, et si tu nous le mets à dos, il risque de juste nous dire d’aller vendre nos trucs plus loin et qu’on est plus le bienvenu à trainer autour de sa clinique. Je te rappelle que t’es pas en position de force dans l’histoire...*

Le jeune homme se racle la gorge après une minute de pause pendant que le combat semble s’intensifier, des hurlements, des injures dans les gradins, un combattant semble être plus solide que prévu et cela semble faire monter la tension de ceux qui ont parié sur sa chute.

“Hey, c’est que z’êtes glissant comme une anguille mon p’tit bonhomme” Une grosse paluche vient se poser sur l’épaule du jeune homme, et même s'il ne semble pas forcer au vu de la pression qu’elle exerce, cette mimine ne peut appartenir qu’au dénommé poigne d’Airain. “A peine le temps de sortir ma bourse pour vous payer que z’étiez déjà parti.”



Louis de son côté n’en menait pas long, et avait les oreilles en feu comme un garçon s’étant fait prendre la main dans le sac en train de voler des confiseries après l’heure du coucher. Était-ce le fait qu’il avait honte de son jugement de valeur erroné qu’il avait émis précédemment ? Ou bien juste le coup de pression de se faire soudainement attraper par une main qui pourrait tordre du métal ? Lui-même ne saurait mettre le doigt dessus.

Il se prépare à répondre à son client quand soudain retentit la voix du commentateur et de nombreux spectateurs, injures, exultations, tout se mêle dans un brouhaha qui ne veut dire qu’une chose, une événement à couper le souffle était en train de se passer.

“C’est incroyable, Mâchoire de fer semble revenir d’entre les morts comme un personnage de fiction, mais c’est on ne peut plus réel ! Il semble impossible à tomber et OH !”

Un peu plus loin, pour ceux pouvant voir ce qu’il se passait, le terme couper le souffle était le plus approprié qu’il soit car après s’être relevé Mâchoire de fer réussit à attraper son opposant, visiblement bras d’acier trop pressée de renvoyer le vieux briscard au sol tente un coup direct qui n’est pas passé et a permis au vieil homme de lui coincer la tête sous son bras. Bien que prise au piège cependant elle ne compte pas se rendre et envoie de son bras libre des coups dans le ventre de son opposant afin qu’il lâche prise. La tension est à son comble dans le ring comme dans les gradins ou chaque seconde semble durer une éternité.
Alphonse Fléchard
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“Galipo, très cher, je crois bien qu’il vous faudrait changer de lunettes, je ne suis point un collecteur de dettes, je crois bien que je représente l’inverse pour vous actuellement, ne vous souvenez vous pas de notre accord ou m’avez-vous seulement confondu avec quelqu’un d’autre ? “

Le vieil homme, non sans avoir regardé à gauche puis à droite avant de sortir de sa clinique, s'approcha de Louis pour l'observer plus attentivement, ajustant ses grosses lunettes sur son nez qui ne l'était pas moins.

"Haaa ! Mais oui ! Jeune homme ! Pardonnez-moi, je suis un peu... nerveux. C'est que, voyez-vous, oh, une bien triste histoire, un malentendu, à n'en pas douter, sur une somme que je dois à quelqu'un qui vous ressemble, de loin... mais pas d'inquiétudes à avoir, je gère cette situation d'une main de maître."

Et alors qu'il termine sa phrase, une bouteille tombe de sa poche, et roule un peu plus loin. Ce n'était visiblement pas un médicament qu'elle contenait à la base.

"Je la gardais pour un ami." se contente-t-il de préciser.

“J’ai cru entendre parler d’un certain Esteban, qui aurait fini dans les pommes ? Du moins c’est ce que l’homme connu sous le sobriquet Poigne d’Airain semblait me vouloir... ce n’est pas vous qui me l’avez envoyé ?”

"Ha ! Si ! Bien sûr ! Venez, venez..."

Galipo faisant signe à Louis d'entrer à sa suite dans sa clinique de fortune, le jeune homme aura tout loisir d'admirer le matériel du médecin - assez vétuste, pour le coup - et le nombre d'autres bouteilles vides qu'il devait certainement garder pour ses autres nombreux amis...

Allongé sur le brancard, la respiration régulière mais le front et les yeux toujours recouverts d'un linge humide, le dénommé Esteban affichait au menton un début d'hématome, signe que Poigne d'Airain n'avait effectivement pas usurpé sa réputation. Le corps couvert de sueur, l'homme avait l'air de souffrir, et s'il était toujours allongé c'est que se tenir debout n'était pas pour tout de suite.

C'est alors que, derrière Louis, une main vint se poser sur son épaule, et que l'on entendit la voix de Poigne d'Airain :

“Hey, c’est que z’êtes glissant comme une anguille mon p’tit bonhomme. À peine le temps de sortir ma bourse pour vous payer que z’étiez déjà parti.”

Le malabar finit cependant par le lâcher, pour se rapprocher du chevet d'Esteban, s'agenouiller près de lui, et lui prendre la main avec douceur, la recouvrant entièrement des siennes.

"V'z'allez pouvoir faire quelqu'chose ? C'est qu'il faudrait qu'il s'remette assez vite. On a d'autres matchs, cette semaine, et faut qu'on gagne nos gages."

À proximité, le match devait redoubler d'ardeur, car les cris et les acclamations du public redoublaient eux aussi. Il devenait difficile d'entendre les plus petits sons, comme le "pop" d'une nouvelle bouteille que le médecin venait de déboucher non loin. Il prit alors la parole :

"Mais bien sûr qu'on va vous le retaper ! Pas vrai, jeune homme ? Mon nouvel assistant va s'en occuper."

Apparemment, et sans le consulter au préalable, Louis venait de devenir le nouvel assistant d'un médecin alcoolique qui pratiquait son art dans les sous-sols de la Taverne du Denier.
Louis du Rivier
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"V'z'allez pouvoir faire quelqu'chose ? C'est qu'il faudrait qu'il s'remette assez vite. On a d'autres matchs, cette semaine, et faut qu'on gagne nos gages."

Faire quelque chose, il faudrait voir, Louis avait entendu des choses en trainant avec les gardes du denier employés par sa famille, mais il n’avait rien d’un praticien diplômé... Même si au vu de l’état du cabinet ce dernier avait dû voir plus d’alcool couler dans la gorge du médecin que sur des outils médicaux et bandages pour les désinfecter.



"Mais bien sûr qu'on va vous le retaper ! Pas vrai, jeune homme ? Mon nouvel assistant va s'en occuper."

*Nouvel assistant, et bien on prend en grade visiblement, est-ce qu’il compte nous rémunérer pour faire son travail a sa place ? Il sait au moins qu’il pourra s’asseoir sur sa commission s'il reste juste là pour observer un verre à la main. *

Inspiration. Expiration. Le jeune homme se pince le nez et évacue sa frustration, en se penchant sur le bon côté des choses ça lui donnerait une occasion de mettre ses compétences en pratique.

“Je... vais voir ce que je peux faire”

Assure Louis d’un ton aimable, bien qu’il fût frustré de comment la situation se déroulait. Il y avait un homme en plus ou moins mauvais état qui avait besoin d’être traité, et ce n’est certainement pas le docteur galipo qui allait s’en occuper correctement.



En voyant l’homme couché le linge sur la tête, il pensait aux conversations qu’il avait eu avec son interlocuteur au sein des gardes de sa famille, ce bon vieux Pierre qui lui avait appris comment manier une épée, et qui s’est souvent retrouvé volontaire désigné d’office pour tester ses mixtures. Une en particulier lui est revenu à l’esprit, les techniques utilisées pour voir à quel point quelqu’un s’est fait remuer le cerveau après avoir pris un vilain coup à la tête.

Ce n’était pas bien compliqué, il suffisait de jauger de trois critères, l’ouverture des yeux, la réponse verbale, et la réponse motrice. En fonction des degrés de capacité de la personne au sol dans ces trois domaines on pouvait jauger de la gravité du coup asséné au ciboulot comme lui avait raconté le garde.

*Voilà qui ne devrais pas être compliqué... tant qu’il ne s’agit pas d’un cas grave, mais même dans ce cas tu devrais pouvoir gérer... après tout tu as déjà lu un livre sur le fait de percer le crâne pour relâcher la pression suite à une blessure au cerveau... Alors, sans outils, en faisant de mémoire sur un livre que tu as lu il y a 3 ans, et dans des conditions optimales... tu devrais être en capacité de traiter ça...*  

Arrivé au chevet du combattant, le jeune homme secoue la tête brièvement afin de chasser les idées noires de sa tête avant de prendre la parole.

“Bonjour, Esteban c’est bien ça ? Je m’appelle Louis du Rivier, votre camarade est venu me chercher pour que je puisse traiter votre blessure est-ce que vous comprenez ce que je vous dis et est-ce que vous pouvez me répondre ?”

L’homme alité grommelle avant de répondre tournant la tête dans la direction d’où venait ce nouveau bruit.

“Hein... Z’etes là pour... ok... ok, juste parlez pas trop fort... ça résonne encore...”  

Louis hoche la tête bien que son interlocuteur ne puisse pas le voir, le haut du crâne toujours recouvert par le linge humide et agenouillé près du brancard commence à fouiller dans sa sacoche. Il reprend à voix basse.

“Je vois, vous êtes capable de parler donc ça n’est pas si grave... des problèmes avec les sons forts ? Une céphalée causée par le choc potentiellement ? Un mal de crâne si vous préférez... Pouvez-vous ouvrir les yeux, bouger vos bras ?”

Esteban s’exécute à la demande de son nouveau soignant, il retire le linge brièvement afin de le regarder et peut voir derrière le jeune homme qu’il n’a jamais croisé auparavant son comparse qui l’a mis au tapis ainsi que le Médecin qui s’occupe d’eux actuellement visiblement plus intéressé par le contenu de sa bouteille que par l’état de son patient.

“Une cépha... ah ouais, j’ai mal au crâne... enfin normal vu comment l’autre brute a tapée... bordel on avait dit pas aussi fort sur le menton, ça résonne encore... et je peux bouger, juste que... ça me fait mal à la tête si je bouge trop donc vous voulez que je fasse quoi ?”

La diction du blessé semble claire quoiqu’un peu confuse, mais après s’être pris un coup comme ça ce n’était pas étonnant qu’il ait un peu de mal là-dessus. Après avoir fait quelques mouvements de bras selon la direction de louis, il put se rallonger et remettre son linge sur les yeux et le front.

“Bien, merci de votre coopération, j’ai une bonne nouvelle pour vous, c’est que cela ne me semble pas trop grave... Je vais vous prescrire quelque chose pour les maux de crâne que vous avez actuellement, et quelque chose d’autre pour votre menton, et éventuellement d’autres hématomes qui pourraient se révéler.”

Le jeune homme sort quelques fioles à fond plat de sa sacoche, une au contenu plus liquide, l’autre au contenu plus dense. Il déposera la fiole au contenu liquide dans la main de l’homme souffrant avant de commencer son explication.

“La fiole que je viens de vous donner, c’est pour le mal de tête, ça devrait le faire diminuer en intensité et le faire passer plus vite. Vous pouvez prendre la moitié maintenant, et l’autre moitié lorsque vous rentrerez chez vous avant de dormir, ça vous évitera de vous réveiller en pleine nuit si vous faites un mouvement de tête trop brusque dans votre sommeil qui raviverait la douleur. L’autre fiole c’est un baume, vous en faites couler sur votre main, puis vous appliquez doucement sur les hématomes, ça va vous aider à les faire désenfler et à cicatriser.”

Louis va vite dans ses explications, les débitant rapidement avec la fougue d’un passionné, puis reviendra plus doucement sur les points principaux afin de s’assurer que son interlocuteur qui n’est pas au mieux puisse comprendre et bien utiliser les médicaments.

A peine l’explication finie qu’Esteban retire le bouchon de la fiole qui lui a été donnée en main propre pour s’enfiler une gorgée. Avant qu’il ne prenne la parole Louis le coupera. Et lui donnera l’autre fiole qu’il puisse la poser quelque part ou il s’en rappellera ou bien juste la mettre en poche.

“Pour ce qui est du payement, ce n’est pas nécessaire de demander étant donné que votre camarade s’en occupe, reposez-vous, et si vous rencontrez toujours des problèmes dans quelques jour vous pouvez soit retourner ici, soit venir toquer ici.”

Le jeune homme sort de sa sacoche une petite carte de visite indiquant un entrepôt dans un vieux quartier de nouvelle sérène.

“Bon, je n’ai pas spécialement envie d’avoir tous les bastonneurs du coin qui viennent me voir pour chaque coup sur la caboche, mais autant faire les choses bien... car après tout Galipo gardait peut-être la collection de bouteilles d’un ami. Mais il semblait ne pas prêter la même attention à leur contenu qui, si je devais émettre une supposition disparaissait dans le gosier de leur gardien.”

L’inventeur après avoir refourgué sa marchandise a son patient, range donc ses affaires, et se dirige vers poigne d’airain qui après avoir asséné un uppercut douloureux, devrais à présent régler la douloureuse.
Aldéric de l'Aulnay
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« J’vais vous dire un secret, mais ne le racontez pas surtout hein ? En fait, ils font ça pour le spectacle. Pour chauffer la salle. La plupart du temps les combattants se connaissent, et y’en a même qui se paient à bouffer une fois la journée finie »

Aldéric n’en doutait pas un instant, il la tête vers Alphonse avec un sourire en coin chargé d’approbation. C’était également bien pratique de s’entendre avec son adversaire pour truquer les combats et s’en partager les bénéfices. Non pas que le notaire désapprouvait, il savait contrôler ses dépenses en paris et après tout tricher sur l’issue d’un combat permettait souvent de raconter une aventure plus palpitante, pour les organisateurs c’était bien mieux pour s’en mettre plein les poches.

Ce combat précis, celui pour lequel la foule s’époumonait avec ardeur et par leur verbe collectif faisait preuve de bien plus de violence que les deux adversaires qui faisaient tout sauf retenir leurs coups. S’ils s’entendent bien, ça ne se voyait pas. S’ils trichaient, c’était indécelable.

Clara Duchemin qui avait pourtant bien commencé était maintenant dans une mauvaise posture ! « Mâchoire de fer » non content de s’être relevé après avoir encaissé une avalanche de coups assaillait son adversaire à son tour avec l’énergie d’un buffle enragé.
La salle déjà en ébullition devenait folle, les spectateurs criaient à gorge déployée et certains sautaient si haut et si continuellement d’excitation qu’il devait difficile de voir correctement l’échange de coups.

Gagné par la ferveur ambiante, encouragé par l’alcool et enhardi par son investissement personnel dans ce combat, Aldéric donna également de la voix. « Allez Clara ! Montre-lui ! Allez ! » Peut-être qu’appeler la combattante par son prénom allait lui donner de la force, qui sait. Peut-être que pour gagner, elle n’avait que besoin de la familiarité d’un petit notaire qu’elle ne pouvait pas entendre, perdu dans une fourmilière de spectateurs enragés.

Clara contre Bertrand, Aldéric était focalisé sur les deux combattants, le regard exacerbé. Sa favorite contre le champion d’Alphonse, à la clé : un verre ! L’enjeux n’était peut-être pas si immense, mais la ferveur collective en décuplait la grandeur.

C’était Mâchoire de fer qui repassait à l’offensive maintenant. Ses coups étaient moins rapides, moins ciblés que ceux qu’il avait encaissé de son adversaire, mais il avait une carrure plus lourde et Bras d’Acier avait du mal à tenir la cadence, ses esquives se faisaient de plus en plus maladroites et quelques frappes trompaient sa garde pour venir faire mouche.

Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ! Depuis quand le vieux briscard est plus endurant que la petite jeune ! Allez Clara ! Allez Clara !
Alphonse Fléchard
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"D'acc... d'accord. Merci."

Le remerciement est sobre, faute de pouvoir faire plus éloquent étant donné les circonstances. Mais il est sincère, et Esteban s'applique à garder le lit - ou du moins, le brancard - le temps que le médicament fasse effet.

"Merci beaucoup." lui dira-t-il une dernière fois, avant de conserver la carte du jeune homme précieusement dans sa poche.

Derrière Louis, Poigne d'Airain a de nouveau sorti sa bourse, qui paraît si petite entre ses si grosses paluches.

"C'est chouette que vous ayez pu faire quelque chose pour lui. Je vais régler la note, après tout... c'est de ma faute s'il est dans cet état-là. Et je sais qu'il ferait sûrement la même chose pour moi."

À croire que se taper sur le visage avec les mains renforçait les liens entre les gens. Toujours est-il qu'une fois la note payée à la pièce près, le colosse s'éloignait déjà, non sans lancer derrière lui un dernier regard à son comparse. C'est à ce moment que le bon Docteur Galipo vint placer son bras autour des épaules du jeune homme, qui eut tout loisir de sentir l'haleine chargée du brave médecin. Il aurait pu désinfecter une plaie rien qu'en soufflant dessus.

"Mais dites-moi, mon jeune assistant ! C'est que ce butor a payé rubis sur l'ongle vos petites boissons. Qui devriez-vous remercier pour cette bonne affaire, si ce n'est votre bon ami le Docteur Galipo ? Assurément, je dois toucher ma part, n'est-ce pas ? Après tout, vous avez opéré dans ma clinique, sous ma supervision."

Il était en effet de coutume, au sein de l'Alliance du Pont, qu'un apprenti placé sous le tutorat d'un maître voyait ses recherches assimilées par ce dernier. Pour ce qui était de l'argent qu'il se faisait via ses propres moyens, rien n'en était moins sûr, mais de toutes façons, Louis n'était pas véritablement son assistant...

"Et j'ajouterais que je serai plus que ravi que vous puissiez laisser quelques-unes de vos potions dans le coin. C'est que, les combattants, les malheureux, en auront certainement plus besoin que vous, et je suis même prêt à vous verser une généreuse commission à la fin du mois prochain, en fonction de comment elles se sont vendues. Vous venez d'arriver sur l'île récemment, pas vrai ? Vous pouvez me faire confiance, je connais bien le coin."

Tout sourire, le bon docteur cherchait visiblement, tout en parlant, à entraîner Louis vers le bureau de sa clinique où, entre quatre ou cinq bouteilles vides, on pouvait déceler du papier et de l'encre : de quoi, assurément, sceller un accord commercial en bonne et due forme.


Alors que dans le feutré, on tentait de rouler dans la farine, il y avait beaucoup moins de subtilité dans l'arène.

Clara "Bras d'Acier", tabassée en règle contre la palissade de bois, faisait de son mieux pour bloquer les coups acharnés de son adversaire, mais l'un d'entre eux finit par passer, puis un second, jusqu'à ce qu'enfin, le barrage cède, et que Bertand "Mâchoire de Fer" ait toute latitude pour en terminer.

À ce rythme, la jeune femme n'allait pas pouvoir encaisser beaucoup plus, et l'issue du combat semblait pliée. Mais tandis qu'elle s'accrochait de son mieux à son adversaire pour tenter d'arrêter le flux continu de mandales, quelque chose se produisit. Alors qu'on la croyait en train de tomber au sol, après un crochet bien ajusté, elle passa sous la garde du vieil homme, le ceintura d'une main par la taille, se faufila dans son dos, referma sa prise de son autre main libre...

...et en un éclair, bascula en arrière en emportant avec elle "Mâchoire de fer", qu'elle fit littéralement décoller du sol. Ce dernier atterrit lourdement sur la nuque, et sembla perdre connaissance. Mais la jeune femme ne s'arrêta pas là.

Profitant de sa position avantageuse, elle le chevaucha et enchaîna les frappes au visage avec une fureur aveugle. La cloche, dans un coin, fut sonnée à plusieurs reprises, mais le bruit assourdissant de la foule empêchait de l'entendre clairement, et il fallu qu'un "arbitre" - ou du moins un Garde, c'était ce qui s'en rapprochait le plus - intervienne en se jetant sur Clara pour la désarçonner et interrompre le combat.

Déjà, d'autres Gardes entraient dans l'arène afin de rétablir l'ordre et de s'assurer de l'état de santé du blessé, mais l'explosion de cris et de hurlements dans les gradins allait rendre difficile le retour au calme avant un bon moment.

Pourtant, dans tout ce chaos et toute cette énergie, deux visages semblaient particulièrement moroses.

Celui de Clara, tout d'abord. La jeune femme, maintenue à l'écart par le Garde qui était intervenu, ne prêtait aucune attention à ce qu'il lui beuglait avec véhémence. Elle n'avait d'yeux que pour le combattant à terre, inanimé, et semblait véritablement perturbée... voire, très agacée.

Et celui d'Alphonse, ensuite. On aurait pu lui attribuer sa grimace à la perte de son pari, mais cela se voyait très clairement : il était véritablement inquiet du résultat du match, et peut-être pas pour les raisons les plus évidentes qui soient. Ses mains vinrent se refermer sur son nez et sa bouche, afin des les couvrir.


"Un médecin ! Vite ! Magnez-vous !" hurlait déjà un Garde, près de la tente où Louis et Galipo étaient en pleine discussion.
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Doucement Clara ! Doucement Clara ! Aldéric était passé par toute les émotions quand la jeune femme, aux portes de la défaite, arracha finalement par la force de sa hargne la victoire.
Enfin la victoire…elle avait l’air sacrément remontée tout de même. Voilà plusieurs fois que la cloche avait sonnée et qu’elle s’obstinait pourtant à rouer de coups son adversaire maintenant inconscient.

Et tout s’enchaîna vite dans le chaos, plusieurs Gardes venaient rétablir l’ordre et attiser l’excitation de la foule, on s’occupait de séparer les combattants et « Mâchoire de fer » était évacué aux cris de « Un médecin ! Vite ! »
C’était moins une, mais c’était surtout une nouvelle en demi-teinte. D’accord « Bras d’acier » venait techniquement de triompher, mais il y a l’art et la manière de faire un combat même clandestin. Parce qu’elle avait trop forcé sur la fin, Aldéric était convaincu que des petits malins allaient tenter de se déporter de leurs obligations ; en arguant que les règles de l’art n’avaient pas été respectées.

Drôle de syncrétisme que les combats clandestins ; les gredins et les illettrés débattaient de ce qui était la bonne ou la mauvaise façon de combattre en se basant sur une coutume plus riche en précédents que le plus épais des ouvrages de droit. Un curieux mariage de deux mondes.

Chaque chose en son temps cela dit ! Avant de songer à récupérer son gain, il fallait récupérer un verre ! Ce sera l’accompagnement parfait pour patienter quelques instants, pour que les esprits échauffés s’apaisent et que la raison n’émerge.

« On dirait bien que j’ai misé sur le bon cheval. » lança-t-il vers Alphonse avec une fausse légèreté, après un combat si intense et plein de rebondissement il jubilait comme s’il avait lui-même maintenu la chaîne de victoires de Clara Duchemin.

Mais en remarquant la réaction singulière d’Alphonse, Aldéric marqua une pause. Le vieux briscard n’avait pas l’air dans son assiette et s’il était difficile au notaire de savoir pourquoi, ce qu’il devinait comme émotion n’était pas vraiment ce qu’on attendait de quelqu’un qui venait simplement de perdre un verre et un pari sportif.

« Quoique…célébrer la victoire peut patienter. Vous allez bien ? On dirait que vous venez de voir un mort. Regardez donc, quelqu’un est déjà occupé à amener un médecin nous pouvons les suivre… »
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« On dirait bien que j’ai misé sur le bon cheval. »

La phrase sembla tirer Alphonse de sa stupeur. Il jeta un coup d'œil à Aldéric, l'air complètement ailleurs, mais finit par tout de même se ressaisir et tenta de discuter de ce qu'il venait de se passer.

"...hem... on dirait bien..."

Non, rien à faire, son regard faisait des allers et retours entre le notaire et l'arène. Tout en hochant la tête, il déglutissait, réfléchissant semble-t-il à toute allure.

« Quoique…célébrer la victoire peut patienter. Vous allez bien ? On dirait que vous venez de voir un mort. Regardez donc, quelqu’un est déjà occupé à amener un médecin nous pouvons les suivre… »

Et en effet, des Gardes s'étaient frayés un chemin à travers la foule, toujours en liesse pour la moitié d'entre elle. Quant à l'autre moitié, elle ne se démontait pas et poursuivait sa bronca, quelques projectiles improvisés étaient même jetés depuis les gradins des mécontents.

Munis d'un brancard, les secouristes déplacèrent avec précaution le blessé, et ce dans le but de libérer l'arène le plus rapidement possible : c'est que la soirée n'était pas terminée, et ce ne serait pas le premier combattant à ne pas pouvoir se relever tout seul de toutes façons.

Et en ce qui concernait Clara, la gagnante n'avait même pas eu le loisir de lever la main ou de faire le tour du terrain en hurlant de joie. On l'avait sortie rapidement de là, manu militari, et elle avait disparu, avec le Garde qui n'avait cessé de lui hurler dessus, derrière la porte d'où elle était entrée.

Se passant les mains sur le visage en inspirant, Alphonse considéra un instant Aldéric, avant de lui proposer quelque chose.

"Je sais bien que je vous dois un verre, l'ami... mais que diriez-vous de faire quelque chose d'un peu plus palpitant avant ça ? Vous savez, on dit "Ne rencontrez jamais vos héros"... mais pour le coup, je vais aller rendre une petite visite à la gagnante. Vous en êtes ?"
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"C'est chouette que vous ayez pu faire quelque chose pour lui. Je vais régler la note, après tout... c'est de ma faute s'il est dans cet état-là. Et je sais qu'il ferait sûrement la même chose pour moi."


Le petit Louis, récupéra son du auprès de Poigne d’Airain. Il eut à peine le temps de serrer les fils de sa bourse pour la refermer, qu’il sentait un bras se poser sur ses épaules puis une odeur digne d’un flacon d’alcool à bruler lui picoter les narines.

*J’espère qu’aucun de ces combattants n’aime fumer pour récupérer car craquer une allumette dans l’office du bon docteur reviendrait probablement à causer un effondrement du sous-sol tout entier...*

"Mais dites-moi, mon jeune assistant ! C'est que ce butor a payé rubis sur l'ongle vos petites boissons. Qui devriez-vous remercier pour cette bonne affaire, si ce n'est votre bon ami le Docteur Galipo ? Assurément, je dois toucher ma part, n'est-ce pas ? Après tout, vous avez opéré dans ma clinique, sous ma supervision."

*Est-il désinhibé par l’alcool ou est-ce son naturel d’être aussi “brave” ? Attention, si on le laisse faire il pourrait même essayer de nous dépouiller de notre veste sous prétexte que le médecin opérant dans cette clinique se doit d’être le mieux habillé...*

Louis fait mine de sourire poliment, il sortira de sa bourse une piécette de piètre valeur, qu’il posera dans la paume du docteur alors que ce dernier cherchait à l’entrainer vers son bureau.

“Votre part”

Ajoute le jeune homme avec un ton aimable, quelqu’un de plus attentif ou de moins ivre aurait probablement pu comprendre le sous texte dans ce geste mais le brave docteur continue son laïus.


"Et j'ajouterais que je serai plus que ravi que vous puissiez laisser quelques-unes de vos potions dans le coin. C'est que, les combattants, les malheureux, en auront certainement plus besoin que vous, et je suis même prêt à vous verser une généreuse commission à la fin du mois prochain, en fonction de comment elles se sont vendues. Vous venez d'arriver sur l'île récemment, pas vrai ? Vous pouvez me faire confiance, je connais bien le coin."

Le jeune homme hausse un sourcil, bien qu’il semble endetté et difficilement solvable sa position en tant que médecin traitant les butors hardis du coin lui accordait probablement une certaine assurance qu’il ne finirait pas simplement avec les genoux brisés s'acquittait pas de ses dettes à temps.

Alors qu’il prit place en face du médecin, louis se retrouva tiraillé brièvement par sa conscience, allait-il abuser de l’état second du médecin pour le dépouiller en bonne et due forme dans un contrat ? Était-ce en accord avec ses valeurs, était-ce juste ?

Toutes ces questions qui firent ricaner le jeune homme en y repensant, bien qu’il se veuille être quelqu’un de bien, il restait un membre de la congrégation. Et bien qu’il ait peu prêté d’intérêt aux cours de commerces il en connaissait probablement assez pour altérer le contrat que galipo semblait écrire comme si sa vie en dépendait, de manière à récupérer la part du lion des bénéfices, et potentiellement rajouter quelques clauses piégeuses.

Après tout que serait une dette de plus pour son “bon ami le Docteur Galipo”.

"Un médecin ! Vite ! Magnez-vous !"

Alors que la rédaction du contrat avançait et que le jeune homme faisait des révisions, en faisant passer cela pour quelque chose d’avantageux pour le jeune homme et que son esprit divague un cri retentit dans l’arène, et l’on vient les chercher dans leur antre.


*Cet érudit des ruelles sombres, médecin de profession, dont la vision du monde est filtrée à travers les verres épais de ses lunettes, semblables à des fonds de bouteille, trouve une ironie poétique à chercher le réconfort au goulot de cette même bouteille. Il navigue dans l'existence en noyant ses chagrins dans l'abîme liquoreux de l'ivresse, un cri retentit, "un médecin vite magnez vous" ! Est-ce ainsi que le bon docteur Galipo se retrouve avec une corde au cou ?*
Aldéric de l'Aulnay
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« Je vais aller rendre une petite visite à la gagnante. Vous en êtes ? »

En voilà une belle idée. Dans ce bas monde comme dans la haute société il était de bon gré de savoir bien se faire voir par les gens d’influences. Dans l’un comme dans l’autre les gens d’influences étaient les gens avec le bras long et cette dualité résumait bien le notaire et sa vision de la société ; le bras droit pour s’enrichir et le gauche pour se battre.

-J’en suis avec plaisir ! Une telle série de victoires ça se célèbre, allons payer nos hommages à cette grande dame. »

Il remarqua l’air perturbé d’Alphonse, mais son propre esprit filait trop vite pour qu’il ne s’y arrête plus de quelques secondes. Enhardi par l’alcool, il songeait déjà au futur échange avec Clara Duchemin et quels mots choisir pour flatter la puissante dans le sens du poil.

Et puis il était sincèrement reconnaissant. Il n’avait pas touché la mise du siècle certes, mais une victoire était toujours mieux qu’une défaite et l’ambiance de la soirée lui donnait l’impression d’être aussi vif, hargneux et célébré que les combattants sur lesquels il pariait sa mise.
Aldéric avait l’œil sur « Mâchoire de fer », le pauvre se faisait embarquer sur un brancard mais avait malheureusement perdu « Bras d’acier » du regard, dans la cohue impossible de remarquer ou elle avait été emmenée.
-Ah ! J’espère que vous avez plus attentif que moi, je crois bien que j’ai perdu notre gagnante. » Lança le notaire à l’attention d’Alphonse.
Alphonse Fléchard
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“Votre part”

Le Docteur empocha bien vite la pièce que Louis venait de lui donner, avec un sourire de ravi.

"C'est un excellent début que voici. Je vois dans notre avenir à tous deux une fructueuse collaboration."

La rédaction d'un contrat, si on pouvait le qualifier ainsi, ne tarda pas en effet. Le brave docteur avait ce fâcheux défaut d'écrire très rapidement et d'être proprement illisible, sans compter qu'en plus de ça, il n'écrivait pas bien droit non plus. Mais ça, rien à voir avec le fait d'être médecin. Et justement, un médecin, on en appelait un en urgence :

"Un médecin ! Vite ! Magnez-vous !"

"Quoi encore ? Je suis occupé ! Qu'est-ce qu'il se passe, à la fin ?"

Le brave docteur Galipo déposa la plume sur son bureau, de même que les deux contrats (il en avait fait une copie pour chacune des deux parties) avant de se précipiter à l'extérieur. Si Louis voulait agir, il avait toute latitude pour le faire. Ce n'était pas le blessé, toujours à moitié dans les vapes sur son brancard, ni Poigne-d'Airain, qui avait suivi le docteur pour voir ce qu'il se passait, qui allaient l'empêcher de faire quoi que ce soit.

Et à l'extérieur de la clinique, justement, me direz-vous ? De là où il se trouvait, Louis pouvait constater qu'on avait apporté un homme, au demeurant assez âgé semblait-il, inconscient sur sa civière. Un Garde était occupé, une fois cette dernière à terre, à lui maintenir la nuque en place, tandis qu'un second Garde était en train de s'embrouiller violemment avec le médecin, pointant tantôt celui-ci du doigt, tantôt le blessé.

Louis put entendre des fragments de cette conversation. Il était question de nez fracturé, de dents manquantes, d'une possible fracture cervicale ou de la clavicule... le brave médecin gesticulait, agitant les mains en tous sens en vociférant. Après plusieurs minutes, il revint dans la clinique, suivi des brancardiers qui amenèrent le blessé. Le docteur ouvrit une bouteille à la volée, s'enfila le fond de ce qu'elle contenait, avant d'invectiver le jeune homme non loin.

"Allez, mon jeune assistant ! C'est l'heure de gagner mon salaire ! Venez m'aider, pressons pressons !"

De l'autre côté de l'arène, c'était une toute autre ambiance. Les perdants avaient fini par faire contre mauvaise fortune grise mine, et les vainqueurs se félicitaient en s'envoyant de grandes tapes dans le dos.

À la proposition d'Alphonse d'aller rendre visite à Clara, l'autre grande gagnante de la soirée, Aldéric lui répondit :

-J’en suis avec plaisir ! Une telle série de victoires ça se célèbre, allons payer nos hommages à cette grande dame.

- À la bonne heure ! Suivez-moi, l'ami ! Et, au fait, vous pouvez m'appeler Alphonse. Alphonse Fléchard, homme qui règle toujours ses dettes, soyez-en assuré !

Il tendra d'ailleurs la main au notaire, comme il en était d'usage lorsque l'on se présentait formellement à quelqu'un. Quand bien même cela faisait presque une heure maintenant que les deux hommes se fréquentaient.

-Ah ! J’espère que vous avez plus attentif que moi, je crois bien que j’ai perdu notre gagnante.

- Ne vous en faites pas pour ça, je sais exactement où elle est...

Le vieil homme emmena Aldéric à sa suite. Il lui fit faire un détour par les escaliers des gradins, le chien sur leurs talons, mais plutôt que de suivre la masse qui s'en allait fêter sa victoire dans un verre ou noyer son chagrin dans un autre, il alla à contre-courant, contourna l'arène, pour se rendre près d'une porte fermée, gardée par un Garde aux larges épaules.

Ce dernier, qui avait clairement la carrure pour être un compétiteur, arborait également un visage dur et froid, qui pourtant s'illumina en apercevant le soixantenaire approcher.

"Alphonse ! Vieille crapule !" Le Garde ouvrit grand ses immenses bras, et embrassa le vieil homme dans une étreinte bourrue. Pourtant grand de plus d'un mètre quatre-vingt, Alphonse donnait l'impression d'être un vieux grand-père de l'hospice enseveli sous les bras d'un géant.

- "Custodio ! Tu vas bien mon grand ? Comment va ta fille ?"

- "Elle s'est remise, on est soulagés avec Lucia. Elle recommence à courir partout."

- "Et Lucia, elle travaille toujours pour cet abruti ?"

- "Non, et heureusement d'ailleurs ! Elle a pu trouver un autre emploi dans une boulangerie."


L'échange dura encore un peu, avant que le vieil homme n'introduise son compagnon. Pour peu qu'il lui ait donné son nom, il ne manquera pas de l'employer.

- "Je te présente mon nouvel ami... on se demandait, est-ce qu'il serait possible d'aller parler à Clara ? J'aimerais lui toucher deux mots, rapport à ce qu'il s'est passé avec Bertrand ce soir."

Custodio grimaça. "Elle est avec Loris."

Alphonse grimaça lui aussi, aspirant l'air entre ses dents fermées. "Outch."

- "Oui. Si vous ne l'entendez pas, c'est seulement parce que la porte est épaisse." dit-il en pointant du doigt, derrière lui, la porte qu'il gardait visiblement.

- "Raison de plus pour que j'aille la tirer de là, pas vrai ? Allez, Custo', tu sais que tu voudrais que je te tire de là toi aussi si tu étais à sa place."

L'argument sembla faire mouche. Le grand homme soupira, roulant des yeux, avant de déclarer dans un rire : "Il se trouve qu'il faut que j'aille pisser."

- "Bon courage." lui répondit Alphonse, le gratifiant d'une grande tape dans le dos, tandis qu'il s'éloignait. Sur quoi, il saisit la poignée de la porte, l'ouvrit en grand, et fit la révérence à l'intention d'Aldéric.

"Si Monseigneur veut bien se donner la peine."
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Alors que Victor gallipo s’éclipsait de son bureau pour aller voir ce qu’il se passait, le jeune du Rivier sur sa chaise bien installé en profita pour jeter un œil aux contrats, il n’était pas surpris d’y trouver des conditions assez désavantageuses à son égard, il prit alors la plume du docteur bien décider à corriger les erreurs numériques.

Après tout il s’agissait d’un brave homme il n’eut surement pas en tête de plumer un jeune homme fraichement arrivé, et il a simplement du l’esprit embrumé par l’alcool inverser les pourcentages. De sorte que la ratio 80/20 soit en sa faveur il changera également le titre d’apprenti par celui de partenaire commercial non exclusif. Au vu de l’écriture hasardeuse du bon docteur qui écrivait comme un véritable stéréotype de sa profession, une rature ou deux ne se verrait probablement pas.

Il ne lui suffirait plus que de faire certifier ce contrat par un notaire afin de lier le bon docteur et de s’en servir comme un tenancier d’une boutique où il n’aurait pas à payer de loyer... ni de vendeur, par ailleurs.

Le jeune homme gardait un œil sur ce qu’il se passait à l’extérieur et le combat qui avait démarré lors de son arrivé à la clinique avait probablement dû se finir d’une manière dramatique pour l’un des deux combattants vu le tumulte a quelques mètres.

*Ouh, Nez fracturé, dents manquantes, fracture cervicale ou de la clavicule, Eh bien le perdant de ce soir risque de perdre plus que sa dignité s'il survit à cela... il a potentiellement disputé le dernier match de sa carrière...*

En voyant le docteur rentrer et s’envoyer le fond d’une bouteille dans le gosier, la faisant disparaitre comme un verre d’eau renversé dans le désert. Louis étouffa un ricanement mesquin sa pitié pour le pauvre homme qui serait traité par le docteur Galipo venant maitriser son cynisme.  

"Allez, mon jeune assistant ! C'est l'heure de gagner mon salaire ! Venez m'aider, pressons pressons !"

Gagner son salaire... Louis était curieux de voir cela, il suivit le docteur animé à la fois par sa curiosité morbide, et par l’envie de pouvoir intervenir au cas où le docteur mettrait en danger la vie du patient, vu qu’il n’était clairement pas en état d’exercer son art.

Flairant cependant une occasion, le jeune homme glissa.

“Très cher docteur Galipo, notre contrat n’étant pas finalisé actuellement, toute intervention de ma part vous sera facturée en tant que prestataire, est-ce que cela vous convient-il ?”

Bien que le jeune homme se voulait bienveillant envers son prochain, le fruit ne tombe pas très loin de l’arbre et une jeunesse entourée de requins lui avait laissé un nez sensible pour savoir quand il y avait du sang dans l’eau.  Et étant donné son état second et la situation extrêmement défavorable, le bon docteur Galipo était en train de se vider rapidement, seule une corde providentielle envoyée par Louis se tenait entre lui et la noyade, cependant nous n’étions pas dans l’Alliance. Dans la congrégation Marchande tout a un prix, et il ne correspond pas toujours à ce que vous êtes prêt à payer.
Alphonse Fléchard
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La modification du contrat n'avait pris que quelques minutes au jeune homme, et personne n'en avait rien suspecté.

“Très cher docteur Galipo, notre contrat n’étant pas finalisé actuellement, toute intervention de ma part vous sera facturée en tant que prestataire, est-ce que cela vous convient-il ?”

De surprise, le brave docteur haussa les sourcils presque plus haut que son front.

"Comment ? Allons, un peu de déontologie !" éructa-t-il dans un renvoi d'alcool. "Il est bien évident que notre collaboration se doit d'être basée sur une confiance mutuelle..."

Mais visiblement, il semblait bien davantage ennuyé par la potentielle perte d'un pigeon que d'un patient. Aussi se ravisa-t-il rapidement.

"...mais bon, il faut battre le fer tant qu'il est chaud, n'est-ce pas ! Installez-le, j'arrive, j'arrive..." lança-t-il d'un geste rapide aux Gardes, qui déjà s'empourpraient mais obéirent.

Saisissant la plume laissée sur la table, Galipo gribouilla plus que signa chacun des exemplaires du contrat assaisonné par Louis. Dans un grand sourire, il en roula un exemplaire qu'il rangea dans l'une des poches de sa veste, avant de tendre l'autre à son nouvel "apprenti".

"Et voici ! Tout est clair, limpide, en bonne et due forme ! Une association qui sera bénéfique à très court term..."

"Qu'est-ce que vous branlez, Docteur ?! Soignez-le, bordel !!" lui intima le Garde qui s'était accroché avec lui un peu plus tôt, et pour appuyer ses dires il saisit le médecin par le col afin de rapprocher son visage du sien.
Grand mal lui en prit, car il eut l'air de le regretter amèrement à voir la grimace de dégoût qui se dessina rapidement sur ses traits.

"Haaa... mais ! Il pue l'alcool ce sale porc !"

Il le repoussa vivement, et le docteur Galipo manqua de peu de réussir à se rattraper à une chaise, mais non. Il s'écroula en arrière, de tout son long, la chute rendue d'autant plus facile par la quantité ingurgitée, qui cherchait à présent à sortir d'un côté ou de l'autre si l'on en jugeait par les bruits de corps.

"Toi, là !"
hurla le Garde en direction de Louis, le pointant du doigt d'un air menaçant. "Tu es son apprenti ?!"
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Le jeune homme en voyant le docteur Galipo aller s’empresser de signer le document, il réprime un sourire satisfait, et dirige son attention vers le patient. Le pauvre homme avait bien de la chance qu’il soit présent. Même s'il n’est pas un médecin à proprement parler il pourrait au moins utiliser ses connaissances pour lui venir en aide.

"Et voici ! Tout est clair, limpide, en bonne et due forme ! Une association qui sera bénéfique à très court term..."


*Bénéfique à très court termes, il ne croit pas si bien dire, l’arnaqueur arnaqué, voici une histoire aussi vieille que la congrégation... mais les classiques ne sont jamais démodés ici-bas*

"Qu'est-ce que vous branlez, Docteur ?! Soignez-le, bordel !!"

Et le docteur fini au sol, et au vu des bruits qu’il fait il semblerait qu’il ne soit pas en état de se relever, encore moins d’aider la pauvre mâchoire d’Acier sur sa civière. Il semblerait que la corde se resserre autour du cou du pauvre Galipo alors que le garde lui hurle dessus.

“Toi, là tu es son apprenti ?”

Le garde semblait être remonté, et il y avait de quoi à l’être, Louis se dirige vers l’homme en civière pour commencer à inspecter l’état du combattant tout en parlant au garde.

“Non, il ne s’agit pas d’un terme exact, je ne suis qu’un partenaire commercial qui lui vend des décoctions. Qu'il peut ensuite utiliser pour remettre d’aplomb vos combattants... et cela depuis... 10 secondes ? peut être 20 ?”

*Nous voilà bien généreux à sauver le fonds de commerce d’un charlatan, mais maintenant que nous en tirons un profit il serait dommage de percer notre sceau n’est-ce pas ? *

Louis retrousse ses manches et ausculte délicatement le combattant, faisant attention de ne pas appuyer trop fort, il essayera de regarder d’éventuelles ecchymoses mais vu l’échange de coups qui a précédé la potentielle fracture, il auscultera également le cou, sans bouger le patient pour éviter d’aggraver son état, vérifiant si une déformation est présente.

*Compliqué de constater une déformation alors qu’il n’y a pas de référence pour ce bonhomme, qui sait si à force de se faire pilonner le cou pendant tant d’années il n’est pas bosselé au naturel ? *

Inspiration, Expiration, on fait taire sa petite voix sardonique qui aide bien pour garder son calme mais déconcentre lors d’une manœuvre qui peut couter sa vie à l’homme. Il se retourne vers le garde. Il arbore un air sérieux, loin de sa moue emplie de légèreté qu’il arbore habituellement, ses traits semble tirés aux quatre épingles.

“Vous pensez pouvoir m’assister ? Je doute que le bon docteur Galipo soit en état de faire quoi que ce soit, et j’aurais besoin de quelqu’un pour me passer du matériel.”  

Le ton est un peu sec, et le regard du jeune homme dur, il serait difficile de le reconnaitre si on le comparait à sa diction habituelle, mais se retrouver avec la vie de quelqu’un directement sur ces épaules et dépendant directement de ses actions pour la première fois pèse au jeune homme qui a toujours eu au moins deux intermédiaires entre ses concoctions et leurs destinataires avant aujourd’hui.
Aldéric de l'Aulnay
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« Alphonse Fléchard, l’homme qui règle toujours ses dettes, soyez-en assuré ! »

Voilà qui était tout sauf rassurant au contraire ! Mon cher Monsieur Fléchard enfin, non seulement mettre en avant que l’on soit régulier sur ses paiements est le chant classique du mauvais payeur et par ailleurs pour convaincre il faut argumenter en trois temps, pas en deux ! C’est l’élémentaire de la rhétorique !

Mais il vient tout de même prendre franchement la main tendue, Alphonse avait une bonhommie sympathique que le notaire appréciait.
« Ne vous en faites pas pour ça, je sais exactement où elle est… »
Effectivement c’était une vraie petite aventure pour trouver ou avait disparue Clara Duchemin, Aldéric suivait Alphonse dans un enchainement de zig-zags pour finir devant une porte gardée par une sentinelle aux bras épais comme des troncs d’arbre.

Un sacré spécimen, mais le gorille se métamorphosa en ourson en découvrant Alphonse avec qui il était très familier. Le pauvre Aldéric devenait un peu simplet par la faute de l'alcool. Entendre "Comment va ta fille" alors qu'il avait Clara Duchemin en tête fut suffisant pour faire une association d'idée. Le grand ours à la porte serait le père de Duchemin! Voilà qui expliquait non pas la ressemblance entre l’un et l’autre mais la similarité de carrures, la combattante comme le Garde à la porte étaient de prodigieuses forces de la nature. C'était si logique et fluide que même si cette conclusion était fausse, elle paraissait vraie pour le notaire.

Aldéric eu une pensée pour son père, qui aurait fait certainement remarquer qu’elle telle dynastie était la marque d’un monde bien fait ; la fille d’un garde qui devenait combattante d’arène. Un bon monde ou tous poursuivent dans les pas de leurs aïeux et chacun reste à sa place.

Le souvenir n’enchanta pas le notaire, bien au contraire. Moins il pouvait penser à son paternel, moins il pouvait le voir et mieux il se portait.
Il eu tout le temps ou Alphonse échangeait avec le dénommé « Custodio » pour mariner dans son mauvais jus avant que finalement on ne les introduise, ce qui le ramena à la réalité.
-Aldéric de l’Aulnay, enchanté de faire votre connaissance ! » lança-t-il avec la bravade qu’il avait généralement avec des gens plus familiers. Par la faute de l’alcool, son instinct grégaire était exacerbé et il voulait être familier avec tout le monde.

« Elle est avec Loris » tiens donc, qui est ce bonhomme ? Son sponsor peut-être et…oh. Le notaire venait d’avoir une idée. Probablement une très mauvaise idée, mais peut-être un coup de génie.
Il lui faudra déployer tout son charme, dommage que Fériale n’était pas présente elle savait mieux que quiconque l’appuyer dans les entreprises semblables à ce qu’il avait en tête.

Après l’invitation d’Alphonse, il acquiesca d’un grand hochement de tête et s’engagea impérialement dans la porte grande ouverte.
Objectif ; Clara Duchemin.
Alphonse Fléchard
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“Non, il ne s’agit pas d’un terme exact, je ne suis qu’un partenaire commercial qui lui vend des décoctions. Qu'il peut ensuite utiliser pour remettre d’aplomb vos combattants... et cela depuis... 10 secondes ? peut être 20 ?”

"Bordel...tsss." Le Garde qui a l'air toujours aussi remonté, passe ses mains gantées sur son visage, tentant tant bien que mal de regagner un semblant de calme. Un léger son se fait entendre sous le cuir, l'homme poussant ce qui semble être un grognement de frustration.

"Très bien... vous restez plus qualifié que moi, ou qu'Antonio, derrière. On saurait même pas lire un bouquin à nous deux."

Le dénommé Antonio, derrière, n'avait pas quitté le blessé, et se faisait fort de maintenir sa tête aussi stable que possible. Voyant que Louis s'approche pour ausculter le combattant inconscient, les Gardes font de leur mieux pour faciliter son diagnostic.

Le visage de l'homme ne laisse en rien douter de deux soucis principaux : son nez présente clairement une fracture, tordu qu'il est dans un angle inconfortable à regarder, et trois de ses dents supérieures sont manquantes, les deux incisives centrales ainsi qu'une canine. L'ensemble a saigné en abondance et commence à peine à coaguler.

Par chance, Louis se rendra compte en palpant le cou que ce dernier n'est pas brisé. En revanche, il est clair qu'il y a un souci au niveau de la clavicule. La zone est gonflée et présente une bosse, signe d'un ou de plusieurs hématomes, voire d'une fracture au niveau du centre de l'os, si l'on en juge par le bras adjacent, collé contre le torse.

“Vous pensez pouvoir m’assister ? Je doute que le bon docteur Galipo soit en état de faire quoi que ce soit, et j’aurais besoin de quelqu’un pour me passer du matériel.”

"Tout ce que vous voulez. Et si l'autre abruti dit quoi que ce soit, je le fous dans l'arène contre la prochaine bête de plus de 300 kilos qu'on récupère."


Le Docteur Galipo, ayant réussi par on ne sait quel miracle à se remettre debout, allait semble-t-il protester, pour la forme. Mais il eut le bon sens de se taire et de s'asseoir à une chaise en observant en silence, ayant enfin compris que ce soir, on était pas en démocratie.



La porte ouverte mena Aldéric et Alphonse dans un couloir, au bout duquel on entendait effectivement tempérer et pas qu'un peu.

S'approchant, les deux compères arrivèrent dans une salle où Clara, assise sur une chaise, la tête baissée et les poings serrés présentant encore des tâches de sang sur ses bandages, se faisait passer le savon du siècle par un Garde qui vociférait à quelques centimètres de son visage.

L'homme arborait une pilosité grise, taillée et soignée, ainsi qu'une longue chevelure maintenue en un catogan par un ruban. On aurait pu le croire plus distingué que la moyenne des Gardes, si ce n'était le torrent d'injures ordurières qu'il lançait sur Clara sans discontinuer.

Le soixantenaire qui accompagnait le notaire se fit fort d'interrompre la charmante conversation en tapotant trois coups sur le rebord de la porte.
Surpris, dédaignant sa proie, le Garde s'approcha vivement du vieil homme, le regard féroce.

"Alphonse !" rugit-il. "Qu'est-ce que tu fous ici ?! Tu crois que tu peux débarquer, faire comme chez toi ? Tu n'es plus des nôtres depuis longtemps ! Dégage d'ici avant que je ne te foute au trou, sac à vin !"

"Woooh, doucement ! En voilà des manières !"
tempéra le soixantenaire, mais l'autre était lancé.

"Et qui c'est, lui ? Tu crois que c'est un cirque, ici ? Dégagez, tous les deux !"


"Du calme, Loris, du calme, enfin voyons ! Je suis venu te payer ce que je te dois !" et joignant le geste à la parole, Alphonse tira de sa besace un billet de banque, le tendant au moustachu qui s'en empara vivement. Il se mit un peu à l'écart, déchiffrant ce qui était écrit dessus, avant de lancer un regard méfiant à Alphonse.

"C'est un vrai ?"
demanda-t-il.

"Un vrai de vrai." affirma le vieil homme avec une moue d'approbation.

"...et le montant..."

"Une petite prime pour le retard. Pour m'excuser."
fit-il, avec un sourire en coin.

Plus que surpris, Loris avait l'air interloqué. L'ambiance s'était visiblement détendue, et le Garde empocha le billet en vitesse dans sa poche. Il lança un regard vers Clara, vers Alphonse, puis vers Aldéric, dans un silence un peu pesant.

"Bon. Bien. Tu voulais autre chose ?"

"Juste passer un moment avec Clara. Monsieur est un grand admirateur de son travail."

Loris renifla, jeta un coup d'œil à Aldéric. Il parut hésiter un court instant.

"Elle risque de ne pas le garder longtemps. Passez pas la nuit ici non plus, j'ai besoin de la pièce dans pas longtemps."

Et sans un mot de plus, il fila en trombe dans le couloir. De son côté, Clara, l'air soulagée, se releva de sa chaise, et s'approcha du duo.

"Merci, Alphonse." lui dit-elle, l'embrassant dans ses grands bras musclés en poussant un soupir. Une fois l'étreinte terminée, elle jeta un coup d'œil à Aldéric, qu'elle dépassait d'une tête.

"Un admirateur, donc ?" lui demanda-t-elle, l'air flattée, un sourire au visage.
Aldéric de l'Aulnay
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Effectivement il n’avait pas l’air bien sympathique ce Loris. En voilà des manières bien rustres de saluer les gens, en voilà des manières bien bêtes de saluer un débiteur qui vient nous rembourser. Ce n’était pas le premier gaillard qui trempait probablement dans des affaires un peu louches et avec plus de muscle que de jugeotte, mais les plus fins des caïds apprenaient bien vite que la ruse menait bien plus loin que la force.

Le Loris n’avait pas l’air tout jeune. Peut-être qu’il apprendra un jour, qui sait.
Alphonse en revanche semblait être un gaillard plus malin, il venait faire bonne patte et avec plus de finesse que l’autre brute. C’était un contact qu’il faudra entretenir, d’autant plus qu’il était fort sympathique. Et il appuyait ce qu’il avait clamé plus tôt ; peut-être qu’au final Alphonse Fléchard était vraiment l’homme qui paye toujours ses dettes.

Une fois le billet glissé vers Loris, l’ambiance un peu tendue se dissipa d’un coup et l’animal se métamorphosa depuis une bête furieuse vers un chien de garde ; un peu fier et bruyant pour le principe mais peu dangereux tant que chacun reste à sa place. Et il ne fallut pas longtemps pour qu’il file ; bon débarras.
Clara semblait être aussi familière avec Alphonse. Décidemment ce vieux monsieur avait l’air de connaître tout le monde ! De si proche, Aldéric remarqua aussi plus clairement la taille de la bougresse ; elle était diablement grande.

- Un admirateur, donc ? »
-Un admirateur récent ! C’était ma première soirée dans l’arène et la première fois que j’ai eu la chance de vous voir combattre ! Toute mes félicitations pour le panache de votre victoire, que de rebondissements, que de spectacle ! »

Aldéric eu la crainte d’en faire un peu trop, il faut dire que la dame était intimidante si proche, même si son sourire tranchait avec sa carrure. (Et qu’elle avait aussi curieusement l’air flattée, comme une grande dame qui vient se faire courtiser par un soupirant particulièrement charmant.)
Elle avait l’air plutôt jeune aussi, difficile de deviner précisément son âge avec les troncs d’arbres qui lui servaient de bras, difficile d’établir ne serait-ce qu’une fourchette. Et difficile aussi de savoir sur quel pied danser. Avec les artistocrates il fallait faire preuve de finesse et mettre tout le verni nécessaire, avec les gens plus simple ce genre de manière les horripilait. Mais restait le problème qu’il ne voulait pas se présenter comme un simple badaud qui rôde dans les tavernes et les arènes pour y dépenser sa paie misérable.

Non. Aldéric était quelqu’un d’important maintenant, il occupait une position cruciale sur l’île ! Comment la civilisation peut-elle tourner sans notaire ? Comment le commerce peut-il se faire ? Comment les notables peuvent-ils faire des accords secrets pour acheter des terres au meilleur tarif ?
Il n’en faisait pas trop, non. Au contraire il se censurait trop, heureusement que l’alcool ce fidèle compagnon l’aidait à délier sa langue et permettait à son esprit de fonctionner à si grande vitesse ! (Pour ce qui est de la qualité des idées qui naissent chez le notaire sous l’influence de la boisson en revanche…)
-Un admirateur récent, mais un grand admirateur nonobstant ! Je suis Aldéric de l’Aulnay, enchanté de faire votre connaissance. Monsieur Fléchard est décidemment quelqu’un plein de ressource et d’amis intéressants… »

Le notaire marqua une brève pause, pour offrir à son interlocutrice un sourire des plus courtois. Peut-être que son air de vieux garçon de bonne famille fera bonne impression sur la combattante, qui sait ce qui plaît à la dame.
-Mais c’est une magnifique série de victoire que vous alignez ! Vous devez vous en mettre plein les poches ! »
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