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1, 2[Event] Aelina - Anselme - Vaast
Vaast quand à lui avait décidé de calmer Aelina. Une bonne initiative. Même si celle-ci semblait bien moins dangereuse que le thélémite braillard, la tension était suffisamment palpable pour ne pas laisser les choses dégénérer. Il y avait déjà un cadavre, et il était amplement suffisant.
Avec tous ces gens qui donnaient des avis, s'énervaient, ou essayaient de calmer les choses, Anselme ne savait pas bien comment se positionner. Il n'avait aucune idée de ce qui avait pu se passer pour que cette femme ne perde la vie, ne savait pas travailler en équipe, et se désintéressait complètement de toutes ces histoires de factions, d'âmes et d'à peu près toutes les autres choses qui avaient été mentionnées. Il fut presque soulagé lorsqu'on l'interpela. Il s'avança donc vers Cédric et lui emboita le pas.
Sur le chemin, il retournait les informations dans sa tête, dans tous les sens, ruminant en silence. Mais les indices étaient bien maigres...
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Dansez les yeux fermésFeat Aelina & Anselme
![[Event] Aelina - Anselme - Vaast - Page 2 A3hb](https://zupimages.net/up/21/45/a3hb.jpg)
Les hurlements et les insultes du mage lui vrillaient les tympans. Vaast serra les dents et se retint d’ajouter quoi que ce soit. A ce stade, se disputer pendant une heure n’allait rien arranger - et le missionnaire ne donnait pas l’impression qu’une discussion supplémentaire puisse être constructive.
Il se contenta de souffler par le nez quand il fut suggéré qu’il mette l’herboriste aux arrêts.
-Monsieur a raison. Je ne suis pas là pour ça. Nous devons tous retourner voir les dignitaires qui décideront de la marche à suivre après nous avoir entendus.
La réponse de Neve le déconcerta. Navrée pour lui ? Pourquoi ? Parce qu’il avait des énergumènes pénibles dans son camp ? Il haussa une épaule.
La réaction du missionnaire au petit discours de la Native lui confirma qu’il ne changerait pas d’avis. Peut-être le lendemain, une fois dégrisé, après avoir réalisé qu’elle était morte et qu’il s’était horriblement comporté… Il avait déjà vu ça…
Il se mit en marche en silence mais s’arrêta une fois pour regarder en arrière. La fille n’était pas venue avec eux - mais elle ne profanait pas le cadavre, elle écrivait dans son carnet. Soit.
-S’il n’y a que ça, monsieur, je vous prêterai un bijou, lança-t-il avec humour à Cédric.
Puis il n’ajouta plus rien, se contentant de récapituler les faits dans sa tête pour son rapport.
![[Event] Aelina - Anselme - Vaast - Page 2 UKWzHqo](https://i.imgur.com/uKWzHqo.jpeg)
Le groupe retournera en pleine lumière, là où les attend, anxieux, un parterre de gens. Vincent les écarte un peu à coups de « Allons ! Laissez passer les témoins ! », jusqu’à ce qu’ils trouvent enfin deux dignitaires : Frère Ariel et Darya. Ils sont en pleine discussion. Darya semble tancer un Ariel peu réceptif :
- Elles sont peut-être les dernières à l’avoir vu en vie.
- Probablement.
- Ce n’est pas le seul élément qui requiert votre action. Une de ces femmes a été blessée. Elle a perdu connaissance.
Dit Darya, ce à quoi Ariel lui répond formellement.
- Oh. Quelle tragédie.
- Une Madame de… Courcelles, je crois. Elle n’est pas de votre cercle ?
Ajoute Darya, qui ne semble pas être dupe au désintérêt d’Ariel. Ce dernier semble effectivement se redresser d’un coup quand on lui glisse que la femme en détresse n’est pas seulement de la Congrégation, mais une noble. Il fouille l’assemblée de ses suivants du regard avant d’en apostropher une et de lui lancer d’aller voir cette « Madame » pour s’assurer que les alchimistes ne sont pas en train de « maltraiter » cette « pauvre femme ».
Darya a un bref souffle nasal avant de s’éloigner vers le groupe de la Congrégation. C’est ce moment que Vincent choisit pour annoncer :
- Le retour des témoins !
Après avoir fait signe à ces derniers de patienter. Ce n’était pas chose facile parce que le thélémite qui accompagne le groupe des « témoins » semblait sur le point de rentrer en combustion spontannée si on ne le laissait pas se ruer sur Ariel tout de suite. Le dignitaire semblait l’avoir repéré mais faisait de son mieux pour ignorer ses signes. Impossible maintenant qu’il lui fonce dessus et lui tend la balle qu’il a récolté.
Ariel regarde la paume tendue de l’homme puis l’homme lui-même.
- ... Felix, c’est ça ? Vous avez l’air bien pâle, mon brave.
Lance Ariel, ce auquel le dénommé Félix s’exclame :
- C’est la faute de l’Alliance, mon frère ! C’est elle qui a frappé Merryn, c’en est la preuve.
Bien que les groupes autour se soient un peu écartés, il est évident qu’on prête oreille à ce qui se dit. Les murmures s’intensifient d’un coup, enflent comme une vague.
C’est au tour d’Ariel de souffler par le nez. Les bras croisés dans le dos, il relève les yeux de la balle.
- C’est pas à vous de le dire. Vous êtes pas témoin.
Lance Cédric, immédiatement épaulé par Vincent.
- Tout à fait. Monsieur Ariel, nous avons trouvé cet homme dans les bois, il a attaqué Monsieur Orgeval et…
- Moi, je l’ai attaqué ? Cette brute épaisse a failli me briser le cou ! Et cette peste de l’Alliance a presque eu ma mâchoire.
Rétorque Felix, ce auquel Cédric ne peut s’empêcher de ricaner.
- Ah. Il vous en faut pas beaucoup.
- Ca suffit !
S’exclame Ariel qui vient d’être rejoint à nouveau par Darya. Ils ont échangé quelques mots inintelligibles à voix basse.
- Felix, vous avez besoin de repos.
Décrète Ariel, ce qui semble sonner davantage comme une gifle pour ledit Felix que tout ce qui lui est arrivé jusqu’ici. Ses épaules s’affaissent d’un coup. Ariel le dépasse, talonné par Darya que Felix fusille du regard. La dignitaire ne lui prête aucune attention.
Ariel s’adresse à Aelina, Vaast et Anselme :
- Devant cette assemblée réunie, devant moi-même, Frère Ariel, représentant de sa Sainteté la Mère-Cardinale et Madame Darya nous vous exhortons à nous livrer vos découvertes.
- Vos témoignages vont être pris en note par une tierce partie.
Ajoute Darya.
- Parlez sans crainte mais sans détour. Dites-nous chacun ce que vous avez constaté.
Elle poursuit. Elle semble attendre que tous les trois s’expriment sur leurs découvertes, au lieu de se ranger derrière une même voix. D’ailleurs, Darya fronce un rien le sourcil.
- Où est la quatrième témoin ? Celle qui représentait les Natifs ?
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[Event] Feat Anselme & Vaast
C'était un peu intimidant, tous ces regards rivés sur le groupe. Aelina sentit sa détermination fondre comme neige au soleil et sa tête rentrer dans les épaules aussi bien que le ferait une tortue.
Heureusement, l'herboriste n'était pas seule. Vincent repoussait la cohue sans ménagement, les apostrophant avec appui. Aelina en profita pour marcher dans son ombre, si proche que personne ne pourrait la bousculer. Il lui suffisait de tendre le bout des doigts pour s'accrocher au soldat.
Au bout de tunnel vivant se tenaient deux dignitaires dont Darya. Ils étaient en pleine conversation, peu rassurante a priori. Quelqu'un d'autre avait été blessé ?
C'était suffisamment urgent pour les faire patienter mais cela n'arrangeait pas la jeune femme. Le thelemite xénophobe risquait a tout moment de craquer sous la tension… Et c'est exactement ce qu'il fit en se ruant sur son dignitaire, sa "preuve" en main. Aelina sentit l'adrénaline l'envahir à nouveau. Il était en train de créer de l'agitation avec ses sornettes !
Mais c'était sans compter sur la réaction des camarades de l'Alliance. Ils répliquent à chaque parole du malotru, s'amusant même du commentaire disproportionné concernant la gifle. Alors que les dignitaires firent cesser les échanges verbaux et incité le thelemite à se reposer, la jeune femme adressa un sourire complice aux deux hommes… mais il ne dura pas bien longtemps. Tout le monde attendait de savoir ce qu'ils avaient découvert.
« Où est la quatrième témoin ? Celle qui représentait les Natifs ? »
« Neve est restée auprès de la victime. On a découvert qu'elle est de son clan… Elle s’appelait Merryn. J-Je comprend qu'elle soit restée la veiller, c'est plus difficile pour elle… »
Elle échangea un regard avec les autres, avant de vraiment se lancer.
« On est vite arrivés sur les lieux. Il y avait deux hommes. Cédric et le thelemite… Euh pardon je-je me rappelle plus de son nom. Ils allaient se battre, je crois… On s'est séparés à ce moment-là. Neve et moi on a examiné les lieux et la victime. J'ai appris beaucoup de choses. »
Elle attrapa son carnet, l'ouvrant afin qu'il lui serve en tant qu'anti-sèche si elle oubliait des détails.
« La victime était en position assise contre un tronc d'arbre, comme si elle s'était juste assoupie. En s'approchant, on a remarqué la présence de balles mais contrairement à ce qu'on vous a dit c'est impossible que ce soit ce qui l'a tuée. Les traces de sang les recouvrant étaient sèches comme si c'était juste de fines particules.. peut être que la personne qui les a manipulées avait du sang sur les mains.. ce qui est possible étant donné que j'ai remarqué une blessure grossière, qui pourrait avoir été faite par un couteau, où a été placée une des balles. Je les ai amenées si vous voulez observer. »
Elle tendit les indices, la main légèrement tremblante. Elle ressentait une grande pression sur ses épaules : elle ne devait rien omettre, tout était important et pourrait les aider.
« De plus les témoins n'ont pas entendu de coup de feu. Et même ici nous aurions sûrement entendu quelque chose, je pense. Enfin… ce n'est pas le seul détail étrange. Je n'ai pas retrouvé une goutte de sang autour de la femme, ce qui aurait dû être le cas… En la soulevant, on a pu voir que des coups lui ont été porté à la tête à l'arrière, avec une hache probablement, ou une arme blanche en tout cas, suffisamment puissante pour lui fracasser le crâne. »
En y repensant, elle eut un haut le cœur. Elle fait une pause, posant la paume contre ses lèvres.
« Elle.. Elle avait aussi le cou tordu et je pense qu'elle n'est pas morte immédiatement. Elle a sûrement dû chercher à s'échapper… Son corps était égratigné, il y avait quelques feuillages collés à la boue qui recouvrait une partie de son corps… Ce qui pousse à penser qu’elle s’est traînée, enfin elle ou son agresseur. Quoi qu’il en soit, elle n’a pas été attaquée là où on l’a trouvée car ses cheveux étaient mouillés, ce qui indique qu’elle se trouvait proche d’un cours d’eau. Ca explique aussi la boue sur ses vêtements… Et aussi sûrement qu’une bonne partie du sang a été lavée avant qu’on ne la trouve. Malheureusement, d’ici on ne peut pas remonter la piste, sans doute quelqu’un l’a transportée et déposée à cet endroit. Le tueur ou quelqu’un d’autre. Mais c’est forcément celui qui l’a déplacée qui a déposé les balles et put mettre en scène, très grossièrement, la victime. »
Elle expira et inspira profondément. Son témoignage était presque terminé et bien heureusement, car cela la mettait bien mal à l’aise.
« Monsieur euh… Félix ? C’est ça… Il était très agité. On a dû le secouer pour qu’il retrouve ses esprits. Il parlait comme un dément, hurlait à la mort et était vraiment instable. Je ne sais pas s’il était en état de choc ou s’il jouait la comédie mais en tout cas il avait donné rendez-vous à Merryn environ un heure avant qu’on ne la retrouve, ce qui est l’estimation que j’ai pu faire de l’horaire de sa mort. Il l’a donc vue peu avant son décès. Il lui avait demandé de cueillir des fleurs avant de se retrouver si je me souviens bien et, c’est vrai, j’ai vu des tiges accrochées à son vêtement. A-A vrai dire, je ne sais pas quoi penser de cette personne. Il pourrait être coupable puisqu’il l’a vue avant et qu’il se trouvait proche de là où on l’a trouvée… Mais elle voulait se “convertir” apparemment alors je suppose qu’il n’avait pas d’intérêt à la faire. »
Ca lui écorchait la bouche de le dire, mais c’était logique.
« Par contre, il est possible qu’il ait placé ces balles en la trouvant, pour qu’on accuse l’Alliance. Il l’a fait devant nous d’ailleurs, et il avait une dent contre Neve aussi… Il est, de toute évidence, complètement aveuglé par sa haine envers nos deux peuples pour avoir été rationnel envers nous. Avec les siens… Peut-être que vous en tirerez un témoignage plus… Complet. Nous, on n’a pas eu grand chose. »
Voilà pour la part de l’herboriste. Concernant le reste, ses compagnons d’infortune s’en chargeront très bien.
Puis il compris autre chose, qui lui déplu. Une bonne partie de ces chuchotements le concernaient. Pas lui directement, bien sur, lui n'était que le témoin. Même pas le témoin, d'ailleurs, puisqu'il n'avait pas vu ce qu'il s'était passé. Il n'était que le spectateur d'une scène macabre, sans introduction ni, pour le moment, de dénouement. Oh, et il n'était pas non plus réellement concerné par ces murmures, puisqu'il faisait partie d'un groupe. Des suspects, un messager, et d'autres témoins. Mais d'eux, il s'en moquait royalement. Qu'on parle d'eux, ou pas, peu importe. Ce qui l'intéressait, c'est ce qu'on pouvait potentiellement dire de lui. Et il n'appréciait pas du tout d'être mêlé à toute cette attention indirecte.
Au moins, la petite avait commencé à parler avant lui. Parfait, il n'aurait pas à faire l'exposé de quelque chose qu'il avait à peine constaté. Il l'écoutait donc, ponctuant certaines phrases de hochement de tête et de "hm, oui, oui...", comme pour confirmer les éléments dont il n'avait eu connaissance que parce qu'Aelina les lui avait rapportés plus tôt. Lorsqu'elle eut fini, il prit la parole.
"Je crois bien que mademoiselle vous a tout dit. Elle a été très efficace, autant pour examiner la scène que pour en tirer des conclusions pertinentes."
Il pris un instant pour la regarder en souriant, espérant qu'elle prenne le compliment. Cela lui donnait l'air de s'intéresser à cette histoire, et surtout, cela marquait une pause entre les explications d'Aelina et le peu d'informations qu'il donnerait.
"La seule chose que je pourrais rajouter, c'est qu'il est effectivement fort probable que l'un des individus présents sur place soit coupable, étant donné le peu de temps écoulé entre l'heure estimée du décès de notre pauvre victime, et l'heure à laquelle le corps a été retrouvé. Si elle a été déplacée, et la scène maquillée, cela ne laissait que très peu de temps au coupable de s'enfuir."
Et... c'est tout. Une contribution simple, qui devait passer pour le complément d'un exposé complet e bien ficelé. Il ne restait plus que le retour de Vaast à entendre. Et une fois que ce serait fait, Anselme avait bien l'intention de trouver une bouteille. Même pas bonne, juste une bouteille.
Dansez les yeux fermésFeat Aelina & Anselme
Les mots firent à Vaast l’effet d’une gifle. Alix, blessée au point d’être tombée inconsciente. Elle qui était tellement solide. Il avait dû falloir soit la prendre par surprise, soit y aller fort.
L’inquisiteur n’était pas de ceux qui, confrontés à une urgence, se figent sur place ; mais il s’obligea à prendre la situation en compte. S’il lâchait tout pour courir vers Alix, il ne lui rendrait pas service. Il pouvait très bien se faire arrêter en chemin, histoire qu’il explique son comportement. Il allait devoir jouer son rôle jusqu’au bout.
A contrecœur, il suivit donc simplement l’envoyée d’Ariel des yeux. Sitôt les témoignages terminés, il la rejoindrait.
Par chance, l’herboriste semblait décidée à ne pas perdre de temps non plus. Elle entama aussitôt son récit des événements. Sa description précise des blessures de la victime et la neutralité qu’elle affichait auraient, en d’autres circonstance, impressionné Vaast, mais le nom d’Alix continuait de résonner dans sa tête.
Quand elle eut terminé, Anselme y alla de ses propres remarques. Vaast lui lança un regard consterné afin de se dissocier d'une analyse pareille.
Il n’avait pas grand-chose à rectifier dans le discours de la jeune femme. Il ne voulait juste pas que le Garde soit accusé de s’être battu alors que c’était le thélémite qui l’avait agressé.
-Frère Felix était sur le point d’attaquer le Garde dénommé Cédric quand nous sommes arrivés. Garde qui a parfaitement coopéré, de même que monsieur, dit-il calmement en indiquant du menton Cedric et Vincent.
Et maintenant, les conclusions.
-Frère Felix connaissait la victime, nommée Merryn. D’après ses dires, elle souhaitait se convertir et vivre dans une maison proche de la forêt plutôt qu’en ville. Ils étaient proches.
Il jeta un coup d’œil aux dignitaires. Inutile de leur expliquer à quel point un Natif souhaitant prier le Lumineux était un sujet explosif.
-Il est hautement probable qu’une telle nouvelle ait créé des tensions, et ce dans plus d’une faction. Frère Felix a mentionné un envoyé de madame Darya qui aurait, je cite, tourné autour de Merryn durant la fête et aurait questionné sa décision. La nouvelle de sa conversion ne serait donc a priori pas secrète.
Court silence, pour laisser ses paroles imprégner les esprits.
-J’ajoute qu’il est possible que plusieurs personnes aient été à l’oeuvre et prie les dignitaires de garder cela à l’esprit. Mais qui que ce soit celui ou celle qui a déposé les balles près du corps, je rejoins l’avis de l’envoyée de l’Alliance. Il faut soit avoir paniqué soit n’avoir jamais vu de blessure causée par un fusil pour s’y prendre ainsi. J’aurais tendance à exclure l’hypothèse de la panique à cause du sang lavé. Une personne qui panique face à un cadavre ne le nettoie pas consciencieusement.
Alix. Alix. Alix.
Il inspira.
-Frère Felix est très perturbé par la mort de Merryn et s’en est pris physiquement et verbalement à quasiment toutes les personnes présentes. Je recommande de le mettre à l’isolation et au repos avant tout interrogatoire supplémentaire.
Son ton s’était fait grave, presque réprobateur, pour bien indiquer qu’il n’approuvait pas un tel comportement de la part d’un missionnaire.
Il jeta un coup d’œil à l’alchimiste. Il ne lui ferait pas une fleur en passant sa gifle sous silence ; si Felix en parlait plus tard, on pourrait remettre en cause tous leurs témoignages. Le mieux à faire était de la présenter sous un jour favorable.
-Mademoiselle Lysha a dû le calmer de force avec une gifle pour qu’il s’arrête.
Il afficha un léger sourire pour décrédibiliser la force potentielle de la jeune femme - elle était si frêle…
-Vous avez parlé d’une madame de Courcelles ? s’enquit-il ensuite avec naturel auprès d’Ariel. Alix de Courcelles ? Je connais une luthiste de ce nom, elle joue parfois à Sérène devant notre ambassade. Voulez-vous que j’accompagne votre envoyée ?
Son expression ne devint inquiète que sur sa dernière phrase, pour laisser entendre qu’il s’en faisait pour la thélémite, envoyée seule dans la fosse aux lions.
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