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Faut pas sous-estimer les ivrognes. [PV : Anselme]

Rosmunda Fornaro
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Rosmunda Fornaro
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Sapristi… Fichu patron qui m’envoie régler une affaire un vendredi soir. Fatiguée de ma semaine, voilà que je dois encore courir partout dans la Nouvelle-Sérène pour trouver un papier qui intéresse mon maître, Monsieur Pelicano. Je pense que ce qui m’agace le plus, c’est qu’il m’a dit que ça ne vaut pas grand-chose, mais ça pourrait lui servir plus tard quand il rentrera à Sérène. J’étais tranquillement en train de me reposer dans ma chambre de bonne, quand son fils est venu frapper à ma porte. Pas lui, évidemment, faudrait pas qu’on raconte qu’il fricote avec une servante, mais son garçon tout juste boutonneux, là, ça lui semblait plus prudent ! Rolala, j’aime pas parler des gens comme ça… mais il est pas finaud le patron.

Enfin bref, je ne suis pas là pour lui faire une réputation ! Son petit m’a prévenu que je devais me rendre dans le bureau du patron, ce que j’ai fait, et ça s’est réglé rapidement. « Va à l’auberge du Grandemerlo ! » qu’il me dit avec sa grosse voix derrière sa moustache. « Elle se trouve dans le centre-ville, près du palais de Madaaaame la Gouverneuse. » Oui, le patron aime pas beaucoup Madame de Morange, je vous avoue... « Là-bas y’a une petite réunion entre Anselme Beauchene et quelques fournisseurs de matières premières. Dans la chambre que ce monsieur doit occuper cette nuit tu trouveras sûrement un papier marqué… attends je regarde…  Contrat pour quarante livres d’ébène. Sûrement dans un coffre, si c’est le cas ramène-le comme ça, on l’ouvrira ici. Mais il me faut ce papier, Il vaut pas grand-chose comme ça, mais ça emmerdera les Beauchene héhéhé. » Je vous passe le reste de la conversation, mais ça me semblait pas trop difficile. Il m’avait décrit ce Monsieur comme un jeune homme ivrogne, pas très bon marchand, mais qui aimait faire la fête donc je ne risquais pas de le surprendre en train de dormir en ce début de soirée.

Voilà où j’en suis, donc, et pourquoi je presse le pas pour aller dans cette auberge avant la tombée de la nuit. La nuit, dans cette ville, c’est les problèmes. Je n’ai pas eu beaucoup de mal à trouver Grandemerlo, c’est une des plus belles constructions, en jolies pierres blanches et avec beaucoup de lumière. Eh bah, on se refuse rien Monsieur Beauchene ! De l’extérieur on entend déjà l’animation qu’il peut y avoir. Sur le chemin, je n’ai pas vraiment préparé d’histoire très compliquée pour justifier que je sois là. Vu le tempérament du Monsieur, j’imagine que me faire passer pour une mauvaise fille suffira…

L’extérieur est lumineux, par contre l’intérieur… Tout est fait pour donner un climat d’intimité, sièges en velours, peintures sombres, bougies, c’est parfait pour se faufiler. Ça empeste le rhum et le cigare, vindieu ! Je vais revenir toute crasseuse… Roh, patron, si y’a le moindre pépin vous allez m’entendre ! Y’avait déjà du peuple à ce niveau, mais on entendait bien que la fête avait lieu à l’étage. Rapidement, un garçon de table vient me voir. C’est sûr que je passe pas inaperçue au milieu de ce beau monde.

- Oui ? Vous venez pour quoi ?

Oh mon garçon, toi tu me parlerais pas pareil si j’étais en robe de soie ! Mais soit, c’est le jeu, je suis une jeune courtisane, je suis une jeune courtisane, jeune courtisane… Aller Ros, tu peux y arriver.

- Euh je suis au service de Maître Beauchene pour ce soir, il est à l’étage ?

Aller, si je pouvais croiser les doigts de pied je le ferais, si je me fais jeter dehors dès maintenant, ce sera compliqué de trouver ce papier. Je suis pas une grimpeuse moi… M’enfin, visiblement je dois pas être la première de ce genre à débarquer !

- Oh encore ? Oui, il est en haut. Je vous en prie.

Non pas qu’il m’accompagne, ce serait trop demandé, il me pointe simplement du menton le grand escalier tournant qui mène à l’étage. En quelques mètres, j’ai bien le temps de me rendre compte de tous les regards fixés sur moi. La clientèle a l’air d’apprécier… celles que j’imite pour ce soir. Oulala, espérons que j’ai pas de problème…

Il n’empêche que c’est bien isolé comme bâtiment, j’ai l’impression que le bruit double à chaque marche. Les rires, la musique, les cris, les « Oh arrêtez ! » qui veulent dire tout autr’ chose, les insultes, les verres qui se cassent, les chaises qui grincent sur le parquet, même en buvant ces types font un énorme vacarme. Je m’arrête au milieu du chemin pour respirer un dernier coup d’air pas trop enfumé et je débarque au milieu de la fête.

C’est franchement pas quelque chose que j’ai l’habitude de voir tout ça.
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En fin d'après-midi, Anselme rejoint l'auberge de Grandemerlo, pour préparer ce qu'il présentait comme étant le coup de l'année. Enfin, présentait... Il le braillait depuis quelques semaines dans des soirées bien trop arrosées, à des gens qui ne voulaient même pas l'entendre, et n'attendait qu'une chose, c'est que le fil de la bourse de l'homme se desserre pour offrir une autre tournée. Pour lui, c'était une sorte de consécration. Mettre en avant un énorme contrat pour se faire mousser devant une bande d'ivrognes qui pour la grande majorité ne connaissait même pas son nom, et qui de toute façon ne se rappellerait de rien de ce qui avait suivi leur entrée dans la taverne.

Toujours est-il que ce contrat là était effectivement important pour la famille Beauchene. L'un des plus gros fournisseurs de bois de l'île, mais aussi de charbon, avait accepté de le recevoir pour renégocier un contrat qui pouvait, pour une hausse relativement modeste du prix, faire exploser ses stocks de manière significative. En gros, de très importants bénéfices potentiels à la clé. Qui dit bénéfices dit plus d'alcool, de cigares, et de soirées à subir autant d'outrages qu'il pourrait en dispenser. Mais surtout, des bénéfices aussi conséquents, de ce qu'il avait calculé, le rapprochait de la possibilité de s'acheter un titre de noblesse. Donc quoi qu'il se passe, il fallait faire en sorte que le fournisseur soit satisfait, et Anselme ne lésinerait pas sur les moyens.

La soirée allait commencer, et tout était fin prêt. Les invités, (mais aussi ceux qui ne l'étaient pas) commençaient à affluer, et rapidement, à consommer, bien évidemment accompagnés d'Anselme qui, tout en profitant de ce qu'il avait lui même organisé, poussait à la consommation. Toutefois, il lui fallait garder les idées claires. Il aurait été dommage de signer un document qu'il n'aurait pas pu comprendre, et prendre le risque de se faire pigeonner. Cette fois, il tenait une grosse prise, et c'était plus important que tout le reste. Une résolution qu'il aurait bien du mal à tenir...

Lorsque les principaux intéressés apparurent, il les accueilli personnellement, jouant de grandes tapes dans le dos et de femmes jetées dans des bras. Il ne manquait plus que les faire monter à l'étage, là où l'essentiel de la partie se jouait. De l'alcool et des femmes de bien meilleure qualité, pensait-il, même s'il avait plus de facilité à consommer l'une que l'autre. La discussion lancée, les affaires furent rapidement mentionnées, ainsi que les négociations.

Alors qu'ils entraient dans le vif du sujet, Anselme vit une petite femme, aux cheveux noirs, monter le haut des escaliers. Exagérant ses mouvements et se levant de son siège pour exécuter une révérence très (trop) théâtrale, de mouvements amples et une grimace sur le visage. Il se glissa jusqu'à la femme, qu'il attrapa par le bras et jeta sur les genoux d'un de ses interlocuteurs, en riant.

"Messieurs, je vous l'accorde, celle-ci n'est pas la meilleure, mais elle est à l'heure. La première de toute une volée de colombes que vous pourrez saisir au vol, à votre guise."

Il se retourna, approchant de son siège, et déboucha une bouteille de rhum, dont il déversa le contenu dans tous les verres à sa portée. Quelques gouttes tombèrent sur la table, voire même sur le sol, mais l'important étant que la plupart d'entre elles tombent dans les verres, et surtout dans les gosiers. L'accompagnement parfait pour quelques attributs rebondis qui serviront à faire flancher ces messieurs.

Malgré tout, Anselme s'inquiétait de ne voir arriver qu'une fille. Son esprit embrumé par la fumée et la boisson se rappelait pourtant avoir déboursé plus d'argent que ça. Bah, les autres arriveront sans doute. Ou peut-être pas... S'était-il fait berné? N'y allait-il avoir qu'une seule donzelle? Les questions commencèrent à se bousculer dans sa tête, et quelle que soit la raison, il commençait finalement à trouver plus qu'agaçant l'arrivée d'une personne seule. Sa mâchoire se crispa un instant, et il reprit la conversation avec ses fournisseurs, parlant librement de tarifs, de lieux, ou de personnes concernées par le contrat. Trop librement. Il tentait de ne rien laisser paraitre, mais la contrariété croissante lui déliait la langue et l'incitait à parler trop vite. Alors qu'il perdait son sang-froid ainsi que son avantage, étudiant le comportement de cette unique fille, une flopée d'autres arrivèrent par les mêmes escaliers, riant et flattant ces messieurs.

Bien, il était temps de faire une pause. Prétextant l'appel de la nature, mais surtout pour laisser le temps à ses co-contractants de se détendre ne présence de ces dames et de verres bien remplis, Anselme s'éclipsa dans la pièce voisine, et mit un coup de pied dans un meuble. Sur celui-ci était posé un petit coffre, contenant deux documents. L'un d'eux était le contrat qu'il comptait faire signer, et qui présentait une clause d'exclusivité sur une bonne partie des productions d'ébène, un bois précieux. L'autre était un document garni de notes compromettantes sur ses fournisseurs : affaires de famille, réunions douteuses... dont il comptait se servir pour amener à la signature du contrat. Oh, pas maintenant, non. Il fallait d'abord gagner leur confiance, donner l'espoir d'une affaire simple avant de pouvoir le  reprendre et le piétiner. Ce jeu l'agaçait, car il devait faire bonne figure avant de montrer son vrai visage. Il fut pris d'un ricanement alors qu'il imaginait la tête de l'entrepreneur quand le piège se refermerait sur lui. Haaa, s'il pouvait gagner sa vie en ne faisant que ça. Faire chanter, et humilier, de gros bonnets. Il pourrait ne faire que ça sans jamais se lasser. Mais ce n'était pas possible, le jeu était plus complexe. Certes pas en surface, elles ne semblaient faites que d'alcool, de musique et de prostitution, mais en réalité, il fallait être bien plus habile. Un mot de travers ou un simple regard pouvait retourner une situation, et gâcher l'euphorie des meilleures soirées.

Après avoir balancé une bouteille vide au sol, tant par simple geste de mauvais humeur que par dépit de la voir vide, il se redressa du fauteuil dans lequel il s'était affalé. Il ne se rendait pas vraiment compte du temps qu'il avait passé dans la pièce, et il était même possible que dans ses rêveries, il se soit assoupi un instant. Il tourna les talons, s'apprêtant à quitter la pièce, et tomba nez à nez, si l'on peut dire, tant elle était petite à ses yeux, avec une figure qu'il semblait reconnaitre dans la pénombre.

"Tiens donc. Personne n'était assez alcoolisé pour vouloir vous trousser?"
Rosmunda Fornaro
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Quelle surprise, quelle mauvaise surprise j’ai eu en arrivant là-haut ! Personne, enfin je veux dire, aucune femme, personne ! Je suis la seule venue ici pour… tenir compagnie à ces messieurs, oh Saint Matheus pardonne-moi. Heureusement, y’a d’autres demoiselles, mais je ne pense pas qu’elles m’aideront face à cette… meute. Oh, ma fille, dans quoi tu t’es embarquée là ? Si j’ai pu penser une seconde ne pas avoir été remarquée, un des hommes hurle dans ma direction et tout le monde se retourne. Il me compare à une colombe, le bestiau, mais tu me flatteras pas si facilement ! Et surtout tu me feras pas oublier ce que je risque à rester ici ! Bon bah, Ros, t’as pas le choix, va falloir jouer le jeu. Pitié, qu’ils m’épargnent un peu…

- Bonsoir… messieurs-dames. Que puis-je faire pour votre bon plaisir ?

Je vous épargnerai ce qui a suivi. Très honnêtement, cela aurait pu être bien pire. A mon arrivée ils n’étaient pas suffisamment gris pour franchir… certaines limites. J’ai servi pas mal de vin, reçu pas mal… d’attentions de ces affreux personnages, et j’ai tenté de bavarder avec un ou deux pour récupérer quelques informations. J’ai vite appris que ce fameux Monsieur Beauchene était l’homme qui m’avait annoncé un peu plus tôt. Il était, de loin, le plus gros buveur, le plus fort parleur et celui que j’arrivais le moins à approcher. Vu que j’étais toute seule, j’peux vous dire que j’étais point du tout libre de mes mouvements. Au bout d’un interminable moment d’autres demoiselles ont rejoint la fête et on a commencé à franchement me laisser tranquille ! On voit qui sont les professionnelles.

Voilà où j’en suis. Les conversations, assez peu passionnantes, entre tout ce beau monde m’ont permis de savoir dans quelle chambre loge Monsieur Beauchene. Il s’agissait de la plus proche en pénétrant le corridor à côté de moi. D’ailleurs, après un long moment à éviter les bouts de verre au sol, les tentatives de baiser de ces pauvres âmes et leur haleine à tomber raide, voilà celui que je suis venu épier s’en va dans sa chambre. J’espère qu’il ne va pas cacher, déplacer, détruire ce papier ! Je ne veux pas avoir fait tout ça pour rien ! Je sens très mauvais à cause de tout ce qu’on m’a renversé dessus et je fatigue sacrément. J’aimerai vite terminer cette histoire, pour sûr !

Les minutes passent, les minutes passent et je vois toujours pas mon monsieur revenir. Je dois bien avouer qu’avec les sollicitations de sa compagnie, je n’ai pas toujours eu l’œil sur le couloir, mais je ne l’ai pas revu j’en suis sûre. Alors quoi ? Il s’est enfuit avec son contrat ? Il est malade ? Il dort ? Sacrebleu, que fait-il ? Aller, j’en ai assez entendu auprès de ces crapules, il est temps de passer à l’action. Je dois au moins aller voir ce qu’il en est.

Voir est un bien grand mot. Pas de bougie allumée dans ce couloir, ni dans la chambre, donc je ne vois presque rien. Heureusement, je n’ai pas trop eu à arranger mon coup pour m’éclipser de la pièce et me rendre ici. Hommes comme femmes, ils sont tous complètement ronds. Surtout qu’avec le départ de l’organisateur, ils avaient plus grand-chose à causer, alors ils se sont mis à picoler et se contrer sur… notre compagnie.

Bref, définitivement tu me devras une prime, patron. La porte est entrouverte, et j’entends un peu de bruit à l’intérieur. Mais va savoir si c’est lui qui remue dans son lit, ou s’il batifole avec quelqu’un… Oh, pauvre, j’ai tout sauf envie d’assister à ça si je me mets à observer ! Prions pour que ce ne soit pas le cas… J’approche un peu plus de la porte, prête à glisser mes yeux dans l’ouverte et là, v’la qu’il l’ouvre ! Et je tombe nez à nez avec lui, le jeune Beauchene, qui m’a l’air bien gris et fatigué, ou bien il n’est que fatigué, ou que gris, que sais-je ! C’est pas important en plus, ce qui compte c’est que je me suis faite attraper !

Après, soulagement, il semble pas avoir deviné que je me suis glissée ici pour lui dérober son contrat. Même si je n’ai pas pu tout refuser, j’ai bu assez peu pour avoir encore tous mes moyens, et on dirait pas que c’est son cas, ni aux autres. Je pense que j’ai fait le plus difficile, la suite devrait aller toute seule s’ils sont tous complètement saouls. J’essaye de lui répondre en faisant tout ce que je peux pour l’éloigner de sa piaule.

- Oh je pense qu’ils le sont trop, au contraire. Même s’ils rigolent bien, ils s’endormiraient à peine leurs chemise défaite.

Je me repentirai plus tard pour parler de ça, mais je me fais passer pour une mauvaise fille après tout ! Faut bien que je joue le jeu, et une femme comme ça, ça parle crument ! Mais quand même, je m’en repentirai, soyez-en sûrs… Mais maintenant je dois aider ce grand gaillard à revenir s’embrumer l’esprit un peu plus !

- Aller, revenez faire la fête, vos invités vous attendent.

Et je tends le bras vers la salle principale pour inviter Monsieur à reprendre sa place et je croise les doigts pour qu’il daigne le faire. Oh Seigneur, s’il me souhaite plutôt « moi » je pense que je m’enfuis juste aussi loin que possible et je démissionne de chez Pelicano ! Aller, Beauchene, sois gentil s’il te plaît !
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Elle lui adressait la parole. Elle lui adressait la parole ? Oh, oui, la question. Il ne l'avait pas posé pour avoir une réponse, mais soit. Ils étaient donc trop saouls, d'après la petite bonne femme qui se tenait devant lui. Mais c'est justement pour ça qu'elle était payée. D'ailleurs, qu'est ce qu'elle foutait là ? Elle devrait être en train de se faire peloter, ou peu importe ce qu'ils pourraient lui faire. Il fallait que ces co contractants soient dans de bonnes conditions. Anselme toisait la femme depuis sa tête de plus.


"Et vous, pourquoi vous avez encore la votre ? Ret-"


Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle lui tendait déjà son bras en l'invitant à revenir auprès de ses invités. Il fit claquer sa langue et rejeta l'invitation d'un geste de la main. Il la bouscula en retournant dans la pièce principale.


Le premier vertige dû à l'alcool étant passé,  Anselme vint reprendre la discussion avec ses fournisseurs. Il y eut de grandes tapes dans le dos pour le remercier de ses "délicates attentions". Ce qu'il pouvait détester ce genre d'attitude. Et pourtant, il en usait aussi. Ça, les sourires hypocrites, et les blagues graveleuses.


Après quelques minutes passées, et après avoir rapidement perdu l'attention de ses interlocuteurs. Merde. Re merde. L'alcool et les filles, c'était efficace pour attirer l'attention de ces hommes, mais le problème, c'est que leur attention était maintenant focalisée sur... L'alcool et les femmes. Anselme avait bu, mais il n'était pas accompagné. Il ne rentrait pas dans leur cercle d'hommes influents. Encore une fois, malgré le fait qu'il ait organisé tout ça, il les perdait. Et ça le rendait dingue. Mais il ne fallait pas exploser, non, pas maintenant. Les enjeux étaient trop important, et une crise de nerfs maintenant pourrait tout foutre en l'air.


Il balaya la salle du regard, et eut une idée. Il se leva, et retourna chercher la petite femme. Bien qu'elle ait été payée pour ça, elle ne portait pas grand intérêt aux hommes présents. Tant mieux, elle ne serait pas trop entreprenante. Mais il fallait tout de même qu'elle fasse illusion.


Mais en arrivant dans la chambre, son sang ne fit qu'un tour...
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Quel rustre, je vous jure ! Au lieu de me suivre gentiment, comme il pourrait avoir la politesse de le faire, il me pousse, ce m’as-tu-vu ! Ah ça, pour organiser une fête somptueuse y’a du monde, mais pour être un peu galant il est le dernier de la bande ! Et je passerai sur le commentaire à propos de ma chemise… Oh patron, définitivement je vais vous apprendre à m’envoyer dans un tel marasme ! Enfin, bien qu’il m’ait poussé j’en suis enfin débarrassé. Sa chambre s’ouvre devant moi, et le contrat que je dois y dérober… Je sens mon cœur qui s’emballe, une bande de grands gaillards aux cerveaux grisés sont dans la pièce juste à côté. S’ils me découvrent je finirai très très mal !

Aller ma fille, courage, tu seras payée, tu seras payée, pense à ça. Bientôt ton rêve te tendra les bras, il est juste là, enfermé dans cette maudite pièce. « Sûrement dans un coffre » m’a dit le patron. Un coffre, un coffre, y’a pas tant d’endroits où le cacher dans une pièce pareille ! Après plusieurs minutes, qui m’ont parues aussi longues que mes premiers amours, je le trouve enfin, sous le lit ! Effectivement il est bien fermé… Je ne pourrais pas l’ouvrir ici. Rah, saleté, comment je fais, maintenant ? Je me rue à la fenêtre, elle est fermée, mais je les entends suffisamment hurler à côté pour qu’ils ne m’entendent pas l’ouvrir. Elle est à moitié coincée ! Mais finalement, j’y parviens. Je passe la tête pour voir ce qu’il y a en contrebas. Une petite arrière-cour. Les axes principaux de la ville sont accolés à l’entrée de l’auberge, derrière on arrive dans les sombres petits chemins qui mènent aux baraques des habitants. C’est donc un endroit silencieux sans grand passage. Parfait, donc.

Le coffre est pas léger, mais j’arrive à le prendre dans mes bras et à le faire tomber par la fenêtre dans la cours. Je vois pas bien, mais je pense qu’il s’est effectivement ouvert. Dans tous les cas j’aviserai pour le transporter jusqu’à chez le patron. J’hésite à le lâcher sur ses pieds d’ailleurs, tellement il m’en a fait voir celui-là… Mais maintenant que c’est fait, j’ai autre chose à penser : comment sortir d’ici ? Je pourrais repasser par la salle de réception, mais si y’en a un qui m’attrape je suis bonne pour ne pas pouvoir quitter l’auberge, le grand costaud me trouvera et… je n’ose y penser. Non, je dois trouver un autre moyen.

A gauche de la fenêtre, y’a l’enseigne de l’auberge ! Un grand panneau de bois avec, en bas, un cercle en métal, pour accrocher des annonces sans doute ou des fanions les jours de fête ! Je dois m’en servir ! Ni une ni deux, quitte à me venger des manières de ce Monsieur, j’envoie en l’air toutes les couvertures du lit pour trouver un drap suffisamment fin. Je fini par l’attraper et, au bord de la fenêtre, je fais un nœud avec, dans le cercle en acier. C’est le moment de prier, Ros, c’est le moment de prier… Il va sûrement vite revenir, je dois me carapater, et vite ! Oh, Patron, qu’est-ce que vous me faites pas faire, bon dieu !

Me voilà enjambant la fenêtre, prête à sauter… Sauvez-moi, Lumineux !
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Elle était là, dans la chambre, comme il espérait. Bien sur, puisqu'il venait la chercher. Ce n'était donc pas une surprise. Mais elle essayait de sortir. Par la fenêtre. Elle essayait donc d'esquiver la soirée? Mais elle était payée, comme les autres. Mais là, pour Anselme, ça commençait à faire beaucoup de contrariétés. Ses partenaires commerciaux se désintéressaient de lui tant que la fête se lançait à peine, et ils étaient maintenant trop absorbés par les paires de jambes -et toutes sortes d'autres paires- et par la boisson. Il y avait surement eu un moment où il aurait pu saisir l'occasion, mais il passait trop de temps à courir d'un bout à l'autre de l'étage, traversant les pièces pour tenter de mettre de l'ordre dans son esprit. Il avait un atout dans sa manche, mais il devait être discret. Il ne pouvait pas le présenter comme ça, devant tout le monde. Il devait la jouer fine, où ça se retournerait contre lui...

Toujours est-il que cette foutue bonne femme essayait de se faire la malle. Et ça ne lui plaisait pas du tout. Il traversa la pièce à grandes enjambées, fou de rage, du moins le pensait-il, et tenta d'agripper la femme juste avant qu'elle ne traverse le cadre de la fenêtre. Il cru lui attraper les cheveux quand sa main passa au travers d'un tas de mèches, mais ses réflexes d'ivrogne le trahirent. Il poussa un juron, et se retourna pour la laisser partir. C'est du moins ce qu'il comptait faire avant qu'un élément n'attire son attention. Un menu détail. Un coffre brisé se trouvait au sol, quelques mètres plus bas. Son coffre. Le sien, à lui.

Il pensait être en colère, mais il devint fou de rage. C'était donc pour ça qu'elle était là, et qu'elle ne participait pas à la sauterie. Elle était là pour le devancer. Lui prendre son avantage, lui couper l'herbe sous le pied, le duper, le tromper, et tout un tas de synonymes. Il avait de hurler, de l'injurier, elle et sa famille, de cracher un millier de mots plus obscènes les uns que les autres. Mais il devait se contenir... Si on l'entendait, il risquait d'attirer l'attention, d'ameuter des gens, et de se griller.

L'heure n'était plus à la réflexion. Il enjamba le cadre de la fenêtre, et suivi la jeune femme en dégringolant par les tissus suspendus. Elle était partie avant, elle avait de l'avance. Anselme n'avait plus le choix. Arrivé à mi-chemin, il se laissa tomber dans le vide, et tomba lourdement en sol, le souffle coupé. Mauvaise idée. Elle était debout, sur ses jambes, prête à partir, après avoir ramassé ce qui l'intéressait dans les restes du coffre.

Anselme subissait sa chute, et fit un effort surhumain pour se redresser. Une fois relevé, il se mit à lui courir après, souffrant de chaque mouvement. Mais il risquait gros, bien trop gros. Il devait récupérer son bien et retourner la haut, peu importe comment.

En lui courant après, une fois éloigné de l'établissement et certain de ne plus se faire entendre de ses partenaires commerciaux, il se mit à brailler des insultes, jurant de passer à tabac la sale voleuse.
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Quand j’étais petiote, on vivait pas dans la grande richesse avec ma mère et ma sœur. Pour pas dire que c’était la grande misère parfois. J’ai donc trainé avec les marmots du quartier, à nous courir après pour une banane en bon état, à nous taper dessus pour un oui pour un non, à nous organiser pour ruiner l’étal du boucher (que le Lumineux me pardonne !) Et plus d’une fois j’ai croisé la route de ces fameux enfants qui cabriolent partout, grimpent sur les murs du cimetière, sur les terrasses couvertes des cafés, sur les toits ! Mais moi je faisais pas partie de cette bande-là. Donc tout ça pour dire que là, devant le vide, à devoir descendre sans lâcher cette corde de fortune, je suis en train de pétocher comme jamais ! Mais c’est allé bien pire quand j’ai entendu la porte s’ouvrir en grand derrière moi, avec fracas. J’me suis pas retourné, parce que peu importe qui c’était, à me voir comme ça sur le point de me faire la malle, il va forcément enrager !

J’entends rien de ce qu’il peut raconter, ni s’il raconte quelque chose. Accrochée comme une damnée à cette fichue corde, je descends à toute berzingue en glissant, comptant sur les nœuds pour me ralentir ! Mes mains brûlent, mais pas grave, j’arrive enfin sur la terre ferme et, par curiosité, je lève un instant les yeux vers la fenêtre. Par la Lumière, c’est le marchand ?! Vraiment ?! Celui à qui appartient le coffre ?! De tous fallait que ce soit lui... Son visage est cramoisi, complètement cramé par une colère terrifiante. S’il me pouvait me cracher du feu comme un dragon enragé il le ferait ! Mais au lieu de ça, voilà qu’il enjambe la fenêtre ! Bordel, mais il vient me chercher !

Je me fais pas prier, j’attrape le papier qui a roulé en dehors du coffre complètement éclaté sur le sol, et je me carapate le plus vite possible. En plus, tout le bruit que j’ai fait attire les regards. J’entends des fenêtres de l'établissement s’ouvrir, des « qu’est-ce qu’il se passe dehors ? » mais rien à faire. J’ai pas pour but de revenir ici t’façon ! Je quitte vite l’arrière-cours pour me retrouver dans une ruelle descendant vers l’avenue principale. C’est bondé de gens ! Je devrais aller par là pour semer mon poursuivant ? Peut-être qu’ils m’empêcheront de courir et me livreront à lui ! Oh je sais pas, j’ai jamais volé quoique ce soit… toute seule, moi !

Oh la vache… Je me mets à courir vers cette fameuse avenue, parce qu’il faut bien que je distance ce sac à vin ! Mais une fois au milieu de la foule, par où partir ? Monter vers le centre-ville ? Ça me rapprochera du patron -bordel de merde de patron je vais te faire payer cher- mais je serais ralentie et il pourra me rattraper peut-être ! Tant pis, je descends vers le port, le contrat sous le bras. J’esquive les gens, c’est difficile, mais en me voyant courir ils s’écartent pour la plupart. Des « Quoi ? – Elle fait quoi cette folle ! – Attendez, vous allez bien ? » fusent de tous les côtés. Un florilège de réactions dont je me fiche, je veux juste partir !

La route est pavée donc j’ai le plus grand mal à courir à mon meilleur, mais cet ivrogne sera dans le même cas que moi, voire bien pire. Alors je me risque à tourner la tête au bout de plusieurs dizaines de mètres. La foule est dense, certains passants ont les yeux braqués sur moi en retour, mais aucune trace de ce type. Je l’ai entendu m’insulter comme un damné un peu plus tôt, mais là ses cris sont plus lointains. Je dois pas m’arrêter pour autant, j’aurai pas la paix avant d’être rentré chez le patron. Mais comment faire ? Je continue de courir, mes poumons me donnent l’impression de brûler de l’intérieur, j’ai mal ! Mes jambes aussi me font souffrir, j’ai peine à respirer, mais j’arrive enfin dans une ruelle à deux pas des quais où, peut-être, je pourrais échapper à ce malade.

Je m’autorise un peu de répit, pour reprendre mon souffle, ne faisant pas du tout attention à ce qu’il y a devant moi. T’façon, il fait trop sombre pour ça. Sombre, sombre, sombre… Mais pas silencieux. Des voix, des voix d’hommes pour la plupart. Ils se demandent entre eux ce qu’ils ont entendu, et je les vois sortir d’une alcôve à l’arrière de l’entrepôt à ma gauche. Ils sont quatre, trainant une lampe à pétrole presque éteinte et surtout ils ont l’air complètement grisés.

- S’passe quoi ? Oh bah ! T’es qui toi ? T’es mignonne ma foi ! Eh les enfants, on a de la compagnie ! Lance le premier lascard, un petit gars tout fin, mais l’air âgé et agile.

Puis là, un deuxième type, plus grand et trapu, avec une marinière trempée sort de l’alcôve, suivi par une femme aux cheveux mi-longs très sales et emmêlés, une bouteille à la main et le sourire jusqu’aux oreilles et enfin le dernier homme, un peu plus grand que ses collègues, toussant sous une cape en guenille et crachant de grosses glaires sur le sol. Par la Lumière… je dois filer ! M’apprêtant à faire demi-tour, j’entends dans l’avenue les insultes de plus en plus proches et puissantes de mon poursuivant. Je ne peux pas faire demi-tour, je dois donc traverser cette rue malfamée, mais ces gens me barrent la route, se rapprochent en lançant des allusions et plaisanteries grasses. Je peux pas avancer, ni reculer ! A l’aide !
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Au prix de terribles efforts physiques - parce que oui, courir quelques minutes est déjà compliqué pour une personne sobre et ayant une activité physique normale, ne consistant qu'à sortir de chez soi pour travailler et revenir, mais pour Anselme, c'était une torture - il parvint à gagner du terrain. Cette foutue garce voleuse et menteuse avait bien plus d'énergie que lui, et elle allait en avoir foutrement besoin quand il lui mettrait la main dessus. Au sens propre. Il continuait de brailler, de crier, de jurer, et de la menacer.

Ca y est, enfin, elle était là, à quelques mètres à peine. Anselme était aveuglé par une telle rage qu'il ne remarqua même pas les premiers bonshommes qui s'avançaient vers la jeune femme. Il s'arrêta un instant pour reprendre son souffle, respirant bruyamment et se tenant les genoux.

C'est lorsqu'il s'avança à nouveau qu'il prit conscience de la situation. Devant elle, une bande de gaillards à l'allure patibulaire s'approchait. Anselme sourit un instant. Après tout, elle l'avait bien cherché. Il n'aurait pas à lever le petit doigt pour qu'elle ait une bonne leç- *Merde! Le document!*. Il y songeait soudain. Si il lui arrivait quoi que ce soit, à la bougresse, le document serait dans le meilleur des cas, perdu, dans le pire des cas, utilisé à mauvais escient. Certes, il était prévu qu'il soit utilisé à mauvais escient, mais dans l'intérêt d'Anselme, ce qui du coup en faisait une bonne chose. S'il perdait ce contrat parce que quelqu'un d'autre pouvait faire chanter ses futurs éventuels potentiels partenaires commerciaux, ça ne rentrait plus dans la case de ses intérêts personnels. Et que ce soit des intérêts ou n'importe quoi d'autre, si c'était personnel, ça l'intéressait. Il fallait réagir. La laisser se faire passer à tabac, voire pire, et récupérer le papier en douce. Non, ce serait bien trop compliqué, les gaillards avait déjà surement remarqué Anselme qui était arrivé en beuglant et qui maintenant soufflait comme un boeuf.

Que faire alors... Demander poliment à ces messieurs de le laisser récupérer son bien? Peu de chance. Lui sauver les miches? Ca lui faisait mal. Très mal. Mais il aurait sans doute l'occasion de la molester lui même, cela dit, et ça, ça le réconfortait déjà un peu. Mais pour ça, il fallait s'en sortir, et c'était loin d'être gagné, d'autant plus que sa petite course, a chute, et la quantité d'alcool ingérée tantôt lui donnait de sacrés vertiges. Il ne serait probablement ni état de fuir, ni de se battre. Réfléchis, Anselme, bon sang, réfléchis...

Il fallait tenter quelque chose, et vite, avant que la situation ne soit irrécupérable.

"Dis donc toi, reviens travailler tout de suite! Je me fous de tes maladies vénériennes, j'ai des clients et j'ai besoin de les occuper! Ramène donc ton affreux train ici!"

Anselme approcha d'un air menaçant, espérant que le subterfuge prenne, et que les gaillards ne soient pas méchamment infestés eux même, ce qui d'une part ne les dissuadera pas, et d'autre part était hautement probable. Mais il fallait bien tenter quelque chose. Arrivé à quelques pas de la jeune femme, et remarquant les regards fort aimable des bonshommes, il sut que ça ne suffirait pas.

"Bonsoir messieurs, je vous prie de m'excuser pour cette scène, mais cette abominable bonne femme me rend la vie impossible. Si vous voulez bien me la remettre, je m'engage à vous rendre la pareille et à vous envoyer une autre de mes filles, une qui n'aurait pas de pustules mal placés. Quelque chose de plus lisse, qui vous sierra davantage." Il força un rire gras.

D'une main, il fit signe à Rosmunda de s'approcher. Bien sur qu'elle se jetait dans la gueule du loup, mais en face d'elle, il y avait toute une meute, qui les mettrait peut être en pièces tous les deux dans les prochains minutes. A elle de choisir.
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Mon cœur va s’arrêter, c’est pas possible ! Je peux que soutenir les regards absolument dégoutants de la bande devant moi, sinon ils se rueraient sur moi en un claquement de doigts, mais dans mon dos je l’entends ! L’homme que j’ai dépouillé qui a retrouvé ma trace, malgré son ivresse et mes tours de passe-passe ! Il y tient tant que ça à ce bout de papier ? Quelle dévaine… Je travaillerais plus jamais pour Pelicano, plus jamais ! Et j’ai même envie de lui faire mauvaise réputation ! Tu trouveras plus une domestique, toi qui m’envoie à la mort !

Et voilà que je fais comme si je m’énervais, alors que je suis juste terrifiée ! Regardez-moi cette poisse ! Je peux pas reculer, je peux pas avancer, je vais mourir ! Je sens mon visage faire la pire grimace de terreur possible, je dois être affreuse, et le pire c’est que ça les émoustille ces fils de rats ! Je les maudis, tous ! Peu importe qui s’apprête à me faire quoi, je le maudis ! Mais qu’est-ce que je raconte, je suis qu’une voleuse, le Lumineux ne me fera pas la faveur de me débarrasser du péril…

Dans un élan, peut-être, rationnel je recule d’un pas. Ils sont une demi-douzaine, lui, derrière, est tout seul et ivre mort. Sur un malentendu, je pourrais peut-être lui fausser compagnie. Mais je ne dois pas trop me rapprocher sinon il m’immobilisera et je suis sûr qu’il me jettera à ces affreuses bêtes humaines pour se venger ! Alors je risque un coup d’œil sur lui. Il est toujours aussi rouge de colère et de manque d’air. Il est presque mourant, l’animal, et pourtant il m’a trouvé ! Mais regardez-le, souffle coupé, suffirait que je le bouscule et il tomberait et je pourrais m’enfuir à niveau ! Mais je suis pas plus en forme que lui, bon dieu ! J’ai les genoux qui tremblent, tout mon corps tremble en réalité ! Mais comment je vais me sortir d’ici ?! Je sais pas comment je fais pour ne pas être en train de sangloter misérablement.

Et puis il s’est mis à parler à la bande de prédateurs. C’était la dernière chose dont j’avais envie, entendre sa voix ! Mais voilà t’y pas qu’il… qu’il essaye de les entourlouper ? Déjà il me décrit comme une fille de petite vertu atteinte de maladies… charnelles, ce qui me répugne, et je vois pas où il veut en venir ! Pourquoi il voudrait que ces types m’épargnent ? Il me veut pour lui tout seul, c’est ça ?! Je le regarde avec des yeux ronds comme des assiettes. Il s’approche, l’air plus menaçant qu’un mari violent, et bon dieu j’ai aucune envie de l’avoir plus près de moi ce chien !

Réfléchis, Ros, réfléchis. Ils sont tous ivres, là, toi tu cours vite, t’as un bon souffle, tu pourrais tous les courser encore un peu et aller te réfugier, je sais pas… je connais pas le port ! J’aime pas la mer ! Puis à cette heure-là y’a pas un chat, et la route du retour c’est une pente qui monte, je vais mourir si je la grimpe ! Est-ce que je prends le risque de le suivre alors ? Je pense qu’il fera ce qu’il faut pour que je m’enfuie pas une fois entre ses sales pattes, il me laissera pas l’occasion de repartir en courant. Roh, tout ça pour un fichu papier ! Pelicano je vais te le clouer sur les… Oui je suis horriblement vulgaire quand je me sens acculée comme une pauvre antilope entourée de lions !

Je sais pas quoi faire, je sais pas… Aller, sois je le suis, sois je m’enfuis, mais je dois décider ça maintenant !

Spoiler:
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Les arguments en défaveur de la jeune femme continuaient de pleuvoir, et pour autant, Anselme ne semblait pas manquer d'inspiration. Sans toutefois en faire trop, il fallait que le bobard reste crédible, Anselme glissait quelques pustules qui suintaient d'horribles substances, et des odeurs fort incommodantes. La voleuse semblait outrée, dégoûtée, mais lui se plaisait à insulter ainsi la bougresse. Celle-ci avait d'ailleurs l'air de ne pas comprendre le but de la manœuvre. Tant mieux, si elle pouvait se sentir insultée et salie avant qu'il ne puisse l'amener à l'écart pour la passer à tabac, ça serait parfait. La perspective lui arracha d'ailleurs un début de sourire, qu'il fit rapidement disparaitre.

Après quelques minutes d'explications sordides et de moues dégoutées de la part des bonshommes, ces derniers finirent par abandonner l'idée d'une passe à participants multiples. Heureusement, le silence de la jeune femme et son air, qui était en réalité - la réalité imaginée par Anselme, du moins - celui d'un bovin regardant d'un oeil vide l'herbe jaunâtre de son champ desséché, passait pour de la gêne et de la honte auprès des gaillards, appuyant les dires d'Anselme, et avait fini de les convaincre. A la vérité, il aurait pu ne pas rejeter complètement l'idée de la laisser en proie à ces "messieurs" s'il avait été certain de récupérer son bien et de repartir indemne. Mais c'état un lot indivisible, tout le monde repart, ou tout le monde reste. Et ça, ça ne l'enchantait pas des masses.

D'un geste de la main, l'un des brigand les invita - plus qu'une invitation, il  s'agissait probablement plus d'un geste de la main qui disait "cassez-vous, avant qu'on ne change d'avis, qu'on ne vous passe dessus et qu'on ne vous jette dans le caniveau au petit matin" - à quitter la ruelle. Ce qu'Anselme s'empressa de faire. Mais pas avant de passer devant la voleuse, de l'agripper fermement par le bras et de la précipiter hors du coupe gorge. Il lui murmura :


"Toi, tu as quelque chose qui m'appartient, et je compte bien le reprendre par la force."

Une fois la ruelle quittée, Anselme, tenant toujours fermement le bras de Rosmunda, leva le poing, prêt à la molester pour récupérer le coffre, et pour passer ses nerfs.
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On peut dire que l'attente est interminable, et moi de suer à grosses gouttes sous mes dix couches de vêtements parce que je suis entouré de crapules et elles ont toutes ma vie entre leurs mains ! Je n'ose regarder aucune d'entre elle, préférant la terre battue sous mes pieds que leur visage boursouflé par l'alcool. Même leur respiration est insupportable parce qu'elle me rappelle ma situation désastreuse, causée par ce satané patron ! Peu importe comment ça fini, il aura des comptes à rendre ! Enfin, je dis ça, mais j'aurais jamais de quoi le menacer sans être la plus en danger, et si je lui fais quoique ce soit il m'en cuira à coup sûr. Je vais devoir ronger mon frein, mais j'aimerai juste sortir de cette ruelle en un seul morceau déjà...

Le seul moment où je lève les yeux, l'attente me semblant interminable, je vois un des mécréants faire un signe étrange de la main que je ne sais pas interpréter. A peine ai-je le temps d'y réfléchir que je sens une poigne ferme me saisir le bras, et j'ai besoin de toutes mes forces pour ne pas hurler de surprise et de terreur. Ce serait me condamner. Alors je suis la cible de ma soirée en dehors de cette sordide ruelle et voir un peu plus du ciel nocturne me soulage légèrement. Malheureusement, je ne suis débarrassée que de la moitié du problème. Sauf que ce Anselme, j'arrive à lever les yeux pour croiser son regard furibard, même si ça me fait regretter mon geste. J'en tremble presque de terreur.

Il veut récupérer son document, évidemment, et c'est à moi qu'il incombe de décider ce que je vais faire ou non. Mais, en vérité, il n'y a pas vraiment de choix. Soit je lui rends, soit je fini très mal cette soirée et que le Lumineux m'entende, ma loyauté ne surpasse pas mon envie de vivre et de ne pas être blessée, surtout ma loyauté envers un maître qui me met autant en danger ! Les frasques de ce fou furieux devaient lui être connues, et il a quand même choisi de me jeter dans la gueule du loup ! Puis voilà que mon tortionnaire lève le poing, appuyant son propos par le geste, prêt à me battre pour un fichu contrat.

- Oh croyez-moi bien, je ne vais pas le défendre, ce bout de papier ! Je vous le rends volontiers ! Que j'annonce en lui tendant le coffret que j'avais sous le bras.

Puis une idée saugrenue me traverse l'esprit. Je sais que simplement lui rendre son dû ne calmera pas ce sauvage, mais je peux lui fournir autre chose à-même de me racheter. Et puis, il l'aura bien cherché, ça oui !

- Je vais même te dire qui m'a envoyé : Pelicano, un concurrent. Je suis sa bonne à tout faire au départ, mais il m'a demandé de te dérober ça.

J'affiche un air sérieux, presque froid, tentant de ne pas laisser paraître mon angoisse que cela ne suffise toujours pas à « rembourser ma dette » et qu'il me ramène dans son infâme auberge pour me battre ou pire... Lumineux, si tu entends ta fille, sauve-moi pitié !
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Le poing levé, les muscles tendus, il était prêt à frapper. Et encore a ce moment là, ce n'était clairement pas l'envie qui lui manquait. Son visage empourpré par la colère - et par le fait d'avoir couru... Et par l'alcool - il resta immobile un instant, jaugeant la voleuse, qui venait purement et simplement de lui rendre le coffre, dont elle se moquait visiblement. Sa paie pour cette tâche ne devait pas être bien fameuse pour l'abandonner aussi facilement. Ou alors peut être n'avait elle aucun principe. Une lâche en plus d'une voleuse. Décidément.

Anselme fini par lâcher ses muscles, desserrant le poing et baissant le bras, l'autre main tenant toujours le bras de Rosmunda. Il continuait de la jauger, et la colère qui se lisait sur son visage se changeait en mépris. "Ce n'est qu'une pauvre fille." Pensait-il.


"C'est qui ça, Pelicano ? Qu'est ce qu'il peut bien me vouloir? Et pourquoi est-ce qu'il t'envoie toi, spécialement? Tu n'es foutue ni de voler, ni de courir."

Il réfléchit un instant. Peu importe qui était le bonhomme, il y avait peut être un moyen de retourner la situation. Il attendait la réponse de la jeune femme pour aviser.

De sa main libre, il sort une clé, ouvre le coffre encore dans les mains de Rosmunda, se saisit du papier qu'il glisse dans un pli de ses vêtements, et arrache le coffre des mains de la malheureuse pour le jeter au sol. A cette heure, mieux valait éviter de se faire remarquer en trimballait un coffre. Il aurait été tout aussi inconscient de retourner voir les brutes de la ruelle pour leur hurler au visage que l'on avait des pierres précieuses cachées dans le fondement. Tant pis pour le coffre, il fallait rester discrets pour la suite.
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A ce moment, croyez-moi que j'avais plus qu'une chose en tête : faire payer Pelicano ! Il valait rien, ce type ! Il m'a envoyé moi, une fichue bonne, cambrioler un gars dont il savait sûrement qu'il était très dangereux ! Il m'a envoyé moi pour récupérer un bête contrat pour, il l'a lui-même dit, juste mettre des bâtons dans les roues de la famille de ce diable ! Pas lui, hein, sa famille ! J'ai aucune raison d'être ici, aucune ! Et je peux même pas aller m'expliquer sinon il me fera la pire réputation et j'aurai même plus le droit de récurer la caserne des gardes ! Non, faut pas que tu te venges, Rosmunda, c'est pas bien, c'est pas simple et ça te mettra encore plus en danger. Mais voilà pas que, finalement, cette brute me lâche un peu de leste. Tout de suite, j'ai envie d'examiner mon poignet pour voir s'il m'a rien cassé, mais il me tient toujours et me pose des questions !

- C'est un concurrent, j'vous dis ! Il fait dans l'bois, comme votre famille, et il veut l'emmerder, ruiner un peu votre commerce ! C'est tout ce que je sais d'utile, après si vous voulez je peux vous dire ce qu'il mange au déjeuner, hein !

Oui, sûrement que je joue un peu trop avec le feu, mais je vois bien qu'il en a plus rien à faire de moi. Ce qui l'intéresse, c'est Pelicano, moi il sait que je suis juste une paire de bras envoyée pour faire la basse-besogne ! Mais je compte bien tout lui dire. Ah ça, patron, t'avais qu'à mieux choisir tes hommes de mains et pas prendre ta bonne pour faire le coup du siècle. Je suis honnête, moi ! Je veux juste qu'on me fiche la paix ! Mais je suis encore loin de l'obtenir, avec ce fou furieux toujours accroché à moi. Le seul moment où il me lâche c'est pour me prendre le coffret des mains, y récupérer le contrat et jeter le reste par terre ! Chacun de ses gestes me fait sursauter, vu que j'ai autant de chance que cette boîte de finir sur ces pavés crasseux à ramasser mes dents !

- Je peux y aller maintenant ? Je veux dire, vous avez plus besoin de moi ! Vous l'avez bien vu que moi j'ai rien à voir dans toute cette histoire, ça vous regarde vous et ce sacré nom de Pelicano ! Monsieur je suis désolée de vous avoir dérobé, vraiment, mais j'ai besoin d'argent comme tout le monde, pis ils font tous ça ici donc je me disais pas que je faisais du mal, mais maintenant on m'y reprendra plus !

Oui c'est sûr que je déroule peut-être un peu trop, mais il faut savoir vendre son pain, un peu ! C''est ma vie que je risque dans cette affreuse ruelle, et je la défendrai avec tous les bons mots que je connais ! Hors de question d'essayer à nouveau la fuite, même tristement aviné ce type est plus déterminé qu'un homme qui cherche à marier, je me ferais de nouveau attraper en moins de deux... Roh, zut ! Lumineux, veillez sur votre pauvre fille je vous en prie...
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Citation : Pose les premiers pavés, observe ceux qui les foulent
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Voyant que Rosmunda lui donne de précieuses informations, Anselme se sera radouci. Il laissera partir la jeune femme, non sans affirmer qu'elle a désormais une dette envers lui et qu'il saura s'en souvenir.
Mais ce sont peut-être des paroles en l'air, car peut-on se fier à la mémoire d'un ivrogne ?



Conclusion apportée avec l'autorisation du joueur !


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