-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Page 5 sur 5 Précédent  1, 2, 3, 4, 5

The eye of the storm - Vaast

Alix
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Alix
As de pique
Infos
Occupation : Gérante du Club des Agapes
Pièces d'or : 1636
Messages : 801
Congrégation Marchande : 8
Natifs : 3
Thélème : 2
Alliance du Pont : 5
Icone : The eye of the storm - Vaast - Page 5 BRabdNe
Citation : The world owes me a debt, And now I'm here to collect.
Inventaire : Carte, Déguisement de Garde, Pas-de-Soie
Liens
Reput

The eye

of the storm

Feat Vaast


Bon, s’il l’attire contre lui, cela peut bien faire passer l’embarras. Dilay fait durer l’étreinte un peu plus longtemps que nécessaire. Elle peut aussi cacher son visage à son aise contre Vaast. Il frémit des battements de son cœur.

Elle écoute avec attention les instructions quant au mannequin. C’est dans ses cordes d’en fabriquer un, mais le terrain d’entraînement lui est ouvert à peu près dès qu’il n’est pas bondé, elle a d’assez bonnes relations avec l’Intendant, certains de se Gardes, et Erika pour ça.

- O-On pourra aller sur le terrain.

Cela lui évitera de passer des heures à construire un mannequin pour qu’il se fasse détruire en deux coups de cuiller à pot. Dilay se rappelle avoir été à la tâche ingrate de les rembourrer à la caserne de Khorshid et s’être plaint, en pensées, chaque seconde, de cette corvée. Pas qu’elle n’apprécie pas le travail physique et régulier mais la perspective qu’il faudrait tout recommencer d’ici une heure…

Ce n’est pas comme si monter un bonhomme de bois pouvait impressionner Vaast. Personne ne disait « oh, que ces coutures sont fines, que ce cuir est bien choisi ». Il n’y avait donc pas grand but à l’affaire.

Dilay remarque que quelque chose a changé dans la voix de l’inquisiteur quand il précise la matière dans laquelle il vaudrait mieux que sa cible soit, mais elle n’arrive pas à savoir quoi. Elle lui décoche un coup d’œil, interrogateur car reflet de ses pensées, mais ne demande rien ni ne signe de question.

C’est agréable d’être regardé. Dilay fait peut-être durer l’instant plus qu’il ne faut. Elle n’arrive pas à se pavaner, comme elle devrait peut-être le faire. Une main sur la hanche, les sourcils haussés, un sourire aux lèvres, elle regarde Vaast, manque de lui demander ce que ça fait d’être petit pour une fois. Les mèches lui tombent dans les yeux, et les impressionnantes cicatrices qui constellent son ventre, comme si on avait tenté de l’ouvrir au nombril, semblent presque se mouvoir à l’ombre des flammes, comme autant de serpents sur la peau de la mathématicienne.

Elle n’a jamais eu aussi peu le désir de les cacher. Ce n’est pas une leçon pour Vaast, Dilay n’y pense même pas, mais elle mentirait en disant qu’elle ne veut pas lui montrer qu’elle lui fait confiance. Et qu’elle n’apprécie pas de voir que cette confiance est appréciée.

Très appréciée.

Ses sourcils s’envolent vers son front alors que Vaast lui assure qu’il pourrait dédier du temps à ces activités. Elle lui décoche un sourire en coin, un sourire de défi.

- J-Je compte très bien, tu sais.

Pas qu’elle ait l’intention de tenir un registre mais elle risque de ne pas pouvoir s’empêcher de faire un décompte mental de certaines activités passées ensemble – celles-là en particulier.

- Combien on peut en caser en huit mois…

Elle murmure, parce qu’elle s’est mise en tête cette date fatidique. Ensuite, elle sera allée plus loin que personne, et évidemment qu’elle relève le gant, même si personne ne lui a tendu. On pourrait même dire que ledit gant a été métaphoriquement oublié par terre et que Dilay a décidé de son propre chef que c’était une bravade qui lui était adressée.

Elle laisse planer un silence avant de rouler sur le dos dans sa couverture, ses longues jambes nues reposant dans l’herbe. Elle adresse un regard à la cime des arbres et aux cieux, tend l’oreille. Il ne faut pas une fraction de secondes pour qu’elle entende un hululement, le battement d’une aile, le crissement d’un insecte.

- Oui. C’est mieux ici. La nuit n’est pas morte ni endormie.  

Décrète Dilay, aussi cryptique qu’à l’accoutumée. Cela fait pourtant sens dans son esprit : Gacane vit au rythme des gens qui la peuplent, et d’eux seulement. La nuit est faite pour dormir, et si elle-même faisait partie des insomniaques, elle ne dansait sur des airs ni chastes ni moraux, et attendait comme tout un chacun anxieusement le retour du soleil.

- L-Les gens vivent au rythme que décide l’île. Pas l’inverse.

Ajoute la mathématicienne avant de se redresser comme Vaast l’y invite. Elle tend une main pour se remettre debout, saisi son luth et ses lentilles, et retourne dans la tente aux côtés de l’inquisiteur. Dilay range son matériel d’observation dans son sac. Elle boit un peu, puis remet ses sous-vêtements de coton. Elle a encore trop chaud pour passer le pull par-dessus sa tête, surtout enroulée comme ça dans la couverture. Elle retire ses lunettes et s’assoit près de Vaast.

- Attention à ce que tu souhaites.

Lui rétorque Dilay d’un ton taquin. Elle s’allonge. Au début, sur le dos. Puis, elle tente de se mettre en position fœtale sur le côté. Elle ferme les yeux. Vaast peut s’en rendre compte avant elle : même dans le noir elle tapote du pied, frotte ses jambes l’une contre l’autre. Au bout de quelques minutes elle se retourne pour l’observer. Elle plisse les paupières, pour déterminer s’il a encore les yeux ouverts, et puisque oui, il semble les avoir braqués sur un interstice dans la tente, elle suit son regard avant de se redresser.

- J-Je vais jouer jusqu’à ce que tu t’endormes.

Elle décrète en saisissant son luth. En tailleur, elle laisse la couverture glisser sur ses épaules, la tasse bien autour de ses jambes. C’est de la bonne nervosité, le genre qui la pousse à courir la campagne et à sauter dans des lacs. Elle s’est probablement assez dépensée pour la journée, elle a simplement besoin de laisser toute l’agitation retomber. Souvent, faire quelque chose d’automatique l’aide. Et puis, elle a vraiment, vraiment envie d’accomplir cela pour Vaast. Elle pince la première corde, visiblement absorbée par l’idée de ce qu’elle va jouer.

Pas besoin de le prendre à contre-pied. Quand Dilay pince la seconde, elle entame une berceuse. Elle la joue plusieurs fois, avec quelques variations, un peu plus lente à chaque fois, jusqu’à ce qu’elle soit sûre que Vaast dorme. A ce moment, elle s’approche de lui et le regarde. Elle l’observe pendant de longues minutes, l’estomac et le cœur tout désordonnés. Elle tend un doigt pour effleurer ses cils sans oser les toucher tout à fait, la gorge bizarrement serrée. Puis, enfin, elle s’étend à ses côtés. Elle planifiait de fixer obstinément la toile de tente mais elle se tourne pour faire face à Vaast. Elle vient se blottir tout contre lui, et pose sa tête contre son torse, toujours aux prises avec une grande confusion.

Après un moment à n’entendre plus que son cœur, elle ferme les yeux. Un instant plus tard, elle s’endort.  

Elle rêve qu’elle poignarde de Vegni de multiples fois, et qu’elle s’assoit sous l’effigie du soleil, dans la grande salle où il recevait des gens importants. La chaise ressemble étrangement à celle du juge à l’audience. Dilay contemple une étendue de rien, mais elle est satisfaite, d’une satisfaction pourtant avide, comme si elle avait un gouffre dans la poitrine. Elle se réveille avec pour seul vague souvenir d’avoir eu les mains en sang.  



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
Elle s'exprime à l'oral après un tiret et signe entre guillemets.

Badges:
Vaast
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Vaast
Thélème
Infos
Occupation : Inquisiteur (sous couverture)
Pièces d'or : 1440
Messages : 610
Congrégation Marchande : 6
Natifs : 3
Thélème : 6
Alliance du Pont : 2
Icone : The eye of the storm - Vaast - Page 5 Ke9m
Citation : Am I bitter? Yes. But do I try to move on and let go of past anger? Well, actually no.
Liens
Reput

The eye of the storm
Feat Dilay


 
The eye of the storm - Vaast - Page 5 T9px

Avait-elle l’intention de tenir des comptes de leurs ébats ? Avec dates, durée et notes suivant la satisfaction qu’elle en avait retirée ?

L’interrogation chuchotée d’Alix lui arracha un long rire. C’est qu’elle avait l’air sérieuse !

-Je n’ai hélas pas de record à battre à te fournir.

Il émit un dernier ricanement et remit en place une mèche folle sur le front de la joueuse de cartes.

-Je ne suis d’ailleurs pas sûr que ce soit la meilleure motivation… ça n’appartient qu’à nous. Et puis, je préfère éviter d’avoir à me soucier de performances dans ce domaine.

Il se contenta de hocher la tête en réponse à ses commentaires sur la nuit. Il était rare qu’Alix mentionne préférer Teer Fradee au continent. Elle en parlait plutôt en général comme si l’île était une étape sur laquelle elle ne désirait pas particulièrement s’attarder.

Une fois dans la tente, Alix l’aida malgré elle à lutter contre le sommeil : elle s’agitait sans cesse. Quand elle décida de jouer de la musique, Vaast finit néanmoins par se tourner sur le côté pour s’endormir. Il aurait été dommage de passer à côté des efforts de la musicienne pour l’apaiser.

Les premières minutes, il garda les yeux ouverts pour l’observer, souriant chaque fois qu’il croisait son regard. Et puis, ses paupières se firent plus lourdes, et la musique parut s’assourdir, comme si elle venait de la forêt ou des étoiles elles-mêmes.

Dans les rêves de Vaast, Alix était devenue une invitée récurrente. Cette nuit-là, elle marchait avec lui dans les rues de San-Matheus. La ville était déserte, mais elle était belle, calme et propre. Ils déambulèrent des heures sans but précis en se tenant par la main.

Au matin, Vaast avait attrapé celle de la mathématicienne.

Page 5 sur 5 Précédent  1, 2, 3, 4, 5
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum