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Courrier de Vaast

Vaast
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
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On peut joindre Vaast dans son petit logement de San-Matheus ou à l'ambassade de Thélème à Nouvelle-Sérène. Il n'est toutefois pas dit, si son courrier passe d'abord par les mains bien intentionnées de ceux qui l'entourent, qu'il ne sera pas lu...
Alix
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
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Le papier n'est pas d'aussi bonne qualité que durant les échanges entre Sérène et le front. L'écriture, elle, n'a pas changé.


 
Courrier de Vaast VzmgcKu

Alentours de Nouvelle-Sérène. Ne prenez pas garde aux tâches sur le papier ; il pleut. Encore.


Je suis rentrée. Cela n'a pas été une mince affaire ! Mon employeur n'a pas jugé bon d'envoyer quelqu'un d'expérimenté à mes côtés - euphémisme, c'était un véritable boulet. N'est pas aventurier qui veut !

Nous avons eu maille à partir avec un natif particulièrement hostile. Croyez-le ou non mais j'ai négocié et nous ai sorti de ce mauvais pas. Moi-même, j'ai peine à croire que je n'ai pas eu à user de la force. Mon collègue d'un jour a pourtant réussi à peindre de moi le plus noir des tableaux, et nous sommes brouillés.
 
J'ai été payée. Je tente de me persuader que c'est tout ce qui compte malgré l'ambiance délétère. Mes lectures n'aident pas. Le dernier ouvrage que je feuillette est sordide et, pourtant, les pages semblent m'absorber, me pousser à les tourner, à poursuivre ma lecture. C'est que sinon, je risque de mourir d'ennui.
 
Je ne crois pas que vous aimeriez ce que je lis. Vous connaissez mieux le sujet que moi, je crains d'avoir entre les mains un ramassis de ragôts. Je crois, c'est tout le truc. Je n'en suis pas sûre. Peut-être par naïveté ? La question se pose : et si tout est vrai ? Alors, je devrais probablement méditer sur tout ce que je ne sais pas - rasoir.
 
J'ai un autre travail, bientôt. Heureusement ! Une expédition, du même accabit. Nous ne pourrons probablement pas nous voir avant que je revienne de celle-ci, et cela me frustre !
 
J'espère que vous vous portez très bien. Ou alors, aussi bien que vous pouvez. J'espère que vos journées sont belles. J'espère que vous pensez à moi. Car je pense à vous.
 
J'ai d'autres choses à dire. Cependant, avant de babiller davantage, je dois vous demander si la longueur et la façon de cette lettre vous conviennent. Je suis un peu rouillée à l'exercice.
 
Donnez-moi de vos nouvelles. Vous me sauverez de la catatonie qui me guette.



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
Elle s'exprime à l'oral après un tiret et signe entre guillemets.

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Le papier a un peu gondolé, à cause de la pluie.


 
Courrier de Vaast VzmgcKu

Nouvelle-Sérène
Au sous-sol de la Taverne du Denier


Vaast,

Je crains de te décevoir. J’ai beaucoup de respect pour le papier et encore davantage pour celui que tu m’envoies et je l’ai donc coupé à la pointe de mon compas, faute d’avoir un coupe-papier. Je compte le conserver. Je ferai une boîte et j’y collerai toutes les enveloppes de nos correspondances pour la décorer, j’y mettrai toutes les lettres et j’en garderai la clef avec la chevalière que je porte au cou.

C’est de moi, même pas emprunté aux pages d’un roman à l’eau de rose. Pure improvisation.  

Le problème d’une boîte c’est qu’on ne peut pas l’emmener avec soi. Or, j’aime relire tes mots régulièrement, en particulier lorsque je ne suis pas à mon domicile. Tu connais la vie d’aventurière : on dort davantage dans les bois que dans des draps chauds.

Que de compliments ! Je ne crois pas avoir ton talent pour ce genre de joute mais je ne peux pas m’incliner si tôt. Je vais donc tâcher de me montrer à la hauteur.

Tu me manques également. Recevoir ta lettre m’a fait bondir le cœur et trembler les doigts. J’étais soulagée. Je ne t’en aurais pas voulu de ne pas être capable de m’écrire mais te savoir la plume aux doigts, je t’imagine un peu plus léger. Probablement souriais-tu en m’imaginant – et voilà que je t’imagine m’imaginant, et que je souris également. C’est une affaire complexe.

Je le recherche, ce sourire. Dans le papier, et dans la courbe de tes lettres.

Envoie-moi autant de prose sucrée qu’il te siéra. Je lirai tout. J’avoue avoir rougi. Je confesse même avoir cherché entre les lignes la trace d’un trait d’humour que je n’aurais pas compris. Puis, j’ai baissé ma garde. Je n’ai pas l’habitude de ta gentillesse. Ma bouche a plus de sel que de sucre en ce moment. Parfois, elle se remplit d’acide à m’en brûler les lèvres. Ton pli arrivait donc à point nommé.

Sais-tu combien de mois j’ai rêvé de revoir ton écriture ?

Ne me tente pas. J’inventerai les excuses les plus fantaisistes pour que tu me visites. En voilà une : le dixième jour de ce mois je joue aux cartes à la Taverne du Denier. Je m’attèle d’ailleurs à ta réponse alors qu’une de ces soirées va bientôt commencer. Viens me chercher. Une frêle femme qui rentre seule à la nuit tombée, après avoir plumé quelques tocards revanchards… Qui sait, peut-être aurais-je besoin de ta protection ?

Peut-être que ceux qui pourraient m’ennuyer en auront davantage l’usage.

Il pleut ici aussi. J’ai vu de la boue partout où je suis allée sur l’île : j’ai la théorie que c’est ceux qui sont sous le soleil qui sont privilégiés. Le reste d’entre nous est en permanence couvert de nuages. Certains jours, j’ai l’impression de recevoir des sceaux d’eau sur le crâne quand je monte la garde aux alentours du camps. J’aime la pluie pour les raisons que tu as nommé. Comment devines-tu ce genre de choses si aisément ?

La pluie est synonyme de repos. On ne fait rien, quand il pleut. En théorie. Ces derniers jours ont été pleins. L’arrivée prochaine du printemps excite la faune. J’ai fait usage de mon fusil plus que je ne l’aurais aimé. J’ai empêché la cohorte d’incapables qui me sert de collaborateurs de se faire sauter la cervelle en jouant avec des armes pour assurer notre protection quand aucun d’eux ne sait tirer.

L’une des choses que j’apprécie dans mon travail c’est le fait qu’ils doivent se taire quand je leur dis de le faire.

J’ai d’autant plus hâte d’assister à l’un de ces sermons qu’il y aura de la musique. Quels instruments ont été choisis ?

Voilà une deuxième occasion de venir chez moi : dérobe une de ces partitions et je t’apprendrai à la lire. Fais leur ton plus beau sourire – ou ton air le plus menaçant, selon ton humeur.

Quand je pense à toi j’ai le sentiment que je pourrais te refuser peu de choses. Ce serait injuste si d’autres en sont capables.

Laisse-moi te l’écrire : tu as du culot. Le culot, en vérité, de me laisser haletante. Puisque, évidemment, je serai pendue à l’arrivée de ton prochain pli.

J’ai tenté de m’exercer à la magie, tout du moins de ressentir en moi ce « muscle interne » dont tu me parlais. Je n’ai réussi qu’à me fatiguer. Je ne sais pas bien ce que je fais mal, mais un de mes collègues m’a assuré qu’il a vu brille dans ma tente quelque chose. Or, ce n’était pas ma lampe. J’ai donc produit un effet mais je n’ai rien senti.

Terrasse donc ces rapports pour moi, et donne-moi des nouvelles. Comment es-tu rentré après notre entrevue ? Comment vas-tu ? A quoi travaille-tu ? Que dit l’oiseau à ta fenêtre quand tu t’éveilles ? As-tu trouvé l’huile dont je t’ai parlé sur le chemin du retour ? Quand veux-tu que je t’envoie le livre dont nous avons devisé ?

Penses-tu à moi ?



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
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Le papier est de moins bonne qualité que la fois précédente et l'encre a bavé à certains endroits.


 
Courrier de Vaast VzmgcKu

Nouvelle-Sérène
Chez moi, dans mon escalier. Puisque je ne jouis que d'une pièce, j'ai choisi d'innover pour étaler mon impressionnante richesse.


Vaast,

Tu as retenu ma terrible analogie. Je devrais m’estimer flattée.

Tu m’as peut-être remercié et complimenté une fois ou deux. Rien ne t’empêche de réitérer la manœuvre, cependant. Et, détrompe-toi, tu es amplement méritant et ce dans bien des domaines.
Je suis heureuse de te savoir le cœur plus léger. N’est-il pas naturel de se réjouir que les gens qu’on apprécie aille bien ? Si tu me voyais : à cet instant je trépigne ! J’ai reçu ta lettre voilà peu. Nous nous retrouvons demain ce qui signifie que tu auras ma lettre en rentrant. C’aurait été plus simple, me diras-tu peut-être quand je te l’apprendrai de vive voix, de te la remettre en mains propres. Moi, je crois que c’est plus amusant comme ça. Tu auras un témoignage de ma personne quand tu seras de nouveau chez toi.

J’espère que tu as apprécié mon jeu. Je suis sûre que j’ai gagné, et je suis aussi certaine qu’Erika a marché vers moi et m’a incité à m’incliner sur quelques manches. Je sais que j’ai fait consommer toute la tablée, trop de fois, et que l’odeur du vin m’a tourné la tête même si ma coupe est toujours remplie d’eau par les soins de la gérante. Peut-être as-tu haussé les sourcils en croyant que je m’enivrais.

J’espère que tu as bien voulu disputer une partie contre moi. Peut-être que je t’ai laissé gagner. Probablement pas. Un jour, je crois que je pourrais.

J’espère que nous avons veillé un peu, échangé des baisers dans l’étroitesse de mon lit jusqu’à sombrer dans le sommeil.

Et j’espère bien que tu m’as payé le diner !

Je m’égare. Il fallait bien que je l’écrive quelque part. C’est ta plume qui rend mes pensées volages – un bien piètre mensonge, elles n’ont pas besoin de grand-chose pour s’envoler comme une nuée d’étourneaux.

Ce qui me pèse est un peu flou. Je ne pourrais pas te citer un incident précis et pourtant je crois que si je me mettais à écrire à ce sujet je serais incapable de m’arrêter. Il y a tant de choses qui m’horripilent, parfois de menus détails. Je sais qu’ils ne me croient pas capables d’endosser ma position, pas capable de leur donner des ordres. S’ils y obéissent, ce n’est jamais sans rouspéter.  Cela a commencé sur les bancs des classes de nos précepteurs, tu sais ? Je détestais tous mes camarades et les admirais avec autant d’ardeur. Je crois que cela s’appelle de l’envie. Pourtant, je ne voudrais pas de leur vie. Je veux de la mienne – mais la mienne ne me conviens pas, pas tout à fait.  

Ils n’y peuvent rien. Aucun d’entre eux n’est comme cul et chemise avec de V. En fait, ils ne connaissent même pas son nom. Cela ne m’empêche pas de leur en vouloir. Il y a des jours où, en réalité, j’en veux au monde entier, si on y soustrait quelques personnes – dont toi.

Mais enfin, je ne veux pas répandre mon fiel sur ces pages. J’aurais trop peur de brûler le papier rien qu’en l’effleurant.

Comme j’aimerais vivre dans une maison remplie de livres ! Aime-tu donc un tel désordre ? Moi, il ne me dérangerait guère.

Peut-être ces luthiers ont-ils une partition sur laquelle tu pourrais t’exercer. Mieux : tu pourrais me faire jouer ce que tu désires. A toute fin utile, mon luth est en bois d’olivier dont l’arbre mère a poussé dans la campagne de Sérène.

Puis-je m’exercer à autre chose durant mes exercices ? Je crains de ne pas connaître assez de prières. D’ailleurs, à ma dernière lettre, j’ai été bien aimable car je ne t’ai soumis aucun défi. En voici donc un :

3x+7y= 37
12x+6y= 60

Tu ne peux pas remplacer les deux inconnues par deux points d’interrogation, car elles sont fondamentalement différentes.

J’ai une affreuse appréhension du temps. Absorbe-moi dans une tâche et si elle m’ennuie, une seconde devient une heure. L’inverse est également vrai.

Le muscle interne est forcément l’endroit où se forme la magie. C’est l’âtre et le foyer. Il faut bien que je le trouve si je veux y faire appel.

Une apparition divine ? De ta part, voilà qui est précieux. Je commençais presque à y repenser avec un peu de honte, imagine-toi. Je ne pensais pas t’avoir laissé ce souvenir.

J’ai envie d’écrire à nouveau que tu me manques. Tu vas finir par le savoir. Quand pourrons-nous faire ce séjour que nous avons évoqué ?

Bien sots sont ceux qui tentent de provoquer le conflit de cette façon. Qu’espérait l’homme ? Attirer l’attention par son histoire ? Ce genre de manœuvres nous glisse trop vite entre les mains, hors de notre portée et de notre contrôle.

Comment fais-tu pour tenir ces réunions ? Sois honnête ! Je veux un aperçu dans ta caboche et celle de tous ceux qui arrivent à écouter des gens parler pendant des heures sans perdre le fil. Quel est le secret ? Faut-il utiliser de la colle pour se garder les yeux ouverts et les pieds en place contre le sol ?

Je te donnerai le livre demain, qui ne sera plus demain quand tu recevras ce pli. Alors tu l’auras en main, et tu apprendras avec ces lignes que j’ai glissé un marque page dans la doublure. Je l’ai fabriqué avec des chutes de choses sans importance. Je pensais qu’un homme qui lit peu n’en avait pas et, ma foi, il fallait le rectifier. Tout le monde ne peut pas utiliser la branche de sa lunette pour marquer la fin de sa lecture.

A demain. Ou à hier. A très vite.


Le marque page est fait d’une fine mais robuste lamelle de bois sur laquelle ont été pressés des fleurs et des fougères qui ont laissé leurs marques par impression. Le tout a ensuite été vernis. Simple, d’une élégance rustique.



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Bien que le papier soit de piètre qualité, le trait est bien plus assuré.


 
Courrier de Vaast VzmgcKu

Devine.
Chez moi, évidemment. Mais où ? Tant de possibilités.


Vaast,

Je me réjouis que tu ais pu m’écrire malgré tout. Laisse moi te remercier de cet effort attentionné.

Mon avis le voilà : tu feras toutes ces choses demain car il te reste un nombre si extravagant d’aubes qu’en manquer une n’a pas d’importance dans le grand ordre des choses.

Outre cela, mon seul conseil est de boire et de te reposer. Je crois que le corps est malade à ces moments-là, d’une façon inexplicable, il faut donc le traiter de la même façon que si on souffrait d’une mauvaise grippe. Pour cela, il faut veiller à ce que les nécessités biologiques soient assouvies. Personne ne veut te voir plonger dans le sommeil et te réveiller en ressemblant à un vieux pruneau tout desséché, moi la première.

Les jours de pluie sont mes jours de repos. Il n’y a là nulle métaphore – mais je mentirais si je disais que le caractère forcé de la chose ne me plaît pas, rien qu’un peu. Je n’ai pas à fournir d’excuse à quiconque. Il pleut, je ne peux pas aller dehors. Je dois cependant prendre garde à ne pas m’effondrer, terrassée par la fatigue, incapable de rien. Je dois guetter l’ennui qui me ramène vers mes mauvais penchants. Si je m’autorise à baisser ma garde, je me dois une certaine rigueur. Les jours de pluie ne doivent pas être des jours de débauche.

Je crois que ce que j’essaie d’écrire c’est que tes jours de brumes sont tes jours de repos. Si ce n’est pas le monde qui te le signale, alors peut-être est-ce ton corps qui souffre d’un mal incompréhensible. Si ce n’est pas les abus qui te guettent, alors peut-être y a-t-il d’autres choses que tu te fais à toi-même qu’il vaut mieux éviter, et qu’à part ces choses-là, il n’y a pas de mauvaise façon de faire face.

La première fois que je me suis blessée gravement, je n’avais pas connaissance que le froid fermait les capillarités. Pourtant, j’ai pressé un tissu glacé et humide contre ma peau. L’image mentale m’est apparue ainsi, tout simplement. Si ton corps t’exhorte à garder le lit, suis ton instinct. Il n’y a aucune honte à ce que tu me décris. Quand ce sont les affaires de l’esprit, je crois que la volonté n’a rien à voir. Après tout, c’est ce même esprit qui la mobilise, or c’est lui qui te rend malade. Comment pourrais-tu utiliser le mal pour soigner le mal ?

Bois et fais ce qui te plaît tant que cela ne te nuit pas.

Que ta réponse soit tremblante, que l’encre bave, que tes mots soient plein de fautes, je serais ravie de te lire. Je crois que je pourrais même te passer de martyriser le papier – à peine.

Il n’y a pas à essayer de te montrer à la hauteur ou digne de moi en présentant un visage composé. Je lirais ta peine entre les lignes de toute façon. Et tu es le réceptacle de mon affection en connaissance de cause.

Disons-le : tu es plus fin que moi quel que soit ton état. Non, je n’avais aucunement conscience de ces tics ! Heureusement que mon jeu ne repose pas sur le bluff, ou je ne ferais que perdre.

Tu as dû beaucoup me regarder pour voir tout ça. Ou peut-être pas, parce que tu es doué et que tu repères probablement ce genre de choses très vite. Je préfère ma première pensée.

J’essayais de te regarder quand tu ne me regardais pas. Je ne sais pas si j’ai réussi.

L’Alix du passé et du présent te remercient toutes deux. Tant pis si j’en garde les souvenirs, te lire me fait tout de même sourire. Peut-être me diras-tu que ce n’est pas bien compliqué de m’arracher un sourire, mais as-tu songé que c’était ta présence qui m’en tirait autant ? Que je les réservais tous pour tes apparitions ? Autrement, j’en aurais mal aux joues.

Si tu connais un moyen d’effacer de B. de la surface de Gacane d’un simple mouvement du poignet, n’hésite surtout pas à m’en faire part.

Je ne sais pas s’il faut m’autoriser à être en colère. Car, toi, si on ne t’en a pas donné le droit – et ce serait injuste – on a fait preuve à mon égard de largesses et on m’a laissé fumer et fulminer tout mon saoul. Je crois que mon ire est comme un grand brasier et qu’il est facile de l’attiser. Je crois que j’ai commencé à me comporter davantage comme une petite fille et non comme une bête sauvage quand on m’a assuré qu’il ne servait à rien d’être en colère, contre tout, tout le temps.
Je ne crois pas avoir arrêté. Je crois avoir appris à faire semblant.

Veux-tu que je te le dise ? Car je le penserai : tu peux aller mal. Quelle autorisation, même ? Tu vas aller mal. Cela arrive à tout le monde. Aller mal, cela fait mal, mais ce n’est pas mal.

J’aimerais jouer de la musique de chez toi. Pense que les gens de l’ambassade me laisseront peut-être davantage de pourboire, comme ça. Car, sache-le, certains de tes collègues sont de vrais rapiats !
Ta supérieure a-t-elle un double de tes clefs ? Effectivement, mieux vaut attendre que l’effervescence retombe. Il serait dommage qu’elle ouvre la porte sur une scène malheureuse qui ne pourrait ni s’effacer de sa mémoire – ni de la mienne.

J’ai vaguement entendu parler de cette fête. Je réfléchis encore à la façon d’aborder les choses. Je t’en parlerai la prochaine fois que nous nous verrons, mes idées auront peut-être fini par s’entendre entre elles. Comptes-tu y aller, toi ?

Me voilà déçue ! Moi qui pensais qu’il existait une astuce, une sorte de règle tacite que j’étais la seule à ne pas connaître !

Quand quelque chose mérite ton attention, qu’en fais-tu ? Tu retiens bien les numéros des pages des livres que tu lis. Si j’en faisais de même, puisque j’en entame un trop grand nombre avant d’en avoir fini rien qu’un, je n’aurais plus de place pour grand-chose sous mon petit grâce efflanqué.
Mon chéri, serais-tu de ceux qui aiment qu’on leur divulgue les ficelles de l’histoire ? Peut-être le tableau fait-il un retour flamboyant à la fin, et que tout le monde l’oublie à dessein pour que le choc prenne le lectorat une fois qu’il est révélé que c’est lui l’héritier, car c’est un tableau doué de conscience ! Avec deux petits pieds qui s’échappent de son petit cadre.

Les mauvaises langues affirmeront, quant à elles, que l’auteur a simplement oublié. Je te laisse tirer la conclusion que tu souhaites.  

Aucune protestation ? Jamais je n’aurais pensé que recevoir des ordres puisse me donner envie d’obtempérer. Tu es fort. Très fort.  

Très bien. Je ne protesterai pas – pas tout de suite, en tout cas. Si tu trouves une avalanche de cadeaux dans ta boîte aux lettres, il ne faudra cependant pas protester.

J’ai écrit ce mot avec ton cadeau, la prise en main est très agréable. Est-ce une plume de corbeau ? Mon luth t’est, en outre, reconnaissant de tes intentions, aussi suis-je ta débitrice, car ce qui le rend heureux m’emplie de joie.

L’équation n’allait pas pour quelqu’un qui n’a pas étudié le sujet. Mon esprit de compétition s’est peut-être un peu échauffé, je le confesse. Je te ferai la démonstration à ta prochaine visite.

J’aime bien cette idée. Ta prochaine visite.



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Nouvelle-Sérène
De mon lit, qui puisqu’il est derrière les portes d’un placard compte peut-être comme une chambre à part entière.
Si j’en avais beaucoup dans ma demeure, je crois que je dormirais dans une pièce différente chaque nuit.


Vaast,

C’est tout comme je te dis, c’est semblable à une grippe qui t’oblige à garder le lit. Tu ne seras pas surpris de savoir que ma gorge se rappelle souvent à moi par d’abominables glaires. Je n’ai jamais connu quelqu’un qui se remettait d’un épisode fiévreux sans se sentir hagard et épuisé. On recommande alors la modération, un mot concept barbant mais s’il t’est utile de quelque façon…
Comment vas-tu ?

Je devrais probablement trouver une façon moins directe d’aborder cette question. Je me suis creusé la tête pour un moyen subtil de dire les choses. J’ai écrit dans ma dernière lettre une phrase qui le suggérait et je ne sais pas si tu l’as éludé parce que tu ne désires pas en parler ou parce que tu n’as pas compris.

Je t’en prie, ne te vexe pas de mon inquiétude. S’il s’avère que tu ne souhaites effectivement pas évoquer ce sujet, ne rien répondre quant à celui-ci dans ton prochain pli sera assez clair.

Comme j’écrivais sur les mauvaises choses qu’on se fait à soi-même, je ne pensais pas qu’à mes propres déboires. Entendons-nous bien : mes excès n’ont rien à voir avec ce qui t’afflige. Je suis seule responsable de mes propres problèmes. La vérité c’est que je ne veux pas m’empêcher d’éprouver un pincement d’inquiétude quant je repense à ta tête contre ce tronc. Ensuite, je crains qu’adresser directement ce moment te fasse te refermer comme une huitre. Je songe que peut-être tu te sentiras coupable, que peut-être tu ne voudras plus rien montrer de toi parce que tu croiras que j’ai peur ou que je suis dégoûtée.

Sache que, dès que le souvenir de ce moment me revient, je n’ai qu’une envie, te prendre dans mes bras.

Je ne sais pas trop quoi demander, sinon ce que j’ai déjà noté plus tôt. Comment vas-tu ? Comment te sens-tu ? La brume t’a-t-elle laissé en paix ?

Je me sens drôlement flattée à chaque fois que tu relèves quelque chose sur ma personne que je ne connais pas moi-même. J’ai presque envie d’inventer des bêtises pour que tu les remarques. Je ne crois pas que je pourrais prétendre quoi que tu saches que je te fais marcher.
Je ne crois pas que je le voudrais.

J’aime les chats même s’ils mangent les oiseaux. Je ne leur en veux pas, car les animaux sont dépourvus de cruauté.

Si ta colère est un chat, je l’aimerais aussi. Et pour filer cette analogie, j’ajouterais que les chats aiment les endroits tièdes. J’aimerais que tu puisses t’approcher des flammes, jauger la température d’une main, la trouver à ton goût. Malgré ce souhait, je craindrais que tu te brûles et te conseillerais de te munir d’une pleine bassine. Cependant, si tu étouffes jusqu’à la dernière braise, j’aurais froid, moi aussi.

Peut-être est-ce affaire d’équilibre ? Peut-être ai-je été faite pour danser sur un fil tendu dans le vide ? Ce serait une vie qui me plairait. Je ne pourrais jamais m’ennuyer, jamais me lasser de la vue.

Souvent, je ne sais pas moi-même ce qu’il faut, entre l’eau et le bois, probablement parce que j’agis avant d’y avoir sérieusement réfléchi. J’écoute mon instinct. Il a ses défauts. Je déteste quand il sait mentir mieux que moi. J’ai connu des gens pleins de circonspections. Es-tu de ceux-là ? Je n’arrive pas à me décider.

La partition n’est pas un air naute, tout du moins autant que je puisse en juger. Pour attester son authenticité, il ne te reste plus qu’à revenir auprès de moi pour m’entendre jouer.
Merci de ce cadeau.

Puisque je suis de piètre conseil quant aux affaires de supérieurs et d’obligations, sache que tu as toute ma sympathie. Ce ne sera peut-être pas si pénible. Tu pourras te plonger dans tes pensées, comme tu le disais, penser à des choses qui n’ont pas de sens mais sont agréables quand même.
Penses-y : il y aura peut-être un buffet. A ce genre de fête il est toujours bon d’aller.

A mon humble avis, tu ferais un homme de sciences tout à fait adéquat. Tu sembles avoir à la fois logique et pratique. Je crois que ce que tu décris est la preuve sinon de ton intelligence, de la façon dont ton esprit mange et digère ce qui lui est offert.

Je ne l’ai pas dit sur l’instant, encore maintenant il me coûte de l’écrire, mais tu te débrouillais bien aux dominos.

Il l’a oublié. Si cela te chagrine trop, tu peux toujours inventer ta propre fin.

Tu touches la vérité du doigt. Je ne t’ai pas envoyé ce roman pour que tu y lises un sous-texte, pour autant je plaide coupable : mon inspiration romantique vient parfois des pages d’un livre. Et s’il s’avérait que « parfois » soit « souvent », personne ne le saurait, et je ne l’avouerais très certainement pas.

L’idée est tentante. Rappelle-toi, mon chéri, le froid des nuits de cette île a-t-il paru me déranger tout récemment ?

Au risque de te décevoir, je trouve que tout est utile, et le peu qui ne l’est pas ne trouve aucune grâce à mes yeux.

Si j’étais frivole, j’aurais une grande table avec du papier si fin que ses bords seraient pointus comme lame d’une dague, des palettes pour bloquer les feuillets, au moins trois équerres différentes. La table serait dans le bois de mon choix, évidemment. Peut-être serait-elle-même gravée. Je crois que j’aimerais des bêtes fantastiques, comme on en décrit dans les comptes, et qu’elles courent sur le bois. Ou peut-être opterais-je pour une forêt.

Si j’étais frivole, j’aurais davantage de bijoux. J’aurais au moins une belle robe. J’aurais une couverture brodée. J’aurais un magnifique miroir en pied. J’aurais un beau jeu de cartes neuf. Ça oui, ce serait vraiment frivole ! Tout paquet conviendrait, l’élégance de certains ne les rend pas plus utiles.

J’allais conclure ma lettre, je relisais la tienne et dois te demander : suis-je ton puzzle préféré ? Je crois avoir saisi un sens caché. Cependant, c’est si charmant que je n’ose en être sûre.

Je doute qu’on puisse un jour avoir fait le tour de mes frasques. Je me targue d’être bien trop pénible pour cela !



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
Elle s'exprime à l'oral après un tiret et signe entre guillemets.

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Bien que le papier soit de piètre qualité, le trait est bien plus assuré.


 
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Nouvelle-Sérène
Comment fait-on pour écrire dans son bain ?


Vaast,

Serais-tu en train de faire une remarque sarcastique quant aux conseils que je n’applique pas à moi-même ? Je suis choquée. Ne sais-tu pas ce que l’on dit sur les cordonniers ?
Je te remercie de te montrer franc. Sache que je préfèrerais toujours la vérité à de jolis mensonges, ou même à des demi-vérités – c’est qu’on me l’a fait le coup de « ce n’est pas un mensonge, ce n’est pas tout à fait vrai sous un certain angle ».

Sois en assuré : je prendrai toujours tes mots pour ce qu’ils sont. Je te fais confiance et je te crois.
Je suis soulagée de lire que ton intention n’était pas de te blesser. Je saisis qu’on puisse perdre le contrôle de son corps, cela m’arrive également. Par cette seule phrase, tu as retiré beaucoup de l’inquiétude qui me pesait. Merci.

Tu connais les pires instants de mon existence. Tu viens de me confier les tiens. Je ne sais pas ce que cette connaissance mutuelle signifie.

Sache que je suis honorée d’être le réceptacle de ce souvenir. Sache que je ne te demanderai jamais rien à ce sujet, et que si je ne dois rien en savoir, jamais, alors ce sera comme ça. Sache aussi que je suis peut-être un peu dure de la feuille, mais une oreille pour toi malgré tout, dusse-tu vouloir l’évoquer.

Que veux-tu dire par « courir » ? J’ai compris ce qu’était le brouillard, je ne crois pas t’avoir encore entendu parler de ça.

Quant à ce que je crains, je t’en ai fait un résumé à notre sortie et tu m’as assuré que rien de tout cela n’arriverait. Je vais t’épargner les détails. En résumé, je ne te crains pas toi, je crains toute situation de parfaite impuissance.

Que tu puisses te blesser me heurtait car je ne veux pas ne pas avoir lu les signes, arriver trop tard, être renvoyée à ma propre insignifiance. Une part de moi souhaite tout savoir, jusqu’aux pires détails pour pouvoir m’y préparer. J’ai même dressé une liste plutôt lyrique de tout ce qui m’angoisse. Je ne veux t’imposer ni l’un ni l’autre.

Tout ce que je te demande c’est de me permettre d’être à tes côtés quand rien ne va. Je t’en fais même la requête solennelle.  

Voilà donc qui conclue la partie difficile de cette lettre. Revenons-en à l’un de mes sujets favoris !
Les oiseaux ont ma préférence, avec une courte marge sur les cervidés. En vérité, oui, j’aime tous les animaux presque de la même façon. J’ai de l’affection à leur dispenser à tous, pourquoi les en priver ?
Si tu pouvais avoir n’importe quel animal, lequel choisirais-tu ?

Diantre. A ce rythme, nous en aurons des choses à nous dire dans huit mois.

Je me fais un devoir de te surprendre grâce à mes compliments. Ce n’est jamais intentionnel, mais je peux me targuer de réussir à chaque fois malgré tout. Toi qui possèdes une maison de cent pièces, ne peux-tu pas acquérir une petite boite de dominos ! T’es-tu déjà essayé aux échecs ? Aux dames ?
Je pourrais t’envoyer un passage ou deux de mes œuvres favorites mais je confesse éprouver un rien d’angoisse. Et si tu t’esclaffes devant ce qui me tire des frissons ? J’en mourrais d’embarras !
Si je les valais vraiment, je pourrais me vendre très cher, ce qui m’arrangerait bien. Ou des petits bouts de moi… Une mèche de cheveux ou une rognure d’ongles seraient, à ce compte, des pièces qu’on s’arracherait.

J’ai envie de surenchérir pour que tu ne saches pas comme je me trouve démunie, désertée par une réponse digne de ce nom. Je pourrais t’écrire que tu vaux cent fois tout ça ou jouer aux cyniques : qu’importe que je le vaille, je ne l’aurais jamais.

Les deux seraient vrais mais ça ne fait pas de mal de rêver un peu. On dit que c’est être fort que de reconnaître ses lacunes. Je ne suis pas d’accord du tout, c’est pourquoi je brode phrase après phrase pour ne pas avouer que je n’ai, en vérité, rien à rétorquer.  

Sur cette île, tu es ma personne favorite.



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J'innove, je suis en forêt.
Ne dis pas de bêtise.
Autrement je risque de les essayer.


Vaast,

Je trouverai une façon de te faire payer, pense-le bien. J’ai des idées pour mettre à contribution une langue trop acérée et des mains trop douces.

Je m’émerveille et m’effraie en m’apercevant que je peux écrire ces lignes sans me sentir stupide.
N’ais-crainte, ta façon de décrire la chose me donne déjà un aperçu de ce que tu ressens. Je pense cerner le sentiment, ou plutôt les sentiments.

C’est donc à partir de ce moment qu’il y a la brume. Je saisis mieux.

J’ai le sentiment que, quel que soit le temps qui passe, je suis toujours celle que j’étais au procès, misérable et saoule. Mais, parce que j’étais celle que j’étais au procès, misérable et saoule, je ne peux plus le redevenir du tout. A cause du procès, je serai toujours ainsi, tout du moins un petit toujours, et à cause du procès, je ne serai plus jamais la même.

Ça ne devrait pas pouvoir coexister. Ça le fait quand même. Ça n’a pas besoin d’avoir du sens pour faire mal.

J’ai déjà utilisé l’exercice physique dans des buts similaires. C’est le moindre des maux.

J’espère que tu cours pour te défouler. J’espère que tu ne cours pas pour fuir quelque chose. Et si c’est le cas, j’espère que ce n’est pas trop effrayant.

J’ai relu tes mots plusieurs fois. Ils sont très beaux et ils me touchent beaucoup. Je ne désire avoir aucune emprise, aucun ascendant pour toi. Et si j’en ai, je promets de ne jamais rien en faire. En cela, je me fais confiance. Et pour le reste de cette affaire je m’en remets à toi.

J’aimerais beaucoup que tu me parles de ce cheval. Comment s’appelait-il ? Quel était son caractère ? Comment es-tu devenu ami avec lui ? Te manque-t-il ?

Quel que soit l’espèce d’animal favori, rien ne remplace d’aimer tendrement un compagnon qu’il soit équin, canin, félin, ou tout ce qu’on peut domestiquer. Aussi dire que ce cheval-là avait ta préférence semble une réponse pleine de bon sens, il ne faut pas préférer l’ensemble des chevaux pour cela. Je n’ai jamais eu d’animal de compagnie moi-même.

Et si tu as envie de rire ? Je ne peux pas te faire promettre quelque chose qui te forcerait à me mentir si tu trouves cela drôle.

Toi et tes questions… Ce n’est que justice, les miennes doivent toucher tout aussi juste. Je ne sais pas.
Si on me donnait tout cela, je ne le refuserais pas. Que je doive aller le chercher par moi-même, c’est une autre histoire. Je ne m’en donnerais pas la peine. Mettons cela sur le compte de la paresse.
Je me compterais du quart de tout ça, et peut-être de moins. Mais, dans le meilleur des cas, je désirerais vivre dans l’aisance, oui. Quitte à mettre toutes ces choses sous coffre et à vivre en protégeant mon trésor et en n’en faisant rien.

Ce serait probablement une existence ennuyeuse. Ne vivre que pour les jours sans pain, c’est se priver de la joie de ceux qui sont fastes.

Peu de choses qui me fouettent le sang et glissent un sourire sur mon visage s’achètent avec des espèces sonnantes et trébuchantes. Pour autant, pour les obtenir, j’ai besoin de temps, et le temps ne s’obtient que d’une façon : en ayant de l’argent. Ceux qui ont cette denrée en abondance n’ont même pas conscience d’en être riche. Cela fait partie de ce que l’on remarque quand on en manque.
Je ne m’avoue même pas certaines de mes lacunes ! Crois-bien que je me fiche souvent que mes ennemis me pensent faibles. C’est tant pis pour eux. Qu’ils me trouvent tous les défauts du monde… Ce sont mes amis auxquels j’essaie de plaire et toi que je courtise.

Parce qu’évidemment je n’ai qu’un amant secret dans le monde entier et c’est toi.

Je prends bonne note de ta date d’arrivée. Viens passer la première nuit chez moi, nous irons diner dehors si le temps le permet.




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L'écriture est habituelle, comme s'il ne s'était rien passé : même papier, même plume, même encre.


 
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Vaast,

Je suis rentrée. Mon épaule me fait mal. Le médecin m’a dit de dormir. J’ai le sentiment de ne m’atteler qu’à ça, et m’en voilà bien frustrée.

Un garde du nom de Cédric est venu me voir pour me donner du « Madame ». Il m’a recommandé à un médecin de la caserne. Je n’ai nulle envie d’abuser ses potions et les utilise avec parcimonie.
Prendre la plume n’est pas l’exercice le plus difficile mais la douleur est loin de me pétrifier sur place.

Je n’ai pas perdu la plume que tu m’as offert. Malheureusement, je n’ai plus ni carnet, ni compas.
Les choses se gâtent. Si on vient à ma masure humide grapiller des miettes de mon attention c’est peut-être que la fin des temps est proche. Si demain la gouverneuse frappe à ma porte, je saurais sans l’ombre d’un doute que j’ai simplement pris un mauvais coup sur la tête durant cette course effrénée.

Tu n’avais pas l’air d’aller mal durant la fête. J’espère qu’il en est toujours ainsi. Reste en sécurité, reste au chaud, ne t’inquiète pas pour ta brave Alix. J’ai récupéré de cent fois pire.

Prend soin de toi, surtout. Ce n’est pas un conseil que je suis souvent et pourtant je m’apprête à l’appliquer à la lettre pour les temps prochains. Je veux te savoir en sécurité aussi.
Vouloir, c’est un grand mot. Je n’ai plus envie d’espérer. Je désire la certitude, au moins ce qui s’en rapproche, qu’il ne t’arrivera rien.

Je veux aussi te revoir vite. J’essaierai de trainer ma carcasse jusqu’à San-Matheus. Le médecin m’a dit d’avoir un matelas mou, comme si ça pouvait s’acheter comme ça.

Je me dis que le tien doit l’être. Ne me détrompe pas, même s’il est dur comme la pierre. Cela me fait une excuse : tu sais bien qu’on ne doit pas aller contre les ordres d’un médecin !
Tu me manques déjà. Je ne veux pas que tu me manques longtemps.
Entre chiens et loups, veille sur toi avant quiconque.



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Vaast,

Je t’imagine empêtrée dans une réunion qui n’en finit pas, l’air plein d’indifférence, inflexible comme les pierres. T’ai-je déjà dit que j’aimais la courbe de ta bouche quand tu la plisses en une moue ? La question serait plutôt : quand puis-je ne pas l’aimer ?

J’ai dévoré ta lettre, elle aurait pu être écrite avec deux clefs de cryptage et en pattes de mouche que je me serais jetée dessus avec la même ferveur.

As-tu pris du repos depuis que tu l’as écrite ? As-tu reçu la mienne ? Je suppose qu’elle a dû te parvenir un peu après que j’ai reçu ton pli. J’ose espérer que nous n’allons pas nous prendre dans un cycle infernal, à rater chaque réponse l’un de l’autre, à répondre au précédent courrier alors que le prochain nous arrive une heure après. Ce serait cocasse quoi qu’un peu agaçant.

Là. Je ferme les yeux. Je réfléchis.

J’ai l’épaule froissée, c’est-à-dire que le muscle doit être comme un accordéon, c’est en tout cas la façon dont je me le suis illustré quand on me l’a annoncé. Je dors à foison. Je suis même retourné jouer aux cartes !

Je n’ai besoin de rien, si ce n’est de repos. Pour tout te dire, dès que j’émerge du sommeil, je n’ai pas le sentiment d’avoir somnolé même un instant. Je n’ai guère d’appétit, en revanche j’ai grand soif.
Je t’épargner ces détails qui, tandis que je les écris, me font prendre conscience qu’ils dépeignent la situation d’une façon bien peu auspicieuse alors que ce n’est qu’une gêne légère. Ma théorie, c’est que les potions du toubib sont trop fortement dosées. Il m’a dit d’en prendre une le soir, elle contient probablement quelque somnifère qui me fait me tirer du lit dans le même état que quand j’y suis entrée. Une fois que je me suis activée, je ne ressens plus guère de gêne. Il faut simplement que j’arrive à m’arracher à l’appel de mes draps. Ils lèvent en ce moment moi leurs plis comme autant de petites mains qui s’agitent, tentatrices…

Comment évolue la situation de ton côté ? Tu vois les choses de plus haut que moi. Rien ne change à Nouvelle-Sérène. J’ai seulement reçu quelques courriers et ils ne concernent que moi. C’est presque rassurant.

Une bourgeoise m’a invitée à prendre le thé demain. Paraît-il qu’elle connaissait Isaure. Je n’ai pas eu l’occasion de t’en informer mais ma venue à cette fête ne devait rien au hasard. J’espérais m’y faire des contacts. Peut-être ma bien piètre performance a-t-elle eu l’effet de m’attirer, finalement, des attentions qui, je l’espère, seront bienveillantes.

Evidemment, maintenant que certains me savent ici, de B. pourrait en avoir vent. Les dés sont jetés à ma place. Il va falloir que je remplume ma main avant qu’il ne décide quelque chose à mon encontre.
Mes pères n’ont certainement pas une défaitiste pour fille mais ont visiblement élevé une idiote puisque je compte bien, même dans mon état, aller me poser dans le salon probablement richement décoré de Verona et sourire jusqu’à ce que mes joues me brûlent.

Je n’ai pas peur. C’est ce que j’ai besoin qu’elle croie alors c’est ce que je dois croire aussi.
Tu peux au moins être assuré d’une chose : ce ne sont que des bagatelles. Le pire sort qui pourrait m’attendre c’est que le thé soit mal infusé.

J’espère que tu te débats avec des affaires d’aussi piètre importance. C’est tout ce que je peux te souhaiter. Donne moi des nouvelles.

Tu ne me perdras pas. Je suis ta fidèle amie et ma loyauté ne craint ni la distance, ni le temps.



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L'écriture témoigne d'une certaine hâte durant la rédaction.


 
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Vaast,

Tu as dû être inquiet de ne pas recevoir de réponse. Pardonne-moi. Ce n’était pas intentionnel.
J’ai négligé une blessure superficielle au niveau de ma jambe et elle s’est infectée. Un vrai médecin s’est occupé de moi. Je suis remise, tout à fait hors de danger.

J’ai lu ta lettre voilà seulement un instant. Merci d’avoir enquêté au sujet de cette femme. Je n’ai pas pu entretenir sa correspondance plus qu’avec toi et notre entretien, bien que long, était assez superficiel. Dès que je le pourrais, je te raconterai tout, tu verras peut-être des ouvertes là où je n’ai rien décelé.

Tu es donc très occupé. Courage. Essaie de sourire parfois, en pensant à des choses légères. J’aime beaucoup ta moue mais peut-être encore plus tes fossettes. Je ne voudrais pas qu’elles disparaissent à force que tu ais l’air sévère.

J’ai eu tout le temps de penser à de B. quand la fièvre me tenait. Je garderai tes mots précieusement. La situation a évolué ; je dois m’éloigner de mon domicile quelques temps. C’est le dernier mot que j’envoie pour le moment car je ne pourrais pas aisément accrocher un messager là où je me rends.

Sois assuré de plusieurs choses : tu me manqueras. Je penserai à toi. Et je ne ferai rien pour y changer quoi que ce soit. Que ça brûle un peu, que ça pique, que ça me frustre, qu’importe vraiment. Je veux te porter dans mon cœur.

Tu me connais. Je suis sans patience. Je trouverai très vite un moyen de te revoir.

Je ne te laisse pas seul, mais en bonne compagnie, la seule que j’aimerais entretenir : avec toi-même. Je sais que si tout ne va pas bien, tu te débrouilleras à la perfection.

Tu as ma confiance et mon affection. Je ne suis pas riche de grand-chose d’autre, aussi faudra-t-il t’en contenter.




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L'écriture est habituelle, élégante mais le ton nonchalant est piqué d'une amertume à peine une semaine après le retour d'Alix à Nouvelle-Sérène


 
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Vaast,

Ton lit me manque beaucoup, mais ne te sens pas flatté : c’est ton matelas que j’évoque. Tes oreillers, aussi, et peut-être ta compagnie.
Peut-être.

Il faut dire qu’on rechigne à m’écrire ces derniers temps. Ceux que je prenais pour des amis m’évitent comme la malichor, ou peut-être le courrier ne leur parvient-il pas. Les postiers sont-ils tous indigents sur cette île ?

Je serais trop fière pour le leur dire, mais le papier sait garder les secrets ; eux aussi, ils me manquent.

Mon départ n’est pas une page tournée, bien pliée, elle est arrachée, je m'en aperçois. Quand on ouvre la livre on retombe invariablement dessus parce que des bouts de papier pointent encore comme des dagues hors de la reliure. Je n’ai pas dit au revoir. Je ne veux pas dire au revoir. Cela voudrait dire que c’est fini. Une femme d'affaire ménage ses options ! Et puis je ne saurais pas comment faire. Je ne crois pas que je pourrais leur adresser un mot aimable même s’ils étaient tous en face de moi.

Pourquoi ?

Pardonne mon humeur maussade. J’ai appris le départ de Verona ce matin alors que je me présentais devant les portes de sa résidence. Elle est toujours sur l’île mais pas à Nouvelle-Sérène, et certainement hors d’atteinte pour moi. Ce ne devrait pas être long, dix jours tout au plus m’a-t-on dit. Suffisamment pour douter.

J’ai écrit à une herboriste de ma connaissance. J’espère qu’elle me confiera une liste de toutes les plantes comestibles de Teer Fradee et leurs effets avec. Cela doit bien valoir quelque chose pour quelqu’un, Erika donnait voilà un moment une récompense pour quiconque lui en rapporterait. Elle veut en engraisser ses clients. C’est fou le prix qu’on paie pour ce qui, vraiment, ressemble à des brins d’herbes un peu épais et piquants en bouche avec ça.

Je t’ai parlé d’Erika ? Bien sûr que je t’ai parlé d’Erika. Ma mémoire me joue des tours. Mon sommeil est troublé. Je préférais le Rêve à ceux qui hantent à présent mes nuits. Je me réveille en connaissant mieux la terreur que mon propre nom.

Je l’ai lu sur des bouches en ville. Deux, seulement. Loué soit le Lumineux, pourrait-on dire ? C’est ainsi, n’est-ce-pas ? Mais tout de même, deux c’est deux de trop. On spécule sur les de Courcelles. Je ne peux écrire « ma famille » et je suis pourtant tel un chien aux abois quand j’entends ce nom-là.

Est-ce une bonne chose ? Me voilà légende, entourée de brume et de mystères ? Va-t-on mettre en place un peloton pour me chasser, comme le cerf blanc ? Je préfèrerais. Vaast ! Me voilà timide ! T.A. semble inaccessible, une montagne dont je ne sais quel versant escalader. Tous sont glissants. Ne pouvait-il pas être un escalier ? J’aurais pu m’accommoder d’une très haute tour.

Je n’ai pas le vertige. Enfin, tu sais cela. Je ne crains pas la chute non plus. Je ne puis être proie plus longtemps, mais – et crois bien que cela vexe profondément mon ego – il semble que je ne sache être rien d’autre.

Je maudis de B. Je n’ai que fiel pour encre. Mon père dit que je suis née en colère. Il n'avait encore rien vu.

Je m’exerce tous les jours avec l’anneau. Je ferai des choses merveilleuses quand nous nous reverrons, du moins tu peux toujours l’espérer. Je ne risque pas d’être assidue plus d’une semaine.

Tu me connais.

Reviens moi vite,




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L'écriture est pénible, erratique comme si on avait tenu la plume avec de grandes difficultés.


 
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N S


Vaast,

J’ai eu peu de temps pour écrire, peu de temps pour quoi que ce soit vraiment. Je suis fatiguée. J’ai mal, d’un mal diffus. C’est une douleur générale, qui nait dans mon dos, qui se répand dans mes muscles, et jusque dans mes extrémités. Le matin, je peine à plier mes doigts. Mes orteils deviennent bulbeux. Je n’arrive plus à enfiler ta bague, et je peine à écrire.
Je n’ai pas vu de médecins, il n’y en a pas un compétent devant lequel je ne doive m’avilir. Aujourd’hui, je n’ai rien à donner, et si ma fierté est tout ce qu’il me reste je refuse de m’en départir.
Peux-tu venir ? Viens.



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La lettre a été envoyée le lendemain de la précédente et ainsi pu être reçue coup sur coup


 
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Nouvelle-Sérène


Vaast,

C’était une crise passagère. Cela a dû te causer de l’angoisse. J’ai dormi hier. Je joue beaucoup. Je marche beaucoup. Ne viens pas si tu as beaucoup à faire. Raconte-moi une chose amusante dans ta prochaine lettre.

Je t'aime.



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L'écriture est habituelle, le papier également, mais l'enveloppe est vraiment, vraiment fine. D'une qualité plus que médiocre.


 
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Vaast,

Comment vas-tu ? Tes nouvelles se font rares. J’en déduis que tu dois être parti dans l’arrière-pays, dans quelque aventure dont j’espère connaître bientôt tous les détails.

Pour ma part, mon oncle m’a fait l’honneur d’une visite surprise à durée indéterminée. J’aimerais que tu le rencontres au plus vite, il a des nouvelles qui ne peuvent être entendues que par un homme de ton talent.

J’ai besoin de tes conseils également, je vais bientôt solliciter une entrevue avec Erika pour discuter nos affaires. Peut-être auras-tu quelque chose à en dire ? J’ai lancé beaucoup de lignes ces dernières semaines. Rien ne mord.

Je ne désespère pas. Ou seulement à demi. Je n'ai jamais été connue pour faire quoi que ce soit pleinement, après tout, et je voudrais de faire mentir ma réputation.




Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
Elle s'exprime à l'oral après un tiret et signe entre guillemets.

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A bord d'un navire naute, en vue de l'île
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