Sabimewen fils de Siobhan, fille de Moira - Natif - Chasseur

Sabimewen est le fils d'une doneigad respectée, elle-même fille de doneigad, et d'un chasseur aguerri. Il est le deuxième né, d'une famille reconnue et écoutée par le Clan.

Petit garçon, il est déjà prédestiné à suivre les pas de sa mère et devenir son voglendaig. Malheureusement, la vie n'est pas allée dans ce sens. Brieg, le père de Sabi, décède au cours d'une chasse. Les explications des autres chasseurs sont confuses et l'incompréhension demeure, d'autant plus que le corps du défunt reste introuvable. Il ne sera jamais retrouvé. Sous le poids de cette perte, le jeune garçon, âgé de seulement neuf ans, décide de suivre les traces de son père en devenant chasseur. Tout ce qu'il souhaite est de continuer à partager quelque chose avec lui, bien qu'il ne soit plus là physiquement. Ne pas offrir les traditionnelles obsèques au corps de son père et ne pas lui dire adieu lui pèse énormément, alors il ne veut pas perdre ce lien, pour rien au monde. Siobhan, affrontant le même chagrin, n'a pas le cœur d'aller contre la volonté de son fils et elle renonce à faire de lui son apprenti.

Après le décès de Brieg, le comportement de Malo, l'aîné de la famille, change du tout au tout. Depuis toujours habitué à être mauvais avec Sabi -comme peuvent l'être parfois les grands-frères- il devient du jour au lendemain plus tendre et bienveillant. Déjà apprenti chasseur, il décide de prendre Sabimewen sous son aile pour faire naître entre eux, quelques années plus tard, une solide et belle amitié.

Bien qu'il n'ait pas cultivé la magie présente en lui, en refusant de devenir voglendaig, Sabi entretient tout de même une connexion importante avec la nature. Il perçoit et ressent beaucoup de choses, comme l'humeur du gibier et des troupeaux, l'« état d'esprit » de la forêt... faisant de lui, avec les années, un chasseur accompli. Il aime dire, pour se justifier, qu'il a un bon instinct. Instinct qui lui vaut le privilège de porter le costume d'andrig blanc deux années consécutives lors de la Grande Chasse. Une véritable fierté pour sa famille, en particulier pour son frère, et pour son Clan.

Un matin d'automne, les chasseurs du Clan sont dépêchés pour tenter d'éloigner un jeune lewolan rouge qui rôde trop près du village. Personne ne sait pourquoi une telle bête est venue s'aventurer si près des habitations, mais Sabi sent bien que quelque chose cloche avec la créature. Il ressent chez elle la peur et la frustration, ce qui la rend particulièrement agressive. Le chasseur est persuadé qu'elle a été poussée à quitter son territoire mais pour les autres, le doute subsiste tout de même. Le lewolan donne bien trop de fil à retordre et dans la panique, Malo est touché par son venin. Le poison se propage à une vitesse fulgurante et il décède dans la soirée. Il laisse derrière lui une compagne et une enfant.

Sabi est dévasté. A tout juste trente ans il n'est plus que l'ombre de lui-même. Il vacille entre chagrin et colère. Il lui faut une année entière pour refaire pleinement surface, grâce au soutien et à l'amour des siens. Sans eux peut-être se serait-il laissé mourir de tristesse et jamais il ne serait devenu ce qu'il est aujourd'hui : une figure respectée du Clan à l'instar de sa mère, ainsi que de son père et son frère jadis.

Sabi est plutôt taciturne et secret. Il intériorise beaucoup, dévoile peu de choses. Mettre des mots sur ce qu'il ressent lui paraît toujours si difficile. C'est un grand sentimental, incapable de rester impassible alors il se sent souvent confus, comme emmêlé avec tous les sentiments qu'un être humain peut éprouver. En revanche, montrer, agir, lui paraît plus simple. Sabi est un homme qui parle beaucoup mieux avec des actes qu'avec des mots.

Son calme et sa patience font de lui un instructeur apprécié auprès des plus jeunes. Lorsqu'il part chasser, il peut rester plusieurs heures immobile à attendre le moment propice. Il est également un observateur curieux. Il aime passer du temps à scruter un paysage, à regarder vivre le village ou même à examiner les étrangers avec qui le Clan fait affaire. Le chasseur n'éprouve aucune hostilité envers ces gens venus de loin car jusqu'à maintenant aucun des membres du village n'a eut à souffrir de leur présence.

Bien qu'intrigué par tout ce qui se rattache aux étrangers, Sabimewen reste très attaché à sa culture. Il a un profond respect pour toutes les croyances ancestrales de son peuple, au point, parfois, d'être un peu superstitieux.

La famille est la valeur la plus importante à ses yeux. Il est prêt à défendre les siens contre vents et marées. Il est extrêmement proche de sa mère et sont tous les deux très fusionnels. Il apprécie beaucoup Rhiannon, sa belle-sœur, et aime sa nièce, Maiwenn, comme si elle était sa propre fille, à défaut d'avoir son propre enfant. Il ne s'est encore lié à personne, son esprit a toujours été accaparé ailleurs et maintenant qu'il y songe, il a peur d'avoir raté son tour. Le chasseur a pourtant tant de tendresse à revendre.

Depuis la mort de son frère, il y a des jours où le moral flanche, où il a l'impression que tout s'écroule autour de lui. Lorsqu'il va mal, Sabi est malheureusement capable de se montrer aussi agressif que cruel dans ses propos. Des mots qu'il regrette toujours d'avoir prononcé une fois la tempête passée.


Mais encore :
• Sabimewen n'apprécie pas vraiment son nom. Il le trouve trop long et se présente toujours sous le diminutif de Sabi. Seule sa mère et les gens qui ont quelque chose à lui reprocher l'appelle par son nom complet.
• Le chasseur est ce qu'on pourrait appeler un fils à maman.
• Il vit dans la même maison que sa mère, sa belle-sœur et sa nièce. Cela ne le dérange pas d'être entouré uniquement de femme.
• Sabi parle correctement la langue des étrangers.
• Il est un très bon archer et se débrouille pas mal avec une lance.
• Le corbeau est l'animal totem de sa famille.