Cerys, fille d'Abhainn, fille de Feidlimid, Natifs, Voglendaig

Le sol sous les pieds de Cerys étaient chauds, elle revenait souvent ici, sur le lieu de son rituel de lien. Une petite colline, juste sous le volcan, cachée, mais qui n'avait pas été épargnée par sa colère passée. Pourtant, la végétation avait repoussé et il n'y avait que très peu de signes de lorsque le sang brûlant de la terre avait dévasté ce lieu. Cerys aimait cet endroit, s'y sentait en sécurité, juste sous le regard de En on mil frichtimen. D'ici elle pouvait presque voir les marais où son village était installé, à quelques jours de marche de là où elle se trouvait actuellement.

Elle-même avait du mal à définir ce qu'elle ressentait par rapport à Vigsoneigad. C'était le lieu où elle avait grandi, où elle avait été éduquée. Elle connaissait ces marais par coeur, ayant passé du temps avec ses parents à aller récupérer de la nourriture pour le clan, ce territoire lui était familier. Tout en ne l'étant pas. Car après tout, elle n'avait jamais vraiment réussi à s'intégrer correctement, préférant largement la solitude à la présence de ses congénères qu'elle n'appréciait pas spécialement ni n'admirait. De là haut, ses yeux se tournaient vers les autres territoires, elle se demandait ce qu'il s'y passait. Sûrement de grandes choses comme des conflits ou bien des aventures. Elle voulait ça, elle aussi.

Au moins, en présence de seulement elle-même, la rouquine ne pouvait pas être contrariée. La jeune fille était même connue pour repousser activement les autres avec son impulsivité, les membres de son clan n'hésitant pas à la décrire comme... difficile, presque belliqueuse même. Bien que Cerys serait sûrement incapable de dire elle même si tout cela était vraiment volontaire.

Lorsqu'elle eut l'âge un doneigad l'a pris sous son aile et remarqua son esprit brillant, à sa surprise, Cerys pouvait passer beaucoup de temps à travailler sur des rituels ou des méditations, et arrivait très bien à les exécuter, elle semblait même passionnée par tout cela. Il y avait cependant des fois ou la jeune fille refusait de se plier à ce qu'on lui demandait de faire, même si on lui disait que c'était nécessaire pour le bien de sa communauté elle n'écoutait pas et estimait parfois qu'il y avait mieux à faire. Son doneigad pouvait l'affirmer, elle avait toutes les connaissances qui était nécessaires pour que la jeune femme devienne à son tour doneigad, mais son impulsivité et son absence de dévotion à son clan rendaient pour l'instant cela impossible, malgré les protestations nombreuses et vocales de Cerys. Cette dernière n'arrivait pas à comprendre ce qu'ils attendaient d'elle, elle savait pourtant ce qu'elle voulait, et elle se savait capable d'être doneigad alors pourquoi ne lui donnaient ils pas sa chance ? Elle pensait que devenir voglendaig lui épargnerait la vie monotone de chasseuse-cueilleuse, comme ses parents, mais pour l'instant il n'en était rien, ce n'était pas assez.

Elle trainait quelque peu des pieds lorsqu'elle devait retourner au village, s'ennuyant déjà en avance, elle attendait avec impatience les évènements où les clans se réunissaient, pour être au contact d'autres gens que les siens. Même être en contact avec des renaígse était au final pour elle plus agréable et plus passionnant que tout ce qu'il pouvait se passer dans son village.

Beaucoup la décriraient comme impétueuse, et ils auraient plutôt raison. Têtue et solitaire, aussi. Cerys a beaucoup de mal à contrôler ses émotions et sa manière de communiquer avec les autres, agissant souvent sous le coup de l'impulsivité et ne sachant pas ou peu faire preuve de patience pour la plupart des choses, sans vraiment s'inquiéter de ce que les autres pensent ou ressentent. Cerys n'a pas vraiment envie de passer son temps à s'énerver alors elle préfère passer autant de temps que possible seule car, bien qu'elle ne comprenne pas vraiment pourquoi il y a ne telle tempête à l'intérieur d'elle même, s'énerver la fatigue. Lorsque la colère disparait Cerys ressent en général une tristesse, une lassitude qui l'étouffe plus qu'autre chose.

Elle rêve des autres clans, où leurs vies sont remplies d'aventures et... de quoi que ce soit, tant que ce n'est pas rien, comme son clan, elle veut autre chose qu'une vie calme et lassante.

Au final, personne ne connait la vraie Cerys, elle même ne se connait pas vraiment bien, car après tout elle est loin d'avoir fini de se construire. On peut cependant deviner qu'elle est curieuse, très curieuse même, les renaígse l'intriguent beaucoup et elle jalouse les autres clans et leurs vies plus actives.

Quelqu'un qui l'observerait bien pendant les méditations, les prières ou ses ballades dans la nature pourrait même entre-apercevoir une sérénité et une douceur que certains refuseraient de croire comme possible venant de Cerys. Une joie aussi, appréciant énormément de passer du temps hors du village.