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Pierre qui roule... - Cuan

Alix
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- Attendez-moi ! Dilay !

Pourquoi faut-il qu’il la suive déjà ? Dilay étouffe un soupir avant de planter ses talons dans la poussière, si brusquement que Basir qui trottine derrière elle manque de lui rentrer dedans. Des mèches s’échappent du turban de l’homme, elles sont collées par la sueur à son front qu’il essuie d’un geste pressé.

- R-Reprenez votre souffle.

Grommelle Dilay à son collègue, qui ne se fait pas prier. Les mains sur les hanches, elle en profite pour scruter les alentours du regard.

C’est vrai, la montée était rude pour arriver jusqu’ici. Ils sont presque en haut d’une falaise et, à l’horizon, d’autres moutonnent, couvertes d’impénétrables forêts.

Pourquoi on ne l’a pas assignée avec Mitra, se demande pour la dixième fois Dilay en écoutant la respiration difficile de Basir. Ce dernier n’a pas l’âme d’un aventurier – et encore moins la constitution. Le Professeur Hassan, leur supérieur, a insisté pourtant.

L’équipe a monté le camp près d’Hikmet, pour une rare fois, Hassan voulait qu’ils y s’en rapprochent. Il parlait de quelque chose que Dilay n’écoutait pas, trop occupée à plumer Mitra aux cartes. Basir était tout ouïe lui, forcément.
C’était à peine s’il ne prenait pas de notes.  A un moment, quand Hassan, s’est tu, Basir a glissé un long regard à Dilay.

Ils évoquaient une expédition dans un territoire dangereux, connu pour abriter une tribu hostile à l’Alliance du Pont. Un site, en particulier, a retenu l’attention d’Hassan.

Plus Dilay y réfléchit moins elle comprend l’intérêt d’étudier ce que les Natifs fabriquent avec des cailloux. Son groupe et elle sont venus sur Teer Fradee pour étudier leur alimentation, mais Hassan insiste : c’est leur mode de vie dans son ensemble qui l’intéresse.

Qu’importe. Dilay savait que ça tomberait sur elle dès que Basir l’a fixé d’un air insistant. C’est la seule de leur équipe qui a suivi un entraînement physique rigoureux, après tout. Ce genre de coups foireux lui tombe toujours dessus. Et bien sûr, elle était ravie de l’accepter. Pour un bonus de nature pécuniaire.

Ce auquel Basir ne devait sûrement pas s’attendre – et Dilay non plus d’ailleurs – c’est qu’il allait être envoyé à ses côtés.

Et les voilà à faire de la grimpette dans une nature résolument sauvage, après avoir dormi à même le sol sans faire de feu pour ne pas attirer l’attention ni des bêtes, ni des Natifs qui rôdent dans les parages. Autant dire que Basir n’est pas tout frais.

Comme souvent quand elle marche, Dilay ne porte pas ses lunettes. Elle voit mieux au loin sans elles et ses yeux voguent parmi les collines encore un peu recouvertes de brume. Il est tôt, il fait humide, l’air pique les poumons. Dilay apprécie la sensation. Basir moins, visiblement.

- C’est bon.

Affirme l’homme en levant une main. Il glapit immédiatement « Mais pas si vite ! » quand Dilay repart d’un bon pas.

Il leur faut encore quelques dizaines de minutes pour arriver près de ce qui ressemble à l’entrée d’une caverne. Peut-être n’est ce qu’un trou dans la falaise, peut-être y a-t-il une sortie quelque part. On a dit à Dilay qu’il a des dosantats dans des cavités similaires et elle a déjà eu du mal à en affronter un loin de son groupe, alors toute une cohorte…

Tandis qu’elle s’échine avec la bougie de sa lampe, Basir ne trouve rien de mieux que de passer la tête par l’entrée et de s’exclamer :

- Il y a quelqu’un ?!

Dilay crispe les mains sur son briquet avant d’attirer Basir vers elle pour le plaquer sans grand ménagement contre la paroi, fumasse. En le laissant là, protégé de quoi que ce soit qui puisse surgir du tunnel, elle en sonde les profondeurs.

Quelque chose luit dans les ténèbres. La lumière de la matinée frappe un beau gisement d’obsidienne.



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
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Cuán prépare rapidement le matériel nécessaire à la récolte de fragments d'obsidienne et sort du village. La fraîcheur du matin lui fouette délicieusement le visage. Il est heureux qu'il en soit ainsi car il n'a pas envie d'avancer sous un soleil brûlant.

Cuán marche depuis un moment déjà quand il arrive enfin à la grotte. Bien qu'il ait hâte d'avoir une nouvelle arme, il ne peut s'empêcher de pester :
- J'espère que ces fichus dosantats n'ont pas eu l'idée de revenir se loger ici, sinon je n'ai plus qu'à rebrousser chemin et chercher ailleurs.

Déjà que la caverne est assez éloignée du village, Cuán n'a pas envie de gambader toute la journée. Au plus tôt il rentre, le mieux cela sera. Il serait accueilli chaleureusement par sa minundhanem avant de se mettre au travail pour tailler la puissante roche. Il s'extirpe de ses pensées et allume sa torche. Si la vue ici est imprenable, avec la forêt et une partie de la rivière en contrebas, elle se dérobe en revanche dès l'entrée de la grotte, privée de toute lumière dès les cinq premiers pas.

Cuán s'engage. De plus en plus prudemment à mesure qu'il progresse dans ce qui pourrait être une tanière, et à la lueur de sa torche, Cuán examine les pans de roche qui tapissent les murs et ce qui est déjà au sol.
- Il n'y a plus rien ici. Si je m'en rappelle bien, les derniers filons sont de l'autre côté de la grotte. Au moins, il n'y a toujours aucun signe de dosantats.

Le natif avance plus encore dans la caverne, sans faire trop de bruit. Il entend ce qu'il perçoit comme une voix.
- Il me semble avoir entendu quelqu'un. Personne au village ne doit venir ici... Serait-ce un renaigse ?
Cuán range son matériel de minage et sort sa hache de pierre.
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Une silhouette dans la pénombre, Dilay en est quasiment sûre. Une silhouette qui tient quelque chose, peut-être une arme. La main de la jeune femme cherche son propre tromblon, par réflexe.

Elle n’a jamais tiré sur une personne, une personne vivante, qui respire… Et qui pourrait très bien être hostile.

Basir, qui se remet un peu du choc, perçoit le geste de sa comparse.

- Qu’y a-t-il ?! Que faites-vous ?

S’exclame-t-il dans un chuintement alors qu’il essaie de parler à voix basse tout en insufflant à son ton assez d’indignation.

Dilay aimerait bien l’ignorer, prise dans son dilemme de dégainer, mais Basir s’agite déjà. Il se dévisse le cou pour tenter de voir ce que Dilay voit et celle-ci, dans l’espoir qu’il reste tranquille, lâche.

- V-Vous avez appelé. Quelqu'un a répondu.

Basir blémit.

- Misère, misère…

Il balbutie. Certainement, le jeune biologiste a rencontré davantage de natifs morts que vifs, songe Dilay, sardonique.

Dilay se décide : elle ouvre la bouche pour avertir la silhouette de ses intentions. Elle doit déjà avoir été repérée, elle se tient en pleine lumière à l’entrée de la cavité, et ce qui s’avance vers eux est plongé dans l’obscurité. C’est elle la plus visible. Elle n’a aucune chance de viser correctement à cette place, de toute façon.

Avant qu’elle ait pu s’exprimer, Basir crie un seul mot dans la langue des natifs.

- Paix.
Comme Dilay n’y comprend rien, elle lance un regard mauvais à son collègue. Sans avoir le temps de lui demander ce qu’il baragouine, elle lance à la silhouette :

- On veut pas d’ennuis.

Si c’est un Natif, il n’y a plus qu’à espérer qu’il sait parler leur langue. Dans le doute, Dilay montre ses mains, elle les abaisse dans un signe d’apaisement. Risqué. Si on se rue sur elle, elle se décalera décide-t-elle. La pente déséquilibrera son assaillant s’il se montre trop pressé. Cette idée traverse ses pensées, avec dix autres scénarios moins agréables où elle n’aurait pas l’ascendant.

Elle n’a pas peur. Elle est simplement tendue. Elle demandera une plus grosse prime la prochaine fois.



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C'est étrange. En se rapprochant, Cuán entend un homme parler dans sa langue et une femme dans celle des Lions. Serait-ce un piège ? Qui l'attendrait ici pour lui nuire ? Ce n'est pas un lieu idéal pour ça de toute façon. Le natif serre la hache dans son poing. Il ne voit pas celui qui a parlé dans sa langue et se mer à crier (dans sa langue) :
- Ammánt ! Pourquoi es-tu en train d'aider une Layona ?

Cuán se rapproche doucement, observant la silhouette de la femme qui baigne dans la lumière du soleil. Si il ne parle pas bien la langue des Lions, il a tout de même compris "pas d'ennuis". Qu'est-ce que cela veut dire ? Vient-elle en paix ? C'est sa première impression en tout cas. Le natif reste prudent. Cette femme reste une Lionne, c'est peut-être une tentative pour l'avoir par surprise. Oui, c'est certainement ce qu'elle cherche. Après tout, les Lions ont bien emmené la dépouille de son frère, pourquoi ne tenteraient-ils pas de faire semblant de venir en paix ? N'attendant pas la réponse de celui qu'il pense être un autre natif il crie à nouveau pour tenter de parler avec la renaigse.
- Lionne venir en paix ? Pourquoi ?
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- Q-Qu’est ce qu’il dit ?

Grommelle Dilay à l’intention de Basir. Le teint de celui-ci est devenu cendreux :

- Il euh…  

Basir se racle tant bien que mal la gorge.

- Il croit que je suis de son… peuple.

Dilay fronce les sourcils. Elle a déjà du mal à parler sa propre langue, elle est incapable de prononcer même le nom du village natif dans lequel son équipe stationne et n’a jamais envisagé de s’instruire sur la façon de parler des autochtones de Teer Fradee. Cela semble tellement épuisant et elle n’aime pas se fouler.

Basir, en revanche, a bien fait ses devoirs. Evidemment. Mais il fait claquer sa bouche comme un poisson hors de l’eau en essayant de trouver les bons mots pour répondre au natif.

Dilay ne patiente pas une seconde de plus puisque ce dernier l’apostrophe directement.

- On. Explore. Pas des guerriers.

Explique-t-elle en articulant bien chaque mot. Elle préfère ne pas évoquer la roche qu’ils sont venus récolter pour ne pas passer pour des pilleurs, mais c’est sans compter Basir qui s’exclame – un peu approximativement - dans la langue de leur interlocuteur :

- Je ne suis pas d’ici. Nous sommes en paix. Nous voulons du gravier.

Dilay déteste ne rien comprendre de ce baragouinage mais préfère conserver son regard braqué sur le natif que de sonder Basir pour avoir une traduction.

- Je n’étais plus certain du terme exact.

Murmure le chercheur de l’Alliance, mortifié, alors qu’il vient d’annoncer au natif qu’il cherche davantage des cailloux que de l’obsidienne.  

Dilay, frustrée que son comparse se comporte comme s’il était dans une salle d’examen, plus inquiet de la justesse de sa grammaire que de leur situation, réplique :

- S-Si vous êtes pas sûr de ce que vous racontez, taisez-vous.

Il ne manquerait plus qu’il insulte leur interlocuteur sans y prendre garde.



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Les voix de ses deux interlocuteurs s'entremêlent. Cuán comprend assez mal ce que la Lionne dit. Elle ne serait pas guerrière mais a une arme ? Il remarque cependant que l'homme qui lui parle dans sa langue n'est pas un natif mais un Lion. Il s'adresse à ce dernier (dans sa langue) :
- Layon, lémat rádids neis yechtem ? Malgré cela tu mens honteusement ! Si tu voulais du gravier tu aurais pu en trouver au pied même de votre grand village ! Teged ! Teged !

Le natif se tourne vers la femme après avoir haussé le ton contre celui qui parle sa langue.
- Lionne ! Toi armée mais toi as dit venir en paix ! Toi aussi prétend chercher du gravier ? Ou toi me dire vrai motif ?
Cuán rumine et ajoute :
- Vous Lions toujours mentir ! Je ne fais pas confiance. Partez maintenant !

Il brandit sa hache aussi haut que la grotte et ses bras ne le laissent faire pour tenter de faire peur à ses interlocuteurs.
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Basir se recroqueville contre la roche aux paroles du Natif. Dilay se crispe. Elle n’a pas besoin de comprendre les mots pour savoir que le ton de leur interlocuteur n’est pas amical.

Il suffirait d’un coup, et c’en serait fini.

Stupide Basir, qui l’oblige à devoir réfléchir à stupidement tirer sur un stupide Natif…  

- B-Bravo.

Grogne Dilay à l’intention de son collègue qui réplique d’une voix blanche :

- Je débute ! Un peu d’indulgence.

Dilay roule des yeux. Que Basir aille dire ça au Natif quand il aura fait plus ample connaissance avec la hache de ce dernier.

- Si je lui explique que j’apprends et qu’ainsi je…

Tente Basir mais Dilay tranche :

- Non.

Elle s’adresse ensuite au Natif sans le lâcher du regard une seconde.

- Armée parce que peut-être dosantats.

Elle désigne l’intérieur de la caverne d’un doigt. Son autre main n’a pas encore saisi son arme mais est agitée de tremblements à cause de l’adrénaline, prête à se ruer sur le tromblon si nécessaire.

- J-Je viens pas pour du gravier. Je viens pour un bout de ça.

Dilay mime un fragment entre le pouce et l’index avant de désigner l’obsidienne. Hassan préfèrerait sûrement davantage qu’un morceau aussi petit, mais il devra s’en contenter. C’est lui qui met l’emphase sur l’importance de rester cordiaux avec les Natifs.

- Cailloux !

Glapit d’un seul coup Basir dans le dialecte natif. Visiblement, le mot lui est revenu – même s’il est encore légèrement à côté de la plaque.

- Cailloux noirs !

Persiste-t-il d’une voix aigüe. Heureusement pour lui, Dilay est censée le ramener en vie, sinon elle l’aurait déjà jeté en pâture à leur interlocuteur.

- Est-ce que je peux en prendre un ?

Poursuit Dilay comme si Basir n’avait pas pris la parole du tout, bien que son ton soit passablement agacé. Demander la permission va peut-être dérider un peu le Natif barbu, parce que c'est leur terre sacrée et toutes ces bêtises.



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Cuán observe la chose dans la direction de la main de la Lionne. L'obsidienne qu'il cherche depuis tout à l'heure ! La raison de sa venue ! Et elle en voudrait aussi ? Il ne regarde même plus le Lion recroquevillé.
- Lionne ! Toi au moins es franche. Il n'y a pas de dosantats. Moi en ai pas vu un seul. Mais pourquoi toi veux obsidienne ? Toi n'utilises pas pour faire armes ! Laisses à moi ! Moi en a besoin pour avoir une nouvelle hache ! Puis, si toi pars avec ton familier, moi ne vous chasserais pas !

Le natif tente un coup de bluff, car il a bien compris que s'il pourrait facilement tuer ce Lion apeuré, pour la Lionne ce serait plus compliqué. Cette dernière étant armée de ces armes étranges qui pourrait l'abattre avant même qu'il ne la touche et lui même étant aussi gêné par le couloir étroit de la grotte.
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Basir s’étouffe d’indignation et grommelle.

- Familier ?

Il tente de remettre en place son turban sur le haut de son crâne, pour se redonner une contenance. Dilay ne peut retenir un sourire narquois. Elle adresse un bref coup d’œil à l’obsidienne.

Alors c’est avec ça que les Natifs font leurs armes ? C’aurait un rapport avec pourquoi le Professeur Hassan en veut ?

L’idée rend Dilay perplexe. Doivent-ils se préparer à affronter les Natifs ? Elle n’apprécie par le peuple autochtone de Teer Fradee plus que ça mais elle n’est pas du genre de certains de ses compatriotes. D’accord, les Natifs ne connaissent pas la poudre, ça n’empêche pas leur magie d’être impressionnante, et leurs guerriers connaissent bien le terrain. La preuve, Dilay n’aurait pas soupçonné un instant que le rouquin se trouvait dans les parages avant que Basir ne beugle comme un imbécile.

Et puis Dilay n’est pas venue sur Teer Fradee pour se battre. Si elle a abandonné l’idée de devenir Garde c’est pour une bonne raison.

La guerre, très peu pour elle.

Et elle songeait vraiment à tirer sur ce type ?

Malgré un vertige soudain, elle regarde bien en face le Natif.

- J-Je veux voir si c’est dur. Un morceau suffira. Ce serait possible ?

Un échantillon, à mettre sous un microscope pour voir… Quoi ? Dilay n’a jamais écouté ses cours sur le sujet alors elle ne sait pas trop si ce qu’elle demande servira à quelque chose.

Seule, elle aurait raconté que le filon ne contenait que ça mais avec Basir… Il va cafter.

Tentée de le lancer dans les pattes du Natif ? Un peu. D’ailleurs, l’homme reprend à mi-voix :

- Dilay, nous devrions nous défendre !

Elle secoue la tête. Un coup de feu dans ces montagnes fera un écho du tonnerre, et ce sera tout le clan qui les traquera d’ici quelques heures. Dans une dernière tentative pour parlementer, Dilay essaie d’aboutir à un accord :

- T-Tu dis que c’est pour une arme. Echangeons. Je te donne un peu de ça.

Elle désigne les balles accrochées à la sangle de sa ceinture. Pas comme si ça allait servir au natif sans l’arme pour les tirer.

- Et tu me d-donnes un bout du métal. On les fait rouler l’un vers l’autre.

Elle mime le mouvement. Comme ça, ils n’ont pas à s’approcher. Pas de coup en douce.

- Vous avez perdu la tête ? Négocier avec ce...

S’insurge Basir, bien que sa voix se perde dans un murmure, trop peureux pour insulter le Natif, même tout bas, de peur que l'homme ne l'entende. Dilay se fiche bien que ce qui sort des fonderies de l'Alliance se retrouve entre les pattes du Natif. L’expédition paie pour ses munitions. Elle préfère les dépenser comme ça qu’en les délivrant de façon plus traditionnelle.



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Cuán hésite. La Lionne propose un échange. Il voudrait refuser mais peut-être que le Mál serait intéressé par ces projectiles ronds. Peut-être que ce serait la clé pour repousser les Lions. Après tout, il lui en resterait encore largement assez pour lui alors si il peut potentiellement donner un avantage à son clan...
- Lionne ! Moi accepte l'échange. Toi peux miner un morceau d'obsidienne contre le sac de boules. Pars après ! Retournes dans ton grand village !

Il marque une courte pause.
- Toi aussi petit Lion ! Et ne revenez jamais. Cette grotte est nôtre. Vous prenez nos morts mais vous ne prendrez pas nos terres !

Le Natif observe attentivement la réaction de la Lionne. Va t-elle tenir sa promesse ? Il pense que oui.
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Un sourire joue aux coins des lèvres de Dilay dont la mine est sinon renfrognée, mais elle se fige tout à fait à la mention de vol de cadavres.

- Quoi ?

Ses pensées tournent à toute vitesse. Elle a déjà entendu parler d’une pratique similaire sur le continent, elle-même a déjà vu des squelettes humains à l’Académie. Mais ça n’a rien à voir, les gens donnent leurs corps de leur plein gré.

Non ?

Basir est à présent un peu plus vert que gris.

- Allons-nous en !

Suggère-t-il, mais la mathématicienne ne l’écoute pas. Elle préfère s’adresser au Natif.

- D-De quoi est-ce que tu parles ?

Elle s’avance vers le rouquin à grandes enjambées en surveillant de près la main qui tient la hache. Une fois arrivée plus près – mais pas trop près – Dilay détache sa sacoche de balles et la dépose par terre, avant de donner un petit coup de pied dedans pour qu’elle aille vers le Natif.

De son côté, Basir a enfin sorti la tête de derrière son rocher et tente d’articuler en vain « Dilay ! Dilay, revenez ! Bon sang ! ».

Dilay, quant à elle, toise le Natif des pieds à la tête maintenant qu’elle-même a passé le seuil de la grotte.

- C-C’est la terre de ton clan alors ? Comment vous vous appelez ?

Elle désigne le filon du pouce.

- Si je veux miner je dois sortir mon couteau.

Et quelque chose lui dit que ça ne va pas plaire au Natif…

- Si tu veux pas que je le fasse faut que tu t’en charges.



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Cuán se crispe. Elle doit faire l'idiote. Comment ne pourrait-elle pas savoir ? C'est son peuple après tout. Et elle se rapproche en plus. Il regarde la sacoche rouler à ses pieds un instant avant de reporter son attention sur la Lionne.
- Ces terres sont celles du village de Vighulgsob ! Toi ne bouges plus ! Moi te coupe un morceau. Toi as parole de moi, Cuán, fils de Fiádh, fille d'Aoífe, que moi ne t'attaquerais pas.

Le Natif repense soudainement à l'autre partie de la conversation, il hausse légèrement le ton :
- Toi ne pas savoir que les Lions ont emporté certains de nos morts ?

Puis soudainement, dans sa langue, sur un ton colérique :
- Andevaurshd tír é, ils ont emporté Cathaír, mon brátir !

Cuán se calme un peu et reprend le dialogue dans la langue de la Lionne.
- Nous avons combattu des Lions. Quand nous avons voulu récupérer nos morts, eux privent nous de le faire ! Eux ont déjà emporté nôtres avant leurs.

Le Natif met un premier coup de hache sur une aspérité dans la roche. Puis un autre. Il entame à peine la pierre afin d'en casser un tout petit morceau. Alternant du regard entre la roche et la Lionne, il finit de découper le morceau. Cuán le fait rouler aux pieds de cette dernière.
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- Voilà. Je bouge pas, là.

Grommelle Dilay face au Natif. Elle le toise sans se permettre un faux pas mais sans détourner le regard non plus.

Le nom de son village, ça lui fait une belle jambe finalement parce qu’elle n’arrivera jamais à le retenir. Elle espère que Basir servira au moins à quelque chose et qu’il est en train de mémoriser ce qui se dit.

Quand le rouquin en revient aux disparitions de Maccabées, Dilay fait la grimace. Elle se sent bête. Si c’est vrai, alors le conflit s’accentue avec les Natifs. Elle n’est pas venue pour déclarer la guerre à qui que ce soit, simplement pour se faire de l’argent facile. Il n’y en a jamais dans une guerre – pas quand on est parmi les belligérants, en tout cas.

Ça en coûte à Dilay de l’admettre mais elle n’en savait rien, rien de rien, au sujet de c
orps emportés jusqu’à Hikmet. Qu’en font-ils ? Dilay n’a pas envie d’y penser.
Elle aussi, elle a perdu quelqu’un aux mains des Corbeaux. D’accord, Kismet était consentante. Et c’était important, c’était pour trouver un remède à la malichor !

N’est ce pas ce qu’ils fichent sur l’île, l’Alliance dans son ensemble ? Etudier pour se sortir de ce pétrin, de la mort lente qui les attend s’ils rentrent sur le continent ? Quel bien peuvent-ils tirer d’arracher les morts des Natifs à leur peuple ? D’accord, ils n’ont jamais contracté la malichor, autant qu’on le sache en tout cas, mais la réponse n’a pas l’air bien compliquée : ils n’y ont jamais été exposés. Rien de magique là-dedans.

Que dire au Natif maintenant ? « Désolée » paraîtrait plus que faible, d’autant qu’elle n’a personnellement rien fait. Basir a le bon goût de se taire, pour le moment. Lui, il saura quelque chose à ce sujet, Dilay en est sûre.

- Non. J’en savais rien.

Admet à contrecœur Dilay. Elle n’est pas douée pour faire semblant – pas comme si elle en avait envie sur le moment - son amertume se lit dans sa voix et sur son visage.

- C-C’est glauque. Je préfèrerais que ça n’arrive pas.

Mais ce n’est pas comme si elle a le pouvoir de le changer. Elle ne songe même pas à remettre les paroles du Natif en question. Quel bien ça lui ferait de mentir ? Et puis ça ressemble bien à ce que pourrait faire l’Alliance.

- P-Pourquoi vous vous battiez ? Avec l’Alliance.

Juste une histoire de territoire ? Dilay n’est pas sûre de bien saisir : est ce que le Natif insinue que l’Alliance enlève des gens vivants.

Ça, c’est encore autre chose. Une idée qui fait froid dans le dos à Dilay.
Les mains levées en signe de paix, elle laisse le rouquin martyriser le filon à coups de hache. Elle tapote du pied en attendant, un peu agacée, des questions plein la tête. Ce n’est certainement pas ce type qui pourra y répondre.

Quand le Natif envoie le fragment vers Dilay elle se baisse promptement pour le récupérer, s’attendant presque à un coup en traitre, elle fait un pas en arrière dès qu’elle a empoché ce qu’elle est venue chercher. Elle jette un coup d’œil à l’obsidienne au creux de sa paume, puis au Natif.

- Eh bah… Merci.

Ça mange pas de pain de le dire, même si Dilay est surprise que les choses n’aient pas encore dégénéré.



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Cuán s'étant déchainé sur la pierre, il est relativement calme lorsqu'il commence à s'adresser à la Lionne :
- Les Lions sont venus sur Teer Fradee et ont tout de suite commencé à vouloir s'imposer ! Nous ne nous laissons pas et nous ne nous laisserons pas faire ! Sauf qu'eux nous privent de nos morts ! Eux partir avec et moi ne sais pas pourquoi. Toi vraiment pas savoir !? C'est impossible ! Tous les Lions font ça !

Le Natif recommence à s'énerver.
- Toi es Lionne, toi mens ! Toi sais où ils sont ! Pourquoi moi devrais croire que toi ne sais pas ? Toi devrais partir avant que moi change d'avis. Toi as la vie sauve si toi pars vite !

Sans lâcher des yeux la Lionne, Cuán ramasse la sacoche de munitions et se redresse.
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Il s’en faut de peu pour que Dilay ne découvre pas carrément ses dents face au ton du Natif. Elle soutient son regard, le nez retroussé, l’air malaimable :

- Je te dis que je sais pas.

Elle désigne d’un large mouvement l’extérieur de la grotte.

- T-Tu sais ce que font tous les membres de ton peuple toi ? Quand un d-doneigad éternue à Wenshaveye, t’es au courant ?

Timidement, Basir tente de lancer un petit « Dilay » pour calmer sa comparse, mais celle-ci fulmine. L’isolement des Natifs a, de l’avis de la mathématicienne, rendu impossible l’idée de la diversité pour eux. Le monde qu’il dépeint est trop noir ou trop blanc.

- Tu devrais t’en prendre aux Corbeaux. C’est eux qui font des trucs aux gens. Aux morts et aux vivants.

Les affreux masques des médecins, Dilay ne peut pas les voir en peinture. Elle fait un écart dans la rue dès qu’elle en croise un, et répugne à aller montrer ses plaies quand elle en récolte. Ce qui pourrait être très bientôt si le Natif lui pique une crise.

- A-Avant que ce soit sur ton peuple, c’était sur le leur.

Dilay a envie de poursuivre. Si elle s’écoutait, elle hurlerait au Natif la vérité : que les corps sont sûrement dépecés, morceaux par morceaux, que les petits bouts flottent dans du formol à l’heure où ils se parlent.  

- Si c’est pareil que sur le continent alors tu les reverras pas.

Est tout ce qu’elle finit par grogner. Que ça apaise ou pas le Natif, c’est tout ce qu’elle peut lui donner. La vérité, elle n’a pas envie d’y penser. Elle n’est même pas sûr qu’il puisse percuter de quoi elle lui parle si elle se met à deviser dissection. Les Natifs n’ont l’air de pratiquer rien de semblable sur leurs propres morts.

D’un autre côté, c’est atroce de ne pas savoir alors il fallait au moins qu’elle dise quelque chose.

Dilay fait un brusque pas en arrière, puis un autre, sans quitter le Natif des yeux, manifestant clairement son intention de s’en aller.



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Cuán invective la Lionne :
- Éternuer n'est pas pareil que de priver un Natif de funérailles. Qui sont les Corbeaux que toi me dis ceux qui ont pris nos morts ? Des alliés des Lions ? Pourquoi les Lions ramassent les corps pour eux ?

Il marque une courte pause et reprend :
- Toi sembles bien connaître les Corbeaux. Peut-être toi es amie des Corbeaux. Dis à eux que nous les aurons un jour. Eux encore moins les bienvenus que les Lions si ce que toi m'as dit est vrai. Maintenant vas t-en. Moi ne suis plus d'humeur à parler avec des ennemis. Mais moi ai promis à toi que toi peux partir. Autre Lion aussi.
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- T-Tu vas me dire que tu sais tout ce que les autres font de mal ?

Décidément, pas facile de communiquer avec cet amas de fureur et d’éructation. Dilay ne peut cependant pas s’empêcher de répliquer, peut-être parce qu’elle n’est pas non plus ni sage, ni pleine de tempérance.

La mâchoire serrée, Dilay a envie de dire un tas de choses. D’expliquer que les « Corbeaux » sont des médecins, mais alors le Natif pourrait se dire que tous les médecins sont des pilleurs de tombes. De lui dire qu’en s’en prenant ainsi à tous les étrangers, son clan et lui augmentent les chances d’en voir de plus en plus sur leurs terres, de plus en plus agressifs.

Mais comment peut-elle conseiller à quiconque de se rendre sans rien faire ? Subir en silence n’est pas une option, si le Natif dit la vérité. Ils pourraient fuir, après tout, les Natifs clament bien que toute cette île est leur terre…

Où ? Elle est minuscule. Eux, la Congrégation, la Garde, Thélème et l’Alliance du Pont, sont tous coincés dans ce minuscule disque entouré par tous les océans et, c’est le ventre serré, que Dilay songe que ça va peut-être recommencer. S’entre-tuer pour quelques mètres de terrain.

Dilay ne dit plus rien. Elle s’éloigne, pas à pas. Le Natif ne connaît pas bien sa langue, et elle-même n’a pas une diction qui encourage à être écoutée ou comprise, c’est avec une certaine frustration qu’elle se résout à garder sa langue dans sa poche. Elle ne le fera pas changer d’avis. Ce n’est même pas son rôle. Mais elle sent une drôle de vague de compassion, née d’une expérience similaire. Le Natif le prendrait probablement mal, même si elle savait comment le lui exprimer. Il la considère comme une ennemie depuis qu’il a posé l’œil sur elle.

Tant pis.

Alors qu’elle arrive hors de la grotte, Basir choisit cet instant pour lancer :

- Le corps de votre frère a probablement été dispersé aux quatre vents après avoir été étudié. Nous n’y sommes pour rien ! Je consens que ce peut être déroutant mais votre aggressi…

Sûrement qu’il allait s’engager dans un discours militant sur le fait que les Natifs sont de si piètres hôtes pour l’envahisseur qui a posé le pied sur leurs terres, mais Dilay attrape son collègue par le col comme on attrape un animal par la peau du coup. Basir émet un « whoooaaa » alors qu’il est déséquilibré dans la pente et tombe presque contre Dilay, qui le soutient d’un bras ferme.

- O-On s’en va !

Assène-t-elle à nouveau au Natif.

- On reviendra pas.

Ajoute-t-elle, avec l’espoir que les paroles de Basir n’auront pas ravivé les aspirations meurtrières de leur interlocuteur. Alors qu’elle descend le flanc de la montagne, elle garde un œil vigilant sur la grotte, au cas où…



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Cuán s'apprête à enfin miner le filon d'obsidienne pour sa hache en regardant la Lionne et le Lion s'éloigner. Cependant les paroles de Basir le détournent de son objectif. Son frère ? Le Lion sait ce qui est arrivé son frère ? Et il ne le dit que maintenant ? Le Natif court pour rattraper une partie de la distance entre lui et les deux Lions. Cuán s'énerve :
- Lion ! Toi viens de dire que tu sais ce qu'ils ont fait à mon frère ! Pourquoi toi ne l'a pas dit avant ? Toi as voulu mentir à moi ! Cacher la vérité ! Pourquoi ?! Réponds !

Le Natif parait très agité. Des émotions contraires l'agitent. D'un côté, il aimerait bien sauter sur le Lion pour évacuer sa rage, mais d'un autre ce dernier n'a rien fait d'autre que de confirmer ce que Cuán sait déjà. Il est impossible pour lui de récupérer la dépouille de son défunt frère. Pourquoi faut-il qu'il en soit toujours ainsi avec ces maudits Lions ? Ils ne font que créer des problèmes aux villageois de Vighulgsob. Ils doivent mourir. Pourtant ceux là n'ont pas l'air de lui en vouloir spécialement.
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- Il nous suit.

Indique Basir d’une petite voix. Dilay se contente de grommeler pour signaler qu’elle s’en est rendue compte.

- Q-Qu’est ce que vous en savez que c’était son frère déjà ?

Interroge-t-elle d’un ton peu amène. Basir se tortille comme un ver de terre pour échapper à la poigne de sa collègue et lance quelques grognements de protestation tandis qu’elle le traine plus rapidement avec elle. Le chercheur lance :

- « Brátir » ! Ça veut dire « frère » !
- Si vous savez quelque…

Commence Dilay dans un souffle furieux, mais elle n’a pas le temps d’obtenir des renseignements de la bouche de Basir que le Natif les a déjà rattrapés et les apostrophe. La mathématicienne pose son pouce et son index sur le cran d’arrêt glissé dans sa ceinture. Elle s’en sert pour couper des plantes mais on fait avec ce qu’on a. Le problème demeure la portée de l’arme du Natif, sa hache l’atteindra plus vite qu’elle ne pourra le frapper avec le petit couteau, et il la surplombe…

- Je n’ai pas menti !
Se récrit Basir. Il pince les lèvres, d’un air affreusement coupable. On voit presque la sueur qui dégouline le long de son front malgré la matinée fraîche.

- Je ne sais pas ce qui est arrivé à votre frère personnellement. Tout ce que je peux vous dire c’est que certains médecins requièrent les corps de vos semblables à Hikmet. Et pourquoi ne l’ai-je pas dit ? Parce que vous croyez que votre attitude me pousse à vous dire quoi que ce soit ?

Dilay secoue légèrement Basir pour lui intimer le silence. D’un point de vue purement pragmatique, la mathématicienne sait que ce n’est qu’un macchabée, froid, inerte. Quoi que le Natif ait voulu en faire, quelles que soient leurs traditions, il n’aurait pas pu lui insuffler la vie à nouveau. Mais, pour superstitieux que ce soit, qu’est ce qui représente davantage tout ce qu’était le défunt que son corps ? Elevée dans une société résolument athée, Dilay comprend mal le concept d’âme. Elle sait simplement que, même dénué de sa voix et de son sourire, elle aurait voulu inhumer les restes d’Isaure, pas les voir partir en fumée sur un bucher anonyme comme tant d’autres victimes de la Malichor.

-  I-Ils ouvrent les corps pour apprendre des choses. Ensuite, ils les brûlent. Tu veux pas plus de détails.

Résume, sans une once de tact, Dilay.

- Maintenant, ça te plaît pas. J’ai compris. Ca me plaît pas non plus. J’ai pas envie qu’on se batte. Tu sais que je peux te tirer dessus. Je l’ai pas fait. On va repartir d’où on n’est venus. Disons que tu nous as fait la grâce de nous laisser partir si ça te fait plaisir.



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Quoi ?! Les Lions éventrent les corps des Natifs ? Puis les brûlent ?! Pour... appprendre ? Cela ne fait aucun sens pour Cuán. Il n'y a rien à apprendre dans un corps. Serait-ce un prétexte pour empêcher les siens d'honorer leurs morts ? Maudits Lions ! Maudits Corbeaux ! C'est maintenant d'interrogations qu'ils le tourmentent.
- Toi fais la maline Lionne ! Mais toi le feras moins quand Vighulgsob et nos alliés chasseront les Lions de Teer Fradee ! Maintenant filez ou moi vous tue ! Moi veux être seul !

Cuán attend que la Lionne et le Lion s'éloignent puis retourne dans la grotte miner l'obsidienne. Il en extrait deux morceaux. Il a eu l'idée d'en préparer aussi une nouvelle pour Brádách. Qui sait ce qui pourrait se passer dans les jours qui suivent ? Mieux vaut être prêt.

Le Natif retourne dans son village en fin d'après-midi. Après avoir déposé les deux morceaux de la pierre nouvellement acquise chez lui, il passe chez le Mál pour lui expliquer ce qu'il a appris de la bouche des deux Lions.
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Plus d’une heure après, Basir continue de regarder par-dessus son épaule. Tout le fait sursauter : le lapin qui s’est enfui en les entendant, la moindre branche agitée par le vent. L’homme se frictionne les avant-bras, les lèvres légèrement bleuies par la fraicheur du marais dans lequel ils ont pénétré en achevant leur descente.

Dilay ne lui prête pas attention. Elle est trop occupée à s’assurer qu’aucun d’eux ne trébuche au bas de la montagne ou ne tombe dans une tourbière. Et puis les paroles du Natif continuent de la troubler, alors quand Basir semble enfin retrouver sa langue et qu’il lance :

- Vous n’auriez pas dû faire ça.

Dilay lui décoche un regard peu amène et bougonne :

- V-Vous allez cafter ?

Sa voix lui semble encore plus rauque après c’en être si peu servi. Le froid n’aide pas. L’air se réchauffe à peine à l’approche du zénith solaire et ils ne pourront toujours pas faire de feu cette nuit au cas où le Natif déciderait d’ameuter son clan pour les traquer. Dilay fait de son mieux pour couvrir ses traces mais n’a aucun doute sur le fait qu’un autochtone qui connaît le coin saurait la débusquer.

- Cafter ? C’est comme ça que vous appelez le fait de faire mon rapport ? Vous avez donné des armes à ce rustre !

Dilay a un ricanement sec.

- A-Au cas où vous l’auriez pas remarqué il faut un fusil pour tirer. Il va faire quoi ? Nous cracher les balles dessus très fort ?

Basir prend un air outré et trottine derrière sa collègue pour se mettre à sa hauteur et lui dire sa façon de penser. Il manque de trébucher dans l’entreprise ce qui retarde un peu le discours qu’il s’apprêtait à asséner mais il ne sort pas sans conviction :

- Vous lui avez désigné nos médecins comme cible et n’avez recouvré qu’un minuscule échantillon. Vous auriez pu lui tirer dans la jambe ou je ne sais quoi ! Ça ne l’aurait pas tué ! Enfin pas tout de suite ! Et ensuite ça n’aurait plus été notre problème car nous serions partis très vite et très loin de cet enfer boueux ! En tout cas il aurait été hors d’état de nuire ! N’avez-vous pas retenu ce qu’il a dit ? C’était une déclaration de guerre ! Pensez à tous les soldats que vos balles vont faire tuer.

Dilay s’arrête net et pivote vers Basir qui manque de lui rentrer dedans. Il relève le nez vers les yeux de la mathématicienne dont le visage est tout contracté et recule d’un demi pas. Les narines de Dilay frémissent avant qu’elle ne reprenne la parole.

- Les soldats, ça meurt. C’est fait pour ça. Fallait peut-être y penser avant de déclencher un nouveau conflit débile !

Basir se couvre la bouche et se récrit :

- Vous croyez que cela me réjouit ?!

Dilay avance sur lui, un index menaçant pointé vers le visage de son interlocuteur :

- V-Vous savez quelque chose sur ces foutus ma-macchabées et vous avez pas pu fermer votre grande gueule dessus devant le Natif !

Tandis que Basir sautille en arrière, il lève les mains en signe d’apaisement, moins bravache !

- Je ressens aussi une certaine forme d’empathie envers ce pauvre bougre. J’ai une famille ! Mais enfin, nous avions du matériel tout à fait utilisable sous la main, alors oui j’ai peut-être exprimé mon intérêt de participer à quelques dissections… Ne soyez pas irrationnelle Dilay, on vous prendrait presque pour un Thélémite. Ils étaient déjà morts !

- La faute à qui ?!

Beugle la mathématicienne avant de se retourner pour de bon et de reprendre la marche d’un pas si rapide qu’on dirait qu’elle va se mettre à courir. Elle en a bien envie, de ça ou d’empoigner l’autre imbécile pour le secouer comme un prunier, mais Hassan risque déjà de toucher à sa prime alors elle serre les dents pour ne pas en rajouter.

Sourde aux protestations de Basir, Dilay maintient la cadence.

Le jour où elle a accepté la proposition d’Hassan, elle pensait aller faire quelque chose d’à peu près utile, pour une fois – plus utile que d’aller jouer aux cartes ou se pinter. L’Alliance du Pont est venue sur Teer Fradee avec l’intention de découvrir un remède. C’est là tout ce que Dilay comptait faire – en s’enrichissant au passage, pourquoi pas ? Elle fixe une de ses mains, ouvre et referme son poing pour évacuer la tension.

Qu’ils tiennent encore quelques mois dans l’entre-deux. Un an peut-être, le temps qu’elle puisse récolter les fonds qu’il lui faut et repartir fissa de l’île. Parce qu’elle ne veut pas se battre. Elle se le répète, entre détermination et panique.

Elle est venue pour soigner et ça ne se fait pas avec la baïonnette d’un fusil.



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