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L'appel de la forêt | Cuán

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Ça faisait du bien. Tellement de bien.

Autour d’elle, la forêt bruissait de milles odeurs infimes et entêtantes, scintillait d’une harmonie de bruits et de couleurs. Le vert encore timide des feuillages, le brun de la terre et des écorces, le blanc crème d’un oiseau – flèche de plumes passée en un éclair au-dessus de sa tête pour se réfugier au sommet d’un épineux au tronc gris et noueux… Craquements et froissements des branchages, parfum de sève et d’humus, lourd, profond, charnel. Épais à refermer les doigts dessus.

Elle se sentait bien.

Sa sœur avait exceptionnellement décidé de prendre une journée de repos – pas de plantes à cueillir, pas de remèdes à préparer, et aucun malade ou blessé n’était à déplorer à Vígnámrí. Arwen était donc toute disponible pour s’occuper de ses enfants… Et Freyja avait sauté sur l’occasion. Elle adorait sa sœur, sa nièce et son neveu, vraiment, mais cela faisait à présent plusieurs semaines qu’elle n’avait pas quitté le village et le contact avec la nature lui manquait. Être seule, au milieu de la forêt, loin de l’agitation de son clan et de sa famille, même pour quelques heures, un jour, peut-être… Elle en avait envie. Et besoin.

Alors, au petit matin, à ce moment incertain de l’aube entre le coucher de la nuit et le lever du soleil, elle était partie. Elle avait prévenu Arwen, bien sûr – et elle ne s’absenterait pas plus d’une journée. Comme d’habitude. Mais elle n’avait aucune commande d’objet urgente en cours, son travail actuel – un assortiment de bijoux de mariage – était bien avancé… Elle pouvait se permettre d’en profiter.

Après avoir traversé la plaine encore endormie, elle s’était éloignée de Vígnámrí tandis que le ciel se teintait d’or rose. Instinctivement, ses pas l’avaient conduite vers le nord, en direction des bois et des reliefs rocheux – elle était arrivée dans la région de Magasvar presque sans s’en rendre compte. Et puis les heures avaient coulé, limpides, la lumière qui filtrait à travers les nuages s’était intensifiée, même à travers les frondaisons des arbres…

Et elle marchait. Son arc dans le dos. Un léger sourire aux lèvres – le visage orné de fines peintures marron et noires qui lui permettaient de se fondre plus facilement dans la végétation. Retrouver le silence frissonnant des animaux qu’elle devinait, là, tout près, dans l’ombre des bosquets… Si elle avait eu l’intention de chasser, elle n’aurait eu aucun mal à trouver une proie – mais ce n’était pas son objectif. Elle voulait juste être là.

Juste être bien.
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Cuán sort un peu du village aujourd'hui. Cette fois ci, ce n'est pas pour aller guerroyer mais simplement pour se changer un peu les idées et peut-être glaner deux trois trucs intéressants au passage si le temps s'y prête. Il marche tranquillement, profitant pleinement de cette marche en solitaire, accompagné seulement de sa hache. Il ne partirait jamais sans, seul ou pas, au vu des événements récents qui secouent et perturbent la vie sur Tír Fradí.
Brádách n'a pas voulu venir et a préféré rester au village. C'est compréhensible. Et cela n'embête pas plus que ça le guerrier qui aime bien être seul de temps en temps, surtout que Brádách s'occupe probablement de mettre un peu d'ordre dans leur foyer et qu'il vaut mieux pour le guerrier de ne pas être là dans ces moments.
Cuán profite du calme relatif de la forêt, cela le change de l'agitation habituelle de son village, toujours bien animé depuis le débarquement des renaígses. Le guerrier ne tarde pas à reconnaître les premiers sons témoignant du réveil qui gagne les bois. Il espère ne pas tomber sur des renaígses, le natif est de bonne humeur ce matin et il ne voudrait pas la perdre.
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Ce ne fut qu’un frôlement, d’abord – à peine un frémissement. Qu’elle aurait aisément pu confondre avec l’envol d’une chouette dérangée dans son sommeil ou le pas léger d’un chevreuil. Mais le bruit et le mouvement s’intensifièrent, la sensation se changea en son, et la jeune femme ralentit sa marche. Il y avait quelque chose. Là. Tout près. Quelque chose… ou quelqu’un.

Instinctivement, elle se colla au tronc d’un arbre, faisant corps avec l’écorce, s’empara de son arc et encocha une flèche. Habiter le silence jusque dans ses moindres pores, tranquilliser sa respiration, bander ses muscles, toute entière d’immobilité en éveil et d’attention suspendue… Elle n’avait pas peur, mais elle savait qu’il était possible de faire de mauvaises rencontres, en forêt. Des animaux dangereux… ou des renaígse. Elle aurait trouvé étonnant que certains s’aventurent si loin dans les bois – à ce qu’elle savait ils préféraient les routes et les chemins clairement balisés – mais elle préférait se tenir sur ses gardes. Vigilante. Constamment. Si un quelconque danger se profilait entre les troncs, dans le meilleur des cas, il ne la remarquerait pas – silhouette aux cheveux d’automne et au visage de terre fondue dans un océan d’écorce – mais, dans le cas contraire, elle était prête à réagir.

Il ne lui fallut guère attendre longtemps avant de voir apparaître un homme. Barbu, cheveux auburn mi-longs, peintures faciales bleues et hache massive à la main… Freyja se détendit aussitôt. Un des siens. Enfin, pas un villageois de son clan, mais un habitant de Tír fradí – sans doute un Ulg noir, au vu de la proximité de Vighulgsob. Puis l’homme tourna la tête, très légèrement, et leurs regards se croisèrent – il s’immobilisa tandis que la jeune femme baissait son arc et offrait un sourire apaisant à l’inconnu. Elle ne souhaitait pas paraître agressive.

- Beurd tír to mad.

Elle s’avança de quelques pas pour sortir de l’ombre de l’arbre et rejeta ses longs cheveux roux en arrière afin de dégager son visage.

- Désolée, je ne voulais pas avoir l’air de te menacer. Mais je préfère me méfier… On ne sait jamais sur quoi on peut tomber, dans la forêt. Ou sur qui.
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Cuán se stoppe net. Il n'a pas remarqué la native aux cheveux roux plus tôt et prend un air méfiant. Après avoir longuement réfléchi, il n'a pas l'air de la connaître. C'est donc qu'elle n'est pas du village. Qui-est elle donc et que fait-elle ici ? Elle a l'air sur ses gardes, peut-être qu'elle ne lui fait pas confiance et c'est normal. C'est un comportement raisonné ces temps-ci. N'importe qui pourrait être allié aux renaígses. Voilà qu'elle lui sourit à présent et le guerrier se détend un peu. Il répond à son interlocutrice qui vient de le saluer :

"Beurd tír to mad. Je ne te connais pas, tu viens de quel village ?"

En disant tout cela le natif réalise qu'il ne s'est pas présenté lui même et il ajoute :

"Je suis Cuán, fils de Fiádh, fille d'Aoífe. Je viens de Vighulgsob, mais ça je pense que tu l'as deviné."

Le guerrier observe rapidement les alentours. Elle a l'air d'être seule à première vue. Et vu son accoutrement elle vient probablement chasser dans le coin.
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L’expression méfiante du Natif, face à elle, ne tarda pas à se transformer en visage davantage serein et détendu. Sans doute le sourire avenant de la jeune femme l’avait-il rassuré – ou bien la confirmation qu’il ne s’agissait pas d’une renaígse.

Puis il prit la parole à son tour – voix grave et décidée. Pour lui demander son identité et, dans la foulée, se présenter lui-même. Cuán, originaire, comme elle le supposait, de Vighulgsob. Elle salua sa présentation d’un signe de tête, sans se départir de son sourire affable.

- Heureuse de faire ta connaissance, Cuán, fils de Fiádh, fille d'Aoífe. Je me doutais que tu devais appartenir à Vighulgsob, effectivement… Tu te promènes ? Ou bien tu es en train de remplir une mission plus particulière… de surveillance, par exemple ? ajouta-t-elle en lançant un bref coup d’œil à sa hache.

Elle connaissait peu le village de Vighulgsob – elle ne s’y étais rendue qu’une unique fois, l’année passée, pour y apporter un objet sculpté qu’on lui avait commandé. Elle avait retiré de cette visite le souvenir impressionné d’une cascade rugissante et de têtes d’animaux taillées à même la roche et entourées d’une végétation impénétrable – tout à l’opposé de son village baigné de lumière et paresseusement allongé au milieu de la plaine, les pieds dans la mer. À la place de l’immensité du ciel, des soupirs de l’océan et de l’étendue verdoyante balafrée d’os blancs, des bois sombres et un paysage balayé du gris obscur des rochers. Deux atmosphères que tout opposait.

- Quant à moi, je suis Freyja, fille de Ceridwen, fille de Maë. Je viens de Vígnámrí… et je me suis quelque peu éloignée de mon village, comme tu peux le constater, compléta-t-elle sur un ton léger, un sourire au fond de la voix.
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La native semble intriguée par le fait que Cuán porte sa hache. Elle ne sait pas qu'il y a des renaígses partout ou quoi ?

"Je me promène seulement, mais je porte toujours ma hache sur moi, les renaígses ne sont jamais loin et ils n'hésiteraient pas à nous attaquer sinon !"

Freyja, elle s'appelle Freyja. Et Freyja vient de Vígnámrí. Bon. Ok. Et elle s'est éloignée de son village en effet. Le guerrier se demande pourquoi elle n'est pas restée plus proche de son village. A t-elle besoin de venir si loin ?

"Que fais tu si loin de Vígnámrí ? Tu aurais pu tomber sur des Lions ici, il y en a souvent qui fourrent leur nez dans nos terres. Tu as l'air d'être douée pour la chasse en tout cas, j'ai mis un moment avant de te remarquer."

Cuán ne sait pas trop quoi dire de plus. Elle a le droit d'être ici et de profiter de la forêt autant que lui mais il trouve quand même cela bizarre. Ce n'est pas un coin très indiqué à son sens, au vu de la proximité des Lions et de toute leur fourberie mais elle a choisi de venir ici. Il en vient à la conclusion qu'elle ne doit vraiment pas savoir, vu sa première remarque.
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Freyja écouta l’homme en silence tout en fixant son arc dans son dos et en remettant la flèche qu’elle avait à la main dans le carquois accroché à son épaule. Aucune menace n’émanait de Cuán, elle en était à présent convaincue. Une certaine méfiance, sans aucun doute, une légère perplexité, mais pas d’hostilité. Après tout, lui aussi se contentait de se promener, tout comme elle. Deux marcheurs qui se rencontrent dans la forêt. Cela n’avait rien de très étrange.

Si son interlocuteur ne se montrait guère belliqueux vis-à-vis d’elle, il ne semblait en revanche pas aussi cordial à l’égard de tout le monde… et surtout, en l’occurrence, des renaígse. Freyja connaissait la réputation des Ulgs noirs à ce sujet – farouches, défiants et suspicieux à l’extrême face au peuple venu de par-delà la mer, tout à l’opposé de son clan et des décisions d’échanges commerciaux que défendait leur Mál. Mais elle les comprenait. Oh, elle respectait trop Ullan pour exprimer tout haut ses doutes et ses réticences, bien sûr, mais elle ne parvenait pas à réellement faire confiance aux renaígse, elle non plus. Certes, les quelques personnes qu’elle avait côtoyées dans la ville des Lugeid blau où elle accompagnait son cousin n’avaient jamais fait preuve d’agressivité, elle ne s’était jamais faite attaquer sur les sentiers et les chemins qu’elle empruntait… Mais la méfiance demeurait. Pugnace.

Le compliment de Cuán tira un sourire sincère à la jeune femme, qui le remercia d’un signe de tête :

- Je suis plutôt versée dans l’artisanat, à présent… Mais j’ai été chasseuse, c’est vrai. Je te remercie.


Il lui avait posé une question, et elle réfléchit quelques secondes avant de lui répondre – se justifier de se trouver aussi loin de Vígnámrí ne lui était pas, jusque là, venu à l’esprit :

- Ce que je fais ici… La même chose que toi. Je me promène. L’environnement de mon village est agréable mais, parfois, j’aime m’aventurer plus profondément dans les bois. Ce milieu me plaît… Enfin, disons que ça change des plaines et des falaises, compléta-t-elle avec un sourire en coin, une étincelle complice pétillant dans son regard noisette.

Chaleur, amabilité – toujours. Mais les dernières paroles de l’homme avaient retenu son attention… Et fait naître en elle un sentiment d’alerte qu’elle connaissait bien. De traqueuse, de prédatrice, elle se sentait soudain devenir une proie. Et ça ne lui plaisait pas.

- Mais explique-moi ce que tu veux dire… Les renaígse, je sais qu’il y en a par ici, bien sûr. On voit souvent des convois passer sur la route. Et la ville des Layon n’est pas très loin, je le sais aussi. Mais pourquoi parles-tu d’attaques ? Vous avez déjà eu des affrontements avec eux ? Quand tu dis qu’il y en a qui fourrent le nez dans vos terres… Qu’est-ce qui s’est passé, exactement ?

Au village, elle n’était pas vraiment mise au courant de ce qui se passait ailleurs sur l’île… Sans doute Ullan et les doneigada en parlaient-ils entre eux mais, en tant que simple villageoise, elle avait rarement accès à des informations dépassant les frontières de son clan – certes, sa cousine Elatha venait parfois lui apporter des nouvelles, mais elle la voyait trop peu souvent pour recevoir régulièrement des renseignements sur les autres régions de Tír fradí. Pour une fois qu’elle croisait un membre d’un autre clan… Il lui fallait en profiter. Surtout si des événements aussi alarmants avaient lieu à quelques heures seulement de Vígnámrí.
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Comme le guerrier l'a supposé la native devant lui n'a aucune idée de ce que les Lions trament dans le coin. Il va falloir qu'il lui explique la chose. Ainsi elle saura ce qu'est la réalité, bien loin des idéaux niais du Mál de Vígnámrí. Cuán répond donc aux diverses interrogations de son interlocutrice en ces termes :

"En effet nos problèmes viennent du fait que les Layons se sont installés bien trop près de chez nous, et de ce fait les affrontements sont réguliers. Ce sont des renaígses vicieux et fourbes. En plus de ça, ils se permettent de lâchement nous priver de nos morts en les emportant avec eux à la fin des batailles ! J'espère que tu imagines bien ce qu'ils seraient prêt à faire contre des natifs isolés dans ces bois par exemple !"

Les traits de Cuán s'étant déformés de colère au fur et à mesure de sa tirade, le natif essaye de se calmer à présent. Il n'y a pas de raison de s'énerver aujourd'hui, enfin pour l'instant en tout cas.

"C'est sûr que le paysage ici change de celui de ton village et sache que je ne t'en veux pas d'en profiter aussi. Je te préviens juste qu'il faut rester sur tes gardes ici, les Lions sont vils et sont enchantés d'être la source de tous nos ennuis depuis leur arrivée."

Le guerrier espère que Freyja va le comprendre.
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La colère, dans le regard de Cuán, était évidente, et illuminait ses yeux de l’ambre verte des braises – ou des flammes. Il était sincère, cela ne faisait aucun doute – sa rage était sincère, et son angoisse aussi. Ce qui inquiéta Freyja. Un Ulg noir qui avait peur, ce n’était jamais bon signe.

- Nous priver de nos morts ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

Des affrontements… Elle n’avait pas été mise au courant de ceux-ci mais ce genre d’événements pouvait se comprendre, s’expliquer. Des villages trop proches, un clan qui empiète un peu trop sur le territoire d’un autre… C’était toujours regrettable, mais cela pouvait arriver. Mais… emporter les morts à la fin des batailles ? Jamais elle n’avait entendu parler d’une telle pratique, et cela l’horrifia. Dans sa voix, la stupeur fit place à l’indignation :

- Pourquoi feraient-ils… font-ils une chose pareille ? Et puis, des morts… vous en avez eu beaucoup ?


Des renaígse qui commercent, qui échangent, qui parlementent… Mais qui tuent, aussi. Et qui volent les cadavres des guerriers tombés au combat. Elle n’avait aucune raison de douter de ce que lui disait Cuán, et le mélange de frayeur et de fureur qui enfla en elle lui laissa, dans la bouche, un goût de sang.

- Je comprends ce que tu me dis… Et je te remercie de me prévenir. Vraiment.


Une interrogation, lancinante, lui traversa alors l’esprit : le roi Ullan était-il averti, avait-il connaissance de ces événements ? Et, si c’était le cas… Pourquoi continuait-il à vouloir tisser des liens avec un peuple qui pouvait, visiblement, se révéler si dangereux ?
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Cuán s'enflamme. C'est très logiquement un sujet qui le tient à cœur. Il passe par toutes les nuances de rouge et s'écrie :

"J'étais là quand mon frère, Cathaír est tombé au combat lors d'une énième échauffourée avec ces fichus layons. Andevaurshd tír é. Avant que nous ne puissions récupérer son corps ces salopards l'avaient déjà emmené avec eux ! Je suis sûr que leur but est de nous empêcher d'offrir à nos morts une cérémonie décente !"

Le natif sent qu'il s'emporte alors qu'il ne devrait pas s'énerver face à celle qui ne fait que lui poser des questions. Mais il n'arrive pas à se calmer. Les lions sont des êtres vils et fourbes, c'est certain.

"Oh des morts il y en a eu, et il y en aura probablement encore ! Mais nous, au moins, nous ne volons pas leurs morts ! Nous ne sommes pas des sauvages comme eux ! Leur existence même sur Tír Fradí nous met tous en danger ! J'espère que tu vois quels genres d'individus ils sont réellement."

Le guerrier entend son interlocutrice le comprendre. Cela le rassure. Ainsi, ils ne sont peut-être pas tous perdus à Vígnámrí.
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Si le rouge écarlate du visage de son interlocuteur avait déjà pu indiquer à Freyja l’intensité de sa fureur, les mots qu’il cracha ensuite dans un mélange de rage et d’exaspération achevèrent de dresser le tableau de sa colère. Et d’horrifier la jeune femme.

Son… frère ? Tué au combat ? Et confisqué – enlevé, arraché à la douleur de sa famille ?

L’artisane se sentit pâlir tandis qu’une autre image se substituait à celle du cadavre de l’Ulg noir qui flottait dans son esprit. Les longs cheveux roux répandus au milieu des brins d’herbe ou des feuilles mortes, la large traînée pourpre qui imbibait la terre et teintait l’ovale clair du visage… Cuán avait perdu son frère – et elle pouvait, elle, perdre sa sœur. En tant que guérisseuse, Arwen s’absentait régulièrement du village afin de cueillir les plantes dont elle avait besoin pour ses remèdes – arpentant les bois et les plaines sans inquiétude apparente ni protection  digne de ce nom. Certes, elle avait quelques notions de combat, mais elle était loin de manier l’arc aussi bien que Freyja ou de posséder ses réflexes de chasseuse. Elle était douée pour soigner, pas pour se battre – et une angoisse sourde se mit à pulser dans la poitrine de la jeune femme tandis qu'elle avalait péniblement sa salive.

- Je… je suis désolée.

Sa voix était sourde, rauque, et elle dut faire un effort pour chasser la silhouette qui dansait à présent devant ses yeux. Le corps d’Arwen. Le cadavre de sa sœur.

- Andevaurshd tír é.

Elle comprenait pleinement l’emportement de Cuán, à présent – c’était une indignation embrasée de souffrance.

- Ces renaígse… Ils sont dangereux. Réellement dangereux. Et, vu tout ce que tu me dis… je ne comprends pas pourquoi certains d’entre nous insistent tant pour que nous leur accordions notre confiance.


Ce n’était pas simple de traduire en mots le tourbillon de peur et d’émotions qui avait explosé en elle – mais la froideur brutale de son regard était bien plus explicite que de longues phrases.

- Est-ce que votre Mál en a parlé avec ceux des autres clans ? Sais-tu si les autres rois sont au courant de ces événements ?

Et, tissée en filigrane, la question : Ullan, lui, l’était-il ?
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Cuán se calme et réfléchit un instant à la question de son interlocutrice. Il ne sait pas vraiment si tous les Máls sont au courant de tout mais le guerrier suppose que ces derniers sont malgré tout relativement bien informés. C'est juste que soit ils se font avoir par les illusions qu'apportent avec eux les renaígses, qu'ils soient layons, lugeid blau ou autres. Soit les Máls en profitent pour avoir de l'aide pour régler de vieilles querelles. Le guerrier en est sûr. Malgré tout, il s'étonne toujours que si peu de personnes soient promptes à repousser les renaígses ou au moins leur influence.
Mais à Vighulgsob ils ne sont pas dupes, au moins.

"Je ne sais pas à quel point les autres Máls sont informés mais beaucoup ne font rien, ou du moins pas grand chose pour s'opposer aux Renaígses. Ils ne voient que ce qui les arrange bien. Les renaígses n'apportent rien de bon sur Tír Fradí, c'est un fait."
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- Je vois.

Les sourcils froncés, Freyja réfléchissait en serrant les lèvres, un pli soucieux barrant son front. Des Mál informés mais globalement inactifs… Elle n’avait aucun moyen de savoir ce qu’il en était d’Ullan en particulier, et le respect qu’elle lui portait l’empêchait de formuler la moindre accusation à son encontre – et puis, il pensait évidemment agir dans l’intérêt de son village, de son clan. Restait à savoir si ses décisions bénéficiaient véritablement à la sécurité de son peuple.

- Je te remercie de m’avoir informée… de tout ça.

Elle fit un large geste de la main, comme pour englober la totalité des nouvelles et des renseignements qu’il lui avait apportés.

- Je serai encore plus vigilante à l’avenir… Et je vais en parler autour de moi, bien sûr.

À commencer par sa sœur jumelle – il était indispensable qu’elle sache que des groupes de renaígse belliqueux se déplaçaient dans l’île et pouvaient potentiellement croiser son chemin.

- Si tu n’as rien d’autre à m’apprendre, je vais te laisser continuer ta promenade… Peut-être nous recroiserons-nous un jour – dans des circonstances favorables, je l’espère. Kwa awalem seg, Cuán.


Et, sur un signe de tête, la jeune femme s’effaça entre les arbres.
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