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Family means no one gets left behind [ft. Dilay & Alphonse]

Vaast
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Vaast
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L’aube pointait quand Vaast s’éveilla.

Il avait mal dormi et son dos se rappela à son bon souvenir dès qu’il commença à s’agiter. Il ne l’avait certes pas ménagé. D’ordinaire, en rentrant d’expédition, il s’accordait une longue nuit de repos - sur son matelas confortable, sous ses couvertures confortables, avec son oreiller confortable.

Mais cette fois, il avait choisi d’enchaîner avec une nuit encore pire que toutes celles sous la tente réunies, puisqu’il avait prié un marchand de le prendre à bord. Il dormirait le temps du trajet et serait à Nouvelle-Sérène au matin. Il dormirait mal ? La belle affaire. Il avait vécu pire !

Mais avoir vécu pire ne le réconfortait pas tant que cela, finalement. Il fit la grimace en se redressant. Que contenaient au juste les sacs sur lesquels il s’était assoupi ? Du gravier ? Des planches ?

-Ah, vous êtes réveillé ! lança le marchand à l’avant. Juste à temps !

Il arrêta son véhicule et en descendit. L’inquisiteur fit de même et le rejoignit sur le bas-côté, les membres encore engourdis.

La vue en valait la peine, il le reconnaissait. N’était-ce pour le chemin de terre battue, ils étaient en pleine nature. L’herbe épaisse étincelait de rosée et les arbres au loin commençaient à bruisser de mille bruits d’oiseaux. Surtout, le disque solaire faisait son apparition.

Vaast et le marchand baissèrent la tête en même temps. Vaast ferma les paupières pour profiter de la sensation du soleil les baignant peu à peu de lumière, mais il avait du mal à se concentrer sur sa prière. Il n’avait que les lettres d’Alix en tête.

C’était elles qui l’avaient jeté sur la route alors qu’il rentrait tout juste. Il venait de rater le départ des derniers caravaniers ; si seulement il n’avait pas accepté l’offre de Lisandro de se laver chez lui, il aurait pu partir plus tôt. Mais il s’était démené pour trouver un marchand prêt à l’emmener tout de même. Celui-ci avait émis des réserves. Un problème de roue l’avait empêché de partir avec les autres, et il ne faisait pas bon partir seul de nuit. Vaast avait fait valoir qu’il était de taille à le défendre si un problème survenait, mais il était presque certain que les pièces avaient plus contribué à convaincre son sauveur que toutes les déclarations du monde.

Peu importe. Il était presque arrivé, maintenant. Il rouvrit les yeux, exhala. Le soleil avait calmé les frissons dus au sommeil. Il s’étira et le marchand l’imita.

-Il nous reste une petite heure de voyage, et on sera arrivés. Vous avez des affaires pressantes à régler en ville ?

Vaast hocha la tête. Bien sûr, le type était curieux.

-Des amis qui ont quelques ennuis. Et puis, j’ai promis à l’un d’eux que j’assisterais à l’office avec lui. Il est arrivé il n’y a pas longtemps et est encore un peu perdu.

Le marchand émit un “aaaah” compréhensif.

-M’en parlez pas. Quand j’ai débarqué, il m’a fallu du temps pour me faire à… à tout ça. Mais au moins, maintenant, je vis sur l’île de notre saint Matheus, et il n’y a pas de pensée plus réconfortante, après tout ce qu’on a vu.

Vaast posa brièvement une main sur l’épaule de l’homme. Il savait ce qu’il voulait dire et ne savait pas comment rebondir sans alourdir l’atmosphère. Son compère dut le sentir, car il lui sourit et l’invita simplement à remonter à bord.

Même s’il commençait à les connaître par cœur, Vaast relut une dernière fois les lettres d’Alix. La formulation “je suis née en colère” retroussa les commissures de ses lèvres. Était-il né en colère, lui ? Il avait l’impression que non, que la colère s’était liée à lui plus tard et refusait maintenant de partir. Ou peut-être, pour être honnête, qu’il refusait de la laisser partir.

Les autres courriers ne prêtaient pas à sourire. Les douleurs décrites par Alix l’inquiétaient. Elle avait toujours eu la fâcheuse tendance à ignorer les protestations de son corps et il se doutait que ses finances ne lui permettaient pas de se prélasser. Mangeait-elle seulement chaud ?

La seule lettre qui le rassurait un peu n’était pas l’avant-dernière mais la suivante. Son oncle avait bien dû l’aider. Alix parlait toujours en bien de sa famille.

L’idée de rencontrer ladite famille n’était ceci dit pas pour rien dans sa nervosité.

Il avait emporté quelques affaires en coup de vent et se changea directement dans la carriole du marchand, qui se montra amusé de voir avec quelle dextérité il passait ses chausses sans avoir à se lever. Une fois vêtu d’une tenue propre et de bonne facture, il se sentit un peu mieux. Certes, les vêtements étaient typiques de Thélème - d’un noir profond, soulignés par quelques touches de blanc et de rouge.

S’il en avait le temps, il comptait bien faire en sorte de ne pas avoir menti au marchand. Une visite à Gregorius le tentait réellement. Il voulait voir comment s’en sortait le gamin.

Au moment où il allait demander s’ils approchaient enfin de leur destination, la carriole emprunta un virage et Nouvelle-Sérène s’annonça enfin à l’horizon.

La ville s’étendait de plus en plus. Vaast voyait les parcelles défrichées, les piquets, les amorces de routes et la carrière de pierres. D’après Alix, Altieri comptait bien faire en sorte que l’extension profite au peuple, mais l’inquisiteur se demanda si l’homme saurait mettre des limites à ses ambitions. Si les nations du continent agissaient ici comme sur le continent, ne risquaient-elles pas de manger toutes les ressources de l’île en quelques années ? Teer Fradee n’était pas immense. Il l’avait assez parcourue pour commencer à le mesurer.

Ce fut un soulagement de retrouver l’agitation de la ville. Vaast descendit dès que le marchand approcha des portes. Il le remercia, ajouta les salutations d’usage, et s’empressa de se fondre dans la foule qui déjà empruntait les rues de Nouvelle-Sérène.

Il n’allait tout de même pas débarquer sans cadeaux, surtout que vu l’heure matinale Alix n’était peut-être pas encore réveillée. Il avait donc un peu de temps, qu’il mit à profit pour faire ses achats. Une fois muni de deux paquets, il s’offrit un simple gobelet de soupe et, enfin, partit frapper à la porte de son amie.

Alix
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Dilay dormait encore dans sa cabane de pêcheur la plupart des nuits. Il y avait trop à faire dans sa nouvelle demeure et elle n’était pas certaine qu’il soit plus sain de dormir dans les effluves de peinture que dans l’air humide des quais.

Mais après avoir mis à contribution Alphonse et Rosmunda, la jeune femme attendait de pied ferme son oncle ce matin : c’était l’heure du déménagement. Elle allait au moins pouvoir amener son matelas là-bas, quitte à dormir à même le sol. Peut-être que le vieux ou la petite allaient enfin trouver ce fameux sommier. Ils avaient même des montants de lit, mais pas un sommier qui faisant l’affaire ! Le dernier semblait infesté de quelque bestiole et n’avait pas inspiré confiance à Dilay. C’était le problème avec les textiles, or il allait lui en falloir. Il ferait froid, et elle ne comptait pas allumer le feu plus que de mesure. Au moins la chaleur restait à peu près au même endroit dans sa cabane. Du moins, elle avait réussi à se duper son cerveau pour croire que c’était le cas.

Enroulée dans un châle, Dilay fait sa toilette à l’eau clair, comme chaque matin. Et comme chaque matin depuis ces dernières semaines, ses doigts protestent. Elle a arrêté de mesurer, peut-être à cause de l’angoisse, mais il lui semble que son majeur a encore un peu pris en circonférence. Elle ne le regarde pas alors qu’elle l’immerge dans l’eau glacée pour s’en barbouiller le visage. Cela va passer. Cela passe toujours, c’est une question d’heures… De jours… Une fois ! Une fois seulement !  Tant qu’elle arrive à passer la bague de Vaast c’est que tout va bien, et ce matin-là elle coulisse sans efforts. Elle va se faire un thé. Non… Il n’y a pas d’occasion à célébrer, elle se permettra un thé quand elle sera dans son nouveau logement ! De l’eau chaude suffira. Ca a bien suffi ces derniers temps. L’eau, ça sert à tout. Au gruau du matin – fait à l’eau bouillante et pas au lait. A la soupe de pâte du midi – fait à l’eau bouillante et pas aux légumes. Au seitan du soir – de l’eau bouillante et de la farine, c’est tout, mais assez de protéines pour que Dilay ne fonde pas comme neige au soleil.

Elle passe une main dans ses cheveux qui sont en cours de repousse, et n’adresse pas de regard au miroir. Elle se dirige vers son poêle pour faire chauffer sa ration qu’elle mesure dans des bols. Alors qu’elle est aux prises avec ces calculs aussi pauvres pour son cerveau brillant que ce qu’elle s’apprête à avaler, on frappe à la porte.

Alphonse ? Déjà ? Il ne devait pas arriver avant encore… Un moment ? Dilay n’est plus certaine, elle se réveille souvent à l’aube à présent, elle dort peu et ses nerfs sont sur le fil. Elle passe facilement du rire à la colère, et en montant les escaliers elle attrape le pistolet chargé qui pend au mur.

Lorsqu’elle ouvre la porte, elle ouvre des yeux immenses et ne parvient pas à contenir une exclamation. Heureusement, elle n’est pas tellement transportée par l’émotion qu’elle ne pense pas d’abord à se débarrasser de son arme avant de saisir les épaules de Vaast. Oh, il a l’air chargé, mais elle le soulèverait si elle le pouvait… Si elle n’avait pas si faim…

Les joues de Dilay ont maigri comme on fait une coupure nette. Ses yeux paraissent plus grands, et on lui donnerait plus facilement trente ans passés que ses 24 été…

- V-V-V…

Elle balbutie mais, incapable de prononcer son nom, elle le traine à l’intérieur avec elle, le cœur battant, les yeux rivés sur les siens. A force de marcher à reculons, elle manque de trébucher dans les escaliers.

Il fait un froid de canard dans son petit souterrain, pas beaucoup plus qu’à l’extérieur, l’humidité en plus. Il n’y a aucune bougie allumée et le poêle émet à peine de lumière. Mais Dilay n’a pas l’air de trouver ces changements étranges – et il y avait des signes, la dernière fois qu’il est venu, ses repas étaient moins riches en ingrédients, elle prétextait être trop excitée de se réveiller à ses côtés pour bien dormir alors qu’il la découvrait en pleine insomnie. Dilay non plus ne l’a pas vraiment vu venir, si elle le voit même tout court pour le moment. Tout ce qu’elle semble vouloir regarder, c’est son compagnon. Vaast est venu ! Vaast est rentré !

Elle le regarde de la tête aux pieds pour s’assurer qu’il n’est pas blessé, et éprouve un vague sentiment de honte de le recevoir habillée encore de ses vêtements de la veille. Elle dort dedans pour résister au froid, mais comme elle n’a pas pris de bain complet depuis un certain temps, ils commencent à sentir l’humidité, et elle pas bien meilleur.

- T-T’es venu ! T’es là ! J’ai…
« beaucoup à te dire »


Elle finit en signant, appuyant sur le « beaucoup » avec son expression faciale, l’air toute enjouée, comme s’il s’était passé mille choses merveilleuses… Qui ne devraient pas justifier son état.



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
Elle s'exprime à l'oral après un tiret et signe entre guillemets.

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Si Vaast avait espéré se sentir soulagé en revoyant Alix, il en fut pour ses frais.

Il n’en laissa rien paraître et lui sourit comme s’il n’avait pas remarqué d’emblée ses joues creuses et ses doigts gonflés.

-Je suis là. J’étais en expédition. Je n’ai vu tes lettres qu’en rentrant hier soir, souffla l’inquisiteur.

Il lui ouvrit ses bras et son regard balaya anxieusement la pièce. Pourquoi faisait-il si froid ? Si sombre ?

Avait-elle seulement fait une toilette à l’eau tiède ces derniers jours ? Vaast fronça le nez. Alix négligeait peut-être sa santé de temps à autre mais elle avait le goût du raffinement. Elle ne devait pas apprécier de rester dans des vêtements humides… et il savait que lui en faire brutalement la remarque serait une mauvaise idée. Il inspira.

-J’ai reçu une prime pour l’expédition. Qu’est-ce que tu dirais d’aller en dépenser une partie ensemble pour fêter ça ? A l’auberge ? Je me prélasserais bien dans un bain et un petit-déjeuner ne me ferait pas de mal. J’ai encore mal au dos après tout ça.

Il avait vu passer une ou deux auberges pendant son tour de la ville et songea qu’elles seraient plus agréables que la taverne du denier. Plus chères, certes, mais il fallait ce qu’il fallait. Quant au petit-déjeuner, il sentait qu’il devrait se forcer un peu pour avaler quelque chose afin de faire bonne figure.

-Tu pourras me raconter tout ça une fois installés, comme ça, suggéra-t-il. Et…

Il jeta un coup d’œil aux deux paquets à ses pieds.

-…Ton oncle n’est pas dans le coin ? Il dort à la taverne, peut-être ? Je peux l’inviter à petit-déjeuner avec nous, s’empressa-t-il de proposer.

Il tenait à faire bonne impression.

Alphonse Fléchard
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-…Ton oncle n’est pas dans le coin ? Il dort à la taverne, peut-être ?

Et l'oncle, justement vous demandez-vous, où est-il passé ? Et bien, depuis son arrivée, il s'est installé confortablement à la Taverne du Denier. Un peu trop confortablement pour ses économies, d'ailleurs. Il a sa chambre, et la petite a la sienne, juste en face. Il a fallu lui trouver des vêtements, car elle n'allait pas rester engoncée dans cette robe immonde de poupée, avec beaucoup trop de rubans et de fanfreluches.

Alors, on est passés aux pantalons, aux chemises, et à une coupe à la garçonne. Et histoire de dissimuler la marque sur sa joue, une bonne écharpe bien remontée et on en parle plus. Avec une belle casquette en cuir, et Rose passe totalement inaperçue parmi les garnements du coin. Pas que l'envie d'aller jouer avec eux lui manque, du reste. Mais on s'apercevrait bien vite que non seulement elle ne parle pas la langue, mais qu'en plus elle en connaît une autre. Cela attirerait immanquablement l'attention.

Alors, Alphonse lui apprend à jouer aux cartes, à tricher surtout, à promener le chien, même si c'est surtout lui qui la promène, et à se balader dans la ville pour discuter avec tous les commerçants qui le connaissent maintenant comme le loup blanc, lui et son "neveu".

Mais cela ne laisse pas une grande marge de manœuvre au soixantenaire pour aller faire ses petites affaires lucratives. On traîne moins dans les allées sombres la nuit quand on a passé la journée à s'occuper d'un enfant.

Alphonse Fléchard attend, lui aussi, avec impatience, que l'ami de Dilay arrive enfin à Nouvelle-Sérène. Ne serait-ce que parce qu'il voit bien qu'en dépit de tous ses efforts, Rose passe le plus clair de son temps à regarder en direction de la forêt non loin.
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Hier soir ? Il n’a pas chômé ! Dilay se glisse dans les bras de Vaast et l’entoure d’une étreinte qui ne manque guère de force. Elle écoute son cœur battre et oublie presque tout le reste. Elle doit redresser sa tête pour observer ses lèvres et lui accorder toute son attention.

Elle a un sourire, pas dupe, alors qu’elle roule des yeux et agite la tête de gauche à droite. Elle a envie de lui dire qu’elle sait bien ce qu’il fait, même elle qui voit rarement les choses approcher, même si ces dernières portes d’énormes sabots. Vaast n’a jamais rien fêté qui le concerne, il célèbrerait quelque chose si c’était elle qui l’avait accompli. Elle opine simplement du chef pour marquer son assentiment. Un bain chaud ? Le rêve ! Un petit déjeuner ? Elle se rend compte à ce moment de la façon dont son estomac fait des nœuds. Elle ne pourra pas trop manger trop, elle se rendrait malade, elle a déshabitué son organisme. Elle le sait. Elle l’a déjà vécu.

Elle désigne ce que Vaast porte, les paquets, puis signe une question. Ensuite, elle signe « vêtements » pour lui indiquer qu’elle va récupérer un change. Autant ne pas retirer ses frusques maintenant si elle va pouvoir se prélasser dans de l’eau savonneuse. Elle rassemble ses affaires et les fourre dans son sac non sans avoir éteint l’âtre. Elle s’assure en passant ses mains autour qu’il baisse bien en température, que la maison ne soit pas en cendres à son retour, puis elle reprend la parole.

- T-Taverne du Denier. Vais faire un mot.

Elle signe son assentiment, sa joie même, à l’idée qu’il les rejoigne puis s’approche de Vaast. Elle saisit ses mains, les pose sur son cœur à elle, puis dans cet espace restreint signe avec lenteur, en articulant sans bruit pour se faire le mieux comprendre

« Il va t’adorer, comme moi je t’adore. »


Elle a envie de l’embrasser sur la joue, mais elle n’ose pas. Elle n’a pas négligé son hygiène dentaire pourtant – il faudrait avoir un grain, les dents tombent plus vite que la neige – mais elle se sent sale, elle se sent mal fagotée et ébouriffée face au visage d’airain de son compagnon. Il ressemble toujours à une statue, maussade ou fatigué, et ses cheveux… Eh bien c’est simple, il n’en a presque pas, il peut se permettre de mal s’en occuper !

Elle relâche les mains de Vaast, à regret. A quoi pense-t-il sur l’instant ? Est-il fâché ? Déçu ?

Tant pis, se dit-elle, et elle déteste quand cette pensée la traverse. Sur un papier elle rédige.

« Mon oncle,
Vaast vient d’arriver. Il t’invite à déjeuner avec moi. Essaie de ne pas être rapiat. Viens nous retrouver à cette adresse.
Alix. »


Non sans avoir, évidemment, demandé quelle auberge Vaast avait en tête exactement. Sortir au jour, Dilay le fait les épaules basses, le chapeau enfoncé sur sa tête. Elle l’avait prévenue : les jours où elle se sentirait en colère serait probablement nombreux. Indigne de lui, frustrée de l’être, et donc, en toute logique, grognon comme un cochon mal nourri. La faim repeint le monde en noir, elle ne devrait pas l’avoir oublié, mais elle a faim depuis une dizaine de jours maintenant et sa permanence émotionnelle étant un peu floue, elle a toutes les difficultés du monde à se rappeler l’avant, ou à admettre qu’elle s’est coincée dans un angle mort. Alors elle en veut à Vaast. D’être bien nourri, de pouvoir lui payer son lot comme si elle était une fille de rien… Et elle se dit qu’elle en est une, une fille de pas grand-chose au moins… Et les pensées font des ronds. Les pensées font des bulles.

Dilay se frotte vigoureusement le front. La joie peut coexister avec l’agacement, surtout quand on a dit oui à quelque chose mais qu’il faut maintenant y marcher le ventre vide. Après avoir déposé son mot à la taverne du Denier, Dilay emboîte le pas à Vaast.

Ce sera probablement à Abel qu’on remettra le mot car il a bien stipulé qu’il fallait passer par lui, qu’Alphonse était un « invité spécial ». Il a compris aux mots pressés d’Alix que la petite et l’oncle étaient probablement en danger, et il met un point d’honneur à ce que le secret, son commerce le plus lucratif, soit préservé. Il a également mis à contribution d’autres de ses collègues pour fournir à l’enfant des vêtements propres. Il n’est pas rare qu’il invite Alphonse au rez-de-chaussée pour jouer aux cartes.



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
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Le sourire d’Alix fit renaître le sien.

Je sais que tu sais que je sais, songea-t-il, et il embrassa son front sans commenter. Au moins, elle ne prenait pas mal sa suggestion.

-Ah, oui, j’ai pris une ou deux babioles pour toi et ton oncle. Par politesse. Tu sais que je n’aime pas arriver les mains vides.

Jusque-là, l’inquisiteur s’était pourtant satisfait de rendre visite à son amie seulement muni de fleurs ou d’un beignet. Son désir de faire bonne impression devant la famille d’Alix n’était pas discret et il changea de pied d’appui, gêné.

Il la relâcha pour qu’elle aille chercher ce dont elle avait besoin, puis lut sur les lèvres d’Alix ce qu’elle articulait. Un autre sourire, plus timide, étira ses lèvres et creusa ses fossettes.

-J’espère.

Il patienta tandis qu’elle rédigeait son mot, n’intervenant que pour lancer le nom de l’auberge. Son choix s’était porté sur celle de la biche blanche, non loin du palais.

La marche fut silencieuse jusqu’à la taverne du Denier. Vaast regardait Alix en douce.

Elle n’a pas l’air bien du tout.

Et l’inquisiteur d’échafauder des plans dans sa tête. Combien de temps pouvait-il rester à Nouvelle-Sérène ? Alix avait-elle des projets en cours ? Et cet oncle ? Et quel était ce problème qu’elle évoquait dans sa lettre ?

-J’ai entendu parler de l’auberge de la biche blanche par une connaissance, dit-il pour rompre ce silence pesant. Apparemment, le propriétaire a fait partie des premiers arrivés. Il vient d’une famille noble qui avait fait fortune en louant des parcelles pour la chasse. Et quand il a mis le pied sur Teer Fradee, il a vu une biche à l’aube, et a compris alors qu’il allait pouvoir reconstruire sa fortune ici… quelque chose comme ça.

Il poussa la porte de l’établissement. Ce dernier ne comptait qu’une douzaine de chambres encore, et il n’en restait que deux de libres. Vaast paya afin qu’on lui en réserve une à la journée, ignorant le coup d’œil grivois de l’employée à qui il s’adressait. Bien sûr, la femme devait songer qu’ils étaient un couple venu uniquement pour avoir un endroit confortable où faire des galipettes, et pas bien malins avec ça, parce que Teer Fradee était petite et que les rumeurs circuleraient vite…

Vaast paya également pour un petit-déjeuner plantureux pour trois, ce qui eut le mérite de plonger l’employée dans la confusion.

Il prit la clé qu’on lui tendait et grimpa l’étage avec Alix. Parvenu dans la pièce principale, il posa son chapeau et s’étira. La décoration était un peu trop chargée et colorée à son goût, mais il supposa que c’était tout à fait plaisant pour des natifs de la Congrégation. Deux grandes fenêtres donnaient sur la ville et permettaient de voir l’orée de la forêt, à quelques kilomètres de là.

Alix
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Quel gentilhomme ! Dilay apprécie l’intention, et est un instant tirée de ses idées noires par une pensée : c’est romantique. Le seul problème…

Dilay grimace. Elle n’est toujours pas plus douée pour cacher ses émotions, même si elle s’est entraînée religieusement – presque sans blague – face à ce qui lui fait généralement office de miroir, un bout de mare, pour tenter de dompter ses fossettes et ses sourcils sautillants.

Elle veut attendre un meilleur moment, un meilleur moment, pour lui dire. Et ils s’y dirigent déjà, ce n’est pas comme si elle repoussait, ce n’est pas comme si elle se gagnait du temps. Non, ce n’est pas le genre de Dilay, quand elle est nerveuse elle met les deux pieds dans le plat. Cette fois-ci elle veut choisir le bon moment, parce que c’est important et elle veut faire les choses bien.

Lorsqu’elle aperçoit les fossettes de Vaast poindre, elle signe « étoile », parce que c’est ce qu’elles lui rappellent, elles et les tâches de son qui embrassent le visage de l’inquisiteur.

Quand ils marchent dans la rue, ils ne peuvent se tenir la main, du moins pas trop longtemps. Dilay, le chapeau enfoncé sur le crâne, est prise d’un frisson dès qu’elle met un pied au dehors. Elle tripote ses mains, même si ça fait un peu mal, à mesure qu’ils avancent. Elle tourne et retourne les mots dans sa tête.

Sera-t-elle bientôt incapable de signer également ? Elle chasse cette idée, nouvelle et terrifiante, sans vouloir lui accorder un instant de plus. Alors que Vaast reprend la parole, Dilay se sent essoufflée, comme si elle avait couru mais elle le regarde pour l’écouter, et s’imbiber de ses paroles. L’histoire la fait sourire. C’est charmant ! Elle va probablement reprendre ça dans un de ses écrits…

- C-C’est juste parce qu’il est arrivé tôt. Pas de concurrence. Il y a des biches partout. C’est un truc c-commercial d’avoir une histoire. Erika le dit.

Tempère cependant la jeune femme d’un ton pas convaincu mais amusé. C’est avec de grands yeux, évidemment, qu’elle observe la devanture puis l’intérieur de l’établissement. Elle retire son chapeau, essuie ses bottes, et patiente tandis que Vaast livre, grand seigneur, ses souhaits au personnel. Elle louche sur la serveuse, elle capte quelques mots sur ses lèvres, mais l’engourdissement et la fatigue la privent de son attention encore davantage que d’habitude. Elle a parfois l’impression d’enfin saisir ce que Vaast entendait par « brouillard, et ce n’est pas quelque chose qui la rend fière.

Elle engloutit les marches en quelques enjambées. Qu’elle a hâte de manger ! Et découvrir que les fenêtres donnent au dehors l’enchantent. Elle retire ses chaussures et sa veste alors qu’elle observe les bois, ses lunettes relevées sur son front. Elle les laisse retomber sur son nez et s’approche de Vaast. Elle prend sa main lui signe « viens » avant de venir s’assoir sur le lit. Elle l’enjoint à faire de même. Elle se dépêche de s’exprimer, parce qu’elle sait qu’elle l’inquiète déjà. Elle a probablement l’expression plus grave qu’elle ne le souhaiterait, car la situation de son oncle la mine, et cela éclipse la bonne nouvelle. Elle presse les doigts de Vaast, et ignore l’impression d’être bien trop sale pour avoir le droit de s’assoir sur de beaux draps comme ça.

« Je »

- V-vais devenir citoyenne…

« Congrégation Marchande. »



Elle pose sa deuxième main sur celle de Vaast et lui sourit, essayant de capter son regard. Elle aimerait être plus joyeuse, elle aimerait danser de joie, mais la certitude de l’imminence de ce qu’elle a souhaité pendant des années ne lui tire pas davantage que ça. Un sourire. Elle ne sait pas exactement ce qui cloche, tout ce qu’elle sait c’est que ça cloche, ça cloche fort.

Puisque le sujet des angoisses revient plus vite que celui des bonheurs, et que celui-ci lui fait penser, de fil en aiguille, Dilay ajoute, d’une traite après avoir lâché une nouvelle aussi énorme.

- J-J’ai pas dit à mon oncle qu’on était…

« Ensemble. »


Elle a l’air plus contrit qu’elle n’a l’air joyeux.  




Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
Elle s'exprime à l'oral après un tiret et signe entre guillemets.

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Étoile. Il se souvenait du signe. Il se rappelait de plus en plus de mots, maintenant, ce qui l’emplissait de fierté. Alors rien que pour la frime, il signa “comprendre”.

-Je suppose qu’Erika a raison.

Avec un nom pareil, Vaast se demandait si la tavernière venait de Vendergarten. Après tout, elle faisait partie de la Garde. Peut-être que sa famille tout entière y était, pour ce qu’il savait, et le Lumineux savait combien de gens de Vendergarten avaient fini par porter l’uniforme du Denier…

Il laissa tomber ses réflexions quand Alix l’entraîna en direction du lit. “Déjà ?”, faillit-il demander.

Mais elle avait l’air trop sérieuse pour qu’il ait le cœur à plaisanter.

Vaast la fixa comme si c’était lui qui souffrait de surdité.

Les mots d’Alix et son expression étaient si désaccordés qu’il mit un moment à raccrocher les wagons. C’était censé être une incroyable nouvelle - elle avait dû travailler si dur pour obtenir le fameux papier ! Alors pourquoi était-elle si réservée ? Cela ne lui ressemblait pas. Craignait-elle finalement que la Congrégation ne soit plus pour elle ? Avait-elle des regrets ?

Avant qu’il n’ait le temps de trouver comment il allait réagir, elle enchaîna sur la deuxième nouvelle.

Moins bonne que la première.

-Ah.

Vaast cilla. Une seconde. Deux secondes. Dis quelque chose. Dis quelque chose.

-Je peux cacher les cadeaux, dit-il d’une voix presque égale. Dire que je suis une connaissance de San-Matheus. On n’a qu’à…

Il détourna la tête, s’efforça de ravaler ses émotions. Alix dans la Congrégation, c’était censé être l’occasion de faire la fête. L’assurance qu’ils n’auraient justement plus à se cacher ! Et elle lui annonçait qu’en fait, si ? Finalement - quoi, finalement elle avait honte de lui ?

Vaast se releva et se prit la tête à deux mains. Il ne se rendit compte du geste qu’après-coup. Il avait envie de s’arracher les cheveux ou la barbe pour se punir d’avoir cru qu’il allait avoir ça - un petit-déjeuner où il rencontrerait la famille de sa compagne, comme n’importe qui de normal.

-On a qu’à faire ça.

A son tour d’avoir les mots et les gestes complètement désaccordés.

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Alix décoche un sourire en coin à Vaast, les paupières à moitié baissées, l’air de dire « oui, oui, bravo » un peu ironiquement. Mais elle est fière de lui, pour de vrai.

La réaction de l’inquisiteur fait perdre tout sourire à la jeune femme. Au début, elle est frappée muette par l’incompréhension. Qu’est ce qui passe par la tête de l’inquisiteur ? Pourquoi se plie-t-il en deux ? A-t-il mal ? Elle tapote doucement son épaule, plusieurs fois, et puis avec davantage d’insistance, l’habitude qu’elle a prise quand elle a besoin qu’il la regarde pour qu’elle puisse signer.

C’est que, d’un coup, le sang lui est monté aux joues, et la colère lui a tordu les tripes. Elle n’a aucun mot à lui offrir et dans ce silence pesant, elle sait que les angoisses de son compagnon croissent, hideuses, se multiplient ; des créatures de cauchemar. Mais Alix est muette, si surprise que les mots se pressent à ses lèvres et qu’elle n’arrive à rien dire. Elle déteste ça, déteste ne pas pouvoir régler une mésentente comme tout un chacun. Tant pis, il faudra que Vaast cette fois vienne sur son terrain, s’ils veulent pouvoir conduire des discussions le papier ne suffit plus. Alix est trop fatiguée, et elle sait que les mots qui sortiraient seraient courts et agacés, que son ton n’irait pas. Son visage est tordu par la perplexité, le souci, un rien d’irritation pour toute la situation, mais ses doigts se mettent à bouger. Elle y va lentement. Elle utilise des mots simples. Elle articule en même temps.

« Vaast. »

Elle lui a appris son nom qu’elle a créé avec soin, une légère altération du signe pour « cuiller ».

« Non. Mon oncle te connaît. Je parle de toi. Tout le temps. Il sait qu’il y a. Quelque chose. Il a déjà posé plein. Questions. J'ai dit. Tu étais. Ami. Ami. Bon ami. Je ne voulais pas. Dire. Plus. Sans toi. Sans te demander. Aujourd’hui. Je voulais. Te présenter. A lui. Comme la personne que j’aime. »

Elle pose doucement une main sur la poitrine de l’inquisiteur.

« Tu es venu. Avec cadeaux. J’ai cru. Tu pensais que j’avais dit à mon oncle. Que tu étais. La personne que j’aime. J’ai senti. Coupable. J’ai senti. Bête. J’ai senti. Inquiète »

Elle hausse les épaules, comme pour dire que c’est comme ça, la faute à personne.

« Conversation à San-Matheus ? Tu te souviens ? Pas du même monde. Ma famille pas… »

Oh non, il ne pouvait pas comprendre ce mot-là, elle tâcha donc de le dire à haute voix.

- S-Sophistiquée.

« … Mon oncle va. Te poser plein de questions. Si j’avais dit. Que tu étais. Aimé. Par. Moi. Il aurait demandé. »

Elle roule des yeux, si expressive, si à l’aise ; cela aussi ça lui demande de la concentration de choisir des signes très simples, des constructions de phrase basiques, des enchainements nets pour bien différencier les signes, mais elle le fait avec bien plus d’élégance qu’elle n’utilise sa voix. Et elle se sent mieux, bizarrement. La colère, comme une bête, a refermé les yeux dans son torse. Cela faisait longtemps qu’elle voulait essayer, faire sortir Vaast peut-être un peu violemment de sa zone de confort, mais que ce soit lui qui fournisse les efforts. Tous les jours, pendant des semaines, pendant des mois, elle n’a parlé avec personne qui maîtrise sa langue, et voilà qu’elle se met à imaginer ce que ce sera quand Vaast la connaîtra bien… Elle sourit.

« Enfants. Mariage. Blagues de mauvais goût. Je voulais te préparer. Pas eu le temps avant. Je voulais savoir. Peut-être tu voulais ne pas être présenté comme la personne que j’aime. Eviter tout ça. »

- L’in-indiscrétion.

« Tu es privé. Gardé. Mon oncle ? Non. »

Le « non » est si appuyé qu’il doit davantage signifier « pas du tout », quelque chose de fort qu’Alix peut moduler d’une pression du doigt, d’un mouvement des yeux.

« Je t’aime, mon étoile. »

Elle touche l’endroit où elle sait que ses fossettes se trouvent, enfouies sous l’expression sombre de l’inquisiteur, son masque de chagrin, et son agacement finit de fondre comme neige au soleil alors qu’elle s’absorbe dans la contemplation du visage de Vaast, comme si elle se demandait ce qu’elle allait faire de lui. Elle caresse son crâne tout piquant.

« Je veux voir les cadeaux, moi. »

Achève de signer Alix, un peu plus rapidement cette fois, avant de tendre une main à Vaast. Elle la pose sur la cuisse du jeune homme, le laissant libre de la prendre ou non, la paume tournée vers le haut.

Elle porte la bague qu’il lui a offert.



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« Mon oncle,

Vaast vient d’arriver. Il t’invite à déjeuner avec moi. Essaie de ne pas être rapiat. Viens nous retrouver à cette adresse.

Alix. »





Rapiat ? Comment ça, rapiat ?

Si il y avait bien quelque chose qu'incarnait le vieil homme, c'était l'esprit de partage, la générosité, l'altruisme, même ! Bon, pas vraiment. Mais quand même, ce serait presque vexant si ça venait de quelqu'un qui ne le connaissait pas aussi bien.

Ha, alors comme ça, sa nièce voulait qu'il fasse des efforts ? Et bien ! Par les quatre testicules de ses grands-pères, il allait lui sortir le grand jeu, à ce Vaast.

Se dirigeant vers le comptoir de la Taverne, il demande à ce qu'on lui fasse monter un grand baquet d'eau chaude dans sa chambre. Le grand jeu ! Il allait prendre un bain, et se laver les cheveux même ! Évidemment, le tenancier fut surpris de la demande, mais un regard appuyé d'Alphonse l'empêcha de poser des questions déplaisantes.

Le temps qu'on lui prépare le nécessaire à sa toilette, le vieil homme interpella Abel, qui terminait son bol de soupe matinal, avant d'aller très certainement s'écrouler dans son lit pour la journée.

C'est que quelqu'un devait bien veiller sur Rose en son absence, et mis à part son chien Angelo et lui-même, le prostitué était le seul avec qui la gamine s'était un tant soit peu liée. Jouer aux cartes ensemble, ça lui avait plu, et Abel était quelqu'un à la compagnie facile. Sûrement que la petite le trouvait très beau. Faut dire... bref.

À force de demander, de promettre et de supplier (faussement), le vieil homme ne s'en tirait pas si mal. En échange d'un nouvel oreiller, "mais un neuf hein, et pas un récupéré on ne sait où", et d'une couverture épaisse, Abel avait accepté de garder la petite avec lui, le temps du déjeuner.

C'était toujours ça de pris. S'étant épanché en mille mercis, Alphonse prit son courage à deux mains, et s'en alla affronter son plus terrible ennemi : ses cheveux gras.

C'est qu'il fallût pas moins de trois lavages pour qu'ils retrouvent un tant soit peu de leur couleur naturelle. Et le vieil oncle n'avait pas lésiné sur le savon pour le reste. Angelo, à ses côtés, observait avec nonchalance les bulles qui s'envolaient dans la chambre.

Un peu de parfum ne ferait sans doutes pas de mal - il datait de quand celui-là déjà ? Bah, ça ferait l'affaire. - même s'il eut la main un peu lourde. Bworf, le temps de se rendre à l'auberge, ça partira. Sûrement.

C'est brillant comme un sou neuf, ayant congédié Angelo à garder le lit - puisqu'il était dessus à ronfler - qu'Alphonse, d'un pas conquérant, prit le chemin de l’auberge de la biche blanche.
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Comme Alix lui tapotait l’épaule avec insistance, Vaast s’appliqua à relâcher son visage pour le tourner vers elle.

Elle voulait parler. Il n’avait encore jamais eu de vraie discussion avec elle de cette façon et, un instant, il eut peur de ne rien comprendre - allait-il en avoir assez et sortir de là sans un mot de plus ? Il se savait capable de tout lâcher des deux mains. S’il n’était pas assez bon pour Alix, à quoi bon s’accrocher ?

Mais ce n’était pas ce que ses mains lui disaient.

Il se laissa retomber assis sur le lit. Le soulagement lui tournait la tête mais il prit garde à ne pas lâcher Alix des yeux. Ce n’était pas le moment de rater un mot.

-Non, j’ai pris des cadeaux parce que… juste… tu sais que j’amène toujours quelque chose, alors je voulais simplement faire bonne impression.

Il dut se concentrer pour saisir la suite. Quand il ne comprenait pas un signe, l’expression d’Alix l’éclairait généralement suffisamment pour qu’il puisse deviner sa signification. Lui qui avait songé que cette langue serait idéale pour communiquer sans être vu… Alix était si expressive qu’on pouvait deviner ce qu’elle pensait à deux cents pas.

“Je t’aime aussi”, signa-t-il, mais ses mains lui paraissaient maladroites et lentes, maintenant. Celles d’Alix se déplaçaient comme des oiseaux.

Il soupira et reprit la brune dans ses bras. Il avait vu l’anneau. S’était-elle entraînée avec ? Il faudrait qu’il lui en offre un vrai, un juste pour elle, pas un de ces anneaux de pacotille pour enfants…

-Désolé, souffla-t-il.

Il se détacha d’elle à contrecœur pour qu’elle puisse lire sur ses lèvres :

-J’ai cru… c’était stupide. Je suppose que je pense toujours au pire.

Il inspira profondément et parvint à lui sourire.

-Alors… on va pouvoir fêter ça, non ? Si j’avais su, j’aurais pris un cadeau plus conséquent ! Tu verras, ce ne sont que des babioles…

Il prit la main d’Alix pour embrasser sa paume et poursuivit :

-Ton oncle peut entendre un “je n’ai pas envie d’en parler”, au pire, non ? S’il pose des questions qui me gênent.

Il jeta un coup d’œil par la fenêtre. A propos d’oncle…

-Il ne va sans doute pas tarder. Si tu veux prendre le bain, mieux vaut ne pas traîner, mais je peux aussi demander à faire réchauffer l’eau après le petit-déjeuner si tu préfères.

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Le malentendu semble se dissiper de lui-même et Alix offre un sourire pas si éclatant que ça à Vaast. Elle a l’air si fatiguée… Et même ses expressions, presque sa signature, semblent en avoir pris un coup, à moins que ses joues, pourtant un peu moquées, n’aient ajouté à la structure de son visage, et qu’on ait l’impression étrange d’un déséquilibre à présent ?

« Gentille intention. Reconnaissance. Merci. »

Signe la jeune femme, et lorsque Vaast lui retourne ses sentiments, elle saisit ses mains et les embrasse avec ferveur. Elle le relâche seulement pour balayer l’air de la main quand il s’excuse et signe :

«  Pourquoi ? »

C’est sa technique, depuis quelques temps, parce que Vaast s’en veut trop. Dès qu’il s’excuse à tort, elle lui demande exactement ce pour lequel il est désolé – parfois ce n’est qu’une excuse comme ça, pas un geste qu’on a fait, pas un mot qu’on a dit. Alix n’en veut pas de celles-là, comme si Vaast voulait se faire pardonner d’un concept entier.

« Tu croyais. Je. Voulais. Te. Cacher. ?. »

Elle tape sa cuisse à elle et puis frappe son torse pour mimer le fait de rire avant de secouer la tête.

« Moi. Te montrer. Partout. Partout. »

Elle fait virevolter ses mains autour d’elle, signant avec les deux. Qu’est ce qu’il peut être anxieux parfois ! C’est elle qui a des raisons de se réjouir de sa présence. Lui… Elle n’a pas envie d’y penser, elle a peur que les idées suivantes ne soient pas très plaisantes, elle sait simplement que, socialement, elle est la seule à y gagner.

Elle se demande si la suite des signes sera trop compliquée alors qu’elle s’apprête à poursuivre, et finit par se frictionner le visage. Vaast est déjà nerveux, il n’a pas besoin qu’elle le fasse se concentrer à ce point en plus. Et ça bien sûr, l’inquisiteur ne peut pas savoir. Il est habitué à l’insubmersible Alix. Elle-même ne sait pas quoi lui dire, qu’elle a tiré une tête de six pieds de long parce qu’elle craignait qu’il lui en veuille de ne pas avoir parlé de lui à son oncle – qu’elle se sentait comme une crevure, une bavure… Et d’autres trucs du genre.

- J-Je serais… nerveuse aussi. A ta place. Oui. On va fêter.
« Tu es modeste. »


Elle ajoute alors que son sourire lui revient, comme Vaast évoque des « babioles ». Elle lui enfonce gentiment son index dans l’épaule pour le taquiner et signe d’une main.

- Tes cadeaux sont…
« … pas petits. Tu as offert une robe ! Bague ! »


Elle lui met sous le nez avant de signer.

« On peut faire croire. On est fiancés. »

Puis elle ricane pour de vrai, un son rauque, alors qu’elle se couvre les lèvres. Alphonse en ferait peut-être une syncope pour de bon… Elle n’a jamais eu personne et voilà qu’elle lui ramène un fichu thélémite et qu’elle va l’épouser ! Oh, elle adorerait le faire marcher, lui dire que la pierre rouge c’est pour représenter son nouveau lien au Lumineux parce qu’elle se convertit dans le même coup…

Et elle adorerait pouvoir dire tout cela à Vaast, mais comme d’habitude elle n’en fait rien. Parce qu’elle ne peut pas.

Depuis qu’Alphonse est revenu et qu’elle peut piailler à sa guise avec lui, elle s’aperçoit comme une claque de la limitation que c’est que personne dans son entourage ne maîtrise sa langue. Et, avec le poids de ses pensées noires, récemment, cela les fait taper, et secouer, dans son crâne au lieu qu’elle parvienne à les exprimer librement. Au moins, elle les confie au papier.

- I-Il peut. Je lui dirais. Mais quand même.
« Pénible. Buté. Comme moi. »


Elle sourit à ça, parce qu’elle a l’air d’en être fière, mais un peu contrite aussi.

A la mention du bain, comme ses mains la lancent, elle ne se fait pas prier. Elle ne veut même pas mettre de mots là-dessus, sur ses articulations fatiguées après avoir à peine signé. Elle commence déjà à se dessaper sans gêne devant Vaast. Elle lui demande même un peu d’aide histoire de…

Son toucher lui a manquer, pas le plus intime ; sa présence en règle générale. Ces échanges gais… Et elle l’a peut-être chipouillé davantage en 15 minutes qu’elle ne le ferait d’habitude en 1h mais c’est parce qu’elle est si contente de le revoir. Elle aimerait simplement la sentir, cette joie, sans avoir l’impression qu’elle est diluée. C’est comme quand on commence à s’éloigner de la sobriété, sans tout à fait réussir à être saoul, coincé. La pensée glace Alix et pendant un instant, elle se fait raide et immobile. Elle prend ensuite une grande inspiration.

- J-J’ai aussi écrit parce qu’il arrive un truc sérieux à mon oncle. Pas grave. Sérieux. On en parlera après, oui ?

Elle veut qu’il le sache, parce qu’elle n’a pas envie que Vaast se sente pris en embuscade, comme si on ne l’avait fait venir que pour ça, qu’on l’avait mis à l’aise puis qu’on lui avait présenté le souci. Mais elle a confiance. Ah ça, oui Alix a une parfaite confiance en Vaast pour choisir de lui confier toute l’histoire, qu’il soit le premier qu’elle appelle, prête à se pendre à ses lèvres et à faire tout ce qu’il conseille. Elle lui confierait la sécurité de sa propre famille, parce qu’après tout, est-ce qu’il n’en fait pas partie maintenant ?

Malheureusement, à force de le fréquenter, elle s’inquiète qu’il ne le voit pas sous cet œil. Elle sait comme il peut être paranoïaque et même si une explication suffit généralement à calmer le jeu, elle espère qu’il prendra le geste comme un témoignage de confiance et non un désir de le trainer dans les ennuis.



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Pourquoi s’excusait-il ? N’était-ce pas évident, après la scène qu’il venait de faire ?

-Parce que je me suis emporté pour rien ?

Il la regarda taper sa jambe puis son torse, se frotter le visage, et reprendre cette expression qu’il ne lui connaissait pas jusqu’à récemment. Elle avait l’air… découragée.

-Je te promets que cette fois ce n’est pas une robe ni une bague. En plus, ce n’est même pas un très bon anneau. C’est un modèle tout simple, pas personnalisé, qui sert à l’entraînement.

Et elle méritait mieux, mais il ne le dit pas, parce que la blague d’Alix le fit avaler de travers. Il toussa et se mit à rire avec elle.

-Franchement, on pourrait !

Il dut se faire violence pour réussir à ajouter d’une voix soudain plus timide :

-…mais ça me fera mal au cœur quand on devra lui dire qu’on plaisantait.

Vraiment ? Têtu ? Voilà qui n’allait pas le changer. Il sourit en coin.

-Je saurai me faire comprendre.

L’inquisiteur se releva pour aider Alix à se déshabiller. Il ne fut pas avare en baisers, mais la nouvelle silhouette de la jeune femme l’inquiétait. Depuis combien de temps ne s’étaient-ils pas vus ? Combien de poids perdu en combien de semaines ?

Il la sentit se figer et s’assura ensuite qu’elle ait son visage en ligne de mire pour pouvoir lire sur ses lèvres.

-Je me souviens. Tu disais qu’il avait un problème. Bien sûr, vous m’expliquerez ça.

Il l’entraîna ensuite en direction de la salle d’eau, plus grande et lumineuse que la sienne, et l’encouragea à entrer dans le bain chaud. Il lui demanda l’autorisation de lui laver les cheveux et s’assit derrière la baignoire en tailleur. Il consacra ensuite un quart d’heure à lui masser la tête, la nuque et les épaules, prenant garde à y aller doucement. Il espérait que le savon parfumé aux fleurs de l’auberge lui plairait. Peut-être pourrait-il lui en acheter un avant de repartir ? Non, elle pourrait mal le prendre.

Il réclama aussi de pouvoir s’occuper de ses mains et, pendant ce temps, lui parla de choses sans grande importance. Il lui raconta la fois où un groupe avait tenté de voler son fabricant d’anneaux préféré. L’expédition où Caeso avait découvert qu’il était allergique à une des plantes natives de l’île. La dernière messe à San-Matheus, où le clergé avait invité un violoniste pour interpréter quelques morceaux pendant l’office…

-C’était tellement joli. J’aurais adoré que tu puisses l’entendre. Tu sais qu’on raconte partout qu’une grande cantatrice va bientôt se produire à San-Matheus ? J’ai… J’avais pensé… enfin, si j’arrive à avoir des places…

Il s’interrompit, les mains pleines de savon, et s’éclaircit la gorge.

-Est-ce que ça te dirait de venir chez moi et que je t’y invite ?

Cette fois, elle pourrait venir ouvertement en tant que femme de la Congrégation. Il pourrait la présenter au peu de gens que ça intéresserait. Ils pourraient mettre leurs plus beaux habits tous les deux et avoir les yeux humides d’émotion au dernier rang sans qu’on vienne les embêter !

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