Louis du Rivier - Congrégation Marchande - Inventeur/Chercheur

La famille du Rivier est une famille ayant fait de sa spécialité la métallurgie et la manufacture, enfin « sa spécialité », plutôt celle de ses travailleurs les membres de la famille possédant les fonderies et usines ne prêtent attention qu’au rendement et aux profits, s’occupant des accords commerciaux et de la vente des produits.

Louis est le cadet d’une fratrie de quatre. Et bien que comme ses frères et la plupart des nobles de la congrégation il passe la majeure partie de sa jeunesse plus entouré de tuteurs et professeurs que de sa propre famille. Il va cependant s’en différencier de par le fait que contrairement à ses frères, il ne va jamais délaisser l’apprentissage de ce qui est considéré comme des bases culturelles. Bonnes à savoir pour briller dans des conversations au détour d’une négoce ou dans une soirée bien fréquentée, mais dont l’apprentissage est jugé moins utile que celui du commerce ou de l’étiquette.

Alors que sa famille voyait dans les sciences naturelles quelque chose qu’on pouvait laisser aux chercheurs de l’alliance du pont, car le seul profit pouvant venir de la nature était la connaissance de savoir ou fendre la terre pour en extraire des métaux rares.
Le jeune Louis y voyait un endroit où il pouvait satisfaire son inlassable curiosité vis-à-vis du monde qui l’entoure.

Lors de son adolescence et du début de sa vie adulte le jeune homme s’autoproclama inventeur, et au grand dam des membres de sa famille délaissa les cours d’étiquette et de commerce pour se concentrer sur ce qui l’intéressait sur le moment. Il entama alors une période de touche-à-tout, et pour le plus grand malheur de sa mère particulièrement impliquée dans l’éducation de ses fils, le vaste étalage de matières dont son fils faisait l’apprentissage semblait soigneusement éviter ce qui était considéré comme important de manière générale pour un noble de la congrégation. Pendant que ses frère apprenaient l’étiquette et la mettaient en pratique lors de réceptions de la famille, le jeune louis apprenait l’anatomie sur un écorché importé d’Al Saad (comme la plupart des traités scientifiques dans lequel il passait ses journées), puis étudiait ensuite le fonctionnement des muscles qu’il avait détaillés en s’entraînant avec un membre de la garde.

Le jeune homme vécut ainsi pour la majeure partie de sa jeunesse, il écopa du surnom de fils fantôme des du Rivier tant il était invisible lors des soirées, et le peu auxquelles il était présent la pâleur de son teint ne faisait que d’ajouter aux rumeurs dont les gens de la haute étaient si friands.

C’est ainsi qu’à 28 ans, après moult tentatives de sa famille de le faire revenir sur le droit chemin, de par une tentative de mariage arrangé ou il ne se présentait même pas aux rendez-vous, ou bien les tirades incessantes de sa mère sur le fait que ses frères avaient réussi à tirer leur épingle du jeu sur le marché et aidaient la famille sur le plan financier alors qu’actuellement lui ne servait qu’à drainer les coffres dans ses expérimentations et ne produire que des babioles leur étant inutiles.
Il fut décidé de l’envoyer vers le nouveau monde, leur offrant ainsi la parfaite occasion de faire d’une pierre deux coups, en prétextant envoyer leur fils « aventurier et scientifique » afin que ce dernier puisse apporter son aide dans le catalogage de ce nouveau monde et des gains potentiels de leur famille. Et donc se débarrasser du vilain caneton qui ne souhaitait pas faire son devoir au sein de la famille et ne leur avait apporté que railleries lors des soirées mondaines, et factures exorbitantes dans la vie de tous les jours.

Le jeune Louis quant à lui fut soulagé d’être enfin libéré du joug de sa famille, et de pouvoir donner libre cours à ses expérimentations et bricolages, même s'il lui faudrait se sécuriser un laboratoire et que de le meubler afin de disposer de l’outillage nécessaire lui coûterait bien plus cher que ce que sa famille lui avait donné afin qu’il puisse subvenir à ses besoins une fois sur l’île.

Il fit alors ses affaires remplissant deux malles d’ouvrages et de notes de recherches, et embarquant avec lui ses inventions les plus abouties et ses effets personnels avant d’être envoyé sans grande cérémonie vers nouvelle Sérène.

Doté d’un esprit inquisiteur, le jeune Louis éprouve une curiosité sans borne pour le fonctionnement du monde qui l’entoure. Cette curiosité cependant étant un vilain défaut, car plus d’une fois il manque de se faire embarquer pour « espionnage industriel » lorsqu’il essaye de comprendre le fonctionnement d’une machine ayant retenu son attention.

Il a tendance à être très focalisé sur ses tâches, jusqu’à en ignorer le monde qui l’entoure lorsqu’il est trop concentré. Il lui est déjà arrivé d’être pris de vertiges lorsqu’il travaillait, supposant d’une maladie quelconque alors qu’il avait simplement ignoré les cris de son estomac n’ayant rien ingurgité depuis la veille.

L’inventeur en herbe a une fâcheuse tendance à décrocher des conversations ne l’intéressant pas, préférant battre en retraite au sein de son esprit afin de réfléchir a un sujet plus sympathique, il arbore une mine d’auditeur captif, hochant de la tête de temps a autre, et brossant dans le sens du poil son interlocuteur. Cela lui permet d’être perçu comme quelqu’un de sympathique et d’attentif de la part des moins perspicaces, mais si on lui demande de résumer la conversation l’illusion s’effondre. Rapidement.

Bien qu’il n’ait pas prêté grande attention dans ses cours de commerce, ayant même séché la plupart, il dispose cependant d’un sens des affaires correct, ayant dû falsifier quelques documents afin de passer commande au nom de ses parents pour obtenir une bonne partie de son matériel.

Bien qu’assez empathique dans la vie de tous les jours, il aura tendance à se murer de pragmatisme dès que cela touche aux avancées scientifiques, car selon lui on ne peut pas faire d’avancées scientifiques majeures sans mettre à mal la morale.