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Le Scribe
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
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L'invitation
« Better the devil you know than the devil you don't. » 

En ce matin venteux et pluvieux, Louis est attendu chez madame Maeva d’Ortian.

Il en a été averti voilà quelques jours par courrier : l’aristocrate s’intéresse à ses travaux et aimerait discuter de ses avancées. Son mécénat serait précieux pour le jeune homme, mais il peut se douter que son nom de famille n’est pas pour rien dans cette bonne nouvelle. D’Ortian se serait-elle si vite intéressée à son cas s’il n’était pas noble ?

En tout cas, elle le reçoit avec égards. Dès son arrivée Louis est accueilli par un serviteur qui lui prend son manteau et l’installe au salon. Ce dernier est brillamment éclairé par un chandelier, et à en juger par la tiédeur de l’air, la cheminée doit être mise à contribution depuis l’aube.

La pièce est aux couleurs de la Congrégation Marchande, le bleu et l’or. Une élégante maquette de navire est posée sur un grand piano à queue, mais ce n’est pas le seul symbole des partenaires de Sérène. Le domestique qui a accueilli Louis est en train de se servir d’une théière à double-corps, typique de l’Alliance du Pont, pour lui préparer une boisson chaude. Au mur, le cadre d’un grand tableau représente une frise de soleils.

Au moment où le serviteur demande à Louis s’il désire manger quelque chose, des pas dans l’escalier non loin se font entendre.

-Ah, monsieur du Rivier ! Je suis enchantée de faire votre connaissance. Merci d’avoir accepté mon invitation.

Maeva d’Ortian porte une robe verte ornée de dentelle, sans décorations excessives. En fait, elle ne porte aucun autre bijou que celui qui retient ses longs cheveux châtain. Elle incline la tête et vient s’asseoir face à Louis. Son domestique sert aussitôt une deuxième tasse de thé.

-Comment vous portez-vous ? J’ai entendu dire que vous viviez et travailliez seul. Ce doit être une vie parfois difficile.
Louis du Rivier
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C’était en rentrant d’une petite balade de ravitaillement que le jeune homme tombe nez à nez avec une lettre à l’apparence singulière, la dernière fois qu’il avait eu l’occasion de tenir entre ses mains une enveloppe de cette qualité était sur le continent. Cela voulait dire qu’elle provenait d’un quelconque membre des hautes sphères.  

Un frisson d’anticipation parcourt le dos du jeune homme alors qu’il retire ses gants pour ne pas salir la lettre avant d’ouvrir le cachet pour en révéler le contenu.

*Monsieur du Rivier, il semblerait que la chance nous sourit aujourd’hui ! Tu vois que de tomber dans ce trou en voulant récupérer une racine n’était pas un signe de malchance après tout ! *

Il s’agissait d’une lettre de Maeva d’Ortian, un nom ayant un certain poids ici bien qu’il l’ait souvent entendu comparé à un certain Thadeus Altieri. Si elle semblait avoir eu un peu plus de mal à promouvoir une image positive de sa personne auprès des petites gens. Le consensus était le suivant peu importe qui était l’interlocuteur, elle disposait de ressources financières conséquentes pour ses projets.

Elle semblait émettre de l’intérêt pour ses travaux et souhaitait le rencontrer pour en discuter. Cela semblait trop beau pour être vrai, et ça l’était probablement. Dans la congrégation marchande il n’y avait point de charité, et comme ses recherches avaient une valeur relative pour les nobles de Nouvelle-Sérène, il pouvait probablement remercier sa famille pour cette invitation. Car bien qu’il fût l’agneau noir des Du Rivier, il faisait partie du troupeau, et c’était suffisant pour que beaucoup de gens le voient comme un point d’entrée potentiel dans sa prestigieuse famille.

Il haussa les épaules et rangea ses affaires, le fait que son nom de famille intéresse plus les gens que ses recherches, il y était habitué, et bien qu’il fût un peu idéaliste par moments, il n’était pas dupe. Quid pro Quo, était une notion élémentaire dans la congrégation, il devrait juste faire son propre calcul de bénéfice en fonction de ce qu’on attendrait de lui chez Mme d’Ortian.

Quelques jours plus tard en arrivant chez sa potentielle mécène, Il fut dépaysé l’espace d’un instant, c’est comme s'il était revenu sur le continent. Les serviteurs et le faste de la demeure faisaient pâle figure comparée à ce qu’il avait pu voir, mais après avoir passé quelques mois à patauger dans la boue, le contraste accentue le prestige de la maison pour l’élever au niveau des grandes réceptions logées confortablement dans ses souvenirs.

Bien qu’il prît le temps de s’habiller convenablement, ses habits étaient passés de mode aux yeux d’une personne de la haute société. Ils étaient certes de bonne facture, et correctement entretenus, cependant il aurait probablement fait l’objet de ragots dans une soirée de haute société sur le continent.

Le jeune homme une fois débarrassé de son manteau a l’occasion d’observer le salon, il se retrouve conforté dans ses préjugés, cette salle correspondait parfaitement à l’image qu’il s’en était fait avant de venir. Elle était richement décorée, avec un subtil équilibre entre la représentation de l’alliance et Thélème, sans doute pour pouvoir accommoder des dignitaires des deux côtés.

-Ah, monsieur du Rivier ! Je suis enchantée de faire votre connaissance. Merci d’avoir accepté mon invitation.

Son hôte était arrivé, et contrairement à ce qu’il aurait pu penser, elle était habillée de manière sobre.

*Eh bien il semblerait qu’être éloignée du “monde civilisé” ne lui ai pas retiré ces bonnes manières, il aurait été de mauvais ton d’embarrasser son invité, en cherchant à montrer sa supériorité via la garde-robe. *

Le jeune homme réprime un sourire et incline la tête saluant son hôte avec un ton travaillé pour les réceptions.

“Mme d’Ortian, tout le plaisir est pour moi, comment aurais-je pu refuser, après tout vous avez trouvé un créneau dans votre emploi du temps chargé pour me rencontrer. Il aurait été rude de ne pas répondre favorablement.”

-Comment vous portez-vous ? J’ai entendu dire que vous viviez et travailliez seul. Ce doit être une vie parfois difficile.

“Cela pourrait vous paraitre surprenant, mais je me porte bien. Certes ces expéditions ne sont pas sans leur lot de danger, mais le jeu en vaut la chandelle. Pour être parfaitement franc avec vous, le fait de vivre et de travailler seul n’est pas l’aspect le plus ardu de la vie sur l’île... Il s’agit des limitations pécuniaires. J’ai certes pu trouver une niche financière en vendant mes concoctions comme un alchimiste de l’Alliance... Mais le revenu généré n’est pas suffisant pour permettre une avancée satisfaisante sur l’encyclopédie.”

Le jeune homme laisse cet hameçon conversationnel, est au courant qu’il a tendance à trop parler lorsqu’il converse sur un sujet qui l’intéresse, et s'il souhaite tirer quelque chose de productif de cette entrevue il devra jouer le jeu avec madame d’Ortian, lui laissant son temps de parole pour qu’elle puisse elle aussi faire allusion à ce qu’elle recherche dans cet entretien.
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