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[FB] Il n'y a rien de plus éloquent que le venin du serpent. - Cerys

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A bord d'un navire naute, en vue de l'île
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C'est toujours intéressant d'écouter ce que les gens ne disent pas.
Abdalg grondait au pied de l'arbre sur sa proie, un phoque qui séchait au soleil depuis quelque temps de toute évidence, comme si quelque chose d'invisible était susceptible de lui voler. Se satisfaisant pleinement de la chair grasse de la créature.

Anem, elle, est postée en haut de l'arbre qui lui offre une vue de choix sur l'espace dégagé s'offrant à elle. Ses mains s'affairent pour graver à la pointe de sa dague l'os d'une trentaine de centimètres qu'elle avait ramassé un peu plus tôt sur la jetée. Son geste est saccadé, la main tremble au risque de se blesser. Les larmes au bord des yeux. «
Je ne devrais pas être là. Tout est de ma faute.
» Ses paroles n'appellent aucune réponse.

Elle ne sait pas vraiment dire depuis combien de temps elle ère, sans but, mais ses blessures la font encore souffrir, Abdalg lui semble avoir trouvé de meilleurs soins. Il n'avait pas fallu plus de quelques semaines pour qu'elle ne devienne guère plus qu'un animal, en permanence sur ses gardes, tendue avec pour seule option la fuite ou l'affrontement. Et quand son esprit se met à divaguer, elle ne peut plus fermer l’œil, comme aujourd'hui. «
Tu n'as pas voulu cela, tu n'es pas cruel.
» Peut-on dire qu'elle se parle pour se rassurer comme un petit enfant terrifié par la nuit ? Difficile à dire. Elle lève les yeux, son visage recevant la pluie. Cet événement tragique semble l'avoir exclu de l'humanité, ne parvenant ni à retrouver sa communauté ni à être écoutée. Sa parole de criminelle désignée n'a pas plus de valeur que celle d'un chien, à la différence que le chien on ne le traque pas pour lui mettre un coup. Et le pire dans tout cela ? Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même.

Une fois sa tâche achevée, elle glisse l'os dans sa ceinture et se glisse au pied de l'arbre, récupérant ses affaires et se met en route sans attendre, pressée de rejoindre rapidement les fourrés où elle se sent en sécurité, mais elle doit encore faire un dernier détour. Elle se laisse guider par son instinct, reprenant lentement contact avec la réalité.

D'un geste de son bâton, elle indique à son compagnon de rester ici puis dépose son barda et ses armes. «
Esin.
» Elle sait les dangers parcourant l'île encore plus ceux concernant les sites sacrés. Elle franchit la limite fine du site marqué par des os de baleine dressés vers le ciel formant un cercle.

Ses yeux dorés glissent du sol jusqu'à la créature dont l'attention a certainement été captée par cette intrusion. La sage adopte une posture respectueuse et purement pacifique. Beaucoup de mortels auraient été effrayés par un avatar du dieu aux mille visages, mais ce n'est pas son cas, bien au contraire, elle se sent davantage en sécurité qu'aux côtés de n'importe quel Homme. La magie de l'île les lie et fait d'eux des alliés. Un lien visible et impalpable qu'elle ressent comme une parole : toi et moi, on se sait.

Le Nádaig retourne rapidement à ses occupations, tendis qu'elle enterre dans le sable son offrande, puis prie, espérant davantage de réponses à ses questions et trouver un peu de paix.

Après un certain moment, elle se redresse en s'appuyant sur son bâton, dont les pierres s'entrechoquent. Et le cœur plus léger, elle retrouve l'ulg et ils peuvent reprendre leur route. «
Allons-y.
»

Au fur et à mesure que les heures s'écoulent, son ventre crie famine alors elle se met à pister un troupeau d'andrig, ils n'ont pas besoin de plus qu'un jeune pour assurer leur pitance pour ce soir et demain matin. Le terrain étant assez boueux, elle se poste sur les branches d'un arbre, escaladant silencieusement, armée de son arc, tendis que lui contourne la harde. Mais quelque chose semble attirer l'attention du vieux mâle qui se dresse sur ses postérieurs rugissant de manière menaçante, provoquant un mouvement de panique du groupe.

Elle peste et arme quand même sa flèche, mais son regard est attiré par du mouvement dans sa vision périphérique, bien avant que la silhouette serpentine soit visible et son sifflement caractéristique audible. Anem siffle pour reconnecter son compagnon sur la vraie menace, son cœur rate un battement tendis que son instinct s'active tirant sa flèche au pied du reptile davantage intéressé par ce qui se trouvait dans les broussailles et à l'ulg noir qu'aux bêtes détalant. Cherchant à ralentir son avancée, quitte à dévoiler sa présence.
Cerys
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Cerys
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Occupation : Voglendaig
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Citation : Prête à creuser des trous
Inventaire : Carte ancienne
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Flashback automne 1228


"Cerys, peux-tu me trouver des lentilles d'eau, s'il te plait ? Ce n'est pas urgent mais ne traine pas.
- Bien sûr, Eochaid."

Les lentilles d'eau sont des plantes qui poussent immergées dans l'eau douce. Les conditions toxiques du marais qui entoure Vigsoneigad rend sa culture tout bonnement impossible. Pour faire simple, le doneigad envoie son apprentie dans le sud de Tír Fradí, région où elle a le plus de chance de trouver ce qu'il attend. Il n'a pas besoin d'être plus précis sur les consignes ; il sait que Cerys sait où chercher et qu'elle ne reviendra pas bredouille.

De plus, c'est une façon de lui permettre de s'éloigner du village avec une bonne raison. Depuis le temps que la brune suit ses enseignements, l'homme aux cheveux de racines sait quand sa protégée a besoin de prendre de la distance. Et Cerys lui est reconnaissante pour ces attentions.

C'est donc la besace pleine de vivres que la jeune femme part en excursion, ravie. Elle sillonne son île depuis suffisamment longtemps pour savoir emprunter les sentiers les plus surs et rapides.

Trouver la plante est un jeu d'enfant. La cueillir : une broutille. Elle n'a croisé personne sur le chemin de l'aller, lui permettant de tourner son esprit vers Celui aux mille Visages. Le trajet n'en est que plus rapide.

Pour le retour, Cerys veut prendre son temps. Son maitre lui a dit que ce n'était pas urgent. Les lentilles ne risquent pas de sécher puisqu'elle les a enveloppé dans un cuir mouillé, lui même entouré d'une fourrure pour éviter de tremper tout son sac. Cela fait à peine deux heures qu'elle marche qu'elle aperçoit une surface luisante, presque minérale. Des écailles. L'instinct prend le dessus sur tout, dans ces cas là. La jeune femme se fige dans son mouvement, aussi immobile qu'un arbre. si la bête se dirige vers elle, elle prendra la fuite. Faire du bruit ne sera plus un souci, si elle est repérée.

Pourtant, le lewolan ne semble pas intéressée par la voglendaig. Il est en position de chasse mais elle n'est pas la proie. Le rugissement qui retentit n'a rien à voir avec le sifflement du reptilien. Un ulg ? Tant au sud ?

Dans l'incompréhension, Cerys se tapit dans les fougères pour s'approcher silencieusement. La scène qui s'offre alors à ses yeux curieux est spectaculaire : un gros ulg noir, qui doit avoir de l'ancienneté vu son gabarit, fait face à un lewolan non moins gros. Ils font à peu près la même taille mais le reptile est bien plus long. Peut être plus lourd aussi. Plus dangereux, ça, c'est certain. Si le ulg se fait mordre, il est fichu.

Mais que fait un ulg ici ? C'est insensé !

La flèche fait un bruit mat en se figeant dans le sol, faisant lever les yeux de Cerys vers sa provenance. Une native est planquée dans un arbre, l'arc au poing et l'air menaçant. Voilà qui explique tout ! L'animal et la chasseuse sont ensemble !

Le lewolan pousse un long sifflement, caractéristique d'une attaque imminente. Cerys est tiraillée pour le doute. Est-ce qu'elle intervient pour aider la native et son ulg ? Il serait plus prudent de faire demi tour, pour ne pas s'attirer la colère du sang-froid.

Et pourtant, la voilà qui se concentre pour manipuler la matière, les sens tendus vers l'avant. Elle arrive facilement à faire pousser des lianes. L'apprentissage à l'utilisation de la magie a toujours été sa partie préférée. Cerys a l'impression que c'est En on míl frichtimen lui-même qui lui souffle la force.

Un buisson épineux jaillit du sol boueux, juste sous les pattes du lewolan. Rien qui ne puisse le blesser mais suffisamment pour le déstabiliser, laissant le temps au ulg de s'écarter. Ainsi, Cerys a évité de montrer sa position à la créature. Pour autant, elle tente de faire un signe à la native pour qu'elle l'aperçoive.
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Ses mires dorées glissent sur le terrain jusqu’à percevoir le geste, son regard s’illumine en percevant la magie - purement native - de la jeune femme, qui offre la plus belle des diversions en usant du pouvoir accordé par celui aux mille visages. Elle se satisfait d’être encore en mesure de distinguer ce qui paraît être l’une des leurs plutôt qu’un adversaire, même si sans oser le dire, elle n’a pas confiance.

L’ursidé lui profite largement de cette ouverture pour rugir davantage sur sa cible toute désignée, son âge lui permettant sans doute de saisir quand une cible est désavantagée. Il reste à distance, se déplaçant latéralement pour contourner le reptile, bien fâché de ce buisson épineux sorti de nulle part.

L’âme égarée n'avait guère l’intention de se battre contre le reptile, préférant opter pour une fuite, bien plus simple, peu épuisante et surtout moins dangereuse que d’affronter une telle créature, dont les seuls crimes sont d’avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment et les avoirs priver d’un repas facile.

Elle se laisse glisser avec souplesse au bas de l’arbre, retenant un grondement sourd lorsque ses pieds touchent douloureusement le sol. Habituée au frisson d'être la proie, son cœur est un métronome parfaitement régulier, sa respiration maîtrisée. Le mécanisme d'horloge que représente l'art de la survie se met en marche et rien ne peut le faire cesser. La douleur vivide et la fatigue ravivée refont leurs apparitions, elle n'arrête pas sa course pour autant, fuyant élégamment la scène au petit trot bien que chargée comme une mule en direction des terres plus au Nord, malgré que le terrain soit assez pentu suivie rapidement par son compagnon de son allure puissante et balancée, son dos strié de cicatrices anciennes et nouvelles, oreilles plaquées sur sa nuque et crocs apparents, mais semblant volontairement traîner, un œil figé sur la demoiselle comme s’il calculait une éventuelle inimitié, ou peut-être s’assurait-il davantage que le serpent quadrupède ne tente rien de stupide.

L’attitude de ces deux-là n’est pas vraiment celle de créatures impolies, davantage de ceux qui ont vécu bien trop longtemps isolés du monde, par choix ou parce qu’on le leur a imposé. Tout indique qu’ils ne feront aucun mal à la  jeune femme, à moins d’y être contraints. Mais après tout l’île ne regorge-t-elle pas d’individus excentriques, d’ici ou d'ailleurs ?

Son quotidien à présent semblait réglé sur les rythmes du battement de cœur de l’île, faisant d’elle un formidable concentré d’une bestialité presque inconnue pour les étrangers : courir, frapper, grimper, soumettre ou s’enfuir. Elle sait sa place de petit prédateur dans cet environnement et ne joue pas les chevaliers blancs luttant contre les monstres. Si bien qu’elle ne désire en cet instant que rejoindre le couvert des arbres, et sa protection et elle semble connaître le sentier le plus facile - mais qui n’est pas le plus court - pour se mettre en sécurité, semblant prendre son temps pour que l’inconnue puisse repérer son chemin de traverse si elle désire se mettre à l’abri ou prendre un autre chemin ou même le risque d’être blessée par la créature.

L’instinct, la guide, savoir sur quelles racines ou pierres poser son pied, celles qu’il faut éviter, en fait elle prend son temps, ayant la pleine connaissance qu’aucun animal aussi lourd n’osera s’aventurer sur un terrain aussi accidenté, l’ulg lui choisit de rester davantage en contrebas, fermant la marche et contournant l’obstacle, n’ayant pas la souplesse et la délicatesse pour suivre sa maîtresse, ni même la patience à vrai dire.
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