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Sélection naturelle [Ft Cerys]

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Ah qu’est-ce que Constantin aimait la nature, de prendre un grand bol d’air frais loin de toute civilisation et de se ressourcer au calme, à la merci des bêtes sauvages qui sévissaient impunément. S’il était vrai qu’il appréciait de passer quelques temps dans les étendues sauvages et et indomptée, il l’aimait beaucoup moins lorsqu’il s’y perdait. C’était une sordide affaire, vraiment. Revenant de Nouvelle-Sérène ou il avait passé quelques temps pour son travail, il avait rejoint un groupe de caravaniers qui faisaient route tout droit vers Hikmet. Après tout, le nombre fait la force. Et la force décourage ces satanées bêtes sauvage d’attaquer à tout bout de champs.


Alors comment est-ce que Constantin se retrouvait perdu au milieu de nulle part à errer comme un idiot pour retrouver son chemin ? Eh bien c’est très simple. La première chose à savoir c’est que Constantin a d’ordinaire un bon sens de l’orientation. En ville. Retrouver son chemin dans la nature était affreusement plus fastidieux. Il s’était éloigné un peu du groupe avec lequel il voyageait, et il ne savait pas trop comment, mais la malchance l’avait frappé insidieusement. Ni une, ni deux, voilà qu’il se retrouvait perdu au milieu de la cambrousse. Bien entendu, il avait essayé de retrouver son chemin. Inutile de dire qu’il avait échoué de manière assez lamentable.


N’étant pas vraiment un grand amateur de la survie en pleine nature, Constantin se retrouvait bien loin de son élément. Et s’il voulait retrouver son chemin, il n’avait pas vraiment d’autre choix que de prendre de la hauteur, ou de trouver un . Ça, et avec un peu de chance ça l’éloignerait des prédateurs. Finir dans l’estomac de la faune de Teer Fradee n’était pas vraiment ce qu’il avait envie d’expérimenter. Garder son sang froid était primordial, après tout il jouait sa vie.


Pour gagner de la hauteur, Constantin avait le choix entre essayer de grimper à un arbre, ce qui serait une fâcheuse tâche si jamais il croisait un groupe d’Ulg -ce qui était une certitude- ou essayer de grimper sur le promontoire rocheux non loin d’où il se trouvait, et espérer qu’il ne s’y trouve pas une quelconque créature ayant la capacité de le mutiler atrocement jusqu’à la mort. Dans tout les cas, il devait agir, et sur ces belles pensées voilà qu’il se dirigeait joyeusement -et furtivement- vers l’éperon rocheux.


La traversée jusque l’éperon était déjà une épreuve en elle-même. La faune de Teer Fradee étant exceptionnellement dangereuse, et lui-même étant exceptionnellement seul, il convenait de faire profil bas et de rester le plus loin possible des créatures qu’il pouvait voir ou entendre. Qu’importe si elles étaient dangereuse ou non, prudence était mère de sûreté, et il avait gravement besoin de sûreté.


A y regarder de plus près, il ne voyait pas vraiment d’autre option que de grimper. Et grimper à main nues. Constantin poussa un long soupir résigné, voilà qui s’annonçait aussi pénible qu’éreintant. Mais pas de repos pour les braves, et voilà que ni une ni deux, il commença à grimper péniblement. Et à tomber comme une crêpe au sol dans un bruit sourd. Il contempla quelques instants la raison de son existence, tout en se demandant s’il n’allait pas finir dans l’estomac d’un Ulg avant la fin de la journée. Ce serait une bien triste fin. Et il préférait quand la sélection naturelle ne s’appliquait pas à lui. Alors il se releva, remis son chapeau en place, et retourna à la pénible tâche qu’était l’escalade de l’éperon rocheux.


Trois heures. Trois longues heures passées à tenter d’escalader la paroi rocheuse avant de finalement réussir à atteindre son objectif. Pendant ces trois heures il s’était presque découverte une fibre religieuse, à si ça lui avait sauvé la vie, il aurait bien prié le Lumineux, mais étant donné qu’il avait réussi à escalader, il se féliciterait plus tard avec un bon verre. C’est avec des habits quelques peu déchirés, des bottes en mauvais état, des muscles endoloris et une plaie au bras droit qu’il découvrait le panorama devant lui. Il avait bien vu au loin qu’il s’agissait de bâtiments, mais il ne pensait pas qu’il tomberait sur de telles ruines. En temps normal il n’aurait pas eu besoin, et ne se serait pas perdu comme le dernier des imbéciles. Mais maintenant qu’il les avait devant les yeux, il en oubliait presque la raison pour laquelle il avait décidé de grimper jusqu’à elles. Presque.


Déchirant une manche de son manteau, il banda la plaie à son bras avant de regarder le panorama en lui-même. Il observait les étendues devant lui, et était presque sûr de pouvoir retrouver son chemin à un moment ou à un autre. Ce qui voulait dire qu’il devait continuer à observer un peu. Il s’accroupit, tentant de rester le plus discret possible, au cas ou une quelconque espèce de créature n’infeste les ruines dans lesquelles il se trouvait. Et pour le moment, il ne voulait pas vraiment parier sur sa chance de s’en sortir indemne.
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Le village s'était réveillé sous le brouhaha d'un... désaccord de la jeune Voglendaig avec son Doneigad. Rien de nouveau sous le soleil pourraient dire certains et ils auraient sûrement raison. Alors Cerys était partie en tempête alors que le soleil se levait à peine et que la flore commençait à dégeler de la nuit. Laissant le village derrière elle, sous quelques regards désapprobateurs ou inquiets, la rouquine s'était aventurée dans les terres sauvages en ruminant, les poings serrés. Elle ne devrait plus être surprise à force, que son mentor soit incapable de comprendre son point de vue et ses arguments, pourtant ça continuait de l'énerver.

Elle avait besoin de s'éloigner des siens. Encore. C'était devenu une habitude à force. Suivant ses envies cette décida de prendre la direction de Vignámrí, et des ruines non loin, elle enviait le bruit de la mer et l'odeur salée qui l'accompagnait .

Le temps passait plus vite, et les distances aussi, lorsque l'on était perdue dans ses pensés. Cerys se rendit compte qu'elle s'était bien éloignée de Vigsoneigad. Plusieurs heures s'étaient écoulées déjà, elle avait contourné Wenshaveye par le Sud et elle devait déjà avoir fait la moitié du trajet vers Vignámrí.

Mais même pour Cerys, les ruines de Drídrí étaient loin des terres marécageuses de Vigsoneigad, alors la deuxième partie du trajet passa plus lentement, surtout qu'elle connaissait moins bien le terrain et comment éviter la faune aux alentours alors il fallait être plus prudent, plus lent. Mais elle approchait de son but.

Il y avait une caravane de Renaígse qu'elle avait vu de loin, caravane qu'elle avait fait attention à esquiver. Cerys était curieuse concernant les étrangers mais de là à se retrouver au beau milieu de pleins d'entre eux était une autre histoire.

L'odeur saline se faisait de plus en plus forte et Cerys était arrivée au pied de l'éperon rocheux et la rouquine inspira un grand coup. Elle n'était pas des plus.... sportives ni endurantes, alors la grimpette ne serait pas aisée mais elle avait un atout dans sa manche. Lorsqu'elle n'arrivait pas à atteindre de quoi s'agripper pour continuer sa montée, elle posait doucement sa main sur la surface rocheuse en respirant doucement, laissant des racines noueuses et solides pousser à certains endroits pour ou grimper le long de la paroi pour pouvoir aider la jeune Voglendaig. Il y avait sûrement plus rapide comme manière de faire, mais Cerys n'était pas pressée, et elle aimait les sensations que l'utilisation de sa magie provoquaient, alors elle n'allait pas s'en priver.

Une fois en haut, elle se laissa tomber et s'assit, pour observer le paysage et surtout, surtout, reprendre son souffle et reposer ses bras. Ces derniers tremblaient après l'effort, et les joues la native étaient devenues complètement rouge alors qu'elle essayait de calmer sa respiration et de la rendre plus régulière peu à peu. Elle se retrouvait recouverte de quelques griffures et hématomes mais rien qu'elle ne jugeait d'inquiétant. Elle ne risquait plus grand chose maintenant, et la magnifique vu était une sacrée victoire. Elle resta là, assise, un bon moment, savourant l'instant.

Une fois que ses jambes acceptaient à nouveau de la supporter, Cerys se redressa et commença à aller faire un premier tour des ruines tout en massant ses bras et mains, avant de commencer à fouiner un peu, d'observer des restes de peintures sur les murs. C'était passionnant et elle aurait pu passer des heures entières en ce lieu. C'était sûrement ce qu'elle était partie pour faire d'ailleurs.  Mais quelque chose l'interpella. Elle ne savait pas si c'était une sensation, ou un bruit. Peut-être des oiseaux qui s'étaient envolés soudainement ? Dans le doute, Cerys resta silencieusement sur le moment et sortit des ruines pour retourner en direction du rebord de la paroi qu'elle avait escaladé un peu plus tôt.

" Kwé es sí? "

Si c'était une bestiole, Cerys aurait sûrement déjà été attaquée et elle serait déjà en train de courir. Alors elle espérait que c'était un membre des Sísaíg cnámeis du village d'à côté, mais elle restait un peu méfiante.
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Maintenant qu’il était en sécurité, il convenait de non seulement faire preuve de prudence, mais aussi de vérifier dans quel était Constantin était. Mis à part des déchirures au niveau de ses vêtements, ainsi que quelques saignements au niveau des mains et des bras, il ne s’en sortait pas si mal. Bien sûr, comparé à une griffure ou une morsure d’Ulg, on pouvait admettre qu’il était carrément chanceux. Mais si d’ordinaire il serait du genre à dire qu’il pariait volontiers sur sa bonne étoile, son côté cynique préférait encore se reposer sur ses propres talents.

Scrutant les alentours, Constantin se retrouvait bien gêné, il n’arrivait absolument pas à trouver la caravane, ni a comprendre quel chemin il avait bien pu emprunter pour se retrouver perdu au milieu de nulle part. Il ne se l’expliquait définitivement pas. Posséder une carte de la région l’aurait sûrement aidé, mais à quoi bon posséder une carte lorsqu’on voyage avec une caravane ? Ç’aurait été parfaitement absurde ! Et à bien y réfléchir, Constantin aurait préféré avoir une carte sur lui. Ça ne l’aurait pas forcément aider à retrouver facilement son chemin, mais ça aurait été un bon début.

Et pourtant il devrait bien retrouver son chemin, la perspective de rester perdu au beau milieu de nulle part n’avait rien de très alléchante pour lui. Et il avait tellement de paperasse qui l’attendait à Hikmet, qui allait s’en occuper de la paperasse ? Déjà qu’il avait une pile de document trônant fièrement sur son bureau, il n’osait pas imaginer ce qui se passerait si jamais il s’absentait plus longtemps que de raison. Il en frissonnerai presque.

Constantin se concentra, empêchant son esprit de virevolter vers des possibilités et des risques inutiles. Craindre ce qui pouvait arriver ne rimait à rien, il ne pouvait pas y faire grand-chose, d’autant plus qu’il s’agissait de choses qui n’arriveraient peut-être pas. Ce qu’il pouvait faire en revanche, c’était tenter de se sortir de cette situation. Et ça incluait de faire un rapide tour de ces mystérieuses ruines pour vérifier qu’il ne risquait aucun danger immédiat.

Gardant la main sur le manche de son pistolet, Constantin s’approcha lentement des ruines qui parsemaient la crête rocheuse. Pas assez furtivement pour une nuée d’oiseau, qui s’envola aussitôt qu’elle prit conscience de sa présence à proximité. Il réprima un juron, soupirant légèrement de frustration. Constantin espérait que s’il y avait quelque chose de dangereux, ces oiseaux de malheurs ne l’alerteraient pas.

« Kwé es si ? »

Constantin se raidit aussitôt, sa main agrippant le manche de son pistolet alors qu’il se stoppa net dans sa marche. Son esprit fonctionnait à toute vitesse. Ce n’était pas animal, mais c’était une langue dont sa compréhension était plus que rudimentaire. La langue des natifs, et il n’avait absolument aucune idée de ce que voulaient dire ces paroles. Remettant son chapeau en place, plus par nervosité que par réel besoin, Constantin sortit du détour de ruines dont il venait, faisant face à la native. Sa main se détendit légèrement, s’éloignant un peu de son pistolet sans trop s’éloigner. Il ignorait si elle était hostile ou non après tout, ce serait pure folie que de se désarmer.

Il devait bien l’avouer, il ne s’attendait pas à tomber sur une native dans ces ruines, et le froncement de sourcil visible sur son visage rendait sa confusion d’autant plus nette. Il espérait quand même qu’ils allaient pouvoir se comprendre, car si ce n’était pas le cas, ça rendrait les échanges d’autant plus problématiques.

« Bonjour… Je suppose ? Est-ce que vous comprenez ce que je dis ? J’ai bien peur que nous allons avoir un léger problème de communication si ce n’est pas le cas. »
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