Octavius - Thélème - Secrétaire
Octavius
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Octavius, secrétaire particulier
“ Fais moi confiance, je te trahirai. Confie moi tes secrets, je conserverai précieusement pour m'en servir. Je suis le pire ami qu'on puisse imaginer ; et tu ne le sais même pas.“
- Âge
- 27 ans
- Genre
- Homme
- Faction
- Thélème
- Occupation
- Secrétaire officiellement, espion officieusement
- Signes distinctifs
- Une moustache parfaitement soignée ; un sourire absolument charmant ; un rire communicatif
- Taille et poids
- 1m87 / 75 kg
- Carnation
- Peau hâlée
- Corpulence
- Athlétique
- Cheveux
- Brun
- Yeux
- Vert/gris
- Vêtements
- Suit les modes en vigueur. Mais il apporte toujours une touche de gaieté en nouant un foulard rouge ou en décorant ses manchettes de motifs floraux.
- Autre
- Deux paires de gants qu'il a toujours sur lui : l'une pour écrire, l'autre pour sortir de la maison.
Histoire
Avant de pouvoir parler de moi, il faut que je vous parle de mon père, Sergio. Oui, oui, je sais ce que vous allez dire « Octavius, c’est toi qu’on veut connaitre ! ». Malheureusement, mon histoire est liée à cet homme. Ah ! que dis-je. Sans lui, Octavius n’existerait même pas.
Tout a commencé il y a plus de trente ans, lorsque mon père, citoyen de Thélème depuis de longues générations, renia la foi envers le Lumineux. Il ne pouvait plus croire en une divinité qui ne protège pas ses croyants de la maladie et de la guerre. Il était tout simplement écoeuré par la mort engendrée par la malichor. Et comme si cela ne suffisait pas, il y avait les horreurs de la guerre. Le Front. C’est en revenant de ce chaos que les croyances de Sergio, déjà ébranlées, ont explosées pour de bon. Sergio était guérisseur. Il était au contact des malades. Tous les jours, il voyait ces traces plus sombres que la nuit s’étendre sur les corps de ceux qu'il avait juré de sauver. Et tous les soirs, il allait aider à creuser les tombes pour ces mêmes personnes.
Il est facile de briser l’esprit d’un homme. Pourtant, perdre une foi qui était pratiquement gravée en lui ne l’a pas fait fléchir. Bien au contraire, il s’est mis à y voir plus clair. A comprendre que sa patrie est peut être bel et bien à l’origine des massacres. C’est ainsi qu’il commença à se rapprocher d’un espion de l’Alliance. Il ne m’a jamais expliqué comment il a fait, prétendant que « c’est un secret que j’emmènerai avec moi dans la mort ». Et je n’ai jamais insisté. Il ne fallait jamais insister, avec Sergio. Toujours est-il qui s’est mis à donner des informations compromettantes sur Thélème. Son poste de guérisseur lui permettait d’approcher certaines personnes en toute impunité.
Bien sûr, il finit par être repéré. Après près de trois ans d’espionnage, Sergio fut mis aux arrêts. C’est grâce à l’aide de Sofia, son épouse, ainsi que de l’espion de l’Alliance a qui mon père donnait les informations, qu’ils réussirent à s’échapper hors de la ville. Mes parents se rendirent immédiatement dans une ville de l’Alliance, perdue dans le désert et le plus loin possible de la frontière avec Thélème. Ils prirent alors la nationalité de leur patrie d’accueil. Il faut d’ailleurs savoir qu’à ce moment là, Sofia était enceinte. De moi, évidemment. Dès ma naissance, on m’assigna comme étant citoyen de l’Alliance. Omar de l’Alliance. Par ailleurs, mon géniteur changea de profession pour se rapprocher de ce que l'Alliance appelle un médecin. Et Sofia continua d'être infirmière.
Pour le bien de l’Alliance.
Sergio mis un point d’honneur à m’éduquer selon les traditions du pays allié. Enfin, les traditions les plus courantes et tendances à la capitale. Il m’apprit surtout à lire et écrire, à me tenir informer en lisant les publications scientifiques -bien que je ne comprenais pas le tiers des explications des essais - et les journaux locaux. Je devais constamment garder l’esprit éveillé, être attentif à ce qui m’entourait, ne pas faire d’enfantillages, quand bien même j'étais un enfant. Mais surtout, je devais aimer l’Alliance du Pont. Oh oui, aimer ma nation qui a sauvé mes parents, m’a permis de voir le jour et grandir, je lui devais tout. Je lui dois tout. Rendre grâce aux éminents esprits qui siègent au Conseil et veillent sur leurs très nombreux citoyens. Etre reconnaissant pour tout ce qu'ils font pour s’assurer qu’on ne connaisse pas la faim, la guerre, qu’on s’échine à trouver un remède contre la Malichor.
Tandis que Thélème provoque cette guerre stérile, est à l'origine de tant de morts, du chaos qui gangrène le continent et qui détruit faune et flore. Thélème est responsable de tous les maux. L’Alliance nous sauvera.
Pour la gloire de l’Alliance.
Ainsi éduqué, j’étais un enfant sage qui posait des questions seulement après avoir demandé l’autorisation de parler. Sergio avait veillé à m'informer du minimum syndical concernant les us et coutumes de Thélème, notamment lorsqu'il me parlait de mes grands-parents. Mais, en dehors de la maison, j'avais interdiction de parler de ces racines qu'il fallait oublier. Alors, lorsque j’accompagnais mon géniteur en déplacement professionnel à travers le pays, je prenais bien garde à ne pas parler plus qu’il ne fallait. Et lorsqu’on m’interrogeait, je répétais fidèlement le discours que m’avait fait apprendre Sergio.
Même lorsque j’ai rencontré cette fille, dans une ville côtière dont j’ai depuis longtemps rayé le nom de mon esprit, je n’ai rien dit. Pourtant, elle était si douce et gentille avec moi. J’étais complètement perdu et elle m’a indiqué le chemin pour retrouver le gite où je logeais. L’évènement auquel participé Sergio durait une semaine. Pendant ces huit jours, j’ai fait mon possible pour croiser cette gamine qui avait un an de plus que moi, ce qui se rapprochait déjà d’une femme mature, à mes yeux. A 13 ans, j’étais quand même couillon. Toujours est-il que cette passionnante histoire d’amour - tout juste un bisou échangé, on n’était pas loin de la demande en mariage- ne dura malheureusement pas. Je finis par rentrer chez moi et n’eus jamais de nouvelle de Shayda.
Pour la paix de l’Alliance.
Pour mes dix-sept ans, je m’enrôlais dans l'armée avec les autres conscrits. Sergio voulait que je devienne un grand officier pour rendre la patrie fière et rembourser la dette qu'il imaginait avoir contracté en ayant été secouru. Les résultats aux tests que je passais m'ont effectivement permis d’éviter de finir en première ligne au Front. Jugeant que j'étais trop vif d’esprit, on m’assigna à la partie administrative en vue de me faire passer des évaluations complémentaires. Sans vraiment savoir ce qu'ils attendaient, je répondais du mieux possible aux questions parfois saugrenues. Je n'avais pas spécialement un mental en acier, ni une détermination inébranlable. D’ailleurs, quand on me posa la question, je répondis simplement que je ferais ce qu’il faut pour l’Alliance. La réponse du plaire. Avec le recul, ce qui me fait bien rire, c’est que grâce à mes origines Thélémites, je rejoignais le corps espion de l’armée. Lorsque mon père apprit la nouvelle, il afficha une telle expression, il valait mieux raser les murs.
Et pourtant, du fait de mes connaissances sur la faction ennemie, j’étais prédisposé à assimiler leur culture, leurs habitudes et leur religion, dans le but de l'intégrer et de l’infiltrer. On m’expliqua très vite le but de ma formation : devenir le secrétaire personnel de Caesar, un vieux cardinal avec un carnet de relation long comme mes deux bras. Connu pour ses nombreux essais théologiques et son esprit affuté, il a aussi passé sa vie à faire des oeuvres caritatives et faire preuve de charité pour les plus démunis. Bref, un brave type, parait-il. Pourtant, loin d'être mourant, il aurait encore accès aux sphères les plus intéressantes. Objectif de la mission : atteindre Caesar, se faire recruter, rester à ses côtés pour espionner son cercle.
Pour le bonheur de l’Alliance.
Ma formation dura trois ans. J’appris à devenir un bon citoyen de Thélème. L’Histoire, la religion, les moeurs dans leurs détails et complexités. Oui, je sais précisément pourquoi la manche de chemise ne doit pas dépasser de plus de trois centimètres sur le poignet. Question de convention sociale, vous comprenez. Surtout, j’ai appris à comprendre les nombreux essais théologiques qui permettent l’ascension sociale chez nos ensoleillés préférés. Plutôt pratique, pour infiltrer la maison d’un cardinal, me diriez-vous. Bref, j’étais formé à tous les cas de figures et surtout, toutes les conversations de la vie courant. Eh oui, parler de la pluie et du beau temps fait partie des sujets de discussion qu’on m’a fait potasser. Un plaisir.
Pour que prospère l’Alliance.
Le jour où j'ai été admis espion et qu'on m'a dit "au fait, maintenant tu t'appelles Octavius et tu es un citoyen de Thélème" -on ne m'a jamais dit les choses comme ça- on m'a parlé de David. David allait devenir ce qui se rapproche le plus d'un meilleur ami. Que je n'ai absolument jamais rencontré. Et que je ne rencontrerai probablement jamais, sauf s'il reçoit l'ordre de faire cesser ma mission. J'espère donc ne jamais le rencontrer. Bref, rien à voir avec un meilleur ami.
David, donc, est ce qu'on appelle mon faiseur de légendes. Pendant que j'avais le cul vissé à une chaise pour comprendre que non, le prêtre ne fait pas le chapelet, mais le chapelet peut faire le prêtre, David s'occupait de créer une existence à Octavius, à San Aurelius. Fausse identité, histoire factice, mention dans les états civils, bref, tout ce qu'il fallait pour que le jour J, je puisse débarquer comme une fleur, comme si ça faisait effectivement vingt ans que j'arpentais la ville. Au niveau de l'histoire d'Octavius, on n'a pas cherché à faire compliqué, en impliquant le moins de "personnes" possibles. Octavius, triste orphelin du Front, a perdu son pôpa et sa môman du Pont -berk, des citoyens de l'Alliance, bouh. A survécu grâce à un miracle et croit depuis ce jour, dur comme fer, que le Lumineux l'a préservé. Loué soit sa divinité, le pauvre garçon a donc rampé jusqu'à un couvent pour y recevoir soin, éducation et nouvelle nationalité. A suivi les cours et prières avec assiduité, se révélant être un petit génie de la plume, a été pistonné dès la majorité pour intégrer une première maison en tant que secrétaire. Tout ça pour étayer ma présence chez les thélémites, je n’arrivais pas de nulle part. A mes vingt ans, les maitres espions ont décrétés que j'étais prêt, qu'ils avaient assez investis dans leur cheval ; plus qu'à le voir courir.
Gloire à l’Alliance.
Pour en finir avec David, il reste mon seul """lien""", notez la présence de guillemets je vous prie, avec l'Alliance. C'est par lui que se relayent les informations, que nous déposons dans des boites mortes. Il me permet également d'obtenir des ressources diverses qui me permettent de réaliser au mieux ma ou mes missions. En effet, il n'est pas anodin qu'on me demande de revêtir la cape du voleur qui sied souvent à merveille à l'espion infiltré. Jamais de demandes trop périlleuses, et si j'ai le moindre doute, je me retire ou j'annule. Ma couverture est la priorité numéro une. Infiltrer une personne demande bien trop de moyens humains, financiers et matériels pour risquer sa perte si facilement.
Parce que l’Alliance le veut.
Ma réputation se fit très vite. On me débaucha d’une famille à une autre aussi facilement qu’on change de chemise. Je me laissais balloté comme un vulgaire paquet, attendant de tomber sur un plus gros poisson. Cette affaire aura duré jusqu’à mes vingt-quatre ans. Et pendant ce temps là, je n’aurais pas chômé, faisant mon possible pour plaire et agrandir mon réseau.
Respect à l’Alliance.
L’opération fonctionna plutôt bien. On me trouvait aussi sympathique qu’agaçant. J’avais la fâcheuse tendance à m’accrocher au gens comme un bigorneau à son rocher. Ou une sangsue sur un bras. Tant que je n’obtenais pas l’amitié tant recherchée de ma cible, je ne lâchais pas. Être visible pour ne pas être vu. Oui, c’était une stratégie risquée. Et pourtant, ça fonctionne du feu du Lumineux. Le pire, je suis tellement convaincu de mon personnage que je n’ai plus l’impression de mentir. Quand je suis avec des thélémites, je suis Octavius de la tête au pied. Pas un muscle ne tremble, pas un rythme cardiaque qui s’accélère. Je vis mon personnage comme un comédien sur les planches. Néanmoins, il m’arrive d’être parfois assailli par un profond sentiment de solitude. Je pense à tout ce que je n’aurais jamais : la tranquillité d’esprit, une famille avec qui je serais sincère, un avenir sans crainte des représailles -peu importe de qui elles peuvent venir, Thélème comme du Pont. Lorsque je suis dans l’intimité de ma chambre, mon ventre se serre, ma gorge se noue et je suis incapable de me regarder dans un miroir. Car sinon, je vois Omar qui me dévisage sévèrement, qui me crie que je suis un imposteur. Un menteur. Qui n’appartient à aucune nation. Ma propre faction m’a fait tuer.
Pour que l’Alliance soit forte et puissante.
Je disais donc, l’année de mes vingt-quatre ans, je fis la rencontre du cardinal Ceasar. Ma cible. Ceasar me fit passer une série de tests pour s’assurer de ma vivacité d’esprit, de la qualité de mon écriture et bien entendu, de ma discrétion et de ma loyauté. J’attendais ça depuis si longtemps, je peux vous dire que je ne risquais pas d’échouer. J’en connaissais pas mal, du côté de l’Alliance, qui allait se réjouir de mes prochaines nouvelles.
Secrétaire du cardinal Ceasar. Une mine d’information inépuisable.
Pour que l’Alliance détruise ses ennemis.
Deux ans après m’avoir embauché, il embarque dans un navire, destination : la Terre Sainte. Teer Fradee. Avec dans ses bagages : moult habits à la mode, des babioles sans importances et bien sûr, son secrétaire adoré. J’allais être au coeur des intrigues pour l’appropriation d’une île vierge de maladie et de guerre. Le voyage fut catastrophique. J’ai cru mourir la moitié du trajet et l’autre moitié, je suppliais pour qu’on m’achève. Qu’importe ce qu’il se passera sur cette île, c’est là-bas que j’y laisserai la vie. Même sous la torture, je ne remettrais un pied sur un bateau !
Sauf si l’Alliance ordonne.
Les quelques jours après notre arrivée furent chaotiques. Entre le secrétaire, malade comme un chien et incapable de tenir une plume ou un plateau, et un vieil homme qui tremblait comme une feuille au moindre courant d’air, nous faisions une fine équipe. Heureusement, Ceasar ne tarda pas à engager une domestique.
Avant d’embarquer, j’avais reçu des instructions : prendre contact le plus vite possible avec le gouverneur d’Hikmet pour faire passer les informations. Rien de plus logique étant donné la durée du voyage entre Gacane et Teer Fradee. J’eus le plus grand mal à établir un contact discrètement avec cet homme. Après tout, ce n’est pas comme si nous étions chacun à une extrémité de l’île. Ah Si, justement, c’est le cas. Bien évidemment, le terrain avait déjà été déblayé et ce cher Burhan réagit sans grande surprise à ma tentative de contact. Probablement grâce à David, d’ailleurs. La ligne était établie, plus qu’à faire passer les messages.
Car l’Alliance le veut.
Passons. Je pris très vite le pli à cette nouvelle routine. D’autant plus que le cardinal me donne des responsabilité. Je ne suis pas encore son bras droit mais il m’a confié la charge de la maisonnée, devant gérer les domestiques ainsi que l’organisation. Des responsabilités qui me permettent d’être plus libre pour laisser trainer mes oreilles en ville.
Car l’Alliance sera vainqueur.
J’entends parler des dignitaires qui ont le vent en poupe, que ce soit à Hikmet ou à San-Matheus. La Confrérie de l’Aube est un sujet qui passionne mes maitres-espions et je fais mon possible pour pousser Ceasar à s’y intéresser. Pour ma part, grâce aux boites noires, j’appris que Darya souhaitait que je l’informe également de certaines choses. Visiblement, Burhan aime déléguer. Soit, il ne me reste plus qu’à lui répondre.
Il reste encore tant de choses à accomplir, pour l’Alliance.
Gloire à l’Alliance.
Tout a commencé il y a plus de trente ans, lorsque mon père, citoyen de Thélème depuis de longues générations, renia la foi envers le Lumineux. Il ne pouvait plus croire en une divinité qui ne protège pas ses croyants de la maladie et de la guerre. Il était tout simplement écoeuré par la mort engendrée par la malichor. Et comme si cela ne suffisait pas, il y avait les horreurs de la guerre. Le Front. C’est en revenant de ce chaos que les croyances de Sergio, déjà ébranlées, ont explosées pour de bon. Sergio était guérisseur. Il était au contact des malades. Tous les jours, il voyait ces traces plus sombres que la nuit s’étendre sur les corps de ceux qu'il avait juré de sauver. Et tous les soirs, il allait aider à creuser les tombes pour ces mêmes personnes.
Il est facile de briser l’esprit d’un homme. Pourtant, perdre une foi qui était pratiquement gravée en lui ne l’a pas fait fléchir. Bien au contraire, il s’est mis à y voir plus clair. A comprendre que sa patrie est peut être bel et bien à l’origine des massacres. C’est ainsi qu’il commença à se rapprocher d’un espion de l’Alliance. Il ne m’a jamais expliqué comment il a fait, prétendant que « c’est un secret que j’emmènerai avec moi dans la mort ». Et je n’ai jamais insisté. Il ne fallait jamais insister, avec Sergio. Toujours est-il qui s’est mis à donner des informations compromettantes sur Thélème. Son poste de guérisseur lui permettait d’approcher certaines personnes en toute impunité.
Bien sûr, il finit par être repéré. Après près de trois ans d’espionnage, Sergio fut mis aux arrêts. C’est grâce à l’aide de Sofia, son épouse, ainsi que de l’espion de l’Alliance a qui mon père donnait les informations, qu’ils réussirent à s’échapper hors de la ville. Mes parents se rendirent immédiatement dans une ville de l’Alliance, perdue dans le désert et le plus loin possible de la frontière avec Thélème. Ils prirent alors la nationalité de leur patrie d’accueil. Il faut d’ailleurs savoir qu’à ce moment là, Sofia était enceinte. De moi, évidemment. Dès ma naissance, on m’assigna comme étant citoyen de l’Alliance. Omar de l’Alliance. Par ailleurs, mon géniteur changea de profession pour se rapprocher de ce que l'Alliance appelle un médecin. Et Sofia continua d'être infirmière.
Pour le bien de l’Alliance.
Sergio mis un point d’honneur à m’éduquer selon les traditions du pays allié. Enfin, les traditions les plus courantes et tendances à la capitale. Il m’apprit surtout à lire et écrire, à me tenir informer en lisant les publications scientifiques -bien que je ne comprenais pas le tiers des explications des essais - et les journaux locaux. Je devais constamment garder l’esprit éveillé, être attentif à ce qui m’entourait, ne pas faire d’enfantillages, quand bien même j'étais un enfant. Mais surtout, je devais aimer l’Alliance du Pont. Oh oui, aimer ma nation qui a sauvé mes parents, m’a permis de voir le jour et grandir, je lui devais tout. Je lui dois tout. Rendre grâce aux éminents esprits qui siègent au Conseil et veillent sur leurs très nombreux citoyens. Etre reconnaissant pour tout ce qu'ils font pour s’assurer qu’on ne connaisse pas la faim, la guerre, qu’on s’échine à trouver un remède contre la Malichor.
Tandis que Thélème provoque cette guerre stérile, est à l'origine de tant de morts, du chaos qui gangrène le continent et qui détruit faune et flore. Thélème est responsable de tous les maux. L’Alliance nous sauvera.
Pour la gloire de l’Alliance.
Ainsi éduqué, j’étais un enfant sage qui posait des questions seulement après avoir demandé l’autorisation de parler. Sergio avait veillé à m'informer du minimum syndical concernant les us et coutumes de Thélème, notamment lorsqu'il me parlait de mes grands-parents. Mais, en dehors de la maison, j'avais interdiction de parler de ces racines qu'il fallait oublier. Alors, lorsque j’accompagnais mon géniteur en déplacement professionnel à travers le pays, je prenais bien garde à ne pas parler plus qu’il ne fallait. Et lorsqu’on m’interrogeait, je répétais fidèlement le discours que m’avait fait apprendre Sergio.
Même lorsque j’ai rencontré cette fille, dans une ville côtière dont j’ai depuis longtemps rayé le nom de mon esprit, je n’ai rien dit. Pourtant, elle était si douce et gentille avec moi. J’étais complètement perdu et elle m’a indiqué le chemin pour retrouver le gite où je logeais. L’évènement auquel participé Sergio durait une semaine. Pendant ces huit jours, j’ai fait mon possible pour croiser cette gamine qui avait un an de plus que moi, ce qui se rapprochait déjà d’une femme mature, à mes yeux. A 13 ans, j’étais quand même couillon. Toujours est-il que cette passionnante histoire d’amour - tout juste un bisou échangé, on n’était pas loin de la demande en mariage- ne dura malheureusement pas. Je finis par rentrer chez moi et n’eus jamais de nouvelle de Shayda.
Pour la paix de l’Alliance.
Pour mes dix-sept ans, je m’enrôlais dans l'armée avec les autres conscrits. Sergio voulait que je devienne un grand officier pour rendre la patrie fière et rembourser la dette qu'il imaginait avoir contracté en ayant été secouru. Les résultats aux tests que je passais m'ont effectivement permis d’éviter de finir en première ligne au Front. Jugeant que j'étais trop vif d’esprit, on m’assigna à la partie administrative en vue de me faire passer des évaluations complémentaires. Sans vraiment savoir ce qu'ils attendaient, je répondais du mieux possible aux questions parfois saugrenues. Je n'avais pas spécialement un mental en acier, ni une détermination inébranlable. D’ailleurs, quand on me posa la question, je répondis simplement que je ferais ce qu’il faut pour l’Alliance. La réponse du plaire. Avec le recul, ce qui me fait bien rire, c’est que grâce à mes origines Thélémites, je rejoignais le corps espion de l’armée. Lorsque mon père apprit la nouvelle, il afficha une telle expression, il valait mieux raser les murs.
Et pourtant, du fait de mes connaissances sur la faction ennemie, j’étais prédisposé à assimiler leur culture, leurs habitudes et leur religion, dans le but de l'intégrer et de l’infiltrer. On m’expliqua très vite le but de ma formation : devenir le secrétaire personnel de Caesar, un vieux cardinal avec un carnet de relation long comme mes deux bras. Connu pour ses nombreux essais théologiques et son esprit affuté, il a aussi passé sa vie à faire des oeuvres caritatives et faire preuve de charité pour les plus démunis. Bref, un brave type, parait-il. Pourtant, loin d'être mourant, il aurait encore accès aux sphères les plus intéressantes. Objectif de la mission : atteindre Caesar, se faire recruter, rester à ses côtés pour espionner son cercle.
Pour le bonheur de l’Alliance.
Ma formation dura trois ans. J’appris à devenir un bon citoyen de Thélème. L’Histoire, la religion, les moeurs dans leurs détails et complexités. Oui, je sais précisément pourquoi la manche de chemise ne doit pas dépasser de plus de trois centimètres sur le poignet. Question de convention sociale, vous comprenez. Surtout, j’ai appris à comprendre les nombreux essais théologiques qui permettent l’ascension sociale chez nos ensoleillés préférés. Plutôt pratique, pour infiltrer la maison d’un cardinal, me diriez-vous. Bref, j’étais formé à tous les cas de figures et surtout, toutes les conversations de la vie courant. Eh oui, parler de la pluie et du beau temps fait partie des sujets de discussion qu’on m’a fait potasser. Un plaisir.
Pour que prospère l’Alliance.
Le jour où j'ai été admis espion et qu'on m'a dit "au fait, maintenant tu t'appelles Octavius et tu es un citoyen de Thélème" -on ne m'a jamais dit les choses comme ça- on m'a parlé de David. David allait devenir ce qui se rapproche le plus d'un meilleur ami. Que je n'ai absolument jamais rencontré. Et que je ne rencontrerai probablement jamais, sauf s'il reçoit l'ordre de faire cesser ma mission. J'espère donc ne jamais le rencontrer. Bref, rien à voir avec un meilleur ami.
David, donc, est ce qu'on appelle mon faiseur de légendes. Pendant que j'avais le cul vissé à une chaise pour comprendre que non, le prêtre ne fait pas le chapelet, mais le chapelet peut faire le prêtre, David s'occupait de créer une existence à Octavius, à San Aurelius. Fausse identité, histoire factice, mention dans les états civils, bref, tout ce qu'il fallait pour que le jour J, je puisse débarquer comme une fleur, comme si ça faisait effectivement vingt ans que j'arpentais la ville. Au niveau de l'histoire d'Octavius, on n'a pas cherché à faire compliqué, en impliquant le moins de "personnes" possibles. Octavius, triste orphelin du Front, a perdu son pôpa et sa môman du Pont -berk, des citoyens de l'Alliance, bouh. A survécu grâce à un miracle et croit depuis ce jour, dur comme fer, que le Lumineux l'a préservé. Loué soit sa divinité, le pauvre garçon a donc rampé jusqu'à un couvent pour y recevoir soin, éducation et nouvelle nationalité. A suivi les cours et prières avec assiduité, se révélant être un petit génie de la plume, a été pistonné dès la majorité pour intégrer une première maison en tant que secrétaire. Tout ça pour étayer ma présence chez les thélémites, je n’arrivais pas de nulle part. A mes vingt ans, les maitres espions ont décrétés que j'étais prêt, qu'ils avaient assez investis dans leur cheval ; plus qu'à le voir courir.
Gloire à l’Alliance.
Pour en finir avec David, il reste mon seul """lien""", notez la présence de guillemets je vous prie, avec l'Alliance. C'est par lui que se relayent les informations, que nous déposons dans des boites mortes. Il me permet également d'obtenir des ressources diverses qui me permettent de réaliser au mieux ma ou mes missions. En effet, il n'est pas anodin qu'on me demande de revêtir la cape du voleur qui sied souvent à merveille à l'espion infiltré. Jamais de demandes trop périlleuses, et si j'ai le moindre doute, je me retire ou j'annule. Ma couverture est la priorité numéro une. Infiltrer une personne demande bien trop de moyens humains, financiers et matériels pour risquer sa perte si facilement.
Parce que l’Alliance le veut.
Ma réputation se fit très vite. On me débaucha d’une famille à une autre aussi facilement qu’on change de chemise. Je me laissais balloté comme un vulgaire paquet, attendant de tomber sur un plus gros poisson. Cette affaire aura duré jusqu’à mes vingt-quatre ans. Et pendant ce temps là, je n’aurais pas chômé, faisant mon possible pour plaire et agrandir mon réseau.
Respect à l’Alliance.
L’opération fonctionna plutôt bien. On me trouvait aussi sympathique qu’agaçant. J’avais la fâcheuse tendance à m’accrocher au gens comme un bigorneau à son rocher. Ou une sangsue sur un bras. Tant que je n’obtenais pas l’amitié tant recherchée de ma cible, je ne lâchais pas. Être visible pour ne pas être vu. Oui, c’était une stratégie risquée. Et pourtant, ça fonctionne du feu du Lumineux. Le pire, je suis tellement convaincu de mon personnage que je n’ai plus l’impression de mentir. Quand je suis avec des thélémites, je suis Octavius de la tête au pied. Pas un muscle ne tremble, pas un rythme cardiaque qui s’accélère. Je vis mon personnage comme un comédien sur les planches. Néanmoins, il m’arrive d’être parfois assailli par un profond sentiment de solitude. Je pense à tout ce que je n’aurais jamais : la tranquillité d’esprit, une famille avec qui je serais sincère, un avenir sans crainte des représailles -peu importe de qui elles peuvent venir, Thélème comme du Pont. Lorsque je suis dans l’intimité de ma chambre, mon ventre se serre, ma gorge se noue et je suis incapable de me regarder dans un miroir. Car sinon, je vois Omar qui me dévisage sévèrement, qui me crie que je suis un imposteur. Un menteur. Qui n’appartient à aucune nation. Ma propre faction m’a fait tuer.
Pour que l’Alliance soit forte et puissante.
Je disais donc, l’année de mes vingt-quatre ans, je fis la rencontre du cardinal Ceasar. Ma cible. Ceasar me fit passer une série de tests pour s’assurer de ma vivacité d’esprit, de la qualité de mon écriture et bien entendu, de ma discrétion et de ma loyauté. J’attendais ça depuis si longtemps, je peux vous dire que je ne risquais pas d’échouer. J’en connaissais pas mal, du côté de l’Alliance, qui allait se réjouir de mes prochaines nouvelles.
Secrétaire du cardinal Ceasar. Une mine d’information inépuisable.
Pour que l’Alliance détruise ses ennemis.
Deux ans après m’avoir embauché, il embarque dans un navire, destination : la Terre Sainte. Teer Fradee. Avec dans ses bagages : moult habits à la mode, des babioles sans importances et bien sûr, son secrétaire adoré. J’allais être au coeur des intrigues pour l’appropriation d’une île vierge de maladie et de guerre. Le voyage fut catastrophique. J’ai cru mourir la moitié du trajet et l’autre moitié, je suppliais pour qu’on m’achève. Qu’importe ce qu’il se passera sur cette île, c’est là-bas que j’y laisserai la vie. Même sous la torture, je ne remettrais un pied sur un bateau !
Sauf si l’Alliance ordonne.
Les quelques jours après notre arrivée furent chaotiques. Entre le secrétaire, malade comme un chien et incapable de tenir une plume ou un plateau, et un vieil homme qui tremblait comme une feuille au moindre courant d’air, nous faisions une fine équipe. Heureusement, Ceasar ne tarda pas à engager une domestique.
Avant d’embarquer, j’avais reçu des instructions : prendre contact le plus vite possible avec le gouverneur d’Hikmet pour faire passer les informations. Rien de plus logique étant donné la durée du voyage entre Gacane et Teer Fradee. J’eus le plus grand mal à établir un contact discrètement avec cet homme. Après tout, ce n’est pas comme si nous étions chacun à une extrémité de l’île. Ah Si, justement, c’est le cas. Bien évidemment, le terrain avait déjà été déblayé et ce cher Burhan réagit sans grande surprise à ma tentative de contact. Probablement grâce à David, d’ailleurs. La ligne était établie, plus qu’à faire passer les messages.
Car l’Alliance le veut.
Passons. Je pris très vite le pli à cette nouvelle routine. D’autant plus que le cardinal me donne des responsabilité. Je ne suis pas encore son bras droit mais il m’a confié la charge de la maisonnée, devant gérer les domestiques ainsi que l’organisation. Des responsabilités qui me permettent d’être plus libre pour laisser trainer mes oreilles en ville.
Car l’Alliance sera vainqueur.
J’entends parler des dignitaires qui ont le vent en poupe, que ce soit à Hikmet ou à San-Matheus. La Confrérie de l’Aube est un sujet qui passionne mes maitres-espions et je fais mon possible pour pousser Ceasar à s’y intéresser. Pour ma part, grâce aux boites noires, j’appris que Darya souhaitait que je l’informe également de certaines choses. Visiblement, Burhan aime déléguer. Soit, il ne me reste plus qu’à lui répondre.
Il reste encore tant de choses à accomplir, pour l’Alliance.
Gloire à l’Alliance.
Caractère
Un homme séduisant qui a le coeur sur la main ! Je ne fais que vous charmer pour mieux vous manipuler.
Un homme sociable, qui aime faire des rencontres, se faire des amis, boire un coup ! Seulement un traitre qui vous pompe tous vos secrets, tel le moustique que je suis. N’ayez crainte, je les conserve tous très précieusement.
Un homme sérieux et rigoureux, qui fait son possible pour travailler consciencieusement. Seulement par intérêt. Qui s’intéresserait à un médiocre scribe incapable d’aligner deux mots sans une faute d’orthographe ?
Un homme intégré à sa faction adoptive, ayant à coeur de la faire prospérer et d’étendre la lumière du Lumineux. J’ai envie de vomir à chaque fois que je dois rendre grâce à une divinité auquel je n’accorde aucun crédit, si ce n’est pour la mépriser. Mais, il faut bien que je donne le change face à mes « concitoyens », ne pas attirer les soupçons de l’inquisition, me fondre dans le moule, comme ils aiment tant. Etre excentrique mais pas trop. Joyeux, sans faire de vague. Artiste, seulement quand ça rend gloire au Lumineux. Il suffit de savoir doser.
Un homme qui n’a pas peur. Qui sait pourquoi il a tout sacrifié. Pourquoi il doit à jamais vivre seul, ne pas s’attacher, ne pas fonder de famille. Faire semblant. Recevoir de l'amour sans en donner. Un homme qui n’a pas le droit au bonheur pour permettre à des milliers de personnes de le connaitre. Un homme qui se force à être jovial, parce que c’est son devoir. Qui se force à prier, parce que c’est son devoir. Qui se force à croire en des préceptes qui le dégoûtent, parce que c’est son devoir. Qui, jour après jour, joue une comédie si insidieuse que certains matins, il se réveille sans savoir qui il est. Parce que c’est son devoir.
Je tiendrai mon rôle jusqu’au bout. Ma seule délivrance, ce sera la mort.
Et si on y regarde de plus près :
Parfois, j’ignore si mes aptitudes « naturelles » le sont vraiment, ou si j’ai été façonné bien plus en profondeur que je ne le pensais.
Cette capacité à me faire des amis très facilement, indispensable pour bien me faire voir, être apprécié. Couplé à cela une réelle facilité à écouter les gens, et on obtient le combo gagnant pour mettre les interlocuteurs en confiance. Ce n’est pas donné à tout le monde d’écouter sincèrement quelqu’un parler, avec intérêt. Et c’est parce que je suis une oreille attentive et compatissante que je n’ai pas besoin de réclamer les ragots ; on me les donne spontanément et de bon coeur.
Un atout non négociable pour ma profession… un peu particulière.
Pour survivre au mensonge perpétuel, pour ne pas fléchir, pour incarner mon rôle à la perfection du bout des ongles de pieds jusqu’aux racines des cheveux en passant par la moustache, j’ai développé un cynisme bien particulier. Un cynisme jumelé à de l’autodérision, tout cela restant bien calfeutré dans mon esprit. Ne jamais faire de trait d’esprit à un inquisiteur. Jamais.
Mais est-ce que ça suffit vraiment ?
Un homme sociable, qui aime faire des rencontres, se faire des amis, boire un coup ! Seulement un traitre qui vous pompe tous vos secrets, tel le moustique que je suis. N’ayez crainte, je les conserve tous très précieusement.
Un homme sérieux et rigoureux, qui fait son possible pour travailler consciencieusement. Seulement par intérêt. Qui s’intéresserait à un médiocre scribe incapable d’aligner deux mots sans une faute d’orthographe ?
Un homme intégré à sa faction adoptive, ayant à coeur de la faire prospérer et d’étendre la lumière du Lumineux. J’ai envie de vomir à chaque fois que je dois rendre grâce à une divinité auquel je n’accorde aucun crédit, si ce n’est pour la mépriser. Mais, il faut bien que je donne le change face à mes « concitoyens », ne pas attirer les soupçons de l’inquisition, me fondre dans le moule, comme ils aiment tant. Etre excentrique mais pas trop. Joyeux, sans faire de vague. Artiste, seulement quand ça rend gloire au Lumineux. Il suffit de savoir doser.
Un homme qui n’a pas peur. Qui sait pourquoi il a tout sacrifié. Pourquoi il doit à jamais vivre seul, ne pas s’attacher, ne pas fonder de famille. Faire semblant. Recevoir de l'amour sans en donner. Un homme qui n’a pas le droit au bonheur pour permettre à des milliers de personnes de le connaitre. Un homme qui se force à être jovial, parce que c’est son devoir. Qui se force à prier, parce que c’est son devoir. Qui se force à croire en des préceptes qui le dégoûtent, parce que c’est son devoir. Qui, jour après jour, joue une comédie si insidieuse que certains matins, il se réveille sans savoir qui il est. Parce que c’est son devoir.
Je tiendrai mon rôle jusqu’au bout. Ma seule délivrance, ce sera la mort.
Et si on y regarde de plus près :
Parfois, j’ignore si mes aptitudes « naturelles » le sont vraiment, ou si j’ai été façonné bien plus en profondeur que je ne le pensais.
Cette capacité à me faire des amis très facilement, indispensable pour bien me faire voir, être apprécié. Couplé à cela une réelle facilité à écouter les gens, et on obtient le combo gagnant pour mettre les interlocuteurs en confiance. Ce n’est pas donné à tout le monde d’écouter sincèrement quelqu’un parler, avec intérêt. Et c’est parce que je suis une oreille attentive et compatissante que je n’ai pas besoin de réclamer les ragots ; on me les donne spontanément et de bon coeur.
Un atout non négociable pour ma profession… un peu particulière.
Pour survivre au mensonge perpétuel, pour ne pas fléchir, pour incarner mon rôle à la perfection du bout des ongles de pieds jusqu’aux racines des cheveux en passant par la moustache, j’ai développé un cynisme bien particulier. Un cynisme jumelé à de l’autodérision, tout cela restant bien calfeutré dans mon esprit. Ne jamais faire de trait d’esprit à un inquisiteur. Jamais.
Mais est-ce que ça suffit vraiment ?
Opinions au sujet de...
- La Congrégation Marchande
- Probablement les plus malins du continent. Est-ce qu’ils sont innocents pour autant ? Je ne crois pas. Des marchands qui capitalisent sur la guerre et la mort qu’elle entraine, je ne suis pas certain que ce soit mieux. Un acteur passif reste un acteur. Je n’ai jamais pu me mêler à eux. Ma mission est trop importante pour que je perde du temps avec une nation neutre. Pour autant, je me tiens sur mes gardes, je laisse trainer mes oreilles. La Congrégation a le pouvoir de faire basculer la balance d’un côté ou de l’autre. Je ne louperai pas l’occasion de la faire pencher du côté qui m’intéresse.
- Thélème
- Il parait que je dois les détester, les haïr, souhaiter leur destruction. C’est vrai, une partie des Thélémites méritent ce jugement. Cette partie qui dirige les plus faibles. Cette partie qui ne croit même plus en les préceptes qui clament à chaque messe. Ces gens-là méritent de mourir. Car ils ont provoqué la guerre, la « sainte » guerre pour apporter lumière et connaissance aux démunis, aux aveugles, aux impies. Quelle blague !
Pour autant, tout n’est pas à jeter. Non, il y a de bonnes personnes, qui croient sincèrement en la bonté de leur dieu. Qui aspirent seulement à vivre paisiblement, convenablement, sans craindre la malichor et le Front. Ce sont autant pour ces gens là que pour ma faction que je me bats. Car eux aussi, ils méritent le bonheur. Ils n’ont pas à subir et souffrir des décisions des plus puissants, pétris d’orgueil et de suffisance. Quelle que soit la faction, d'ailleurs. - L'alliance du Pont
- Vous savez ce qui est vraiment triste ? C’est que je connais mieux les traditions de Thélème que du Pont. Je suis plus familier des coutumes des rouges et que des verts. Un comble, n’est-ce pas ? Cette faction qui m’a adopté et m’a façonné à leur guise, je fais tout pour elle. Pour qu’elle puisse prospérer, se libérer de la guerre. Devenir la plus grande patrie ! Je ne regrette rien. Je ne regrette rien. Je ne... regrette rien. Je... ne... je ne regrette rien.
- La Garde du Denier
- Certains vivent pour leur devoir, d’autres pour leur honneur et la Garde du Denier, elle, vit pour l’or. Qui suis-je, pour les juger ? Je n’ai rien à dire sur ces mercenaires. En vérité, j’ai déjà eu l’occasion de faire affaire avec eux. Il n’y a pas mieux qu’un garde pour avoir les oreilles qui trainent. Néanmoins, j’évite autant que possible de m’acoquiner avec eux. On achète le silence avec de l’or. Il suffit de déposer une plus grosse bourse pour que la bouche d’un garde déballe tout ce qu’il y a savoir. J'ai bien trop à perdre à faire équipe avec les rats.
- Les Natifs
- Un peuple énigmatique. Loin d’être pacifique. Mais ne font-ils pas que se défendre face à notre intrusion ? Nous qui apportons chaos et destruction, je peux comprendre qu’on soit farouche à notre approche. Je n’ai encore jamais pu rencontrer un membre de ce peuple assez primitif. Je ne suis pas sûr d’en avoir envie. Pour l’heure, ils n’apportent rien que des complications.
Réputation
- Congrégation Marchande
- 5/10
- Alliance du Pont
- 2/10
- Thélème
- 6/10
- Natifs
- 3/10
Derrière l'écran
- Pseudonyme
- Belfeder, encore
- Pronoms
- là, ce sera il du coup
- Comment as-tu trouvé le forum ?
- Vous allez rire, mais j'ai déjà un compte
- Un petit commentaire ?
- Ravie de vous présenter ce nouveau bonhomme fort sympathique ~
Shayda
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Bon courage pour l'écriture de ta fiche, j'ai hâte de voir ça...
Cyrus
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Vivement que sa fiche soit entière, j'ai hâte de voir ce que va donner le Petyr Baelish de Teer Fradee... :
Yndris
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
*attend son jugement*
Le Scribe
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Bienvenue sur Teer Fradee !
Octavius est validé !
Lire l'histoire d'Octavius a été un véritable plaisir. Le personnage a énormément de potentiel, son tiraillement interne donnera probablement lieu à des évolutions que personne ne peut prévoir pour le moment... Et c'est ce qui est si passionnant ! Merci pour avoir eu l'idée d'amener un espion sur l'île, et merci de ta patience pour toutes ces modifications.
Et comme promis pour tout personnage de Thélème tu prends un excellent départ puisque Octavius bénéficie d'un bonus de 200 pièces d'or ;)
Pour trouver des compagnons de jeu : par ici
Pour ouvrir sa fiche de relations : par là
A tout de suite sur le discord !
Lire l'histoire d'Octavius a été un véritable plaisir. Le personnage a énormément de potentiel, son tiraillement interne donnera probablement lieu à des évolutions que personne ne peut prévoir pour le moment... Et c'est ce qui est si passionnant ! Merci pour avoir eu l'idée d'amener un espion sur l'île, et merci de ta patience pour toutes ces modifications.
Et comme promis pour tout personnage de Thélème tu prends un excellent départ puisque Octavius bénéficie d'un bonus de 200 pièces d'or ;)
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