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La bonne direction, tu parles! - Cerys

Aldéric de l'Aulnay
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Aldéric de l'Aulnay
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Mais ce royal imbécile ! Bougre d’idiot d’aventurier !

C’était clair comme de l’eau de roche qu’ils étaient perdus ! Perdus en plein milieux de nulle part, avec une nature qu’on disait franchement pas accueillante, sans la moindre civilisation en vue.
Et avec la pénombre qui commençait à pointer son nez, la petite bande risquait de l’avoir dans l’os et passer la nuit à la belle étoile, c’était bien la veine du pauvre notaire ! Certes il était un peu plus rude que la moyenne des gens de sa profession, un vieux corbeau avec plus d’un tour sous le chapeau, comme il aimait à le dire (alors qu’il n’est pas si vieux et ne porte pas si souvent un chapeau), mais sa canaillerie et son mauvais esprit étaient taillés pour l’escarmouches urbaine, de préférence à trois contre un.

En plein milieu de rien, il n’avait plus beaucoup de courage et il maudissait donc le trio de compagnons d’infortune avec qui il avait, naïvement, accepté de voyager. Pour oublier la panique qui commençait doucement à lui nouer l’estomac, Aldéric s’occupa à triturer la boucle sur son oreille gauche et s’autorisa à se laisser aller au mauvais esprit ; pour aller mieux, il allait penser en mal des trois autres.

Il connaissait moins les deux autres, alors il commença par ce maudit bougre d’idiot ; Osgar Raspadori ! Triple buse, imbécile et commerçant mal fini, la honte de sa riche famille.
Raspadori était le troisième fils d’un troisième fils, désigné comme un mouton noir avant même sa naissance, il ne fallut pas longtemps pour que la prophétie psalmodiée ne se concrétise dès sa plus tendre jeunesse. Il avait tiré les cartes classiques ; violent, plus rusé qu’intelligent, pingre au possible et avec un sale esprit pour quelqu’un de bonne famille, alors le patriarche Raspadori (Qui d’ailleurs était l’employeur de notre notaire jusqu’avant son départ pour Teer Fradee) fut ravis d’encourager les envies d’un neveu qui souhaiter aller jouer l’aventurier plein de panache le plus loin possible de la capitale !

C’était typiquement le genre de personne avec qui Aldéric s’entendait à merveille, un fils de riche crapuleux qui joue à merveille le rôle du petit brigand, tant que le risque est moindre, qui ne vit que pour le vice, l’enrichissement personnel et surtout dilapider la fortune de ses aïeux dans les excès.
Parce que même pour un jeune aristocrate qui se prend pour un renard, la sécurité financière est un sujet important, Aldéric comptait le jeune Raspadori dans sa clientèle ; Osgar se permettait une vie d’insouciance totale parce qu’il avait un patrimoine absolument scandaleux pour quelqu’un qui est sur Teer Fradee depuis à peine plus longtemps que lui, et parce que le poids de son nom lui accordait suffisamment de crédit pour qu’il puisse mener un commerce modeste mais rentable.
A cause de son rapport avec le patriarche Raspadori, Aldéric s’était senti obligé d’accepter l’invitation à sortir d’Osgar après le passage de celui-ci à son office il y a maintenant deux jours.

La soirée fut animée, coûta un peu trop cher pour ce qu’elle était et pour la qualité de l’alcool et Aldéric eu la mauvaise idée d’accepter une invitation à « Venir rencontrer une clientèle de chics types à San Matheus ». Et voilà comment notre notaire se retrouva dans de si beaux draps ! A accompagner Osgar Raspadori et une paire d’aventuriers du dimanche, bêtes comme leurs pieds et qui se pensaient fins d’esprit par-dessus le marché !

Ses deux autres acolytes d’infortune étaient un homme et une femme, dont il n’arrivait ni ne voulait se souvenir du prénom. Un petit trapu chauve et avec des mains certainement plus épaisses que sa tête, et une grande perche avec les cheveux longs qui le dépassait de bien trois tête ! Ils devaient être dans la trentaine et avaient prétendus connaître la région « Comme leur poche », c’est d’ailleurs pour cette raison qu’Osgar les avait engagés.
Contre toute attente, c’était le petit qui s’improvisait guide et pas la grande qui devait pourtant avoir l’œil qui porte bien plus loin. S’improvisait était vraiment l’expression idoine, puisqu’après maintenant toute une journée à vagabonder il était clair que le quatuor était totalement perdu dans la nature.
Finalement certes, Osgar Raspadori était un bougre d’idiot, mais que dire alors des deux autres !
Cerys
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"Non, je refuse de faire encore son onguent ! Je lui ai expliqué comment il faut faire, la dernière fois.
- Comment peut-elle se préparer un soin contre son mal aux mains, si elle a mal aux mains ? réplique d'un ton calme Eochaid.
- Elle peut très bien demander à son fils."

Les bras croisés, Cerys ne décolère pas. Marre de devoir toujours s'occuper de ces bagatelles. Ca allait pendant le début de sa formation, qu'elle devait apprendre à maitriser les plantes et les pierres, leurs vertus et les différentes utilisations. Mais aujourd'hui, la voglendaig attend seulement de passer doneigad, chose qui aurait déjà dû être fait, qui plus est. Soit disant qu'elle ne serait pas prête, d'après son maitre. Trop centrée sur elle-même, pas assez attentive aux besoins du clan. Cerys y veille ! La preuve, elle a donné la recette de la décoction à Nyla pour soigner son mal.

Cerys est une adulte qui maitrise tous les aspects de sa formation, a suivi avec assiduité tous les enseignements de Eochaid, a accepté et fait sans râler toutes les taches confiées. Parce qu'elle apprenait, parce qu'elle était jeune. Maintenant, elle n'a plus rien à apprendre si ce n'est les derniers secrets partagés le jour où elle passera doneigad. Alors, il est hors de question qu'elle prépare une énième fois ces fichus potions ! Ni pour les mains de Nyla, ni pour les douleur aux jambes des anciens, ni pour les rhumes des marmots !

Eochaid ne répond rien, se contentant de vaquer à ses propres occupations. Il laisse son apprentie fulminer en faisant les cent pas. Il finit par relever les yeux vers elle.

"Cerys, c'est ton devoir.
- Et le tien, c'est de me faire doneigad."

Sur ces mots, la jeune femme quitte la maison où elle a passé ses années d'apprentissage. Elle ne sait pas où elle va, En on mil frichtimen la mènera là où elle doit aller. Alors, elle marche, longtemps. Ses pensées se tournent naturellement vers son dieu, vers les décisions qu'elle a prise pour Le comprendre et L'honorer. Penser à Lui a toujours eu le don de la calmer. Il est tout, ce qu'elle fait et vit, c'est grâce à lui et pour lui.  

La journée était entamée lorsqu'elle est partie mais il restait de bonnes heures de clarté. Pourtant, quand elle regarde enfin autour d'elle, le jour décline. Un coup d'oeil aux alentours et elle sait où elle se trouve. Elle s'est éloignée de Vigsoneigad vers la côte. Cerys a naturellement évité les zones marécageuses, se retrouvant sur un sol plus dur et moins dangereux. Néanmoins, avec le soleil qui disparait, la dangerosité de l'île n'en est que plus accrue ; les vailegs sortent chasser et il ne vaut mieux pas les croiser. Ceci dit, avec un bon feu, on ne risque rien.

La brune s'affaire donc à trouver du bois en cherchant un coin pour établir son camp. A l'abri du vent si possible, il faudrait donc qu'elle retourne près du fleuve. Un bruit inhabituel lui fait relever la tête et se figer. Elle écoute attentivement jusqu'à être persuadée d'une chose : des étrangers. Si loin d'une route ? Voilà qui a de quoi étonner.

Elle s'approche discrètement du bruit, s'attendant à trouver un groupe bien organisé comme la dernière fois, près de son village. mais non, seulement quatre personnes, agacés et en panique, sans camp ni feu alors que la lumière disparait. Pas le temps d'hésiter, Cerys s'avance franchement.

"Oi ! C'est dangereux, la nuit. Pas rester à découvert sans feu."

Les bourrasques de vent sont franchement désagréables, ici. Hors de question d'établir un campement pour la nuit. Son tas de bois sous le bras, elle leur fait signe de la suivre. S'il s'avère qu'ils sont dangereux, elle attirera des créatures dangereuses pour faire distraction.

"Toig. Il faut abri pour nuit. Allez, suivez-moi."
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« Évidemment qu’il faut suivre la petite dame ! Tant pis si l’on arrive en retard à San Matheus, ce sera juste un très long quart d’heure de politesse. » s’énerva le jeune Raspadori.
Étonnamment il faisait preuve d’une grande mesure dans cette situation ce qui ne lui ressemblait pas vu son caractère de cochon, c’était peut-être pour préserver son autorité et garder la face alors qu’il aurait été bien plus simple de tout bêtement blâmer les deux guides et leur crier dessus comme du poisson pourri pour se défouler.

Pourquoi pas, Aldéric aurait choisi le blâme et la réprimande.

De son côté, il n’était pas vraiment enchanté à l’idée de suivre « la petite dame ». Avec son drôle d’accoutrement et son phrasé étrange, en voilà une drôle d’idée madame de vous charger autant la tête avec un barda pas possible, elle avait vraiment une dégaine à dormir dehors, ce qui était drôlement ironique au vu de la situation.

C’était la première native que le notaire découvrait, elle lui apparaissait drôlement étrange et finalement assez différente de l’idée qu’il se faisait d’un natif lambda (il faut dire que son seul point de référence sur les habitants de Teer Fradee était la représentation de l’un d’eux dans un mauvais costume qu’il avait vu une fois dans une pièce de théâtre).

Est-ce qu’il avait réellement le choix de faire confiance à la donzelle ? Pas vraiment, faire cavalier seul dans un tel bourbier, non merci alors il décida d’emboiter le pas du groupe.

Pas question en revanche de laisser Osgar, pire encore l’un des deux idiots, mener la conversation ! Non, non et encore non ! Certainement pas ! Les imbéciles les avaient déjà mis dans de beaux draps, alors ce ne sera ni le crétin incapable de trouver son chemin, ni la grande perche qui n’a pas assez d’énergie pour alimenter son cerveau et ses jambes, encore moins l’imbécile qui se prend pour un aventurier mystérieux et tourmenté qui allait échanger avec la native, on n’est jamais mieux servi que par soi-même, et c’est encore mieux lorsque l’on a été académiquement formé à négocier, échanger et converser.

« Je m’occupe d’elle », glissa-t-il à Raspadori, en désignant d’un geste vague de la main sa propre bouche, que l’idiot comprenne bien qu’il comptait lui parler et pas l’envoyer six pieds sous terre.
Il s’approcha gaiement de la jeune femme, qui devait bien se demander pourquoi le quatuor d’ahuris venait de passer une bonne minute à bavarder plutôt que la suivre, les mains bien visibles et grandes ouvertes, les bras écartés comme un commerçant qui s’approche de son client et avec un grand sourire avenant.

« Ah ! Pardonnez ma chère dame, vous nous tirez d’un sacré pétrin, nous vous suivons de ce pas ! »
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A peine son avertissement lancé, Cerys se remet en route. Il n'y a pas de temps à perdre, il faut qu'elle se dépêche d'allumer le feu. Elle entend que ça discute, derrière elle et finit par se retourner en constatant qu'ils ne la suivent pas. Bah, tant pis pour eux, ils ne survivront pas à la nuit mais ça n'empêchera pas la jeune femme de dormir.

Elle finit par percevoir des pas rapides, qui arrivent à son niveau. Un homme qui fait de grands gestes et qui fait de drôles de mimiques avec son visage. Cerys le dévisage ouvertement, l'air méfiante. Elle n'a encore jamais vu d'étrangers avec un tel comportement. Il semble complètement inconscient de l'environnement qui l'entoure.

"Pourquoi vous êtes sans camp alors que nuit tombe ?"

La jeune femme marche vite en regardant autour d'elle à la recherche d'un endroit propice pour passer la nuit. Heureusement qu'ils ne sont pas au coeur de la forêt sinon ils n'y verraient plus rien depuis un moment.

"Ramassez du bois en marchant."

Elle montre les brindilles et branches sèches qui sont un peu partout, au sol. Cerys elle-même a déjà les bras encombrés. Concentrée, elle écoute à peine l'étranger. Son visage finit par s'éclairer ; face au groupe se trouve un petit renforcement rocheux qui permettra à deux ou trois personnes ainsi qu'au feu d'être plutôt couverts.

"Posez bois là."

Aussitôt, elle s'affaire à rassembler des cailloux pour préparer l'âtre. Quelques coups de silex plus tard, des étincelles enflamment de la broussailles sèche. Bien vite, un halo lumineux englobe le groupe et repousse les ténèbres. Cerys semble enfin se détendre, bien qu'elle soit dos à la plaine. Elle se couvre la tête de sa fourrure et regarde attentivement les étrangers, semblant attendre qu'ils prennent la parole.
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« Pourquoi nous sommes sans camp ? » Le notaire répéta doucement la question, il n’allait certainement pas maintenant dire la vérité : que c’était parce que ses compagnons de voyage étaient des imbéciles. La native, malgré son air sauvage, n’avait pas l’air menaçante mais on ne sait jamais, peut-être son comportement détaché et courtois n’était qu’une façade. S’aliéner les gens les plus civilisés serait stupide, alors il répétait la question pour se calmer et réfléchir.

« Une bête infortune ! Mais nous n’avons plus rien à craindre, heureusement nous sommes tombés sur vous ! »
Peut-être la drôlesse sera sensible à la flatterie, les gens civilisés sont sensibles à la flatterie.

Osgar en revanche était moins serein, le jeune artistocrate aboyait des ordres sur les deux aventuriers, se faisant le plus hargneux des perroquets aux instructions de la native. « Ramassez du bois, paire d’imbéciles ! » « Posez-le ici allez ! On se magne ! » Décidément, il n’avait pas la présence d’esprit de faire corps contre le danger, il préférait essayer de réaffirmer son autorité devant une étrangère.
Mauvais pari de miser sur une démonstration de force plutôt que la courtoisie d’après Aldéric, il valait mieux essayer de caresser l’inconnue dans le sens du poil.

Une fois le camp installé et prêt, le quatuor vient bien vite s’installer auprès du feu, faisant front face à la native. (La grande perche voulait s’asseoir aux côtés de la native mais fut vite corrigée par Aldéric qui lui indiqua de rester avec eux.)

Osgar Raspadori lançait quelques regards furtifs vers ses compagnons de route, il gardait la native du coin de l’œil mais semblait méfiant, il lui offrait un sourire canaille, toute dents dehors comme pour la jauger et lui lancer un avertissement en même temps.
Bougre d’idiot, il fallait tout faire sauf l’antagoniser ! Face au silence qui commençait doucement à s’installer et la désagréable impression d’être un rongeur fixé par une jeune chouette, Aldéric pris finalement la parole.

« Merci de votre aide, c’est une sacrée chance d’être tombé sur vous ! Vous nous épargnez bien des mésaventures, un bon gain de temps qui va nous permettre de nous reposer convenablement. Je suis Aldéric de l’Aulnay, notaire à Nouvelle-Sérène voici Osgar Raspadori, commerçant et nos deux guides (Par dédain il ne pris pas la peine de les présenter plus en détail), nous nous dirigions vers San Matheus. »
Le vieux corbeau s’exprimait d’une voix calme, posée et assurée. Sans fioriture de grands gestes cette fois, parce qu’il commençait à faire froid et que ses bras étaient mieux occupés à le réchauffer, il laissait son regard fixé attentivement sur Cerys, pour évaluer ses réactions.
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« Une bête infortune ! Mais nous n’avons plus rien à craindre, heureusement nous sommes tombés sur vous ! »

Une bête infortune ? Cerys n'a jamais entendu parler d'une pareille créature ! Elle connait tous les animaux qui sillonnent l'île, c'est peut être une espèce importée par les étrangers. Toujours est-il qu'elle se contente de pencher la tête en déclarant :

"C'est En on mil frichtimen qui l'a voulu."

Les camarades de celui qui marche aux côtés de Cerys sont bruyants et agités. Ils risquent d'attirer l'attention de l'île entière avec leurs vociférations dont la jeune femme ne comprend pas la moitié.

Le camp monté, elle se retrouve à faire face à quatre paire de yeux, dont certaines la mettant mal à l'aise. Le dénommé Osgar a une façon de regarder les gens et ce qui l'entoure d'une façon désagréable. Le bavard, Aldéric, se présente ainsi que ses compagnons mais encore une fois, Cerys ne saisit pas tout. Il a beau parlé en articulant et avec un débit faible, certains mots ne font pas encore partis du vocabulaire de la native.

"Je ne sais pas ce que c'est notaire, ni raspa...raspodari ? Et autres mots étranges."

Par contre, elle reconnait bien les deux derniers mots. Le groupe de missionnaires venait de là-bas. La brune farfouille dans sa sacoche à sa hanche pour en sortir des morceaux de viande séchée. Elle mord dedans et reprend la bouche pleine :

"Vous êtes loin de San Matheus. Il faut rester sur route sinon vous allez vous perdu. Demain matin, je vous guiderai vers bon chemin."

Tout en mâchant, elle tire un bout de bois pour tisonner le feu. Les étincelles crépitent en s'envolant dans le vent. Malgré la présence des étrangers, Cerys est heureuse de cette soirée loin de son village. De ses responsabilités.
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Aldéric s’autorisa un soupir de soulagement, la native malgré son drôle d’accoutrement semblait parfaitement inoffensive et l’avoir comme guide pour le lendemain l’enchantait bien plus que de devoir compter de nouveau sur les deux incapables.

« Des mots étranges vous dites ? Laissez-moi vous éclairer alors, Raspadori est le nom de famille de mon noble compagnon, c’est le nom que porte son père et que portait le père de son père. Je crois que vous avez une coutume semblable en lieu et place du patronyme d’ailleurs, c’est bien cela ? Et un notaire, rien de plus simple ! C’est ma fonction, le métier que j’occupe ; je suis un officier ministériel chargé notamment d’enregistrer dans mon office les actes juridiques que l’on appelle des « actes authentiques ! »

Aldéric avait le ton taquin, autant s’amuser un peu maintenant que le danger était passé. Il conclu son développement plein de jargon du continent d’un vague geste de la main droite, comme pour balayer la plaisanterie.

« Mais s’il faut faire simple, c’est un métier ou je passe beaucoup de temps avec une plume à rédiger et à conseiller mes clients, c’est…je ne sais pas ce qui s’en rapprocherai chez vous, un vieux sage vénérable ? »

Ses trois autres compagnons d’infortune semblaient se désintéresser de la native à présent, ou alors c’était la boutade du notaire qui leur était pénible et ils n’étaient pas intéressés par le reste de la conversation. Tant mieux, ce n’est pas comme s’ils avaient quoique ce soit d’intéresser à dire ces imbéciles !

Pas pour longtemps hélas, Raspadori drapé dans son déguisement de caïd continuait de commander aux deux aventuriers d’infortune. En même temps qu’il baillait aux corneilles de façon plus qu’inélégante, il ordonna à la grande perche de prendre le premier tour de garde pour la nuit. (Alors que personne ne s’était même mis d’accord sur comment procéder pour passer la nuit)

Il se redressa d’un geste sec, roula d’une épaule, lança une tape un peu trop familière sur celle d’Aldéric et posa ses yeux droits sur Cerys, comme s’il avait une question à lui poser.
Au lieu d’interroger immédiatement la native, il laissa passer des secondes qui parurent durer une éternité au notaire. Il la fixait bêtement, comme si elle avait une énorme verrue sur le visage mais finalement inspira avant de rompre le silence ;

« Nous ne voudrions pas nous perdre, en effet. Vous êtes libre de continuer le voyage avec nous jusqu’à San Matheus, si le cœur vous y prend. D’ailleurs nous nous sommes présentés, je ne crois pas que vous ayez encore rendu la pareille, ou alors c’est la fatigue qui m’assomme, vous êtes… ?"
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Alors que l'homme parle, Cerys fronce de plus en plus les sourcils. Les explications ne l'éclairent guère plus, surtout concernant l'utilité d'un "notaire". Il fait référence à un vieux sage vénérable, comme si c'était une fonction chez les natifs. Mais rien de tel n'existe pour eux. Seuls les Gardiens du savoir gardent une trace écrite de ce qui peut être dit par son peuple. Et ils ne sont pas spécialement vieux. Enfin, pas plus que pour d'autres métiers.

Alors, Cerys hausse les épaules avec un sourire. Elle n'est pas certaine qu'il ait vraiment envie d'en savoir plus sur la culture native, vu comme il parle beaucoup. Mais Cerys lui explique tout de même le "point commun" qu'ils peuvent retrouver.

"Pas de... patronyme. Nous reprenons le prénom de nos mères et de leur mères avant elles."

Oui, dans l'idée, c'est complètement la même chose qu'avoir un nom de famille. Pour les natifs comme pour les continentaux, cela permet de retracer l'histoire de famille de l'interlocuteur, à condition d'être renseigné.

Celui qui accompagne le grand brun, Raspadori, se met à fixer la jeune femme avec insistance. Est-ce qu'il veut de la viande séchée qu'elle est en train de manger ? Il peut courir, il n'avait qu'à prévoir sa nourriture. Cerys recule son buste en arquant un sourcil. Son visage exprime toute la méfiance que lui inspire ce drôle de groupe.

"Je suis Cerys, fille de Alani, fille de Breena. Native de Vigsoneigad et je suis voglendaig."

Puisqu'ils veulent faire les intéressant avec leurs mots compliqués, le brune va se faire un plaisir de faire de même. Elle leur offre un sourire courtois, qui dissimule à peine son amusement.

"Demain, je montre chemin et direction. Après, vous vous débrouillez."

Hors de question qu'elle fasse la route avec eux. A moins qu'au fur et à mesure que la nuit passe, ils arrivent à gagner sa confiance, ils devront réussir à suivre une route comme des grands.
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«…et je suis voglendaig. »

Aldéric se pinça les lèvres pour que son sourire ne lui remonte pas jusqu’aux oreilles. Il se rappelait tendrement le célèbre virelangue qu’il avait appris par cœur, sans le comprendre, dans ses soirées très alcoolisés pour fêter son départ vers Teer Fradee. Et donc un Nádaig, c’est un ancien doneigad, mais bien sûr avant ça c’était un voglendaig. Mon père est doneigad et il a deux voglendaiga.

Mais comme s’il lisait dans ses pensées, Osgar Raspadori lança tout gaiement à la native ;
« Ah ! J’ai conversé une fois avec un natif qui me disait que son père était doneigad, avec deux voglendaiga ! »

Le jeune marchand aventurier, maintenant auto-proclamé grand comique, lança au reste de ses compatriotes un grand sourire canaille, visiblement plus fier de sa plaisanterie qu’un patriarche de son premier enfant. Peut-être qu’il prenait le visible amusement de la native comme une invitation à la connivence, il était clair qu’il était bien plus à l’aise maintenant qu’il y a quelques instants.

Alors pour se mettre au diapason de leur employeur d’infortune, la grande perche et le petit benêt se détendaient aussi. Ils se détendaient bien trop en réalité, les deux paresseux avaient l’outrecuidance de relâcher leur garde et s’affalaient comme des pachas au lieu de proposer de monter la garde ! Le culot de ces gens de rien !
Osgar n’en pris pas la mouche, il coula un regard discret mais entendu vers Aldéric en penchant doucement la tête vers la paire d’incapable, puis vers Cerys. Les deux jeunes hommes n’étaient pas particulièrement familiers, mais ils avaient grandi dans le même monde, avec les mêmes codes semi-nobliaux semi-crapuleux, Aldéric capta très bien le fond de la pensée de son compère et repris les rênes de la conversation.

« Merci bien Cerys ! Vous permettez que je vous appelle Cerys ? C’est comme vous préférez, je ne voudrai pas être gauche après tout c’est un grand honneur de rencontrer une voglendaig. Vous nous avez aidé, alors bien sûr je me permets d’appuyer l’invitation de mon camarade mais je tiens aussi à exprimer toute notre gratitude, s’il y a quoi que ce soit que nous pouvons faire pour vous, n’hésitez pas à demander !

Dans la mesure de ce qui est possible bien entendu ! Nous ne sommes que d’humbles commerçants, de plus humbles encore aventuriers, mais de très bons observateurs ! Je vois bien que notre infortune vous amuse, n’hésitez pas alors ; posez toutes les questions que vous souhaitez ! »
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« Ah ! J’ai conversé une fois avec un natif qui me disait que son père était doneigad, avec deux voglendaiga ! »

D'abord franchement surprise par la maitrise du vocabulaire de Raspadori, Cerys se met finalement à rigoler, ravie de tomber sur des benêts pas si idiots. Pas capable de se repérer alors même qu'ils sont quatre, mais un rudiment Yecht Fradí.

"Je suis impressionnée. Mais, vous savez ce que c'est un voglendaig ?" demande-t-elle avec un sourire mutin.

C'est bien beau de vouloir la singer, il faut encore pouvoir assumer jusqu'aux bouts. Et la jeune femme ne compte pas se laisser faire. Heureusement, dans ce groupe de bras cassés, le plus bavard semble également être le plus malin. Enfin, à peu près. Il n'a toujours pas compris que les phrases sophistiquées sont encore trop compliquées pour Cerys ; elle ne comprend qu'à grande peine le sens recherché.

Lorsqu'il demande s'il peut l'appeler Cerys, celle-ci hausse les épaules. Comment veut-il l'appeler, sinon ? Aldéric insiste alors pour qu'elle les accompagne, demain. Elle souffle du nez en faisant la moue. Elle n'a pas pour habitude de cacher ce qu'elle pense ou ressent.

Par contre, lorsqu'il propose de lui rendre la monnaie de sa pièce, ses yeux se mettent à briller. Elle a suffisamment détailler ces renaígse pour avoir remarquer des objets atypiques pour un natif. Notamment ce qu'ils portent aux doigts. Et puis bien sûr, elle va pas se gêner pour poser ses questions.

Elle lève la main pour indiquer ce qui se glisse aux doigts.

"C'est quoi, ça ? C'est joli."

Je veux . Voilà ce que disent ses yeux.

"A quoi ressemble Nouvelle-Sérène ?"

Quelles différences y-a-t-il avec San-Matheus ? Pourquoi les étrangers ne semblent pas être d'accord ? Est-ce que vous avez des clans ? Tellement de questions à poser !
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Aldéric marqua un instant de silence, qu’est-ce qu’elle était en train de dire dans sa langue pas possible encore !

« Mais vous savez ce que c’est un voglendaig ? »

Ah ! Bien évidemment qu’il ne savait pas ce que c’était qu’un voglendaig, c’était quelqu’un d’important certainement, dans quelle mesure en revanche en voilà un grand mystère. Vu l’âge que semblait avoir Cerys ce devait être une position respectable mais accessible, elle avait l’air trop jeune pour occuper un poste de commandement ou de chef politique. Quelque chose de plus spirituel peut-être ? Elle avait évoqué leur dieu plus tôt.

« Je sais que c’est quelqu’un d’important, mais je n’ai pas très bien compris quand on a essayé de me l’expliquer. » répondit-il sobrement, mieux valait ne pas trop insister sur ce point pour ne pas commettre une gaucherie.

Et c’est qu’elle n’a pas l’air très disposée à les escorter le lendemain, catastrophe ! S’il fallait compter encore sur le trio de malheur à ses côtés, le notaire craignait de finir la prochaine nuit dans le ventre d’un monstre. Et voilà qu’en plus, la Cerys observait maintenant son alliance avec un regard de pie, quelle outrecuidance ! Qu’elle pique plutôt les anneaux d’Osgar, il porte trois bagues et en l'honneur d'aucune dame !

« Cet anneau ? C’est une alliance, ma femme porte le même bijou comme un rappel permanent de notre union. C’est…j’y tiens beaucoup, voyez-vous. » il affichait un sourire mou, peu enthousiaste à l’idée de s’en séparer visiblement. Il tapota doucement du doigt sur le bijou toutefois, en même temps il triturait sa boucle d’oreille, avant que par le plus grand des hasards son œil ne se pose sur les anneaux habillant les doigts d’Osgar Raspadori.

Celui-ci prit repris la conversation, aveugle aux manigances du notaires pour attirer l’intérêt de l’oiseau curieux ailleurs.
« Nouvelle-Sérène ? C’est bougrement différent de San-Matheus dans un premier temps ! Si vous avez eu l’occasion de voir San-Matheus, d’ailleurs. Mais d’ailleurs ! Saviez-vous-même que nouvelle Sérène est drôlement petite par rapport à Sérène, sa grande sœur sur le continent ?! Vous aviez déjà entendu parler de Sérène ? » Son ton était des plus aimable, mais puisqu’il esquivait la question de la native pour lui étaler une confiture pas possible sur une ville dont elle n’avait certain que faire, Aldéric déduisit qu’il cherchait à la faire un peu tourner en bourrique.

Bougre d’imbécile ! Il faut vraiment qu’il se décide sur quel pied danser ! Il ne peut pas demander au notaire de mener la conversation pour amadouer la drôle et interjeter pour lancer des âneries et saboter tous ses efforts.
Il se racla doucement la gorge pour poliment reprendre son compagnon et même temps la discussion.

« Ce n’est pas facile de bien décrire à quoi ressemble Nouvelle-Sérène. Effectivement, c’est une ville qui est plutôt grande et qui est nommée en référence à Sérène, la capitale de notre Congrégation. Vous avez déjà eu l’occasion de vous rendre sur un marché peut-être ? C’est comme une extension permanente autour d’un marché, une ville parfaitement centrée sur le commerce. Nos marchés en sont le cœur, les habitations, les ruelles autant de racines qui s’en dégagent. »
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« Je sais que c’est quelqu’un d’important, mais je n’ai pas très bien compris quand on a essayé de me l’expliquer. »

Ses yeux se font rieurs alors que Aldéric avoue qu'il na en fait pas la moindre idée d'en quoi consiste la fonction de voglendaig. Elle s'en doutait. Elle n'a encore jamais vu de renaigse qui se soit vraiment intéressé à la culture et les pratiques natives. C'est bien plus simple de s'installer sans prendre la peine de saluer correctement les voisins.

L'intérêt de Cerys est vrillée sur l'anneau, bien qu'elle ait remarqué ceux du comparse mais ils brillent moins. Aldéric semble alors contrarié en expliquant que c'est le symbole de son union avec sa femme. Si la jeune femme était obnubilée par le travail réalisé sur le bijou, elle relève les yeux en attendant sa signification. Elle le dévisage avec les yeux ronds, sincèrement perplexe :

"Vous avez besoin d'objet pour sceller union ? Esprit ne suffit pas ?"

Elle voulait dire âme mais ne connaissant pas sa traduction dans la langue des renaigse, elle a opté pour un mot qui s'en rapproche le plus. Bien que l'esprit ne puisse pas représenter vraiment l'âme, il y a l'idée. Néanmoins, Cerys n'est pas sûre qu'elle ait réussi à faire comprendre le fond de sa pensée.

Celui à la tête de crapule reprend la parole, faisant dévier l'attention de la brune. Elle a complètement oublié l'existence des deux autres comparses ; ils ne se mêlent pas à la discussion alors ils n'ont pas d'intérêt, à ses yeux.

Il lui parle alors de Sérène, pour faire la comparaison avec sa petite soeur de Tír Fradí. C'est absurde puisque Cerys n'a jamais vu Sérène. C'est comme s'il lui expliquait que les citoyens de Nouvelle-Sérène s'habillent comme leurs compatriotes restés sur le continent. Ou c'est comme prétendre qu'un champignon qui pousse dans la forêt a le même goût qu'un de leur plat sophistiqué. D'accord, mais ça ne l'avance pas beaucoup.

Cerys fronce les sourcils en penchant la tête sur le côté, mitigée quant à cette description assez floue. Elle hoche néanmoins de la tête à la question : oui, elle a déjà entendu parler de Sélène, à force de rencontrer des renaigse.

Bavard reprend la parole et ses explications ont le mérite d'être plus claires, bien que dans le fond, Cerys ne comprenne guère mieux. Le principe de la Congrégation repose sur le profit et l'échange de monnaie. Une conception parfaitement inconnue des natifs. Et avant de pouvoir réussir à leur faire comprendre qu'un bon habitant de la congrégation n'est pas heureux s'il n'engendre pas d'argent, la guerre a le temps d'être déclenchée.

"Natifs pas de... marchés. Tout le monde rôle qui aide clan. Entraide."

C'est très réducteur mais tant que son vocabulaire ne sera pas plus riche, elle ne pourra ni expliquer dans les détails le fonctionnement natif, ni comprendre complètement les sociétés des continentaux. De nouveau tournée vers Raspadori, elle reprend :

"Toi aussi, bague d'union ?"

Toi, tu peux m'en donner une ?
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« Vous avez besoin d’objet pour sceller union ? Esprit ne suffit pas ? »

Ce fut au tour d’Aldéric d’étirer un sourire si long qu’il devait lui remonter jusqu’aux oreilles. En voilà une belle culture que celle des natifs, si le bon esprit suffit à assurer la pérennité d’une union ! C’était inconcevable pour les gens de la Congrégation marchande, un mariage était un contrat comme un autre ou à la rigueur une institution pour les idéalistes. Les natifs devaient donc voir ça très simplement, quelque part c’était rafraichissant d’imaginer une telle simplicité dans les relations sociales.

« C’est parce que je pense que les vôtres ont meilleur esprit que chez nous Cerys. Non seulement l’esprit ne suffit pas à sceller une union, mais il nous faut bien plus qu’un seul objet. Cette bague que vous voyez ce n’est qu’un signal social. Une part…assez importante de mon métier justement c’est d’aider les couples à coucher sur papier comment ils vont organiser leur mariage. C’est que l’on appelle plus généralement un contrat. Ensuite leurs mots vont former un engagement qu’ils auront obligation de respecter, comme un serment. Et alors ma magie s’opère, et les individus n’existent plus seuls mais comme un duo, une union matrimoniale.
-La pauvre, tu va l’endormir avec ton verbiage regarde donc la tête qu’elle tire. » Railla Osgar.

C’était la meilleure celle-là ! Monsieur je prends madame de haut qui ose lui couper l’herbe sous le pied, le censurer alors qu’il répond le plus naturellement et courtoisement du monde à une question ! Il ne savait plus sur quel pied danser avec le jeune Raspadori, le vieux corbeau avait la méchante impression que son camarade ne savait pas vraiment trop comment diriger la conversation et abordait la native comme on aborderait n’importe qui dans une taverne.

Un peu de finesse enfin ! Prudence est mère de sûreté. Aldéric laissa posément Cerys continuer ses réponses, tout le monde aide tout le monde dans un clan ? Certes, c’est certainement largement plus simple dans un clan que dans une ville, le petit nombre de membre permet probablement une organisation plus rudimentaire et moins codifiée.
Mais enfin ! Sa ruse fonctionnait, la pie s’intéressait maintenant aux bagues d’Osgar ! Avec l’œil plus brillant encore qu’un jeune héritier qui se faisait courtiser en bal par une vieille fortune.

Il tirait un regard un peu mauvais en retour, pas vers Cerys mais vers Aldéric. Il avait capté l’intention de la native et ne semblait pas des plus enchantés à l’idée de ce troc. Il laissa quelques instants de silence, le visage déformé par une vilaine grimace qu’il chassa d’un immense sourire (La classique technique du gredin, Aldéric la connaissait très bien) avant de reprendre ;
« Oui ! Hélas pour des unions passées, les bons sires et les bonnes dames de la congrégation et moi ne faisons pas bon ménage, littéralement haha ! »

Hilare de sa propre plaisanterie involontaire, Osgar Raspadori poursuivi son demi-mensonge sereinement. Seulement la moitié d’un mensonge, Aldéric savait que le jeune aristocrate n’avait jamais été officiellement marié, mais il était effectivement fort malchanceux, selon ses dires, avec ses conquêtes amoureuses.
Il fit doucement glisser l’une de ses bagues, un gros anneau en argent, vers la paume de sa main. Il tenait celle-ci grande ouverte, comme une offrande à la drôle de pie.
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Ce que raconte Aldéric est terriblement complexe pour la jeune native. Pourtant, elle l'écoute avec grande attention, le dévorant presque du regard tant elle est captivée. Il lui raconte l'essence même de son peuple après tout ! Et c'est bien comme ça qu'on peut comprendre son prochain : par la communication sur les sujets les plus importants. Bien qu'elle soit célibataire, le sujet du mariage est très important aux yeux de Cerys. Peut être est-elle mal vue dans son clan ; pour autant, elle ne dénigre pas tout ce qui constitue un natif.

L'intervention de Tête de Crapule détourne un instant l'attention de Cerys. Elle ne réalise pas qu'elle peut parfois fixer de façon trop intense quelqu'un. Surtout les renaigse, qui sont bien pudiques de leurs émotions.

"C'est compliqué. C'est très intéressant. Votre système est...étrange. Lien pas... physique pour mon peuple. Union devant Mál et En on mil frichtimen."

Son intérêt se porte sur les bagues de Raspadori, et son envie d'en avoir une se lit sur son visage. En tout cas, les renaigse le devinent bien et ça arrange Cerys ; elle n'a pas envie de devoir leur demander. Pourtant, l'homme semble très mécontent. Puis sont visage change brutalement pour afficher un sourire, laissant la jeune femme dans un profond désarroi. Est-il fou ?

« Oui ! Hélas pour des unions passées, les bons sires et les bonnes dames de la congrégation et moi ne faisons pas bon ménage, littéralement haha ! »

C'est au tour de Cerys de voir son visage s'assombrir. Plusieurs unions ? Ces bagues sont le symbole de ses mariages ratés ? C'est donc pire qu'un paria ! Il n'a pas été exilé pour une telle parjure ? La jeune femme affiche clairement un visage scandalisé. Même elle, elle n'oserait pas rompre le lien unique qui se forme avec son minundhanem. Pourtant, cette déclaration n'a l'air de choquer personne d'autre qu'elle. Ca doit être une de leur coutume. Quel peuple étrange et barbare.

La main grande ouverte s'approche, laissant en évidence l'anneau. Cerys penche la tête dessus, l'incline un moment, regarde l'homme et demande :

"Pour moi ?

Cerys n'est pas superstitieuse. cet objet représente peut être la trahison à ses yeux, pour autant il reste joli à regarder. Et il ne faut jamais dire non à un cadeau. Sauf s'il est empoisonné.
Aldéric de l'Aulnay
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Vraiment un drôle d’oiseau celle-là, est-ce que tous les natifs avaient un comportement aussi étrange ? Aldéric en était plus surpris que perturbé, certes il pouvait parfois y avoir des petits incompris avec des gens de Thélème ou de l’Alliance du Pont, mais les différences n’étaient pas si flagrantes, pas pour quelqu’un de la Congrégation qui maitrisait la langue universelle : le commerce.

La native avait des réactions très marquées et si expressives qu’il était paradoxalement difficile de précisément la cerner, le pauvre Aldéric n’était pas habitué à un comportement si franc et sans tout le verni social.

Union devant Mál et En on mil frichtimen hein ? Voilà qui n’avançait pas beaucoup le notaire, tout au plus cela l’aidait à confirmer l’évidence : les unions sont différentes dans cette culture.
Ce qui fut plus parlant, et assez amusant pour le vieux corbeau d’ailleurs, c’était la réaction de Cerys qui découvre par l’intermédiaire d’Osgar Raspadori le concept de la séparation conjugale. Celui-ci s’amuse de la réaction de la native, il insiste de la tête pour qu’elle récupère la bague.

« Oui pour vous, bien sûr ! Mais ne faites pas cette tête en revanche, j’ai presque l’impression que je vous ai vexée. Eh quoi alors, vous n’avez pas de relations éphémères pour vous amuser par chez vous ? Vous faites comme les cygnes ? Un partenaire pour toute la vie ? »

Visiblement il n’avait pas bien compris pourquoi elle paraissait révoltée, Aldéric imaginait que c’était la séparation entre époux qui choquait les mœurs de la native, pas les badinages de jeunes gens qui avaient soif de compagnie intime.

Mais tout de même, c’était bien étrange comme mode de fonctionnement. Pourquoi prendre un partenaire pour toute une vie si ce n’est pas pour une alliance politique ? Un mariage était fait pour impliquer la société dans son couple, comme un tiers permanent, pas juste pour faire joli ou pour les beaux yeux de l’autre. Peut-être que l’explication se trouvait dans ce lien avec En on mil frichtimen que Cerys avait mentionné plus tôt. Quel drôle de peuple que ces natifs.
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« Oui pour vous, bien sûr ! Mais ne faites pas cette tête en revanche, j’ai presque l’impression que je vous ai vexée. Eh quoi alors, vous n’avez pas de relations éphémères pour vous amuser par chez vous ? Vous faites comme les cygnes ? Un partenaire pour toute la vie ? »

Cerys relève la tête vers Raspadori, la tête toujours inclinée mais le nez retroussé, comme si elle sentait une mauvaise odeur.

"Je sais pas ce qu'est les cygnes. Natifs s'unissent pour toujours. Jamais quitter son minundhanem sinon on finit exilé."

L'expression que Cerys prend pour parler de l'exil fait comprendre que c'est une peine terrible, pour elle. Pour tout son peuple. Même elle, elle ne supporterait pas ce châtiment. Pourtant de nature solitaire, elle a tout de même besoin de ce contact avec les siens, de temps en temps. Être exilé, c'est finir sa vie seul, loin de tous, sans espoir de rémission. La jeune femme frissonne rien qu'à l'imaginer.

Elle prend la bague entre ses doigts, l'observe sous toutes les coutures puis sourit à la canaille.

"Certains ne trouvent jamais minundhanem. D'autres, trouvent très vite. Tant que union pas scellée, natif...(Cerys fait des mouvements dans l'air, incapable de trouver le mot approprié) seul. Relations avec d'autres seuls."

La brune grimace, pas certaine de s'être très bien fait comprendre. Elle cherche le regard du plus bavard, Aldéric, pour voir sa réaction. Ca semble être lui, le plus intéressé par ce qu'elle dit.

Lorsqu'elle tente d'imiter les continentaux en mettant l'anneau a son doigt, il glisse bien trop pour que ce soit agréable. Ses doigts sont bien plus fins que ceux du renaigse. Elle fait la moue, déçue de ne pas pouvoir le porter.

"C'est... tradition, de quitter partenaire souvent ?"

Tout en parlant, Cerys décroche l'un de ses colliers pour y enfiler la bague.
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« C’est… tradition, de quitter partenaire souvent ? »

Aldéric, occupé à hocher la tête vers Cerys pour lui faire entendre qu’il avait bien compris ce qu’elle essayait d’exprimer ; les natifs avaient heureusement pour eux le droit d’avoir des relations en dehors d’une union, éclata de rire à la question.

Raspadori observait son petit manège avec l’œil rond d’un enfant qui s’amuse de voir une bête dans une foire réagir aux objets que l’on lui lance. Son regard n’avait aucune animosité, au contraire il semblait sincèrement apprécier l’interaction avec la native mais il était aussi clair qu’un livre ouvert et intégralement illustré, avec des notes de bas de page pour expliciter le moindre doute : intrinsèquement il lui était supérieur. C’était quelqu’un de civilisé, c’était une sauvage.
Mais ce fut le notaire qui prit le temps de répondre, plus didactique que son camarade.

-Non, ce n’est pas une tradition ! Et selon les circonstances de comment cela arrive c’est également puni. Pas par un exil, mais parfois par une amende. Mais si les deux époux sont d’accords pour se séparer alors c’est possible. »

« En revanche la symbolique de passer la bague au doigt comme vous venez de le faire Cerys est très importante pour les gens de chez nous. Faites bien attention ! Si je ne connaissais pas si bien les femmes je penserais que vous voulez que je vous épouse. » railla Osgar Raspadori, avec une ironie assez évidente mais qui cachait tout de même un petit sous-entendu.

« Il vous taquine, n’y prêtez pas trop d’attention ! Précisa Aldéric, soucieux de ne pas froisser la native. Il avait tout sauf envie qu’elle les plante et que leur petite expédition termine au fond du ventre d’une bête sauvage.

Osgar haussa simplement les épaules en guise de réponse cette fois, confirmant dans l’esprit d’Aldéric l’intuition qu’il avait eue plus tôt. C’est qu’il avait déjà vu ces tentatives canailles à l’œuvre une centaine de fois chez une dizaine de nobliaux un peu trop sûrs d’eux.
-D’ailleurs c’est…traditionnel pour une Voglendaig… (Aldéric marqua une brève pause, pour s’assurer d’avoir prononcé correctement le titre de fonction de Cerys) de gambader seule quand comme vous le faites ce soir ?

Il réprima un bâillement dans sa main, c’est qu’avec tout ça la fatigue commençait à le rattraper.
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Une amende ? Pourquoi donnent-ils un fruit pour se séparer ? Ils sont vraiment bizarres.

Continuant de sourire pour ne pas encore passer pour une idiote, Cerys écoute attentivement. Il y aura bien d'autres occasions pour elle de croiser des renaigse et de s'enquérir de la façon dont ils gèrent les mariages. Et les séparations.

"En revanche la symbolique de passer la bague au doigt comme vous venez de le faire Cerys est très importante pour les gens de chez nous. Faites bien attention ! Si je ne connaissais pas si bien les femmes je penserais que vous voulez que je vous épouse."

La jeune femme braque toute son attention sur la crapule, les yeux brillants d'une lueur amusée. Commençant à comprendre le caractère de chacun, et de mieux en mieux leur langage, elle avait saisi avant même qu'Aldéric le précise qu'il se moquait d'elle.

"Pas bon pour le mariage ; bague trop grande", réplique-t-elle avec une moue moqueuse à l'attention du don Juan. Puis, vers le bavard : "Moi aussi, je... taquine."

Elle lui fait un sourire plus amical. Et lorsqu'il prononce avec un accent à faire grincer des dents son titre, elle hoche de la tête pour le rassurer. Sa gaieté se fane quelque peu lorsqu'elle comprend la question. Loin de là l'envie de se confier à de parfaits étrangers, l'idée de leur raconter ses déceptions lui passent néanmoins par la tête. Mais en avisant le bâillement du brun, Cerys change d'avis.

"Envie de réfléchir seule", résume-t-elle, le regard de nouveau focalisé sur le feu. "Dormez, si vous voulez. Je veille. Demain, beaucoup de marche."
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C’est qu’elle s’adaptait rapidement à l’humour du groupe la drôle, maintenant elle savait manier le sourire comme un vrai commerçant. Encore quelques jours de formation à cette école et elle serait prête pour vendre des produits exotiques au marché du coin.
Aldéric n’insista pas lorsqu’elle esquiva sa question, qu’importe les raisons il avait une information supplémentaire avec le silence de Cerys : Soit le sujet la mettait mal à l’aise, ou moins probable elle était aussi prise de fatigue.

Le quatuor se regarda brièvement lorsque la native proposa courtoisement de prendre l’intégralité des tours de garde ; tous étaient partagés entre méfiance et paresse. D’un côté ce serait idéal pour se reposer mais était-il prudent de lui faire entièrement confiance ? Aldéric en vint rapidement à la conclusion que si elle souhaitait leur faire un mauvais coup, elle en aurait de toutes façons ample occasion. Ils n’avaient pas d’autre choix que de lui faire confiance.
-C’est bien courtois de votre part de prendre la veille ! Nous allons vous…laisser réfléchir tranquillement ! »

Beaucoup de marche demain, alors pourquoi est-ce qu’elle ne souhaitait pas se reposer aussi. Etais-ce une surfemme capable de fonctionner correctement sans sommeil ? Peut-être que c’était plus probablement la fougue infatigable de la jeunesse, elle avait l’air plutôt jeune.
Même pour eux, la nuit ne s’annonçait pas des plus agréables. Certes il faisait plutôt chaud si proche du feu, mais qui sait quel genre de bazar et de vacarme nocturne il peut y avoir en pleine nature sur Teer Fradee ?

Et pour ce qui était du confort, ce serait vraiment le minimum syndical… Décidemment c’était bien une drôle d’idée de se laisser embarquer dans une aventure impossible comme celle-ci. Voilà qui apprendra bien au notaire à se fier à Osgar Raspadori et ses acolytes de malheur.
-Et bien, bonne nuit à vous messieurs dames et à vous aussi Cerys ! »
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"C’est bien courtois de votre part de prendre la veille ! Nous allons vous…laisser réfléchir tranquillement !"

Réfléchir, elle s'en passerait bien. Discuter avec les renaigse avait le mérite de la détourner de ses sujets d'inquiétudes, du genre qu'on ressasse beaucoup trop. Qui reste dans la tête au point de vous empêcher de penser à autre chose.

Il lui arrive que le sommeil la fuit, certaines nuits. Qu'elle ne parvienne à s'endormir qu'après avoir tourné moult fois sur sa paillasse. Certains soirs, elle se persuade même qu'effectivement, c'est elle le souci. Que c'est uniquement de sa faute si elle est toujours apprentie, aux crochets de ses parents, considérée comme une enfant. Alors, elle s'endort le coeur lourd, rempli de culpabilité et de remords, se promettant de s'excuser au matin venu. Et quand l'aube vient le réveiller, ces sinistres pensées sont balayées. Non, ce n'est pas de ma faute.

Cerys remet quelques branches dans le feu. Elle n'a pas l'intention de dormir de sitôt ; elle n'a pas posé de répulsif contre les bêtes et de toute façon, elle n'est pas spécialement fatiguée. Ces étrangers ont marché longtemps et ont vécu de fortes émotions, pas étonnant qu'ils soient exténués. Et demain, ils auront tout autant de chemin à parcourir, s'ils veulent espérer dormir dans un vrai lit.

Elle leur sourit alors que chacun se couche comme il peut autour de l'âtre, s'enfonçant dans leurs habits pour ne pas avoir froid et être un minimum installé. La voglendaig rajuste sa fourrure, le regard se perdant dans les flammes. Il lui faut encore se décider à accompagner ou non les continentaux, demain.

***

Alors que le soleil ne va pas tarder à faire son apparition, alors que l'horizon arbore ce bleu violacé annonciateur de l'aube, Cerys se lève en s'étirant. Le feu est éteint depuis longtemps. Les autres semblent être encore en train de dormir, aussi se déplace-t-elle en silence. Elle s'éclipse du camp et lorsqu'elle revient, les mains chargées de baies et racines comestibles, l'astre solaire a fait son apparition.

"Bonjour. Prêts à repartir ?" lance-t-elle en déposant son butin près des étrangers. Elle a déjà mangé sa part en cueillant.
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« Prêts à repartir ? »

Prêts c’est le cas de le dire ! Aldéric avait passé l’une des nuits les plus inconfortables qui soit, non pas à cause de l’installation spartiate du groupe mais plutôt parce qu’il était préoccupé : l’idée de finir dans l’estomac de qui sait quelle bête monstrueuse ne l’enchantait pas.
-Bonjour Cerys, de mon côté oui ! » Répondit-il en se retenant de se frotter les yeux, ce serait mal venu de ne pas respecter les bases élémentaires de la politesse de si bon matin.

Il eu la surprise de découvrir quelques denrées sur le camp, certainement des trouvailles de Cerys partie à la cueillette. En voilà des bonnes manières, une sauvage courtoise on aura tout vu. Aldéric s’imaginait déjà raconter en soirée mondaine comment lui et ses compagnons avaient été reçus comme des princes par une Voglendaig (Même dans son esprit il n’arrivait pas à respecter la sonorité du mot) en plein milieu de chez elle : dans la forêt !

Cela étant il était sincèrement reconnaissant de l’attention, alors il garda son mauvais esprit pour plus tard. Si tous les natifs se montraient aussi ouverts, peut-être pourront-ils compter parmi ses clients dans une dizaine d’années qui sait. Par association d’idée il s’imagina un bref instant Cerys grimée à la mode de la Congrégation marchande ; dans ce mirage elle était méconnaissable.
Le reste du quatuor d’infortune n’était pas intégralement bien levé toutefois. Osgar Raspadori était debout en face de Cerys alors qu’Aldéric était toujours assis mais les deux aventuriers du dimanche dormaient encore comme des princesses, le culot !

Aldéric en était outré, mais Osgar semblait de son côté sincèrement furieux. Il remercia avec la plus grande des courtoisie Cerys pour son temps, pour l’aide qu’elle leur fournissait et lui offrit même un doux compliment pour féliciter sa grandeur d’âme.
Celui qui était un ange quelque instants se transforma en démon. Son visage était rouge de rage et il hurla a plein poumons pour réveiller la paire de bras cassés ;
-Debout bande de feignasses ! On se lève et fissa ! Je ne vous paie pas pour vous tourner les pouces, d’ailleurs vous vous estimerez bien heureux si je décide même de vous payer et que je ne préfère pas vous ouvrir le ventre une fois à San-Matheus ! Je ne suis pas n’importe qui ! J’ai le bras long et je peux vous le faire payer ! »

Même sa façon de menacer les gens était teintée par son éducation d’aristocrate. L’efficacité du blâme était toute relative, les deux aventuriers se redressèrent après quelques protestations mais au moins ils ne bronchaient pas beaucoup.

Aldéric n’aurait pas vraiment mieux fait de son côté, comme Osgar il était avant tout un petit bourgeois avant d’être une crapule, ça n’était pas un prince des bandits anobli pour ses méfaits. Aussi il remercia sincèrement son confrère d’un franc hochement de tête avant de se relever et d’adresser à la native ;
« Tout est prêt pour le départ on dirait. En avant alors ! Destination San-Matheus ! »
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Tout le monde n'était pas encore très bien réveillé. Si Aldéric se lève plutôt facilement, bien que son visage exprime la mauvaise nuit passée, les deux inconnus avec qui Cerys n'avait pas échangé un mot continuent à faire la marmotte. La nuit n'a pas été plus agitée que d'habitude. Quelques grognements ponctuellement mais les animaux ont vite été repoussés par les répulsifs. Elle s'est redressée lorsqu'elle a senti une truffe sur sa joue mais ce n'était qu'un renard, elle l'a laissé explorer le camp ; de toute façon, il n'y avait rien à prendre aux renaigse.

Raspadori, debout face à la native pour la remercier -elle ne comprit pas tout, d'ailleurs- se tourne vivement vers les deux lascars encore au sol. Ca ne dérangeait pas Cerys de rester encore un peu, elle a vu lors de sa cueillette quelques plantes qui lui serait bien utile. Mais les deux hommes déjà éveillés ne semblent pas l'entendre de la même façon.

"Debout bande de feignasses ! On se lève et fissa ! Je ne vous paie pas pour vous tourner les pouces, d’ailleurs vous vous estimerez bien heureux si je décide même de vous payer et que je ne préfère pas vous ouvrir le ventre une fois à San-Matheus ! Je ne suis pas n’importe qui ! J’ai le bras long et je peux vous le faire payer !"

Perplexe, la voglendaig penche la tête sur le côté, les sourcils légèrement froncés et la bouche pincée ; elle comprend plus ou moins qu'ils se font copieusement sermonner, c'est plus le fond qui lui échappe. Néanmoins, ça n'avait pas l'air d'avoir beaucoup d'effet, vu la nonchalance des réprimandés. Elle étouffe un rire dans son poing puis se tourne vers bavard.

"Je conduis sur le chemin pour San-Matheus. Je ne viens pas."

C'était ce qui était convenu la veille, en tout cas. Pourtant, Cerys avait eu le temps de réfléchir. Peut être bien qu'elle pourrait les escorter jusqu'au bout, finalement. Ils ne sont pas méchants ni très malins. On voit bien que l'expression de son visage témoigne de son hésitation. Un petit encouragement et elle pourrait bien faire route avec eux.

Elle leur fait déjà signe de la suivre pour sortir du bosquet où ils s'étaient abrités. Il y avait bien quelques kilomètres avant de retrouver ce que les continentaux avaient fait construire, au dépriment de la nature : la route.
Aldéric de l'Aulnay
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« Je conduis sur le chemin pour San-Matheus. Je ne viens pas. »

En voilà une affirmation bien peu incisive Madame Cerys, Voglendaig. Son visage la trahissait et pour les gens de la Congrégation il était aussi simple à déchiffrer qu’un livre ouvert. Quand elle était trop franche et expressive, il était difficile de savoir ce qu’elle souhaitait dire ou communiquer parce que l’honnêteté directe leur était inhabituelle. Mais une contradiction ? Une hésitation ? Un moment de doute ? Il n’y avait pas message plus clair : Elle hésitait et il faudrait argumenter avec elle pour la convaincre.

Osgar comme Aldéric avaient eu cette même réalisation, les deux autres avaient été envoyés valsés par le premier pour fermer la marche. Cerys prendrait la tête de la petite troupe. Aurevoir le bosquet et objectif une route, puis une ville : objectif la civilisation.

Le jeune homme s’approcha du notaire pour lui glisser discrètement quelques mots, il laissait volontairement Cerys prendre un petit peu d’avance pour qu’elle ne soit pas à portée d’oreille.
-Tu as vu ce que j’ai vu aussi ? Je ne viens pas, je ne viens pas qu’elle dit, tu parles elle meure d’envie de venir avec nous, elle hésite.
-Et contrairement aux deux autres (ne pas les nommer n’était qu’une marque de son mépris de classe, pas spécifique de son aversion pour les deux concernés) il y a moyen de s’en tirer sans dépenser.
-Tu t’en charge ?
-Je m’en charge. »

Alors Aldéric pressa un brin le pas pour rattraper la native. Comme le reste de ses compagnons, il n’était guère intéressé par la nature autour d’eux et n’y prêtait qu’une attention très molle, tout juste ce qu’il faut d’écoute et de surveillance pour éviter les dangers évidents. Cerys était bien sympathique, pour une native, mais le notaire était bien impatient d’arriver à San-Matheus ne serait-ce que pour pouvoir raconter cette mésaventure en meilleure compagnie.
Mais d’abord il fallait convaincre la Voglendaig de rester et sans y perdre son alliance, c’était elle l’assurance d’arriver en un seul morceau.

Le notaire vient doucement chantonner en approchant de la jeune dame, pour qu’elle ne soit pas surprise qu’il vienne à son niveau.
« Vous savez Cerys, vous pouvez nous accompagner jusqu’à San-Matheus si vous le souhaitez. Cela nous ferait aussi grandement plaisir, vous avez une compagnie agréable et puis…ce sera l’occasion de découvrir la ville si vous êtes curieuse. Les Thélèmites vont vous adorer vous allez voir. Vous n’êtes pas obligée bien sûr ! Mais je vous assure que ça vaut le détour ne serait-ce que pour voir la ville. »
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Cerys marche d'un bon pas, franchissant les différents obstacles que sont les branches, les pierres, les trous, sans aucune difficulté. Tout le monde sait que les habitants des marais ont le pied particulièrement agile. La jeune femme, pour une fois, ne fait pas exception à la règle. Surtout qu'elle a exploré les marécages qui bordent son village plus souvent qu'à son tour ; autant dire qu'elle ne trébuche que très rarement.

Est-ce que parce qu'ils n'ont pas assez dormi que les étrangers peinent tant à rester à sa hauteur ? Pourtant, la brune n'a pas l'impression de marcher très vite. Pourtant, quand elle tourne la tête par-dessus son épaule, elle voit les deux hommes quelques pas derrière elle, et les deux marmottes plus loin encore.

Alors, la voglendaig ralentit le pas en soupirant. A cette allure, ils vont encore camper dehors, ce soir. Non pas que ça la dérange. Ce n'est pas inhabituel qu'elle ne rentre pas chez elle deux nuits d'affilée. Mais, elle attend des nouvelles des missionnaires qu'elle a rencontré il n'y a pas si longtemps, elle ne voudrait pas les louper.

Le sifflotement intrigue Cerys, qui tourne la tête dans cette direction. Elle avise Aldéric qui arrive à sa hauteur. Celui-ci prend aussitôt la parole :

« Vous savez Cerys, vous pouvez nous accompagner jusqu’à San-Matheus si vous le souhaitez. Cela nous ferait aussi grandement plaisir, vous avez une compagnie agréable et puis…ce sera l’occasion de découvrir la ville si vous êtes curieuse. Les Thélèmites vont vous adorer vous allez voir. Vous n’êtes pas obligée bien sûr ! Mais je vous assure que ça vaut le détour ne serait-ce que pour voir la ville. »

Cerys plisse les yeux tandis qu'elle se traduit mentalement ce qu'il vient de dire.  Elle hoche de la tête, vaguement convaincue.

"Thélèmites sont les rouges ? Oui, déjà croisés. Etranges mais pas méchants. Comme vous."

Elle le désigne du menton ainsi que les trois autres, derrière.

"Prévu que j'y aille, bientôt."

Oui, bientôt, elle aurait son premier cours d'écriture ! Alors, même si le bavard lui propose de l'escorter en ville, Cerys préfère attendre l'invitation de la cheffe des missionnaires qu'elle a rencontré. Pour autant, rien ne l'empêche de les accompagner jusqu'aux portes de la cité.

Après un moment de réflexion silencieuse où elle demande mentalement l'avis de En on mil frichtimen, Cerys se penche brusquement vers Aldéric, un sourire qui pourrait sembler naïf aux lèvres. Pourtant, ses yeux brillent d'une lueur espiègle.

"Je guide à San-Matheus. Contre ça."

La femme aux bois de cerf pointe du doigt la boucle qui pend à l'oreille de brun. Elle s'est arrêtée le temps d'annoncer son troc et ne se remettra en marche que lorsqu'elle aura une réponse. dans tous les cas, elle s'est engagée à les amener jusqu'à la route. En tout cas, elle a bien compris le principe de marchandage.
Aldéric de l'Aulnay
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Les rouges étranges mais pas méchants. Quel éloquent résumé des Thélèmites. Pour quelqu’un de la Congrégation, méchant ou cruel qu’importe du moment que les règles du commerce sont respectées ; on échange avec n’importe qui mais pas n’importe quoi et encore moins n’importe comment.

Aldéric se garda d’interroger Cerys sur son opinion vis-à-vis de l’Alliance du Pont, même s’il était curieux. Il connaissait les difficultés qu’il pouvait y avoir entre ses membres et les natifs et ne souhaitait pas mettre la guide mal à l’aise ; c’est que l’oiseau pourrait leur filer entre les doigts.

Il posera une question sur ce qu’elle entendait par « Prévu que j’y aille bientôt » alors, c’est un sujet qui serait plus tranquille et qui était bien étonnant. Qu’est-ce qu’une demoiselle avec des bois sur la tête irait donc faire dans une ville ?

Mais voilà qu’elle s’arrête et se métamorphose à nouveau ! Elle reprend son regard de pie ! Avec des yeux qui brillent ceux d’un affamé devant un festin et un petit sourire faussement naïf en accompagnement.
C’était certainement la présence de plusieurs membres de la Congrégation marchande qui l’impactait ainsi ; elle prenait par contamination goût au concept de la prestation de service.

Le notaire tritura sa boucle d’oreille en marquant une pose de son côté aussi. A la fois pour insister un peu sur l’objet et feindre de réfléchir au marché, pour donner l’impression que ce serait un sacrifice important. En réalité il avait mentalement consenti à l’échange sitôt détaillés les exiges de Cerys. Oui, il aimait bien cette boucle d’oreille mais elle ne valait pas grand-chose, c’était avant tout un souvenir de sa jeunesse et des airs de gredin qu’il aimait à se donner quand il était encore à Peren.
Il en trouvera une autre sans peine.

-Vous êtes dure en affaire, mais c’est entendu ! La boucle d’oreille contre le trajet. » s’exclama-t-il pour rompre le silence aussi rapidement qu’il c’était installé.

Pendant qu’il manipulait le bijou de sa main gauche pour le détacher, il avança la droite vers Cerys pour marquer symboliquement la transaction. Son regard guidait vers sa poignée, sait-on jamais que les natifs ne soient pas au fait de cette coutume.

-Et d’ailleurs j’aurai une question, si vous souhaitez y répondre bien entendu vous êtes libre de rester discrète ! Mais qu’avez-vous prévu d’aller faire à San-Matheus de votre côté ? »
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