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Bien jouer d'une mauvaise main - Erika

Alix
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Alix
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Bien jouer

d'une mauvaise main

Feat Erika


Cela faisait plusieurs mois que Dilay et Erika s’étaient rencontrées pour la première fois, juste à la fin de l’hiver, avant la Fête de l’Equinoxe… Et les affaires tournaient depuis. Dilay est venue, comme promis, une fois par semaine. Elle a fait consommer les participants, elle a entretenu la conversation avec les « réguliers », qu’ils viennent jouer ou juste observer son jeu. Elle a perdu quand on lui a demandé et qu’il y avait un gros bonnet autour de la table dont il fallait flatter l’égo, et gagné un paquet de fois. Avec le temps, elle a connu sa table du sous-sol par cœur, la couleur des nappes qui tournaient dessus, et la sensation de sa chaise contre son dos est presque synonyme d’être à la maison.

Et puis Dilay a été blessée, elle a disparu quelques temps, cloitrée à Hikmet, a écrit une lettre d’excuse à Erika, et quand elle est revenue, c’est pour s’impliquer avec sérieux dans les affaires. Un sérieux intense, même, car tout ce qui touche à la taverne, c’est la seule source de revenus stable de Dilay à présent. Elle s’y est donc jetée à corps perdu. Elle est allée chercher des plantes ci et là pour Erika après en avoir demandé une liste des comestibles à Lysha. Elle a approvisionné d’autres gens, de petits boulots : garde du corps pour un bal d’une nuit, guide pour de nouveaux arrivants le lendemain, et ravitailleuse des biens provenant des tréfonds de l’île l’après-midi. Elle en avale des kilomètres avec ses bottes rapiécées. Mais toujours, elle revient à la taverne d’Erika, et toujours elle pose son derrière dans cette fichue chaise. Elle compte, et elle joue, et vraiment, c’est le meilleur moment de sa semaine. C’est que tout le reste lui demande surtout de se servir de ses jambes et pas de sa tête, comme si le fait d’être allée à l’Académie ne comptait même pas. Ça met un peu les nerfs à Dilay.

Elle a du temps. Du temps, elle a même l’impression d’en avoir trop, alors qu’elle jongle avec ses voyages à San-Matheus et tout le bouche à oreille que nécessitent ses contrats précaires. Ceci dit, ça ne suffit pas. Une minute perdue à ne pas faire d’argent, c’est une minute de trop. D’un commun accord, avec Erika, elles se sont décidées pour faire un point sur la progression de l’affaire. Dilay attend son prochain logement, c’est le but de leur rencontre, mais quand elle sort le nez de sa tanière pour traverser Nouvelle-Sérène sous une pluie battante, la jeune femme a d’autres choses en tête.

Il est largement temps de proposer à Erika d’élargir leur collaboration. Dilay ne se sent plus pareille que quand elle a abordé la tavernière pour la première fois. D’accord, elle est toujours la grande bringue balbutiante qui n’a pas grande expérience en commerce… Mais elle s’est endurcie entre temps. Encore plus. Comme si c’était possible. Elle doit aller la chercher, sa pitance, tous les jours. Tous les jours, elle doit l’ouvrir, sourire, et elle n’est pas douée pour ça. Tous les jours elle se le dit. Tous les jours elle recommence.

Dilay passe la porte de la taverne et retire son chapeau dégoulinant en restant sur le seuil. Il est assez tôt, la bonne heure pour voir Erika parce que les affaires ne commencent pas encore et que tout est en préparation. Le frémissement de l’agitation. Dilay commence à bien se remémorer le nom de chaque employé et est capable de les saluer tous, tout en évitant de trainer dans leurs pattes. Elle se dirige d’un bon pas vers le comptoir après avoir veillé avec attention à ne pas crotter le parquet.



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
Elle s'exprime à l'oral après un tiret et signe entre guillemets.

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Comme tous les matins a cette heure, on s'affaire dans la taverne du Denier de Nouvelle Sérène. Les employés rangent, nettoient et préparent la nouvelle journée qui commencera dans quelques heures. Lorsqu'on entre dans la taverne à ce moment là, on peut y croiser tous types de visages. Ceux qui ont bien dormi, ceux qui ont des cernes. Ceux qui commencent et ceux qui finissent leur journée. Ceux qui sont en pleine forme et ceux qui veulent seulement aller se recoucher. Certains discutent, d'autre sont bien silencieux. Certains souris, les autres donnent l'impression de sortir d'un enterrement. Pourtant, dans quelques heures, ils seront tous concentré sur leur travail, et il sera impossible de dire qui était qui au début de la journée. Un des meilleurs échantillons pour se rendre compte de ce qu'on pouvait voir en entrant dans l'établissement était sans aucun doute la cheffe et son second. Tandis que l'une était souriante, éclatante, et discutant à tout va, l'autre avait de petit yeux, le visage fermait et semblait entendre sa patronne sans l'écouter. Il avait toujours l'impression que la tenancière hurlait le matin, alors qu'elle parlait normalement, mais sa voix portante semblait transpercer ses tympans. De temps en temps il osait lui dire de se taire et la petite rouquine finissait simplement par sourire tendrement avant de ne plus dire un mot, en tout cas, pas à lui.

Ce matin était d'ailleurs un de ceux là, le second rangeait les chaises alors que sa patronne lui racontait tout et n'importe quoi. Elle était bien trop enjouée pour lui malgré les cernes creusées sous ses yeux. La tenancière finissait toujours le matin, quand tous les autres commençaient. Elle aimait passer du temps dans son établissement, vide, quand la nuit avait finit par endormir la grande partie de la population de Nouvelle-Sérène jusqu'à ce que le soleil finisse par entrer timidement par les fenêtres et éclairer petit à petit la salle principale et le visage de la tenancière. Elle faisait les comptes de la taverne tous les soirs, elle en profitait pour noter quelques idées qu'elle avait sur le moment, ce qu'il fallait améliorer. Elle vérifiait les gens qui avaient une ardoise chez elle, depuis combien de temps il l'avait et si il fallait songeait à envoyer un petit message de rappel. Elle faisait aussi l'inventaire, bref, c'était réellement son moment, seule avec son bébé. Et vu l'humeur de la tenancière ce matin, elle avait dû passer une excellente soirée.

Après avoir nettoyé un minimum le sol et rangé les tables de la taverne, les employés de la taverne était tous partie. Erika avait tirer le tabouret pour s’asseoir après avoir verrouillé la double porte de son établissement. Elle avait sortie ses différents carnets et cahier de compte, d'inventaire, de note personnelles et avait travaillé. Elle en avait profiter pour faire un point sur les investissements de ces derniers mois. Quelques contrats avec des marchands, des pêcheurs qui lui étaient bénéfiques, elle en remarqua un qu'elle décida de mettre de côté pour l'annuler. Puis elle attrapa celui avec Alix de Courcelles, pour les parties de cartes. Elle avait suivi cette affaire avec beaucoup de minutie les premiers temps. Elle assistait très souvent pendant les premières semaines aux parties qui se jouaient avec Alix, puis quand elle avait compris qu'elle n'aurait pas de soucis à se faire et que sa collaboratrice était réglo, elle avait finit par revenir a ses habitudes et laisser Alix faire. De toute façon, les chiffres parlaient pour elles. L'affaire marchait bien, la mathématicienne avait fait sa part du marché correctement et Erika la sienne. Elle avait d'ailleurs pu remarquer la place que cette activité avait prise lorsque qu'Alix avait disparu à cause de ses blessures. Erika avait pu remarqué la différence dans ses comptes pendant toute sa période de convalescence. Mais elle était revenue de plus belle et Erika avait grandement apprécié cette attitude. Ça marchait bien, c'est donc tout naturellement qu'elles s’étaient mises d'accord pour parler de leur affaire et notamment du logement d'Alix. Erika n'avait pas perdu de temps après cette discussion pour se renseigner sur ce qu'elle pouvait lui obtenir et elle attendait Alix maintenant pour pouvoir en discuter avec elle.

- Erika, je suis désolé mais s'il te plaît...laisse moi sortir de ma nuit tranquillement.

Sous entendu "Erika, tu parles, tu parles, tu parles TROP". La tenancière le savait, elle connaissait parfaitement son ami et second alors elle s'excusa simplement en lui posant une main sur l'épaule et partie derrière son comptoir. Elle était surexcitée par sa nuit dans ses comptes, elle aimait quand tout roulait bien, surtout depuis la fête de l'équinoxe. Elle s'installa derrière son comptoir et s’accroupir pour sortir les bouteilles afin de remplacer les consommations d'hier soir. Quand elle entendit la porte de la taverne s'ouvrir, elle se pencha sur le côté, laissant juste sa tête dépasser sur le côté du comptoir pour voir qui entrait. Et voilà Alix qui entrait. Erika sourit, elle appréciait Alix depuis le temps et surtout depuis la fête de l'équinoxe. Elle se dit en la voyant qu'elle devrait proposer à Alix et Rosmunda d'aller boire un coup un jour. Oui, elle aimait bien ces deux femmes et le courant passaient bien. Elle se releva derrière son comptoir en posant la caisse remplie de bouteille vide sur le bois en regardant Alix approcher. Thomas lui fit un signe de tête, ainsi que certains des employés qui, à force, reconnaissait Alix.

- Bien le bonjour, madame de Courcelles.

Erika inclina légèrement la tête. Elle appelait Alix par son prénom la plupart du temps, mais il n'était pas rare non plus que la rouquine salut sa collaboratrice ainsi.

- Tu vois, c'est ça que j'apprécie avec toi. Tu viens aux bonnes heures, tu fais attention à mon parquet. Si Nouvelle Sérène était rempli de gens comme toi, cette salle serait brillante et mon parquet, intact.

Elle s'accouda en croisant les bras sur son comptoir en s'y appuyant puis sourit à Alix.

- Tu veux un verre de jus ou d'eau voir un thé peut être avant d'entrer dans le vif du sujet ?
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d'une mauvaise main

Feat Erika


Dilay incline la tête vers Erika pour la saluer en lui décochant un sourire. Elle a l’air en forme de bon matin et la mathématicienne n’a aucune raison de se montrer timide. La tenancière est une partenaire commerciale de choix et une pipelette quand elle s’y met et Dilay aime l’écouter. Elle apprécie le vacarme qu’elle sème dans son sillage, la façon dont elle semble ordonner à l’univers de filer droit, de marcher à son rythme ; celui guilleret qui se joue dans sa taverne, où on peut prendre du bon temps ou prendre la porte. Erika reste un requin, et ça aussi Dilay l’apprécie. Elle a le sens des affaires. Pour espérer ne pas se noyer dans ses dettes, c’est d’amis comme elle dont la jeune femme a besoin.
Le sourire de Dilay s’agrandit à la remarque d’Erika et elle lui fait une impeccable révérence, assaillie par les compliments.

- C-Ca y'est, tu fais ta pro-proposition ?

Elle plaisante, familière et à l’aise.

- Un thé.

Elle signe « s’il te plaît » au lieu de le dire. C’est devenu lieu commun qu’elle emploie ses mains pour s’exprimer une fois seule avec Erika ou les membres du personnel, et elle commence à s’attendre à ce qu’ils comprennent le sens général des signes les plus simples, qu’elle répète régulièrement comme celui-ci.

Pas un jus, parce qu’un jus serait peut-être préparé avec ce qu’elle rapporte à Erika et elle préfère que la tenancière le vende puis lui reverse son pourcentage. Un thé, c’est très simple. Un thé, c’est très bien. Et puis il drache, à l’extérieur. Se réchauffer de l’intérieur ne serait pas de trop.

Elle embrasse la salle du regard avant de s’accouder au comptoir, laissant tranquillement Erika préparer la commande.

- T-T’as toujours su que tu voulais entrer dans la Garde ?

Elle lui demande, en passant, par curiosité et parce que ce n’est pas tout à fait étranger à ce qu’elle veut demander à Erika aujourd’hui.



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Erika balaye l'air de la main en levant légèrement les yeux au ciel à la plaisanterie d'Alix, puis continue sur sa lancée.

- Si seulement, je m'en voudrais d'emprisonner dans mes filets une lionne comme toi. Et puis, qui suis-je pour priver l'île de tout ça !

Elle montre Alix de haut en bas et laisse échapper un léger rire avant de hausser la voix et de demander deux thés aux cuisines. Erika hoche la tête au signe d'Alix, elle avait maintenant l'habitue de la voir signer des choses simples et la tenancière était tout autant ravie d'apprendre de nouvelle façon de communiquer. Peut être devrait elle d'ailleurs s’intéresser à la langue des natifs un de ces jours. Elle prépare la théières en versant quelques brin de thé, attendant l'eau chaude venant des cuisines.

- Si je dis non, je me fais virer a ton avis ?

Elle pose sa main sur la comptoir et passe l'autre devant sa bouche en reflechissant quelques instants.

- Non. Plus jeune je voulais devenir marchande pour pouvoir voyager entre les villes et rencontrer du monde.

Elle tapote son comptoir en bois. Elle fait presque la même chose aujourd'hui au final. Elle vend des marchandises, sauf qu'elle ne voyage pas, ce sont les gens qui viennent à elle, avec leur histoire, leur mensonge, leur peine et leur joie. Est ce qu'elle préfère sa condition actuelle ou celle de la petite fille qu'elle était ? Qui sait, de toute façon, elle n'échangera sa place pour rien au monde actuellement. Laissons se rêve à la petite Erika qui déambulait dans les rues.

- Et toi, c'était quoi ton rêve quand tu étais plus petite, ce que tu voulais faire. Et me dire devenir riche ne compte pas, c'est pour les gens sans imaginations, ce qui n'est pas ton cas.

C'était toujours agréable de discuter, et même si Erika aimait souvent entrer directement dans le sujet principale, elle n'était pas aujourd'hui contre une petite discussion amicale avec sa camarade. Lorsque l'eau chaude arriva, elle la versa dans la théière puis dans deux tasses, dont une qu'elle posa devant Alix.
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d'une mauvaise main

Feat Erika


Dilay a large sourire qui découvre sa dent pivot.

- F-Flatteuse. Tu veux quoi ? Un prêt ?

Lance la jeune femme avec amusement, et d’autant plus d’ironie qu’Erika sait bien qu’elle ne roule pas exactement sur l’or. Elle écarte cependant les mains autour de son visage comme pour minauder et se faire voir, puisque la tenancière vient de la complimenter avant de souffler le début d’un rire, un bruit qui ressemble davantage à un raclement de gorge chez Dilay.

A la question d’Erika, Dilay sourit mais hausse les épaules.

- J-Je crois pas que ce soit le rêve. Même des gens qui y finissent.

Elle juge, en tout cas pour tous les travailleurs de la taverne. Les gens en uniforme c’est autre choses, certains gamins vont à la fenêtre pour les regarder pavaner, et dans les campagnes, dans les quartiers miséreux, pouvoir un jour épingler un insigne sur sa poitrine ça en fait baver plus d’un. Dilay doute cependant que des petits voient les serveurs se faire enguirlander par les clients ou nettoyer l’alcool qui imbibe le parquet après une rixe et aient des étoiles dans les yeux.

Garde, finalement, c’est pas beaucoup mieux juge Dilay, mais il faut être à l’intérieur pour voir les dangers, et qu’il vaut probablement mieux s’exposer à celui d’un client mécontent qu’à une balle perdue sur le front.

- T’es pas tombée si loin. Tu voyages, là.

Remarque Dilay après avoir écouté Erika, tout en désignant les alentours d’un large signe de la main. Rien qu’avoir les pieds posés sur ce sol là, ou du moins le sol en dessous du parquet immaculé de la taverne d’Erika, c’est probablement plus qu’aucune d’elles ne pouvaient rêver quand elles étaient gosses.
A la question d’Erika, Dilay se renverse dans son siège et ricane, d’un rire sec qui ressemble à quelques « ah » « ah » « ah ». Elle agite les doigts comme si elle cherchait à chasser un insecte puis son visage se fait songeur.
C’est qu’elle ne se souvient pas trop de ce qu’elle voulait, petite, parce que ça a fluctué, et parce qu’il y a des rêves qu’elle n’a pas vraiment envie de dire à voix haute, peut-être parce qu’elle ne les a pas encore enterré alors les dévoiler, ce serait reconnaître qu’elle ne les a jamais accompli.
- La Garde. Je voulais y entrer. Toi, t’es tombée comment dedans ?
Laisse tomber Dilay avec un haussement d’épaules. Ce n’est pas faux : à 8 ans, et pas toutes ses dents, elle courait avec une épée d’entrainement entre les mains qui était un peu lourde pour elle et elle portait les casques de son père Gustav qui lui tombaient devant les yeux. Mais ce n’était pas vraiment son rêve, ce n’était pas quelque chose qu’elle confiait à Celik ou aux étoiles avant de s’endormir. C’était juste ce qui arriverait, parce que c’est ce qu’on lui avait dit.

A croire que les adultes peuvent avoir tort.

- M-Maintenant… Je rêve d’être riche. Et rentière.

S’amuse Dilay en levant les mains devant elle comme pour signifier « je plaide coupable » à la remarque d’Erika sur le manque de personnalité.

- Et riche alors ? On s’en sort comment ce mois-ci ?

Elle glisse, pour rebrancher sur le sujet de sa venue. Dilay a une formation en mathématiques : elle n’a beau pas avoir le nez dans les comptes d’Erika et ne pas être très perceptive quant aux expressions faciales des autres, il ne faut pas un génie pour deviner qu’elles s’en sortent bien. Elle préfère qu’Erika le dise, ou du moins y repense, pour que ça la mette bien en jambe pour le reste de la conversation. Il n’y a rien que la tenancière semble plus aimer que polir ses sous, à l’exception peut-être du fait de polir ses verres.  



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La rouquine répond par un clin d'oeil à Alix avant de rire. Elle balaye ensuite l'air de la main. Erika n'était pas à plaindre, elle pouvait vivre correctement avec son salaire, et même parfois plus que bien avec ses extras. La taverne du Denier de Nouvelle-Sérène avait du profit de plusieurs activités, ce qui lui permettait d'être plus rentable que d'autre : bar, table de carte, bordel et arène, on ne trouvait pas ça partout.

- Je te le fais pas dire. Je suis consciente que j'ai une place privilégié dans la taverne et que le travail n'est pas facile et ne fait certainement par rêver les plus jeunes.

Elle glisse son regard dans toute la salle jusqu'au coin où se trouve les escaliers. Travailler ici n'était peut être pas le rêve de toute le monde, et c'était compréhensible. Les clients menaient la vie dur aux serveurs et serveuses, sans parler du ménage qui suivait certaines soirées. Et ne parlons pas du bordel en bas des escaliers, Erika était bien contente de l'avoir évité plus jeune et de n'y mettre les pieds qu'en tant que patronne de l'établissement. Mais son emploi lui plaisait, elle n'avait pas pu devenir marchande mais une fois qu'elle avait commencé a fréquenter les tavernes adolescente, elle y avait trouvé sa place.

- Ah bah c'est sûr que je voyage plus que si j'étais restée en Gacane. Rien que le voyage avec les Nautes, je m'en souviendrais jusqu'à la fin de ma vie, sans aucun doute.

Oui, ça avait été une vrai expérience. Partir loin de toutes les personnes qu'elle connaissait pour s'installer sur une île que l'on découvrait encore, certains auraient pu être angoissé mais elle, elle avait été plus qu'excitée et jamais une seule fois elle n'avait regretté avoir quitter le sol du continent pour venir ici. Elle s'y sentait plus libre.

La rouquine observe Alix réfléchir à sa réponse puis esquisse un sourire nostalgique. Elle n'était pas tombée dedans, elle y était pratiquement née. Elle avait une vision particulière de la garde, elle connaissait ses travers, ses risques également mais elle s'y était toujours senti chez soi. Même lorsqu'elle se faisait arrêter plus jeune. Elle n'irait pas jusqu'à dire que voir un garde arriver pour les stopper, elle et ses amis, était rassurant - loin de là - mais elle avait un sentiment d'être en terrain connu.

- La garde...je l'ai toujours connu, un membre de ma famille était garde avant ma naissance et après. Il l'est encore. Adolescente je traînais souvent dans les tavernes avec.

Une habitude de ne pas vraiment révéler trop de sa vie personnelle, qui avait besoin de savoir que c'était sa mère qui était garde ? Erika ne savait même plus comment elle avait fini par travailler pour la Garde du Denier. Ça c'était fait presque naturellement, c'était dans la continuité des choses et des évènements de sa vie.

Erika balaye a nouveau l'air de la main en tournant légèrement la tête quand elle entend la réponse d'Alix à sa question. Elle mime d'être déçue de sa réponse et souri ensuite.

- Et voilà, on ne connaît jamais vraiment les gens !

Elle souffle légèrement du nez, toujours le sourire aux lèvres. Elles arrivent donc aux discussions plus sérieuse.

- A deux doigts de fermer boutique ! Dit-elle de façon bien trop exagéré en lançant ses bras au ciel avant de les laisser retomber sur son comptoir, claquant avec ses mains. Plus sérieusement, on s'en sort très bien ce mois-ci. On est sur une bonne évolution depuis nos débuts ensemble et chaque mois semble meilleur pour le moment, même si ça tend a se stabiliser, ce qui est tout à fait normal.

La tenancière ne peut s'empêcher de sourire en se remémorant ses livres de compte ouvert tôt dans la matinée avant qu'Alix n'arrive, a en oublier le principe de cette discussion. Qu'est ce qu'elle aimait quand tout aller pour le mieux dans ses affaires.
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d'une mauvaise main

Feat Erika


Dilay secoue la tête. Erika n’est pas là par hasard, aux yeux de Dilay elle n’est pas privilégiée, elle a fait de son mieux et elle se démène encore pour son affaire. Elle a envie de l’encourager plus que de l’envier. L’évocation des Nautes tire cependant un grognement à la jeune femme.

- J-J’aime pas les bateaux.

Déclare Dilay, pas très éloquente, mais il serait trop long de se lancer dans une diatribe sur tous les défauts de ces foutues coques de noix. Ah, elles ont l’air comme ça, grandes et solides, mais une fois percutées par les vagues et la houle, une fois au milieu de l’océan, elles ne font plus les malignes ! Mais c’était la petitesse des cabines surtout qui a failli rendre folle Dilay.

Intéressée, elle hausse les sourcils, accoudée au comptoir, quand Erika dit avoir de la famille dans la Garde.

- Mon père est Garde.

Elle déclare, en écho. Mais il ne l’amenait pas beaucoup à la taverne, elle les a découvertes toute seule. C’est donc qu’Erika fait partie de la famille depuis le début. Dilay sent qu’elle l’apprécie encore un peu plus. Il n’y a qu’en grandissant avec quelqu’un qui en vient qu’on sait vraiment ce que c’est, c’est une expérience qu’on ne peut pas partager avec les gens de l’extérieur. Ca explique peut-être qu’Erika ait la dent si longue. La Garde ne néglige jamais d’éduquer à l’importance des bénéfices. Mais il y a l’honneur, aussi. Il y a l’honneur, surtout. En tout cas, Dilay aimerait bien le croire.

Dilay grogne un rire alors que la tenancière déclare être à deux doigts de fermer boutique, puis elle l’écoute avec intérêt. Elle prend une gorgée de son thé et s’appuie sur ses avants bras contre le comptoir, penché sur lui, en observant Erika de derrière ses lunettes. Elle n’a pas le trac d’il y a quelques mois, mais elle ne se sent pas tout à fait débordante d’assurance. Elle décide donc de se lancer, parce que comme ça ce sera fait.

- O-On avait parlé… D’un autre endroit pour moi. Et de parties privées dans cet endroit ?

Elle lève une main pour désigner les alentours.

- T-Tu tiens cet endroit au carré. Mais le petit noble osera pas passer le seuil quand même. Il a peur. Parce que c’est le Denier. Parce y a des gens de rien.

Elle agite sa main, une grimace ironique et dédaigneuse aux lèvres, imitant visiblement un aristocrate dégoûté.

- Si on crée un ailleurs qui a l’air tout propret. Qu’on fait glisser le mot. Tous les gars qui ont envie d’un peu de frisson viendront. Un truc entre gens de qualité. Tu peux même te servir de mon nom. Un peu.

Dilay dit toujours qu’elle s’appelle Alix, Alix tout court, et quand on la présente rarement sous le nom de Courcelles, elle n’entend jamais les questions à ce sujet. Mais c’est rassurant, ça, quelqu’un avec une particule qui joue. Certains ont tendance à lier la Garde et tout un tas d’activités pas particulièrement légales. Ils n’auraient pas tort. Et d’ailleurs, cette histoire ne reposerait pas sur un esprit de bienveillance et de partage, mais est-ce le cas de quoi que ce soit dans la Congrégation ? La Garde fera toujours peur. C’est le moment de dépoussiérer un peu son image, quitte à utiliser un subterfuge, à créer un leurre, une devanture qui peut faire croire que ça n’a rien à voir avec le Denier.

C’est dangereux. Alix est une anonyme dans la foule et elle l’aime comme ça. Elle ne veut pas devenir tête d’affiche. On saura où la trouver ; ses ennemis, les collecteurs de dettes, même les imbéciles trop amers d’avoir perdu.

Mais c’est mieux que de courir, c’est mieux que de fuir. Elle est fatiguée. Elle préfère dormir le flingue à la main en sachant où est la porte que de toujours devoir se demander d’où le prochain coup va venir. Ce sera sur son terrain, ce sera selon ses propres règles.

Vaast ne serait peut-être pas d’accord, ni Hassan, ni Isaure. Mais ils ne sont pas là. Et Dilay a besoin de cet argent. Alors elle hausse les sourcils à l’attention d’Erika et la laisse décider.

C’est une opportunité pour quelqu’un qui apparaît comme opportuniste à Dilay. Erika ne serait pas seulement tenancière d’un établissement licencieux, qu’on associe à la débauche, aux petits travailleurs et aux activités illicites. Elle pourrait mettre le pied dans d’autres cercles, et de là, elle pourrait jouer avec plus gros. Plus les sommes sont importantes, plus le risque est grand. Elle pourrait dire non, elle pourrait dire non et rester dans sa routine. Dilay serre un peu les dents, ne voulant pas laisser sa trépidation intérieure.



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Le grognement d'Alix fait naître un rire chez la tenancière. Il ne lui en fallait pas beaucoup en même temps. Elle se contenta simplement d'hausser les épaules avec un sourire. Elle avait beaucoup apprécié son voyage en bateau, malgré quelques disputes avec son amie Antonia qui avaient été entendu par tous les voyageurs à bord. Il fallait reconnaître que ces immenses morceaux de bois assemblés ensemble pour fendre l'eau et les vagues étaient tout à fait admirable et leur magie des mers, impressionnantes.

Erika tapa légèrement du poing quand Alix annonça que son père était garde et claqua des doigts dans un second temps. Elle plisse les yeux en fixant son interlocutrice.

- Je me doutais que tu étais en réalité ma sœur cachée, on se ressemble comme deux goûtes d'eau !

La rouquine fit un clin d’œil à Alix avec un sourire ironique. La ressemblance était tellement frappante, Erika était petite, la peau blanche et les cheveux roux et Alix était grande, la peau sombre et les cheveux noirs, de vrai jumelle ! Elle se mord intérieurs des joues avant de finir par laisser passer un :

- C'est ma mère qui est dans la garde.

Si éloquente soit elle, Erika avait du mal à parler d'elle même et de ses proches. Une sorte de protection qu'elle avait acquise avec le temps, juste par sécurité. Cependant, avec Alix elle se sentait assez en confiance pour lui donner cette information. De toute façon, sa mère était sur le continent, ce qui était une relative sécurité dans l'esprit de la jeune femme.

Erika écouta l'argumentaire d'Alix. Elle se souvient parfaitement avoir dit à la femme en face d'elle il y a quelques mois que son logement ne serait que ponctuel et qu'elle essaierait de lui trouver un meilleur logement. Et Erika tenait ses promesses - pour celle là du moins - et quand elle avait vu que son affaire fonctionné bien et qu'elles avaient discuter d'un nouveau chez elle, elle avait commencé à rechercher un toit pour sa collaboratrice. Elle ne lui avait pas trouvé un palace proche du palais de la gouverneure mais un bien agréable.

Le visage de la jeune femme se fait de plus en plus sérieux quand Alix lui expose ses ambitions. Elle ne parle pas et lire ce qu'elle pourrait ressentir ou penser se fait bien plus compliqué. C'était peut être ça le véritable visage de la tenancière mais qui pourrait bien le voir et le savoir.
Cette opportunité lui plaisait. La taverne du Denier ne sera jamais un endroit accueillant pour la noblesse, aussi petite soit elle. Si c'était son ambition pendant un temps, Erika voulait garder l'ambiance de sa taverne, la proximité qu'elle avait avec le peuple, les travailleurs et les voyageurs de chaque contrées de l'île et de Gacane. Entendre leur histoire, les rumeurs, ce qui faisait vivre la ville et nourrissait sa curiosité sans fin. Et surtout, c'était l'établissement de la Garde du Denier et pas n'importe quelle taverne du Denier.

Mais avoir un endroit plus luxueux, loin de son établissement mais qui ferait plus de profit, c'était très tentant. Approcher la noblesse et les connaître étaient un bon moyen d'avoir de nouveau contact et Erika ne s'y trompe pas, les nobles pourraient avoir des choses qui intéressait Erika. Un contrat avec un petit pêcheur du port c'était bien, mais un contrat avec un noble qui avait une entreprise de poissonnerie diversifié, c'était mieux et pour cela il fallait avoir les bons contact. Sans parler de l'argent qu'elles brasseraient toutes les deux. Devenir riche était peut être le rêve des gens sans imagination, mais Erika voulait bien dans ce cas ne pas en avoir pour ça.

Et les secrets de la noblesse. Elle y pensa aussi. Beaucoup peuvent se sentir intouchable, et les mettre en confiance, avec d'autre noble qui partagent les mêmes discours, les mêmes pensées pourraient leur délier la langue. Alix entendrait sûrement des informations qui pourraient être utiles autant à Erika qu'à la Garde du Denier. Elle savait que plus grand était le secret, plus grand était le risque mais c'est comme ça qu'elle fonctionnait. Elle devait savoir quel levier abaisser afin d'obtenir ce qu'elle voulait et ce qu'elle voulait été simple. Cet sensation de contrôle, elle l'aimait et elle la sentait au bout de ses doigts. Ce ne serait pas facile, ça ne l'est jamais, mais ça lui plaisait.

Alix avait fini de parler depuis plusieurs secondes mais la tenancière étant toujours dans ses pensées en train de tapoter le comptoir du doigt, son regard vers Alix mais elle ne la regardait pas vraiment mais hocha lentement la tête.

- J'ai ton logement.

Elle planta ses yeux sur Alix, un regard sérieux qu'elle connaissait sûrement puisque c'était celui qu'elle avait quand elle parlait d'une affaire importante qui demandait de peser le pour et le contre. D'ailleurs aucun sourire ne venait troubler ses lèvres pour le moment.

- Et ton affaire n'est pas bête, loin de là même. Toucher une nouvelle clientèle nous permettrait de gagner plus d'argent mais d'autre denrées tout aussi importante aussi. De plus, l'affaire serait gérer par deux personnes de la garde, ce qui devrait largement nous assurer le soutient de cette dernière pour cette affaire. Si ça fonctionne alors j'investirais pour que tu puisses avoir une pièce te permettant d'accueillir correctement nos nouveaux joueurs.

Erika claqua sa main sur le comptoir.

- Utilisez ton nom n'ai pas une mauvaise chose en effet. Te faire un peu connaître va permettre le bouche à oreille plus facilement et les gens auront plus confiance en un nom qu'ils ont déjà entendu qu'en face d'une parfaite inconnu.

Erika reste muette quelques instants avant de reprendre.

- Cependant, sur ce coup ce sera toi en première ligne. Si il y a un quelconque problème, c'est sur toi que ça retombera puisque tu seras la maîtresse de la soirée.

C'était une réalité et elle préférait l’énoncé, même si Alix s'en doutait certainement. Si quelques choses tournaient mal, elle n'aurait pas la même protection qu'ici. En bas, il y a des gardes et la porte menant à la caserne est a quelques pas. Dans un autre établissement, il n'y aura personne, a part des employés peut être mais ce sera tout.

- Et pour en revenir à ton logement, j'ai pu t'avoir quelques choses qui te conviendra sûrement dans ce cas. Je suis allée discuté à nouveau avec mon "ami" marchant qui devait s'en aller il y a quelques mois. Il loue son habitation au dessus de son ancienne boutique. Tu veux qu'on aille visiter ou que je te décrive les espaces ?

Elle se redresse, croisant les bras et finissant enfin par retrouver son sourire constant.
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Bien jouer

d'une mauvaise main

Feat Erika


Dilay pousse un nouveau grognement pour marquer l’équivalent d’un rire.

- C-Comme deux gouttes d’eau.

Elle approuve, narquoise, même s’il y a un fond de vérité, aussi ténu soit-il. Erika et elle ont beaucoup d’ambitions. Elles n’en parlent pas nécessairement à voix haute mais Dilay le sait bien, le sent bien, et Erika doit probablement faire de même. Elles pourraient être d’excellentes alliées… Ou d’infatigables ennemies. Or, Dilay n’a pas l’intention de se mettre à dos la tavernière. Elle sait bien qu’Erika ne se mettra pas en danger pour elle et elle ne compte pas là-dessus. Qu’elle demeure bien disposée à son égard est suffisant pour le moment.

Dilay hausse les sourcils lorsqu’Erika confie qu’il s’agit de sa mère. « Un membre de sa famille » et sa propre mère, ça n’implique pas le même degré de proximité mais peut-être Erika ne s’entend-elle pas avec sa génitrice. Dilay ne pose pas de questions, elle se contente de dire.

- C’est pas toujours facile.

Et elle hausse lourdement les épaules. Tout enfant de Garde sait ce qu’elle entend par là. Les longues absences, l’habitude de voir jeune du sang, d’entendre des cris ou de supporter les coups frappés à la porte. Ensuite, il faut déménager parce qu’il ne faut pas savoir où habitent les enfants du Garde, parce qu’un type très déterminé s’est pris le bec avec et en veut à présent à sa marmaille. Parce que les affectations changent souvent, parce qu’il y a des secrets, des choses qui ne se disent pas, qui ne se diront peut-être jamais. Dilay se demande si Erika le réalise, à présent, comme elle l’a réalisé plus tard dans la vie. Parfois, Dilay était en colère jusqu’à ce qu’adulte, elle comprenne qu’on essayait de la protéger de ces échanges sous le manteau, de ces tractations pas toujours légales, de ces ordres qu’on doit suivre à la lettre et qui paralysent pourtant le bras le plus vigoureux.

Mais même cela, elle ne peut pas le dire à son père. Il détesterait savoir qu’elle a découvert cela pour elle-même, par elle-même. Il a voulu l’en protéger. Et à présent…

Dilay laisse son poids peser sur le comptoir alors qu’elle laisse Erika le temps de la réflexion. Son expression fermée ne la dérange pas, elle ne sait pas la lire quand elle est ouverte non plus. Alors elle attend. Elle sourit quand elle dit qu’elle a son logement mais se retient de crier victoire. Elle patiente pour la suite, et quand celle-ci arrive, Dilay l’écoute de bout en bout. Elle se redresse pour de bon pour faire face à Erika.

- Q-Qui va soutenir ça ? Qui dans la Garde ? Faut que je leur parle.


Elle demande en premier lieu, avant d’ajouter :

- Je sais que je serai seule. Je vais essuyer les plâtres et dé-développer tout le truc. C’est un in-investissement pour toi. Tu me donnes le capital de départ. Mais c’est moi qui vais me taper toute la lo-lo-logistique. Ça me dérange pas. Je veux juste avoir une part qui va avec. C’est toi la cheffe. Mais je veux de l’in-indépendance. Pour faire des propositions. Et faut que ce soit visible dans le contrat.

Voilà, c’est le grand moment. Erika pourrait lui claquer la porte au nez, mais Dilay a le sentiment qu’elle n’a aucun intérêt à le faire. Ses requêtes ne lui semblent pas excessives, en tout cas elle n’est pas arrivée à cette conclusion dans les deux secondes où elle a réfléchi à la chose. Elle ne s’attendait pas à ce qu’Erika lui dise qu’elle serait seule à la proue, mais ce n’est peut-être pas plus mal. Erika amène le capital de départ et Dilay gagne davantage d’autonomie sur l’organisation du projet. Elle ne se sent pas prête à monter une affaire, du tout. Mais si Erika lui laisse de la marge de manœuvre…

- J-Je cherche pas à te doubler. J’en suis pas capable. Tu vois comme je parle. C’est pas mon truc. Je veux juste choisir avec qui je joue, quand, comment. Le décor. Je peux te faire un truc bien et qui te rapporte si tu me laisses ça et qu’on est partenaires.

Partenaires. Pas patronne et subordonnée.

- La Garde aura le mot final. Je suis loyale.

Elle le dit en regardant Erika bien droit dans les yeux. S’il y a une chose à son sujet duquel elle ne veut pas qu’on doute, c’est bien ça.

C’est qu’elle en a des projets, Dilay. Dans son propre boudoir, elle pourrait discuter politique, prendre la température de ce qui se dit en ville et sur le continent. Elle pourrait suivre ce que dit et fait de Bardi. Elle pourrait se protéger, être à la fois quelqu’un et personne, divertissement d’un soir sans se plonger dans la scène mondaine de Nouvelle-Sérène, parmi les fêtes et les poignards dans l’ombre.

Son éducation et sa connaissance des codes lui donnent une idée d’à quoi il faudrait qu’un tel endroit ressemble pour être un piège à jeunes nobles en manque d’aventures. Et ça, elle peut le donner à Erika, à la Garde. Et en échange… Il n’y a théoriquement pas de limites à une affaire de ce genre. Recèle d’informations, chantage, plumage de cibles qu’on lui envoie pour les humilier contre une petite somme pour l’affaire… Dilay sait comment la noblesse et la Garde pourraient utiliser l’endroit.

Mais elle aussi, elle a des plans.

- Hâte de voir. Je veux bien y aller.

Assure la jeune femme en décochant un sourire à Erika, miroir du sien. La tavernière n’a pas besoin de savoir pour le moment. Dilay serait de toute façon prête à parier que cela lui plaira, mais elle a encore beaucoup de détails à polir avant d’en faire part à son amie.



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
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- Qui ? Je ne sais pas encore mais je suis sûre que ça devrait intéresser quelque personnes. Des informations de ce genre je doute que la garde crache dessus...

Erika coupe finalement sa phrase au milieu. Elle comptait bien garder des informations pour elle si la garde les épaulés...et puis et si elle ne les épaulés pas ? Erika et sa collaboratrice auraient une nouvelle monnaie entre les mains sans que la garde n'ait son nez dedans. Un frisson d'excitation lui parcouru le dos.

Cette situation était inévitable. Erika voulait avoir la main mise sur Alix mais elle lui demandait une indépendance, elle serait détachée même si elle resterait la cheffe. Qu'est ce qui l'empêcherait de garder ce qu'elle gagnerait pour elle ? Même si Alix lui dit qu'elle ne pourrait pas la doubler, quand on veut, on peut. Ce n'était pas la première fois qu'elle entendait ce genre de parole. La diction d'Alix, qu'elle avait finit par oublier, ne l'empêchait peut être pas de mentir. Qui sait ce qui pourrait bien se passer si ce n'était plus elle qui tenait les rênes ? La rouquine serrait les dents.

"Partenaires". Depuis combien de temps Erika n'avait pas accorder sa confiance ? Etait-elle devenu tellement enfermée sur son affaire et elle même qu'elle en avait oublier que parfois, il fallait relâcher la tension de ses chaînes pour avancer ? Elle avait des partenaires commerciaux pourtant, mais c'était pour la taverne. Dans son esprit c'était différente, elle faisait ça pour son établissement - et pour elle évidemment - mais ça englobait plus de chose. Là, cette affaire, cette partenaire ce serait pour elle et elle seule. Elle pourrait passer des heures et des heures a essayer d'enlever cette idée de la tête a Alix, mais que ce passerait-il alors ? Alix pourrait rompre leur contrat existant et voilà une belle affaire qui partirait en fumée. A l'inverse, elle pourrait simplement nuire à l’établissement. Et d'un point de vu plus intime, Erika perdrait sûrement une des seules personnes avec qui elle a l'impression d'accrocher, d'avoir la même vision des choses, une des seules sur qui, dans le futur, elle pourrait compter suivant comment leur relation évoluerait...une amitié solide, du moins c'est ainsi qu'elle, elle le ressentait.

Alors, et si pour une fois, elle fonçait ? Elle lâchait prise et accordait sa confiance - relative, mise à plat dans un contrat - a cette personne qui lui a montré qu'elle en était digne. Relâcher sa bride juste une fois et voir si ça en valait le coup. En affaire, il faut savoir saisir les opportunités et ça avait tout l'air d'en être une. Alix savait sûrement qu'Erika rédigerait un contrat aux petits oignons.

- "Partenaires ?"

Elle devait le prononcer à voix hautes pour en prendre toute la mesure. Elle claqua la langue puis regarda a nouveau Alix.

- Partenaires. Je ne vais pas faire la compliqué avec toi. Notre affaire se passe déja très bien et tu as prouvé que je pouvais compter sur toi, autant dans mon établissement qu'en dehors. Saloperie de fête de l’équinoxe. On pourrait passer des heures a négocier l'une avec l'autre mais ce que tu me demandes me semble juste. Et ne pas avoir a te chaperonner et épier le moindre de tes faits et gestes hors de ma taverne me fera gagner un temps précieux.

Elle ne voulait pas y aller par quatre chemin, ce n'était pas son genre. Et la tenancière ne détourna a aucun moment le regard d'Alix.

- Je propose qu'on parle des détails en allant vers ton nouveau logement.


Elle indiqua la porte à Alix. Avant de sortir elle donna quelques ordres au petit monde qui les entourait, défait son tablier qu'elle accrocha au crochet derrière le comptoir et lui emboîta le pas.

Elle avait espérait que la pluie cesse, mais ça ne semblait pas pour tout de suite. Elle resserra sa veste et ajusta son chapeau sur son crane. Il fallait marcher quelques minutes depuis la taverne pour y arriver.

- Alors ? Tu t'es préparée longtemps avant de venir me demander ça ?

Son but n'était pas d'intimider Alix, bien loin de là, mais simplement de détendre l'atmosphère et d'avoir un ton moins tendu que dans la taverne.

- Ce ne sont pas des mauvaises idées. De toute façon, te décrocher de mon établissement pourrait être bénéfique. La taverne n'est pas le lieu préféré des petits bourgeois j'en convient...bien que ça pourrait les décoincer un petit peu !

Dit-elle en riant. Le logement n'était pas situé dans le quartier pauvre de Nouvelle-Sérène, ni dans les quartiers riches. C'était un entre deux, pas de la bourgeoisie mais un quartier qui ne donnait pas l'impression qu'on allait vous assassinez au coin de la rue. L'entrée bâtisse se située dans un léger renfoncement. Erika sorti la clef une fois devant la porte et fit un clin d’œil à Alix.
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d'une mauvaise main

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Dilay fixe Erika quand celle-ci répète « Partenaires » et puis elle l’écoute tout du long. Quand finalement, la tenancière conclut, Dilay se contente de lui tendre la main pour la lui serrer. Puis, elle finit sa boisson d’une traite et s’essuie les lèvres d’un mouvement du bras.

Elle sait qu’Erika lui fait une grosse concession. Ca n’a probablement pas été facile. Mais visiblement, la tenancière a pesé le pour et le contre. Une part de Dilay se réjouit qu’elle ne soit plus si insignifiante en ville qu’on puisse la jeter comme un commis de cuisine. Elle est trop utile à Erika, et son cœur s’emplit d’un peu de fierté à cette pensée. Ca fait longtemps qu’elle n’a pas été beaucoup plus que de la poussière sur le bord de la route.

- M-Merci.

Est tout ce que dit Dilay avant d’opiner du chef pour indiquer qu’elle suit Erika. Elle remet son chapeau puis lui emboite le pas. Le nez en l’air, avec la pluie battante, elle a un sourire canaille. Si elle savait siffler, elle le ferait. C’est qu’ils ne vont pas dans un endroit laid, bien au contraire. Ca va la changer de sa cabane de pêcheur !

- C-Ca dépend. Une partie un peu. Le reste, ‘pensé sur le coup.

Réplique Dilay, pas vexée pour un sou par la question, et très honnête. Erika sait qu’elle n’est pas une grande planificatrice même si son instinct acéré et sa capacité d’improvisation leur a sauvé la vie une fois ou deux – et une de ces fois, littéralement.

Dilay a un grognement, l’équivalent de son rire, au clin d’œil d’Erika puis secoue la tête.

- Petits bourgeois, si. Pour… Le frisson. Mais pas tous. Et plus ? Non. Ici ? – Elle désigne la proximité du quartier aux sols moins inégaux - C’est bien.

Elle montre ensuite la porte.

- Ca fait… Affaire secrète. S’en-encanailler. Mais en sécurité.

Après tout, le renfoncement donne vraiment l’impression de rentrer dans l’antichambre d’un salon mondain, mais secret, retiré aux yeux du monde. Et ça, Dilay apprécie.

- Qu-Qu’est ce que tu penses du « Club des Agapes » ?

Elle lance à sa nouvelle partenaire, au sujet de leur petite affaire. Elle est tellement surexcitée, qu’elle sent l’inspiration lui vriller les neurones. Elle voit déjà la lanterne qu’elle allumera à l’entrée, et qu’elle changera de couleur selon si le club joue ou pas ce soir.

Ce sera bien. Ce sera comme dans un roman. Ce n’est pas la vie que Dilay s’était imaginée du tout, mais sa tête est trop tournée pour qu’elle y réfléchisse pour le moment.




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C'est vrai que ça faisait un peu affaire secrète, elle était bien d'accord avec sa collaboratrice. Elle lui sourit en mettant la clef dans la serrure et fait durer le suspens jusqu’à entendre le "clic" indiquant que la serrure est déverrouillée.

- Alors je te préviens, le logement était à un marchand. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'entrée n'est pas côté rue.

Le rez-de-chaussée n'était ni plus, ni moins qu'une grande pièce aux murs en pierre. Le sol était recouvert de parquet qui grinçait de temps à autre et une façade du mur, en face de l'entrée, avait une fenêtre au contour en bois et fermé par deux volets : un grand attaché par le haut qui faisait les 3 quarts de la fenêtre en hauteur, et un autre, fermant le dernier quart attaché par le bas.

- A l'origine c'était le magasin ici. Il donne directement sur la rue. Si tu ouvres ces grands bâtants en bois ça va te faire un petit présentoir sur la rue, enfin tu connais nouvelle Sérène, tu vois de quoi je parle.

L'escalier pour monter à l'étage était juste à droite de la porte d'entrée, cachée de la rue par un mur de pierre.

- Pourquoi ce nom là ?

Erika monta les marches en pierre avant d'arriver dans la pièce principale. Elle était vraiment curieuse de savoir pourquoi Alix avait choisi ce nom. Elle aurait pu appeler ça "le rassemblement des petits cailloux" qu'Erika aurait posé la question sur le même temps curieux.

- Du coup tu as tout l'immeuble. Alors ne t'y trompe pas, c'est pas que tu es dans un logement de noble, mais c'est surtout que les pièces ne seront pas plus grand que ce que tu as vu en bas, donc il a été construit comme cela.

Le premier étage était aussi grand en surface que le rez-de-chaussée. Le sol était également en parquet et les murs recouverts d'un papier peint simple, sans fioriture. Il n'y avait que deux fenêtres, donnant sur la rue, aucun au dessus de l'escalier.

- Tu as la pièce principale qui te sert de salon et cuisine tu as de quoi cuisiner. Tu aménageras comme tu le souhaites. Il n'y a que les meubles les plus utiles pour le moment.

Erika n'avait pas besoin de le souligner puisqu'en effet, il y avait une table, quatre chaises qui trônaient au milieu de la pièce et guère plus que cela sauf dans la cuisine ou le principal était déjà installé, notamment une cheminée pour cuisiner.

- Si tu veux bien me suivre, je te montre le deuxième et dernier étage.

Erika réalisait maintenant en montant au deuxième que le logement d'Alix était plus grand que le sien. Elle n'avait jamais eu vraiment besoin de beaucoup d'espace et avait hérité de la chambre de l'ancien patron de la taverne. Grande, sous les toits et vraiment agréable à vivre. Elle n'avait jamais pensé a trouver plus grand, la taverne étant comme sa deuxième (ou première) maison.

- Et tadam. J'espère que ça te convient. Je pensais que tu pourrais installer le club en bas peut être ? Afin de ne pas avoir a les inviter directement chez toi.

Le deuxième étage était exactement comme le premier et le rez de chaussée au niveau superficie, si ce n'est que le plafond se situé sous les toits donc mansardé sur les côtés donnant sur la rue et l'arrière. Il y avait toujours deux fenêtres donnant sur la rue, plus basse que dans la pièce de vie. Dans cet étage était installé un lit, une armoire et un paravent cachant le coin pour le bain et la toilette.

- Il n'est pas énormément meublé, il va sûrement y avoir besoin de le mettre à ton goût et de faire quelques achats, mais je voulais un logement de qualité. Et il me semble qu'il n'est pas si mal. Qu'est ce que tu en dis ?

La rouquine attendait qu'Alix ait fini de faire son tour et de découvrir la bâtisse pour son verdict. Elle était plutôt fière de ce logement. Ce n'était pas très grand mais largement fonctionnel et avec un peu de décoration, ça deviendrait rapidement cosy.
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d'une mauvaise main

Feat Erika


Dilay observe le bâtiment avec un mélange de curiosité et d’excitation avant d’emboiter promptement le pas à Erika. Ses yeux se posent sur tout ce qu’elle lui désigne – elle aurait du mal à faire autrement. Tout l’immeuble, dit la tenancière.

Tout l’immeuble ! Ah, ça, ça va la changer de sa petite cabane de pêcheur, humide, enclavée. Pourtant, elle lui manquera. Dilay éprouve un rien de nostalgie en entrant dans la grande pièce vide du rez-de-chaussée. Elle opine du chef à chaque remarque d’Erika avant de lui répondre

- C-Ca vient d’un livre.

Il n’y a pas d’histoire tragique – c’est simplement le roman préféré de Dilay. Elle a un sourire narquois quand Erika annonce qu’il ne s’agit pas d’un logement de noble. Sans blague, a-t-elle envie de dire. Rien que de l’extérieur, elle pouvait deviner, mais elle garde le silence. C’est qu’elle ne sait pas si Erika apprécierait ce genre d’humour – elle ignore si la rousse est jamais entrée dans une demeure des beaux quartiers, et elle n’a jamais posé de question sur la particule de Dilay ni sur la raison pour laquelle elle trimait malgré son nom.

Dilay observe surtout les murs, elle s’humecte les lèvres et éprouve l’humidité au bout de ses doigts, sur ses vêtements. Elle compte le nombre de fenêtres, l’épaisseur de leur vitrage, la qualité des sols, scrute les plafonds à la recherche de moisissure… Mais l’endroit a l’air sain. C’est tout ce qu’elle peut demander. Ses dimensions sont plus qu’honorables dans sa situation, et elle sent l’excitation rebondir en elle comme une petite balle, faire des sauts dans son ventre, aussi ne peut elle pas retenir une exclamation quand Erika demande si cela convient.

- Parfait.

Affirme Dilay dont l’esprit, comme un cheval auquel on aurait lâché la bride, commence déjà à se précipiter sur la façon d’agencer les lieux. Elle va enfin pouvoir recevoir dans un endroit qui a l’air décent ! Et si elle aménage assez le rez-de-chaussée, personne n’aura à savoir qu’elle vit dans le dénuement dans les étages supérieurs, ni ce à quoi ils ressemblent. Cela préservera le mystère, et comme toute sa situation tient sur l’illusion du contrôle qu’elle conserve sur sa vie, le bâtiment n’aurait pas pu être mieux choisi.

Dilay écoute les suggestions d’Erika, écoute. Elle refait les escaliers dans l’autre sens après avoir tapoté la charpente. Elle passe une main sur les rambardes en passant. Chez elle. Bientôt. Elle aura tout le temps de tripoter chaque millimètre de la maison…

Une maison ! C’est une véritable maison ! Avec deux escaliers ! Et personne pour lui marcher au-dessus de la tête !

… Il faut qu’elle se concentre sur Erika.

- C-Ce que j’ai en tête… Les gens viendront pour de la tran-tranquilité. Il faut faire un espace entre l’entrée et eux.

Elle explique en mimant le fait de monter une cloison ou des paravents près de la porte. La clientèle ne voudrait probablement pas être dérangée, mais surtout pas reconnue par le moindre importun qui se présenterait sur le perron. En outre, l’impression de tension, l’adrénaline des paris, des conversations, serait vite rompue par d’incessantes interruptions.

- ‘F-Faut que je parle au quartier maître. Si ça doit devenir un truc à part entière, la garde doit me faire du racolage. M’aider sans que ça ait l’air trop lié à elle. Pour une question d’image.

… Ou elles n’arriveront jamais à attirer du noble. La garde pourrait donner sa protection à l’endroit et ramener du chaland, quant à Dilay elle pourrait leur donner une part de ses revenus qui reviendraient à la taverne du Denier et… Quoi qu’ils exigeraient d’autres. Car ce ne pourrait être tout. Faire fructifier la taverne et les intérêts d’Erika les intéresseraient probablement mais ce n’était pas leur seul fonds de commerce, ni même le plus lucratif.

Dilay n’a pas trop envie d’y réfléchir pour le moment, parce que la réalité c’est que ce qui fait tourner la Garde, c’est qu’on ait besoin d’elle. Elle offre un service parce qu’il y a un besoin, elle s’enrichit dans la discorde – la luxure, le grand spectacle, certes, mais la guerre avant tout. La peur.
- On pourra choisir les premiers pa-participants aux soirées jeu dans ta taverne.

Finit par ajouter Dilay après avoir marqué une brève pause pendant qu’elle tapotait l’un des battants des volets de bois. Elle aime qu’ils se referment de l’intérieur, et elle imagine déjà de quel couleur elle va les peindre.

- J-Je vais pas abandonner les soirées. Si ici ça devient lucratif tu pourras peut-être avoir une plus grosse part sur les soirées qui ont lieu chez toi.

Poursuit la jeune femme avant de s’exclamer avec naturel, détendue.

- J’aurais fini de meubler vite.

Elle emmêle les affaires et le plaisir, mais cela fait bien longtemps que les affaires ne lui ont procuré aucun plaisir.



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Erika attend patiemment qu'Alix finisse de faire son propre tour. Elle la suit tranquillement en jetant aussi un coup d’œil plus approfondi au logement qu'elle prêtait à Alix. De base elle avait trouvé un appartement pour la jeune femme, qui aurait pu être coupé en deux pour en faire une partie jeu, une autre pièce de vie mais cette maison convenait bien mieux a leur plan. Si Erika voulais faire plaisir a Alix, elle n'en oublia pas non plus le principe de lui donner un logement correct : attirer des gens dans ces soirées et leur donner une impression de réunion secrète, et rien de mieux que d'avoir une salle juste pour ça. Elle suit donc sa collaboratrice tranquillement, les deux mains dans le dos.

Pour la première proposition d'Alix, la tavernière hoche la tête. Elle n'avait rien besoin d'ajouter puisqu'elle était tout à fait d'accord avec elle. En réalité, elle préférerait qu'Alix aménage la salle du bas avant tout autre chose. C'était là tout l’intérêt de cette maison.

- Bien évidemment. Ils pourront avoir une plus grande influence pour amener du monde ici. Et puis, je suis sûre qu'elle réussira à trouver son compte.

Bien évidemment, la Garde du Denier ne ferait pas ça par simple bonté de cœur, ça se saurait. Ils trouveront sûrement l’arrangement qui les convient et qui leur rapportera ce qu'ils veulent. Erika ne comptait pas travailler cacher d'eux de toute façon, ça finirait par se savoir et elle tenait trop à sa tête et sa taverne pour essayer de doubler la Garde.

- Oui, il faudra bien commencer quelques part. Il faudrait peut être trouver quelques choses pour être sure que pas n'importe qui entre dans ces soirées. Un papier, un morceau de corde coloré, je ne sais pas mais pour être sûre d'avoir les bonnes personnes autour de la table. Ca renforcera leur imaginaire d'un petit club spécial et privé.

Erika sourit à la remarque d'Alix sur le fait qu'elle n'abandonnera pas les soirées. Elle n'avait pas prévu d'enlever ça de toute façon du contrat qu'elles signeront. Ces soirées était devenu un rendez-vous pour les gens et après quelques temps, elle était devenu plutôt lucratif. De plus, le monde attire le monde et ces derniers temps, les soirées amenés autant de nouvelle tête en haut qu'en bas.

- Alors c'est parfait. Une fois qu'on aura le mot de la Garde sur cette activité on fera le contrat pour que tout soit mis a plat et il n'y aura plus qu'à le signer.

Elle regarde autour d'elle puis hoche doucement la tête.

- Je pourrais même faire venir quelques unes de mes filles et garçons pour pimenter certaines soirées qui aurait besoin d'une ambiance plus...agréable. Ça reste une possibilité.


Alix
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Bien jouer

d'une mauvaise main

Feat Erika


Dilay claque des doigts quand Erika propose d’utiliser quelque chose d’un peu théâtral pour montrer son appartenance au club.

- U-Une carte de jeu mais… différente.

Avec le dos orné d’un dessin ? Une carte qui ait une autre couleur que les standards ? Un as en trop ?

- U-Une cinquante-tr-troisième carte.

Ajoute Dilay. Ils pourraient même la surnommer comme ça, au lieu de montrer son invitation, montrer son passe : montrer sa cinquante troisième carte !

A la mention de faire venir des prostitués, Dilay secoue d’abord la tête.

- Trop sulfureux.

Elle juge. Quoi que… L’idée se glisse très vite dans son esprit, qui tourne à toute allure, alors qu’elle gratouille un morceau de peinture en train de s’effriter.

- I-Il nous faut un croupier. Abel est charmant. Il pourrait venir. Aider. Faire la con-conversation. D’autres si tu as des noms. Mais rien de…

Elle mime le fait d’étreindre quelqu’un

- C-C’est un jeu de… masques. Il faut pas qu’ils aient l’impression d’être avec des gens qu’ils pourraient trouver dans les tavernes du Denier. Pas qu’ils aient l’impression de salir leurs bottes.

Poursuit la jeune femme avec hargne.

- Alors que si. Tout pareil. Faut juste se donner un coup de peinture. A moi. Et à d’autres qui viendraient. Prend ceux avec de jolies dents.

Le conseil n’est pas ironique, les dents chez ceux issus des classes populaires, ça s’en va aussi vite que la jeunesse, surtout quand ils fument beaucoup pour supporter le travail, les températures, l’humidité. Abel, rhabillé, pourrait avoir l’air d’un jeune bourgeois, il a des manières exemplaires. Et même si ce n’était pas le cas, Dilay le lui doit. C’est une opportunité, et si elle peut l’étendre à son ami, elle le fera.

Elle n’attend pas à ce qu’Erika soit dupe. Elle doit très bien savoir que Dilay vient souvent visiter Abel et joue aux cartes et aux dés avec les travailleurs du bordel durant leurs fins de service, qu’elle partage avec eux une tasse de thé alors qu’ils se préparent à aller se coucher. C’était le cas avant qu’elle ne commence à jouer pour Erika, elle a toujours été proche de certains, sans que la relation n’ait jamais rien de graveleuse. Dilay est même particulièrement protectrice envers eux, il n’est donc pas exactement étonnant qu’elle cherche à les amener avec elle. Après tout, songe la jeune femme, tout ce qu’elle a fait jusqu’ici, c’est tirer les gens vers le bas. Si pour une fois elle peut les entraîner vers le haut…



Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
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- J'adore !

Elle enlaça Alix comme si elle venait de lui annoncer la plus belle nouvelle de la journée. Erika était très tactile, c'était son personnage depuis des années et ce n'était pas rare qu'elle pose sa main sur l'épaule ou le bras de ses interlocuteurs, qu'elle leurs prenne la main si la discussion était triste. C'était la définition même du mot "tactile". Si son geste gêna Alix, elle ne s'en rendit même pas compte.

- C'est une idée incroyable ! Je vais travailler sur ça, le motif, je t'enverrais une lettre quand j'aurais des propositions à te faire ou alors on se revoit pour faire des croquis ensemble.

Les idées commençaient à fourmiller dans l'esprit d'Erika. Elle voulait prendre son carnet et faire des croquis maintenant. Mais elles n'avaient pas le temps. Il fallait encore régler quelques détails, notamment cette histoire de croupier. Non pas qu'Erika était contre le fait d'avoir Abel dans ces soirées. Elle savait très bien qu'Alix venait le voir et il fallait être fou pour penser qu'elle ne savait pas ce qu'il se passait dans sa taverne mais c'était une occasion de faire sortir Antonia du bordel aussi. Peut être qu'enfin, elle pourrait renouer leur amitié. Depuis qu'elles avaient posé les pieds sur l'île, leur relation n'était plus vraiment la même et même si Erika n'en parlait pas, ça la pesait d'avoir l'impression que son amie d'enfance avait ériger un mur entre elles. Elle lui avait promis de lui trouver un autre métier, c'était l'occasion de lui montrer qu'Erika n'avait pas oublié sa promesse.

- Je suis d'accord, Abel ferait l'affaire et je ne doute pas qu'il saura être utile. On en rajoutera une autre. Qu'il y est un homme et une femme, pas les deux en même temps mais pour contenter tout le monde. Antonia sera très bien. Elle est belle, elle est douée de ses mains. Je pense même qu'ils s'accorderont très bien ensemble. Puis ça pourra peut être faire naître quelques potins autour de la table ce sera pas plus mal. On pourrait faire en sorte que leur tenue soit assortie pour vraiment donner l'impression que les deux croupiers sont liés. Ça renforcera l'ambiance que l'on veut donner a ces soirées.

Erika commençait a calculer les frais de la mise en place de cette entreprise. Elle avait déjà sa base mais il fallait rajouter toutes les idées qu'elles avaient eux ensemble. Les croupiers étaient essentiels il allait falloir leur proposer et créer leur tenu. Habiller la salle de jeu d'Alix, s'occuper des cartes. Potentiellement des boissons également. Encore des tas de choses à gérer.

- Je te laisse allez voir la garde si ça te va. Je vais rentrer et parler de notre projet a Abel et Antonia. Puis je dresserais un peu la liste des frais et on fera le contrat ensuite. Puis il n'y aura plus qu'à mettre cette nouvelle affaire en marche.

Erika se frotta la main. Elle n'avait qu'une hâte c'était de lancer cette affaire. Monter un nouveau projet était toujours excitant, mais il ne fallait pas se mentir. Ce qu'elle était en train de mettre en place donnait l'impression d'être sortie d'un roman sauf que ce n'était pas l'auteur qui allait s'en mettre plein les poches, mais elles.
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Bien jouer

d'une mauvaise main

Feat Erika


Dilay est loin d’être gênée. Elle étreint Erika en retour et a un bref grognement, le début d’un rire, avant de filer une bourrade pas violente dans l’épaule de la tenancière. Elle aussi, a le cerveau en ébullition, elle aussi se sentirait capable de danser. Les idées filent de la bouche d’Erika, Dilay les approuve toutes, encore plus ravie d’apprendre qu’Abel pourra être de la partie. Ensemble, ils pourront peut-être se faire assez d’argent pour qu’il puisse vivre son aventure. Il n’est pas venu sur l’île pour dépenser sa jeunesse dans un bordel.

Dilay assure qu’elle s’occupe de la Garde, tient Erika au courant, et la laisse se charger des vêtements et du menu. Elle insiste en revanche pour se charger de la décoration et de l’agencement de l’endroit. Elle promet à Erika de lui envoyer ses plans dans la semaine, pour qu’elle puisse y jeter un œil. Il faudra peut-être ériger une cloison ou deux… Mais elle sait que son oncle sera de la partie. Elle et lui arriveront à chiner des meubles à droite à gauche pour pas trop cher, et ils sauront en faire quelque chose. C’est ainsi que la famille de Dilay a meublé chaque endroit où elle a vécu.

Une fois Erika partie, une fois Dilay les clefs en main, la jeune femme trépigne. Elle refait plusieurs fois le tour de la maison, jusqu’à ce qu’il fasse nuit et qu’elle ne voit plus grand-chose. Alors elle s’assoit, là, au sol du rez-de-chaussée. Elle s’allonge. Elle lève la main pour se faire un peu de lumière grâce à sa magie, à peine une étincelle. La ville continue de chuchoter au-dehors, loin, de façon indistincte. Dilay entend davantage son propre cœur. Fort.

Et, à chaque battement, la joie semble glisser d’elle. Son sourire disparaît, son souffle s’apaise, et au lieu d’être chez elle, elle s’aperçoit qu’elle a mal au dos, et que la lueur au creux de sa paume jette des ombres sinistres sur un endroit vide, vide et silencieux. Elle est vulnérable, personne ne sait qu’elle est là, par terre, et n’importe qui pourrait rentrer par la porte. A cette pensée, elle étouffe un cri et ses pouvoirs se projettent tout autour d’elle, comme si on avait donné un coup de pied dans un brasier. Elle a cru voir une ombre à la fenêtre. Elle a cru voir un visage. Mais c’est son imagination, et parfois elle devient délirante. Elle se relève si vite qu’elle s’en tourne la tête mais d’une façon qui n’est plus agréable du tout.

Elle est seule, se répète Dilay, et elle ignore si la pensée devrait la réconforter.



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