Alix

A bord d'un navire naute, en vue de l'île

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Sam 3 Fév - 10:11

Le Club

des Agapes

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Le Club des Agapes souffle sa première bougie – sa toute petite première bougie, puisqu’il s’agit du premier mois depuis qu’il a ouvert, et il commence à peine à avoir une clientèle régulière. Pas encore une tout à fait fidèle, cela dit. Pour l’occasion, le Club organise, dit-on, une soirée « portes ouvertes ». Même sans la carte d’invitation, on peut s’y rendre. Une sorte d’échantillon gratuit pour profiter un soir de la table de jeu où, raconte-t-on dans la taverne de Nouvelle-Sérène, on trouve des joueurs formidables. Parmi eux, la gérante, Alix. Mais il n’y a pas qu’elle qui se soit préparé pour ce soir. A la porte du Club une femme qui fait la vigie, et à l’intérieur, un homme aux longs cheveux presque d’argent qui accueille les nouveaux venus avec bonhomie. Le couloir s’ouvre sur une grande salle avec une table de jeu, une bibliothèque, et un petit salon ; table basse, fauteuils… Les boiseries des meubles ont l’air un peu fatiguées, certaines ne sont plus à la mode, mais on a retendu les tissus avec soin, on a brodé, et on a laqué. Tout est parfaitement propre, et l’impression est désuète. Pour les plus âgés, celle d’un temps plus simple, avant que la malichor ne fasse rage – est-ce à dessein ? La salle regorge de coussins et de tapis, son style hésite entre Congrégation et Alliance du Pont, tout comme celui de sa gérante. Alix porte une robe de bourgeoise, simple, mais de très bonne facture et à la mode surtout. Elle l'a agrémentée de petits souliers noués avec autant d'expertise que son corset, mais son visage est bardé de bijoux, notamment d’une chaine clairement de facture alliée.

Ses cheveux en pleine repousse taquinent ses épaules. Elle a l’air à l’aise alors qu’elle communique avec un premier venu, un habitué sûrement, en signant avec énergie. Ses lèvres bougent mais n’émettent presque aucun son. Sa prestance contredit l’histoire que raconte sa peau, couverte de traces blanches, des cicatrices qu’on ne se fait pas en passant sa vie dans un boudoir, pas plus qu’on ne se taille les biceps de cette façon.

La croupière, une femme vêtue à l’identique de l’homme à l’entrée qui prend les manteaux et s’enquiert des visiteurs, installe la table de jeu.
Ce qui peut intriguer au Club si ce n’est l’amour du jeu c’est la façon dont il arrive encore à proposer des produits frais malgré la situation économique de l’île. Le Club ne fait pas dans l’abondance mais on y mange bien et surtout on peut y manger local et personne ne s’est encore plaint d’un empoisonnement. Peut-être est-ce parce que la clientèle n’a jamais été très nombreuse… Ce n’est pas comme fournir tout un restaurant ou une taverne ! Ce soir pourrait être différent, si du monde afflue. Qui sait où la nuit peut mener ?

La robe d'Alix

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Alix écrit en #d5a952 - Elle est bègue, malentendante et s'exprime avec un accent.
Elle est également connue sous le nom de Dilay ou d'Alix de Courcelles.
Elle s'exprime à l'oral après un tiret et signe entre guillemets.

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Erika Acquisto

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Jeu 8 Fév - 23:13

- Et là...je l'attrape par le col de sa chemise, le gars était prêt à m'en coller une...

Plus personne ne parlait autour du comptoir. Tout le monde écoutez l'histoire que la petite rouquine racontait.

-Sauf qu'il avait pas bien compris que j'avais grandi avec la Garde, m'voyez ?

Les verres ne se levaient plus, on attendait la chute de l'histoire.

- Et là je lui dis "La seule demoiselle qui va être impressionnée ici, c'est toi". Je donne un coup de pied, VLAN, dans la double porte de la taverne qui s'ouvre en grand ! Et je te le balance dehors devant tout le monde !

Tout le monde éclata de rire alors que la tenancière mimait l'action. On se donnait des claques dans le dos, on applaudissait, on tapait sur le comptoir et on se demandait si c'était vrai mais Erika ne répondait jamais à cette question. Est ce qu'elle avait vraiment fait ça en Gacane ? Personne ne le saura puisque même si elle disait oui, fallait-il encore la croire.

C'était une soirée tout à fait normale à la taverne et Erika, qui était bien habillée dans un beau costume à la mode de la Congrégation, détonnée au milieu de tout ces joyeux lurons. Les cheveux détachés, le chapeau vissé sur la tête, elle était sur le départ avant que, de fil en aiguille, elle raconte cette histoire. Elle mis une petite claque dans le dos de son second et souhaita une bonne soirée à tout le monde avant de sortir de son établissement, sans donner de grand coup de pied dans la porte.

Elle ne tarda pas a se mettre en route, après avoir saluer quelques personnes sur le chemin, elle allait toute guillerette à la soirée du Club. Ça faisait déjà un mois que le Club avait ouvert et malgré un timide démarrage, l'affaire semblait fleurir petit à petit. Après tout, il fallait quand même laisser le temps au temps, même dans les affaires et il valait mieux une base solide que des fondations brinquebalantes.

Arrivée devant le Club, elle attendit sagement son tour. A l'entrée, elle salua Abel et le laissa lui ôter ses affaires. Ça lui faisait tout drôle de se faire servir ainsi par un de ses gars, elle en était presque gênée. Erika considérait n'importe qui travaillant dans la taverne au même rang. Prostitués, serveurs, cuisiniers, il n'y avait aucune différence dans le traitement qu'elle leur donnait mais ce soir elle était bien obligée de jouer le jeu. Elle inclina la tête vers lui, afin de le remercier et s'avança dans la pièce.

Ça n'avait plus rien à voir avec ce qu'elle avait présenté à Alix et elle eu un hochement de tête de satisfaction quand elle voyait les efforts déployés par chacun pour faire de cette endroit, un parfait petit cocon...ayant besoin de quelques retouches peut être, mais ce n'est plus la pièce froide qu'elle avait présenté à sa collaboratrice.

Observant la salle, elle remarqua Alix et Alphonse discutait ensemble, alors elle s'approcha afin de les saluer. En arrivant, elle mis une très légère tape dans le dos d'Alphonse, plus pour signifier de sa présence, et sourit en débarquant dans la discussion.

- Je sens que ça va être une bonne soirée, pas vous ?

Elle jette un coup d’œil à la croupière, leur regard se croise mais cette dernière laisse son regard divaguer, comme si elles ne se connaissaient pas. Sans rien laisser transparaître sur son visage, Erika pose son attention sur Alphonse et Alix. Elle tend une main à Alphonse afin de le saluer.

- Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous le dire, mais vous avez fait un beau boulot ici dans cette pièce.

Alphonse Fléchard

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Ven 9 Fév - 18:59

En un mois, tout le monde avait mis la main à la pâte, et au fur et à mesure, au jour le jour, petit bout par petit bout, le Club des Agapes s'était métamorphosé. Oh, on était bien loin encore d'un établissement luxueux, mais le moins qu'on puisse dire c'était que, pourvu que l'on n'y regardait pas de trop près, il faisait très bien illusion.

Certes, on pouvait boire, on pouvait manger, mais ce qui faisait vraiment la différence avec une gargote ordinaire, c'était la qualité du service (Abel et Antonia se donnaient du mal) et surtout : les divertissements.

Quand les gens ont des problèmes, la majeure partie du temps ils n'ont pas envie d'y réfléchir. Ils ont envie d'y échapper, de se changer les idées, de penser à autre chose... et plus ils avaient des problèmes, plus l'échappatoire était tentant. C'était là qu'on pouvait leur vendre ce qui marchait le mieux, mais plutôt que de capitaliser sur l'alcool ou le sexe, le Club vendait quelque chose de plus fort : l'illusion d'être quelqu'un d'important.

Alphonse jouait le jeu de son côté. Les soirs où il était présent au Club, il troquait son éternel manteau de cuir pour une veste de velours rouge et boutons dorés, et sous la pression de sa nièce, avait accepté de mauvaise grâce de toujours venir avec les cheveux propres. Un peu de parfum et un monocle usagé récupéré quelque part (qui n'avait même pas de verre) et voilà qu'il passait pour un client régulier, auprès du reste de la clientèle.

- "Je sens que ça va être une bonne soirée, pas vous ?"

Il n'avait pas entendu la jeune femme arriver, tout à sa conversation avec Alix. C'est qu'il fallait se mettre d'accord à l'avance sur qui devait remporter la mise à la table de jeu de ce soir.

- "C'est toujours une bonne soirée, n'est-ce pas ? Oh oh oh."

On ne se souvenait plus trop à partir de quel moment il avait commencé à placer ce petit rire pour ponctuer la fin de ses phrases, mais en dépit des demandes d'arrêter, il semblait s'amuser beaucoup trop à jouer le rôle de quelqu'un d'autre pour se soumettre à ces requêtes.

- "Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous le dire, mais vous avez fait un beau boulot ici dans cette pièce."

- "N'est-ce pas ? C'est Mansour, mon décorateur personnel, qui a conseillé sur le choix des tentures et des draperies. L'homme a un goût très sûr, il était, je crois, l'architecte de plusieurs palais au sein de l'Alliance du Pont, mais j'ai ouïe dire qu'en fait, c'était le petit-fils caché d'un Prince-Marchand de la Congrégation Marchande... que c'est cocasse ! Oh oh oh."

C'était bien entendu une histoire montée de toute pièce, mais de celles dont le vieil homme avait le secret. Il pouvait parler pendant des heures de quelqu'un qui n'existait même pas, et des aventures rocambolesques qu'il n'avait pas manqué de vivre - souvent très inspirées des romans à l'eau de rose dont il était friand.

- Mais vous devriez tester notre dernier arrivage de petits fours. Figurez-vous qu'ils sont garnis avec quelque chose de très spécial, ce soir. De la viande d'une créature légendaire que l'on peut trouver sur cette île, aussi grosse qu'une vache, mais avec plus de dents encore qu'un requin...

Il se rapprocha pour chuchoter, toujours audible cependant, avec un air de conspirateur.

"...du Dantrig. Oh. Oh. Oh."

Du jambon. C'était du jambon.

Aldéric de l'Aulnay

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Jeu 15 Fév - 20:10

Triomphant, le notaire déposa sa signature en bas du dernier courrier de la journée. C’était une correspondance personnelle, un billet destiné à son épouse, mais ce petit plaisir n’était que la cerise sur un gâteau infect ; une journée de travail avec le nez dans ses actes et la plume entre les griffes.

Malgré l’heure tardive, il n’était pas encore seul dans la belle bâtisse qui lui servait à la fois d’étude et de domicile. (Il pouvait totalement verrouiller l’accès à ses quartiers si nécessaire, même le plus grand des voleurs n’arriverait pas à crocheter la triple serrure qui assurait sa porte.)

Sur place il y avait encore une armée (deux) de domestiques et sa première clerc Flora, cette dernière avait été « ramenée avec les bagages » depuis le continent selon ses propres dires, bien heureuse de la promotion sur la position qu’Aldéric occupait autrefois à Sérène.
Ils n’étaient pas des plus proches mais avaient une bonne relation professionnelle, ils se connaissaient depuis une dizaine d’années et savaient très bien travailler ensemble. Elle avait une naissance très modeste, n’appréciait pas parler de sa jeunesse et avait un don pour être des plus discrète sur ses relations extérieures.

Elle était bien meilleure à son poste actuel qu’Aldéric ne l’avait été à son époque, il aimait à dire que c’était en partie parce qu’il était meilleur dirigeant que son ancien maître. (En réalité elle était simplement bien plus consciencieuse et sérieuse.)
Ce soir, le notaire avait prévu de se rendre au « Club des Agapes », un établissement qui avait ouvert il y a peu et sur lequel il avait entendu de bons échos, mais de la part de sources hautement discutables : la petite noblesse crapuleuse et les marchands amourachés par le vice qui constituent la partie la plus bavarde de sa clientèle. (Les gens de meilleure noblesse avaient plus d’élégance, ils ne parlaient pas de ce genre de choses avec lui.)

Son objectif n’était de toute guère très ambitieux ; il allait prendre la température, dépenser une somme pas si modeste aux jeux et surtout se vider la tête. Aldéric se surprenait lui-même, son arrivée sur l’île avait assagi ses pulsions fêtardes. Il n’avait même pas d’ardoise en retard ni de dette chez les gardes du denier, voilà qui était cocasse. La vérité est que sa modération n’était qu’a demi son haut-fait ; la disette frappait l’île et il n’était pas encore suffisamment intégré à la bonne société locale pour totalement échapper à ses conséquences. (Pauvre de lui, les conséquences se limitaient pour l’instant à des sorties plus sages.)

Efficace, il utilisait le temps où il se perdait dans ses pensées pour se vêtir de sa tenue de soirée. Pas tout à fait sûr de l’adresse, il eu besoin par deux fois de demander son chemin mais arriva finalement devant le Club.

A l’accueil, un type charmant aux cheveux d’argent lui débarrassait son manteau avec une familiarité avenante, il le traitait avec la même douceur que l’on traiterait un habitué.
La salle avait un drôle de style, on aurait cru qu’elle ne savait sur quel pied danser entre l’Alliance du Pont et la Congrégation Marchande. Il y avait déjà un peu de monde sur place, Aldéric repéra du coin de l’œil une croupière et une table de jeu, parfait.

Alors qu’il se dirigeait d’un pas déterminé, il posa son regard sur une connaissance, un type croisé il y a maintenant un petit moment à une soirée clandestine : Alphonse Fléchard. Et…n’étais-ce pas la patronne de la taverne du denier avec lui ?

Erika Acquisto

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Jeu 22 Fév - 20:12

C'est vrai que c'était toujours une bonne soirée, surtout quand elle était en compagnie d'Alix et d'Alphonse. Elle pouffa de rire quand elle entendit le "oh oh oh" d'Alphonse mais ne commenta pas et pour le reste des clients de ce soir, cela passait pour un rire un peu niais.

- Vous avez raison mon cher ami, vous avez raison !

Elle posa la main sur l'épaule d'Alphonse et de l'autre fit un signe en montrant la salle qui commençait a se remplir.

Lorsque Alphonse commença son laïus, il n'en fallut pas plus pour qu'Erika le suive joyeusement. Elle était friande de ses histoires inventées et elle aussi aimait jouer le jeu comme si ils se disaient le plus grand des secrets alors que tout n'était que mensonge et invention.

- Non attendez...dit-elle en portant une main sur le haut de son torse, faussement choquée par cette révélation. Mansour est votre décorateur personnel ? Alors là j'en suis toute chose ! J'ai entendu grand bien de ses innovations en matière de décoration. Vous devez sûrement être au courant qu'il a inventé une nouvelle couleur ? Un vert si je me souviens bien, le deSourde vert, idéal pour les salles à manger ! Elle hocha la tête avec un air très sérieux. Le petit-fils caché d'un Prince-Marchand de la Congrégation Marchande ? Alors ça, c'est une nouvelle !

Elle ria de bon cœur. Son regard passait d'Alphonse aux invités afin de voir qui était présent, si elle en connaissait certains, puis elle reporta son attention sur Alphonse et alors qu'elle hochait lentement la tête en écoutant l'homme et s'exclama d'un coup :

- Du Dantrig ?

Elle porta une main devant sa bouche comme si elle venait de dire quelque chose d'interdit et regarda autour d'elle en s'excusant. Elle voulait simplement attiser la curiosité des nouveaux.

- Il va falloir que je goûte ça, ça promet d'être délicieux et exotique ! Quel courage vous avez eu pour vous attaquer à ces bêtes.

Elle ne savait même pas a quoi ça pouvait bien ressembler un "dantrig". Elle connaissait certain nom des bêtes de l'île, Alix lui en avait parlé de certaine et dans la taverne, il n'était pas rare d'entendre des discussions autour de la faune de Teer Fradee.

Parler nourriture lui avait ouvert l’appétit - il ne lui en fallait pas beaucoup non plus - elle montra l'endroit où était installé les petits four pour indiquer qu'elle allait s'y rendre de ce pas.

- Je vous ramène quelque chose ou souhaitez vous m'accompagner ?

Elle tourna les talons et alla goûter ces fameux petites fours au jam-...Dantrig oui. Sur son passage elle salua quelques personnes qu'elle ne connaissait ni d'Adam, ni d'Eve et pourtant elle donnait l'impression de dire "Oh salut, on se parle plus tard".

Alphonse Fléchard

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Sam 24 Fév - 7:54

- Non attendez...dit-elle en portant une main sur le haut de son torse, faussement choquée par cette révélation. Mansour est votre décorateur personnel ? Alors là j'en suis toute chose ! J'ai entendu grand bien de ses innovations en matière de décoration. Vous devez sûrement être au courant qu'il a inventé une nouvelle couleur ? Un vert si je me souviens bien, le deSourde vert, idéal pour les salles à manger ! Elle hocha la tête avec un air très sérieux. Le petit-fils caché d'un Prince-Marchand de la Congrégation Marchande ? Alors ça, c'est une nouvelle !

Alphonse faillit éclater de rire avec le coup du deSourde vert. Ha la saleté. Il avala sa salive avec difficulté, mais se reprit in extremis, les lèvres pincées en hochant la tête et en haussant les sourcils d'un air grave. C'était à croire qu'avec Erika, ils avaient ce jeu où il fallait réussir à faire rire l'autre pour le faire sortir de son personnage.

Et à ce petit jeu, il n'avait pas dit son dernier mot. Ni une, ni deux, il sortit de sa manche un éventail en plumes blanches (où est-ce qu'il avait bien pu trouver ça ?) et commença à s'éventer doucement, en regardant Erika droit dans les yeux.

- Du Dantrig ? Il va falloir que je goûte ça, ça promet d'être délicieux et exotique ! Quel courage vous avez eu pour vous attaquer à ces bêtes.

- Haaa, mais vous savez, ma bonne dame, la bravoure, le courage, le vrai courage même... c'est avant tout celui de savoir déléguer et d'envoyer ses laquais chasser à sa place. Car la gloire qui vous revient leur rejaillira dessus comme une pluie d'étoiles filantes pailletée. Oh oh oh.

Et tiens, prends toi ça ma grande, on va voir si tu arrives à tenir la distance. C'est qu'on avait un certain niveau de standing à tenir, au Club des Agapes !

- Je vous ramène quelque chose ou souhaitez vous m'accompagner ?

- Mais mais mais je vais vous suivre de ce pas. C'est qu'il me faut moi aussi y goûter, ou plutôt y regoûter de nouveau. Je sais très bien quel goût a le Dantrig, mais je tiens à m'assurer qu'il a été préparé correctement. Bien cuit, ça a presque le goût du jambon. Oh oh oh.

Et les voilà, bras dessus bras dessous, en direction du buffet, croisant au passage un notaire qui venait d'arriver.

- Ha ! Messire de l'Aulnay ! Mais bien le bonsoir ! Soyez le bienvenue, quelle joie d'accueillir la Noblesse entre nos murs. Avez-vous vous goûté le Dantrig ? Oh oh oh.

Alix

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Mar 12 Mar - 18:47

Le Club

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Alix salut Erika avec chaleur, comme toute cliente qui pénètre dans l’établissement, puisque c’est ce qu’elle doit être. Puis, elle écoute son oncle en souriant. Elle espère avoir l’air simplement amusée, et que cela n’ait pas l’air suspect. Il lui sert d’associé à la table de jeu et il ne faudrait pas qu’ils aient l’air proches, d’aucune façon que ce soit.

Elle écoute Erika et Alphonse échanger, pas surprise qu’ils s’entendent comme larrons en foire, mais son attention est surtout absorbée par Abel et ceux qu’il laisse entrer. Tout d’abord un homme se présente, brun, de taille moyenne, bien habillé avec ça. Leur premier vrai client. Alix se relève de sa méridienne. Ses souliers ne sont pas faits pour marcher des kilomètres – même une centaine de mètres, à bien y réfléchir, mais elle les adore. Elle se sent comme la maîtresse de maison qui reçoit dans son boudoir, et cette impression amène un sourire à ses lèvres.

Elégante parce que mine de rien élevée durant toute son adolescence dans une maison noble, Alix a les codes, et elle est certaine que c’est ce qui fera la différence. Alphonse a l’air vulgaire. Elle le lui a dit. Pas qu’elle s’en soucie, mais tout dans le tissu crie qu’il est peu cher, et l’ostentatoire ne plaît pas aux yeux fragiles de ces grands messieurs dames. Alix n’est pas exactement dans la délicatesse éthérée, ses expressions sont trop franches pour ça, et c’est une main qu’elle tend à Aldéric pour la lui serrer. Ils ne sont pas à la cour, il faut que ça ait l’air certes mondain, mais pas tiré à quatre épingles ! Autrement, quel intérêt de venir si c’est pour garder sa veste boutonnée jusqu’en haut ?
Alors qu’elle signe, Abel traduit pour elle.

« Bienvenue. Je suis Alix, l'hôte de ces lieux, dirait-on. C’est un plaisir de vous compter parmi nous ce soir, la soirée commence à peine, mais elle commence fort ! Puis-je vous présenter madame Acquisto ? »

Et… Elle ne se souvient pas de si son oncle veut un alias ou pas. La poignée de main, c’est très bien se dit Alix alors qu’elle plonge brièvement ses yeux d’or dans ceux du type. On conclue des contrats avec une poignée de main, des amitiés, on clôt des disputes. C’est le ton qu’elle veut donner. Oui.

Elle déglutit pour ravaler son angoisse. Elle n’a pas à ouvrir la bouche, cela au moins lui laisse de l’énergie pour le reste. Peut-être que c’est son ventre vide qui lui donne un peu le vertige ? Une part de ce fameux jambon de dantrig…
Mais c’est la marchandise ! Mais c’est aussi ce que Vaast voudrait, et pas que lui. Son oncle est là, Erika aussi, tout le monde a vu sa perte de poids et ses journées de misère ces derniers mois, sans avoir de quoi se remplir la panse. Ce soir…

Elle inspire.

Ce soir, tout cela doit fonctionner. Sans que tout soit parfait ! Ce serait ennuyeux, se dit Alix pour camoufler le parfum de la déception.

La robe d'Alix

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Mar 12 Mar - 21:51

Erika eu un sourire en coin en voyant que sa blague avait fait mouche. Elle avait été a ça de gagner ce round mais la bataille semblait plus compliqué que prévu. Elle avait un adversaire à sa taille, ça c'était certains. Elle passa une main dans ses cheveux et les lança en arrière.

Alors qu'elle avait un sourire fixée sur ses lèvres, Erika fit de gros yeux en voyant Alphonse sortir ce...qu'est ce que c'était en fait ? Un éventail en plumes blanches ? Elle respira lentement avant de reprendre. Elle sentait le rire chatouiller ses lèvres. Elle aurait bien tenter de lâcher un de ses faux rires mais c'était trop risqué, alors elle se contenta de sourire en fixant cet éventail...mais où l'avait-il trouvé ?

Elle haussa les sourcils en écoutant Alphonse et hocha la tête, très concentré sur ce qu'il lui disait.

- Oh oui je vois...savoir déléguer c'est important. Qui de plus courageux que celui qui à le courage de courageusement laisser d'autre personnes courageuses faire le travail à sa place.

Elle fixa Alphonse avec un trait léger sourire dessiné sur les lèvres, et d'un coup, elle exagéra un grand sourire, comme si un élastique venait de craquer et avait instantanément fait bouger son visage. Elle ne comptait pas se laisser mettre à terre comme ça. Elle était peut être jeune, mais elle avait elle aussi quelques tours dans sa manche. Elle passa ensuite la langue sur ses dents, le rire toujours au bord des lèvres.

Elle s'incline légèrement, comme si Alphonse lui faisait un honneur de l'accompagner.

- Oh, mais je ne doute pas une seule seconde que vous avez déjà goûté du Dantrig bien évidemment. Du jambon ? Voilà qui est intéressant. Qui sait, peut être qu'à la taverne nous verrons du Dantrig à la carte un de ces jours !

Si c'était sur le même ton que toutes leur discussions jusqu'ici, elle espérait réellement pouvoir avoir du Dantrig à la carte de sa taverne. Pour l'exotisme déjà, mais surtout parce que tôt ou tard, il allait falloir se servir des ressources qui proposait cette île. Au revoir le coup de transport maritime et des soucis avec les tempête, ce serait des économies de temps et d'argent. L'épisode de disette qui touchait actuellement la ville ne pouvait que lui donner raison.

Arriver à hauteur d'un des types présents ce soir et d'Alix, cette dernière la présenta tout de suite suivi par une exclamation d'Alphonse. Erika regarda quelques secondes le personnage devant elle afin de savoir si elle l'avait déjà vu dans son établissement. Il était peu probable qu'ils se soient croisé ailleurs, ne côtoyant sûrement pas le même milieu...peut être à la représentation de Closbois ? Hmm...non plus.

- Monsieur de l'Aulnay je présume donc. Alphonse venait de le dire à haute voix. Je suis enchantée de faire votre connaissance. C'est toujours un grand plaisir de rencontrer de nouvelles personnes.

Elle n'avait plus vraiment son sourire espiègle qu'elle avait avec Alphonse mais un léger sourire chaleureux qui était fixé sur ses lèvres. Elle lui tendait la main pour la lui serrer.

Son regard se porta quelques instants sur le buffet avant de revenir à Aldéric. Après tout, elle voulait allez manger et son ventre ne tarderait pas à le faire savoir. On lui avait ouvert l’appétit.

Aldéric de l'Aulnay

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Ven 15 Mar - 0:32

« Bienvenue. Je suis Alix, l’hôte de ces lieux, dirait-on. C’est un plaisir de vous compter parmi nous ce soir, la soirée commence à peine mais elle commence fort ! Puis-je vous présenter madame Acquisto ? »

Aldéric vint serrer avec douceur la main tendue par Alix. Il remercia Abel d’un hochement de tête avant de l’ignorer par courtoisie pour son hôte, la politesse lui dictait de s’adresser à Alix comme à n’importe qui d’autre. Elle avait un drôle d’air, elle donnait au notaire une drôle d’impression, quelque chose qui tranchait avec le lieu sans qu’il ne puisse mettre précisément le doigt dessus.

Et puis c’était une inconnue au bataillon, Aldéric commençait à connaître (au moins de nom ou de vue) le beau monde de Nouvelle Sérène.
En revanche elle avait de sacrés contacts, l’introduire à la patronne de la taverne du denier c’était un beau coup de chapeau.

« Enchanté, Alix. C’est un plaisir d’enfin découvrir le fameux Club des agapes. Toute mes félicitations pour la décoration ! Vos tables de jeu sont si bien installées que j’ai l’impression qu’elles me font de l’œil. Cela dit je vais avec plaisir transmettre mes salutations à madame Acquisto si vous acceptez de m’introduire, ce serait un honneur ! »

Le notaire s’accorda sur ce ton à demi familier à demi soutenu, pour s’accorder à l’ambiance duale du club à la fois chic et intimiste, à la fois tirée à quatre épingles et décontractée. Et puis un peu de charme ne faisait jamais de mal.
Dommage que Fériale ne soit pas avec lui ce soir, elle aurait eu la vivacité pour trouver le trait d’esprit parfait ; l’harmonie totale de l’élégance et du charme.

Et tiens donc ! Si ce n’était pas Alphonse Fléchard avec la fameuse dame Acquisto. Alphonse Fléchard qui paye toujours ses dettes.
C’est qu’il était drôlement grimé ce soir par ailleurs, un faux monocle, une veste de velours qui devait être la pointe du chic quand il était encore jeune mais démodée depuis des lustres, un contraste net avec le souvenir du notaire.

« Ha ! Messire de l’Aulnay ! Mais bien le bonsoir ! Soyez le bienvenue, quelle joie d’accueillir la Noblesse entre nos murs. Avez-vous goûté le Dantrig ? Oh oh oh. »

Du…Dantrig. Tiens donc, il aura vraiment tout vu et tout vécu. Avant de répondre il lança un regard amusé vers Alphonse. Un regard qui voulait tout et rien dire, était-il abasourdi ? Curieux ? Les deux en même temps ? Difficile de dire.

« Monsieur de l’Aulnay je présume donc. Je suis enchantée de faire votre connaissance. C’est toujours un grand plaisir de rencontrer de nouvelles personnes. »

Aldéric reporta alors son regard sur Erika. Bigre, c’est vrai qu’elle avait l’air terriblement jeune, le notaire était surpris à chaque fois qu’il la voyait derrière son comptoir, une preuve d’un excellent sens des affaires et du relationnel ; les qualités parfaites d’un membre de la Congrégation marchande.

-Je vous en prie tous, c’est un plaisir partagé ! Monsieur Fléchard d’ailleurs, ne pensez pas que j’ai oublié que vous me devez toujours un verre ! Enchanté de faire votre connaissance, officiellement, madame Acquisto. »

Et il vint serrer la main de la tenancière, puisque c’était la coutume ce soir, lui aussi avec un sourire agréable au visage.
Décidemment sur une île, on connaissait vite tout le monde et croisait tout le monde partout.

Alphonse Fléchard

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Ven 22 Mar - 14:52

Alix glisse un mot à son oncle, pour lui dire qu'il a l'air vulgaire. Et comment. Il ne peut qu’acquiescer, et bien qu'il ressente un peu de honte, cela fait longtemps que la honte il dort avec. Il lui signe discrètement "C'est pour faire contraste avec toi, comme ça tu es d'autant plus magnifique". Agrémenté d'un petit clin d'œil en guise d'excuses. Il essaiera de faire mieux pour une prochaine soirée. Dommage, il l'aimait bien sa veste moche.

La grimace d'Erika manque de l'emporter sur sa concentration. Il ferme les yeux quelques secondes, souffle et marche quelques pas. Il faut que ça redescende, cette irrépressible envie de rire...

Il est heureusement sauvé par l'intervention d'Aldéric, qui attire à lui l'attention des hôtes de la soirée.

Je vous en prie tous, c’est un plaisir partagé ! Monsieur Fléchard d’ailleurs, ne pensez pas que j’ai oublié que vous me devez toujours un verre ! Enchanté de faire votre connaissance, officiellement, madame Acquisto.

Ha, oui ! Le verre qu'il lui devait. Bworf, après tout, les consommations de ce soir n'étaient pas de sa poche, autant régler sa dette ici plutôt qu'ailleurs ! Et avec un peu de chance, peut-être attirer le brave homme à la table de jeu de ce soir...

Que vous avez une excellente mémoire ! La mienne me fait parfois défaut, mais mon porte-monnaie, jamais ! Permettez que je vous régale en cette soirée d'un breuvage des plus exquis. Et qui sait, peut-être vous sentirez-vous en chance ce soir également... nous préparons une petite partie de cartes, et laissez-moi vous dire que si votre intuition est aussi bonne que lors de notre dernière soirée, vous risqueriez fort de repartir avec la mise ! Oh oh oh !

Alix

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Mar 26 Mar - 16:57

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Alix tourne ses talons automatiquement vers Erika. Ce doit être un noble pour demander à être introduit et Alix s’exécute avec une courtoisie aisée. A croire qu’elle a appris les bonnes manières…

« Monsieur, permettez-moi de vous présenter Erika Acquisto, gérante de la taverne du Denier et amie chère. »

Signe la jeune femme tandis qu’Abel récite à l’oral, donnant un ton bien plus agréable aux paroles d’Alix qu’elle n’aurait su le faire elle-même. Au moins, son sourire doit compter pour quelque chose !

Tout se télescope un peu, Alix apprend que de fait, le bougre est noble. Pas très compliqué avec sa particule. Elle tente de se souvenir si elle a jamais parlé à un de l’Aulnay, ou entendu parler d’eux de la bouche d’Isaure mais est rapidement ramenée au présent. Alphonse et le monsieur sont déjà présentés. Très bien. Et il va lui faire enfourner du jambon. Parfait ! Elle fait les gros yeux à son oncle par-dessus l’épaule d’Aldéric. Un échantillon pour goûter, le reste les clients commandent, semble-t-elle lui rappeler d’un regard avant qu’Aldéric ne s’adresse à nouveau à elle.

« Vous êtes trop aimable ! Ne laissez pas la couleur du bois vous tromper, il s’est décoloré au contact des embruns ! Nous avons fait venir tout cela de Gacane. »

Elle assure. Ce n’est pas vrai. Du tout. Mais si Alix sait une chose c’est que la priorité ce n’est ni le métal, ni le bois. Tant qu’ils ne sont pas moisis ou rouillés, ils peuvent avoir vécu ! Tant pis ! Et puis ça invite à l’aventure, dit comme ça ! Non, elle a suffisamment fréquenté la noblesse, même celle sans le sou qui tentait de sauver les meubles, pour savoir que ce qui était important que ces derniers, justement, c’était le tissu. Une belle chemise blanche, un « vrai noir » comme lui a enseigné Vaast, et enfin des couleurs fraiches, neuves, voilà qui fait la différence ! Et qui donne envie de poser son petit derrière agrémenté d’une bourse clinquante pour dépenser ! Il ne faudrait pas croire que quelqu’un était là avant !

Abel lui tapote l’épaule et Alix se détourne vivement pour accueillir leur nouveau convive. Il s’agit de Diego Aymard, un bourgeois qu’Erika et Alix connaissent bien puisqu’il est un habitué de leur petite table de jeu à la taverne. L’homme aime les cartes bien plus que les cartes ne l’aiment, la chance et le talent le désertent la plupart du temps, mais il ne vient jamais pour cela. Il se pointe pour boire, même pas en excès, pour jouer, même pas trop, mais pour parler, ça… il paie pour avoir de la compagnie, véritablement, et semble absolument ravi de voir les alentours dont on lui a tant parlé. Alix lui a assuré qu’il serait le premier à recevoir leur mystérieuse carte et a tenu parole.

- Alix, très chère ! Madame Acquisto !

Lance l’homme avant d’aller saluer Alphonse chacun d’un « messieurs » en leur serrant la main. Il s’est à peine départi de son manteau dans sa rapidité. Habillé à la mode, l’homme a l’air d’un mondain, presque trop tiré à quatre épingles pour la véritable importance d’une telle soirée. Il a parfaitement fait refriser sa moustache.

- Vous vous êtes surpassée, Alix ! On s’y sent déjà chez soi, n’est-ce-pas, messieurs ? Oh, Alix, d’ailleurs…

Il lui dégaine un bouquet de fleurs sous le nez. Alix les fixe, son oncle, Erika, puis elle sourit et s’en saisit. Elle signe d’une main.

« Charmant ! Assorti au tapis ! Vous avez du nez ! »

Elle le taquine avant de le présenter puisqu’il ne s’en est pas chargé.

« Diego, permettez-moi de vous présenter monsieur de l’Aulnay »

Il est le seul noble dans la pièce… techniquement… si on ne la compte pas elle-même… il est donc poli de l’introduire en premier lieu.

« … monsieur Fléchard et vous connaissez déjà madame Acquisto. »

- Ah, c’est vrai ! Vous… Vos mains, maintenant… C’est… C’est…

Commence Diego qui ne semble trop que dire, puisqu’il a connu une Alix qui ne signait pas. Il se racla la gorge, et s’exclame « Ravi ! » avant de se tourner vers Alphonse pour savoir où il a trouvé sa veste.

Alix de son côté se retourne pour confier les fleurs à Abel. Ce dernier lui offre un bref sourire en coin surtout devant l’air dubitatif de son amie. Personne n’a l’air d’arriver à la seconde, note Alix en jetant un œil vers le hall. Elle frappe donc dans ses mains – pas trop fort, il ne faudrait pas qu’elle ait l’air de donner des ordres.

« Que diriez-vous de commencer par un whist ? Avec ou sans enchères, le choix est votre ; la nuit vous appartient ! »

… S’ils sont un peu moins occupés par le jeu peut-être que Diego et de l’Aulnay vont se mettre à commander. En plus, le jeu se joue à quatre, ce qui est parfait pour le moment. Alix ne veut pas se mêler à la partie tout de suite. Il faut un peu faire monter le suspens ! Et accessoirement, ils attendent encore du monde. Il serait impoli de ne pas les saluer avec le même respect, surtout s’il y a d’autres nobles ! Alix n’osait espérer, mais à présent elle compte bien se tenir plus alerte.

La robe d'Alix
Le whist

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Jeu 11 Avr - 18:49

Erika incline légèrement la tête quand Alix la présente auprès de de l'Aulnay. Ce n'était à son habitude d'être introduite de la sorte alors elle fut un peu surpris - non feint pour une fois.

- Monsieur Fléchard vous doit un verre ?

Elle sourit vers Aldéric puis lance un regard à Alphonse.

- Il a encore perdu un paris, c'est ça ?

Elle écouta tranquillement Alphonse avant qu'Erika n'entende son nom. Se retournant elle lève les bras comme si un vieil ami venait d'entrer dans la pièce.

- Diego ! Mais quel plaisir de vous voir ici. Cette soirée n'aurait pas été la même sans votre présence. J'espère que vous en passerez une bonne. Ce soir, pas de problème, que de la bonne humeur.

Lorsqu'il dégaine un bouquet de fleurs pour Alix, Erika se pince les lèvres et hoche la tête. Elle se retient de rire et lance un regard à Alphonse, puis elle se penche vers dans un léger murmure

- "Assorti au tapis", je l'aurais pas tenté celle là.

Elle sourit à nouveau mettant une tape amicale dans le dos d'Alphonse. Erika était plutôt tactile et ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ce genre de chose. Elle jeta ensuite un oeil au buffet, elle avait faim. Donc quand Alix proposa de commencer la soirée de jeu, elle grommela un petit peu et claqua dans ses mains.

- Eh bien ! Que cette belle soirée commence dans ce cas. Un petit whist pour s'échauffer ce serait tout simplement parfait.

Erika ne comptait pas forcement rester à la table pour jouer toute la soirée, surtout que leur but était de soutirer un peu d'argent aux autres. Mais pour commencer la soirée elle était ravie de pouvoir jouer un petit peu.

Aldéric de l'Aulnay

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Lun 15 Avr - 19:27

-Il me doit exactement un verre parce qu’il a perdu un pari ! J’ai eu un peu de réussite de mon côté cela dit, pas vraiment la chance du débutant j’ai fait confiance aux probabilités ! »

C’était un raisonnement qui ne se tient bien sûr pas. Ce n’est pas parce qu’une combattante est invaincue qu’elle est invincible. Surtout lorsque les affrontements sont potentiellement truqués et que l’histoire prime alors sur le sport…

Et puis une dette d’un verre, ça ne méritait pas plus qu’un petit rappel léger et une taquinerie comme il venait de le faire. Une fois dument présenté à la dame Acquisto, Aldéric s’installa confortablement à la table. C’était primordial d’être confortablement niché pour bien danser le jeu d’équilibriste dans ce genre d’établissement : être suffisamment dans le vice pour s’amuser tout en gardant la prescience nécessaire pour vaincre les autres à n’importe quel jeu qui récompense la jugeotte.

Ce vil flatteur d’Alphonse Fléchard tentait d’ailleurs de caresser son égo dans le bon sens pour l’inciter à jouer avec imprudence, le notaire était encore suffisamment lucide pour s’en rendre compte, habile monsieur Fléchard.

Et voilà qu’un quatrième bonhomme débarque. Quelqu’un qui était visiblement connu au moins des deux dames mais que lui ne connaissait pas. Et il ne venait pas les mains vides, puisqu’il avait un beau bouquet de fleurs pour la maîtresse des lieux. Courtois, c’était un geste de bon ton. Peut-être avait-il un faible pour elle ou peut-être était-ce du simple badinage de politesse.

Erika était largement la plus bavarde du trio, Aldéric se contenta pour l’instant de répondre aux présentations par les politesses habituelles. Il faut cultiver le mystère après tout, par pudeur et pour ne pas trop se dévoiler devant un potentiel adversaire aux jeux.

« Que diriez-vous de commencer par un whist ? Avec ou sans enchères, le choix est votre ; la nuit vous appartient ! »

Ah ! En voilà une excellente idée ! Rien de tel qu’un jeu par équipe pour faire monter l’agitation et se prendre courtoisement le bec avec toute la table.

« Un petit whist pour s’échauffer ce serait tout simplement parfait. »
Et pour appuyer Erika, avant qu’Alphonse ne ponctue les dires de la dame d’un « Oh ! Oh ! Oh ! », Aldéric ajouta ;
-Un whist avec enchères bien entendu ! »

Alphonse Fléchard

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Dim 28 Avr - 22:36

D'un regard complice et d'un hochement de tête, Alphonse fait discrètement signe à sa nièce qu'il ne compte pas les ruiner sur les échantillons gratuits. C'est qu'ils ont un commerce à faire tourner ! Et l'argent a besoin de rentrer, d'autant qu'ils ont de nombreux projets pour l'avenir. Un avenir qui s'annonce radieux, si on le mesure à la quantité de noms à particules qui désormais se pressent dans les environs.

- " Il a encore perdu un pari, c'est ça ?" demande Erika, un regard en coin vers Alphonse.

- "Qui ne tente rien n'a rien, ma chère ! Vous le saurez, 100% des gagnants ont tenté leur chance ! Oh oh oh !"

- "Il me doit exactement un verre parce qu’il a perdu un pari ! J’ai eu un peu de réussite de mon côté cela dit, pas vraiment la chance du débutant j’ai fait confiance aux probabilités !" réplique Aldéric.

- "Pari perdu, certes, mais que je ne regrette pas le moins du monde, puisqu'il me permet, ce soir, de bénéficier du plaisir de votre compagnie, Messire de l'Aulnay. Oh oh oh."

Serrant aimablement la main du dernier arrivé, Diego Aymard, il se fend d'un sourire poli et d'un compliment sur sa tenue.

"Vous êtes resplendissant, Messire !" lance-t-il avec un aplomb à désarçonner la meilleure gagneuse de la taverne du denier.

L'homme dégaine des fleurs, et les tend à Alix. Un léger moment de gêne semble planer, bien vite rattrapé heureusement. Le sourire, toujours, est commercial. Il faut que les gens se sentent à l'aise, et appréciés. Le plus difficile, c'est de ne pas éclater de rire, surtout lorsqu'Erika lui glisse un regard entendu et une réplique bien sentie. La claque dans le dos ne le dérange pas le moins du monde : le bonhomme est du genre tactile, lui aussi.

"Ma veste ?" répond-il à la question du mondain à ce sujet. "Oh, une pièce de collection d'un tailleur en vogue sur le continent. Il semblerait qu'on ne jure plus que par ses créations ces derniers temps, tout le monde porte ça. Le côté un peu ancien semble revenir à la mode... et je ne vais certainement blâmer personne d'apprécier les vieilles choses, oh oh oh !"

C'était bien évidemment faux, mais avec de l'audace, en général tout finit par passer. Lorsqu'Alix appelle à jouer, l'oncle s'avance et embrasse l'auditoire du regard.

"Un whist ! Mais quelle excellente idée ! Et avec enchères, puisque tel est le souhait de Messire de l'Aulnay ! Que ne ferions-nous pas pour le bonheur de nos adhérents, je vous le demande ? Trouvons-nous des cartes, et jouons, jouons, jouons ! Oh oh oh !"

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