Freyja - Native - Artisane [DC]
Invité
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Freyja, fille de Ceridwen, fille de Maë
« Quoi qu'il se passe, tu sais que tu pourras toujours compter sur moi, Arwen. Rien n'est plus important que la famille... Et dans ma famille, personne n'est plus important que toi. »
• Âge : 26 ans • Genre : Femme • Faction : Native du village de Vígnámrí • Occupation : Ancienne chasseuse qui, depuis deux ans, s’est reconvertie dans l’artisanat et la sculpture des os de baleine. Elle construit de petits objets décoratifs, des bijoux, des pendentifs, des talismans… Sous l’influence du Mál de leur clan, Ullan, elle a également accepté de participer à quelques expéditions commerciales vers Nouvelle-Sérène, davantage en tant que garde du corps que marchande, cependant. Douée en musique, elle joue par ailleurs de la harpe (type harpe celtique de petite taille) et, lorsque des fêtes sont organisées dans son village, elle fait généralement partie des instrumentistes. Sa réputation de musicienne ayant dépassé les frontières de Vígnámrí, il lui arrive aussi parfois d’être appelée par d’autres clans pour contribuer, avec sa harpe, à leurs événements festifs. • Signes distinctifs : Excellente archère, elle ne se déplace jamais sans son arc, son carquois et ses flèches. • Taille et poids : 1m70/75 pour une soixantaine de kilos. • Carnation : Peau claire et parsemée de taches de rousseur, mais qui peut bronzer assez facilement en été. • Corpulence : Athlétique et élancée, finement musclée. • Cheveux : Longs et roux, légèrement ondulés. Si elle préfère les laisser détachés, elle aime les orner de quelques plumes ou de petits coquillages. • Yeux : Noisette, d’un marron ambré pailleté de vert. • Vêtements : Habits traditionnels en peau, en cuir ou en tissu, pratiques et efficaces. Peu coquette, elle privilégie avant tout la solidité et la fonctionnalité de ses vêtements. Elle porte par ailleurs un pendentif en os représentant une tête de renard, cadeau de son cousin Ysiaël : c’est son seul bijou. • Autre(s) : Cousine d’Elatha (leurs mères étaient sœurs). |
Histoire
« Calme-toi, Dana, arrête de sauter partout… Je sais bien que je vous avais promis une promenade mais il pleut, il faut attendre un peu ! Qu’est-ce qu’il y a, Gwydion ? Votre mátir est avec un malade, mais ne t’inquiète pas, elle va bientôt revenir. Si elle arrive en même temps que le soleil, peut-être même qu’on pourrait aller se promener tous les quatre, vous en pensez quoi ? Et – Dana, je te vois, repose cette pointe de harpon, ce n’est pas pour les petites filles… Bon, vous savez quoi ? En attendant que la pluie cesse de tomber, je vais vous raconter une histoire. Rapproche-toi, Dana – tu veux t’asseoir sur mes genoux, Gwydi ? Bien sûr, viens. Voilà… Vous êtes bien installés, tous les deux ? Alors, dites-moi, qu’est-ce que vous voulez, comme histoire ? Oui, Dana ? Une histoire sur moi ? Et votre mátir ? Mmmh… Laissez-moi réfléchir… Vous savez que si je vous parle de nous, je vais aussi devoir vous parler de toute notre famille… Une famille, c’est comme un arbre aux branches et aux racines qui s’entremêlent, ou mille cours d’eau qui jaillissent tous de la même source… Une feuille, une fleur ou un brin d’herbe ne naît jamais seul. Mais très bien, si c’est ce que vous souhaitez ! Alors arrêtez de vous tortiller comme des asticots, maintenant, et écoutez…
Les parents de votre mátir et moi s’appelaient, vous le savez, Uriel et Ceridwen. Notre fátir, Uriel, a toujours vécu dans le village, dont il était le meilleur tailleur de pierres. Ceridwen, notre mátir, est née, elle, dans un autre clan. Son village se nommait Wenshaveye. C’est un joli village, bordé par le fleuve et la forêt : vous le connaissez, nous y sommes déjà allés quelquefois. Elle a grandi dans une famille de guérisseurs et elle a, à son tour, appris les plantes qui soignent et qui soulagent, qui apaisent et qui guérissent. Elle aurait pu passer toute sa vie là-bas, aux eaux vives, mais elle a un jour rencontré Uriel : ils se sont aimés, et ils se sont mariés. Pour vivre avec son minundhanem, elle a choisi de quitter Wenshaveye et de rejoindre Vígnámrí, où elle a continué son travail de guérisseuse. Nos parents, vos grands-parents à vous, ont été très heureux ensemble, mais ils ont mis longtemps à avoir un enfant. Très longtemps. Si bien que quand votre mátir et moi sommes nées, ils étaient plus âgés que la moyenne des autres parents – et c’est pour cela que vous les avez à peine connus, et que tous les deux sont morts il y a trois années maintenant, andevaurshd tír ent. Tu avais à peine un an, Gwydion.
Votre mátir, Arwen, et moi sommes jumelles. Cela signifie que nous sommes nées en même temps, et que nous partageons la même apparence. Mais même si, de corps et de visage, nous nous ressemblons beaucoup, nous avons toujours été très différentes. Arwen, votre mátir, a toujours été une enfant sérieuse, attentive et appliquée. Quand Ceridwen, votre grand-mère, a décidé de nous enseigner à notre tour le savoir des plantes et des remèdes, Arwen s’est aussitôt montrée intéressée. Elle apprenait vite, elle retenait bien, elle était soigneuse et concentrée. Alors que moi… Je mémorisais bien quelques noms, quelques propriétés, et je suis encore capable de reconnaître les plantes les plus communes de Tír Fradí et leurs vertus, mais tout ça m’ennuyait. Ce que je voulais, c’était profiter de la mer, de la plaine et de la forêt, nager, marcher, épier les animaux et jouer à l’écureuil dans les arbres… Oui, Dana, un peu comme toi ! Ce que j’aimais, aussi, c’était rejoindre ma grand-mère paternelle, une chanteuse, une danseuse et une musicienne connue dans tout Tír Fradí pour son talent. Masha l’Étoile, c’est ainsi qu’elle était surnommée… C’est elle qui m’a appris à jouer de la harpe – et à chanter, également, même si ma voix est bien moins belle que la sienne. Et puis, lorsque j’en ai eu l’âge, j’ai commencé à tirer à l’arc… Et j’ai adoré ça. Peu à peu, j’ai abandonné les leçons de ma mátir et je me suis jointe, à la place, au groupe de chasseurs du village. J’ai appris avec eux, je me suis formée, améliorée, en traque comme en tir à l’arc – et j’ai compris que c’était ça que je désirais vraiment faire. Voilà comment, pendant qu’Arwen devenait guérisseuse, comme notre mátir et la mátir de notre mátir avant elle, je suis devenue chasseuse.
Tout cela a duré plusieurs années. Puis Arwen, à ses dix-huit printemps, a choisi de s’unir avec Solal. Votre fátir. C’était un homme bon et généreux, qui semblait constamment suivi par la lumière du soleil – vous lui ressemblez tous les deux beaucoup, avec vos cheveux blonds et vos yeux du même vert que la mousse. Pendant six longues années, ils ont vécu ensemble, heureux, et vous êtes nés, l’un après l’autre – toi Dana, il y a sept étés, et toi Gwydi, il y a quatre automnes maintenant. Votre fátir était un artisan renommé qui travaillait le bois, et il allait souvent en forêt pour choisir les meilleurs arbres à couper, ceux dont il tirerait les meilleures constructions. Mais un jour… Il n’est pas revenu. C’était il y a deux ans. Vous connaissez déjà cette histoire : tout le village l’a cherché, des jours et des jours, des nuits entières à arpenter les plaines, les bois et les chemins en criant son nom… Mais, malgré tous nos efforts, son corps n’a pas été retrouvé et personne n’a su ce qui s’était réellement passé. Un accident ? L’attaque d’un animal ? Autre chose ? Quoi qu’il en soit, votre mátir est restée seule avec vous, deux enfants de cinq et deux ans – et avec son travail. Elle était devenue une guérisseuse respectée dans le village, souvent consultée, et devait aussi parfois s’absenter pour partir à la recherche des plantes dont elle avait besoin… Nos parents, qui auraient pu l’aider à faire face, étaient morts, et elle n’avait pas les moyens de tout mener de front – son activité de guérisseuse et s’occuper de vous autant que nécessaire.
C’est alors que j’ai décidé d’arrêter la chasse. Ce n’était pas un sacrifice. Arwen est ma sœur, ma jumelle, la moitié de mon âme… Je ne suis heureuse que si elle l’est aussi, et la voir souffrir me brisait. La perte de Solal a été horrible pour moi, parce qu’elle l’a été pour elle, et tout ce que je voulais, tout ce que je veux encore, c’était la soutenir. Lui apporter de l’aide, un support, du réconfort. C’était mon devoir. Peut-être avez-vous du mal à comprendre, pour le moment, mais j’espère qu’un jour vous ressentirez la même chose, l’un vis-à-vis de l’autre. Et puis, vous savez que je vous aime tous les deux comme ma propre fille et mon propre fils – depuis la première fois que j’ai vu le bout de ton petit nez, Gwydion, et toi, Dana, que ton cri a résonné dans tout le village ! Quand j’allais chasser, je devais souvent m’éloigner du clan, m’enfoncer dans la forêt, m’absenter plusieurs jours de suite… Mais à présent, il était hors de question que je laisse votre mátir seule aussi longtemps. J’avais envie de rester davantage au village, pour pouvoir l’aider à prendre soin de vous sans négliger son propre travail. Et c’est comme ça que je me suis tournée vers l’artisanat.
Notre clan est réputé depuis très longtemps pour ses sculpteurs d’os, vous le savez. Si mon fátir s’est contenté de tailler les pierres, son frère, mon oncle Gwendál, a préféré se tourner vers les os de baleine. C’est un vieil homme fatigué, maintenant, mais il a légué ce talent à ses trois fils. Vous les connaissez bien : Odínn, aussi grand qu’un arbre, avec sa grosse barbe rousse, Ysiaël, qui aime tant vous offrir des cadeaux, et Malö, le plus jeune, celui qui joue si bien de la flûte. Ils ont tous les trois accepté de me former et, peu à peu, j’ai commencé à travailler avec eux. J’ai mis un peu de temps à m’habituer, bien sûr, mais j’ai toujours été habile de mes mains… Oh, je suis loin d’être aussi douée qu’eux, mais je me débrouille. Ça me suffit. Et ça m’a permis de rester aux côtés de votre mátir – et aux vôtres. Quoi, Dana ? Si je le regrette ? Non, mon hirondelle, bien sûr que non ! Vous voir grandir, rire, découvrir, cela me rend tellement heureuse ! Et puis, parfois, je m’autorise encore à partir à la chasse, une journée, de temps en temps… Peut-être redeviendrai-je une vraie chasseuse dans quelques années, quand vous serez plus grands – mais, en attendant ce moment, je sais que je suis à ma place. Vraiment.
Oui, Gwydi ? C’est vrai, je quitte encore quelquefois le village, tu as raison… Mais ça, c’est notre Mál, Ullan, qui l’a demandé. Et vous savez que l’on ne désobéit pas au Mál. Ses paroles doivent être acceptées et respectées. C’est ainsi. Vous avez entendu parler de ces renaígse qui, depuis quelques années, ont commencé à arriver sur notre île… Certains les accueillent avec suspicion, d’autres avec curiosité. Moi, je n’ai aucune confiance en eux. Mais Ullan pense que notre clan pourrait tirer profit des échanges commerciaux qui commencent à se tisser avec eux – et ce n’est pas mon rôle de mettre en doute ses décisions. Il insiste pour que certains de nos artisans aillent leur vendre des objets et des sculptures, directement dans leur village à eux – et il a fallu que notre famille, elle aussi, participe à l’effort du clan. Odínn ne voulait pas laisser sa femme et son fils – Neka, avec qui vous allez souvent cueillir des baies, et Mikun, avec ses six hivers et son rouge-gorge apprivoisé –, Malö est un rêveur, un solitaire qui n’a aucune fibre marchande… Parmi mes trois cousins, il restait donc Ysiaël. C’est vrai, Dana, nous nous entendons très bien, tous les deux – il a à peine trente printemps et n’est pas beaucoup plus âgé que moi. Et puis, c’est un homme ouvert et sociable, qui aime discuter et s’intéresse sincèrement aux autres… Il a appris la langue des renaígse avec facilité, et je crois qu’il est encore meilleur commerçant que sculpteur. Aller de temps en temps au village des Lugeid blau pour vendre ce que nous créons ne le dérangeait pas, mais il redoutait d’y aller seul. Si sa langue est agile, ses muscles le sont moins, et il n’a jamais vraiment su se battre ou se défendre… Alors, j’ai proposé de l’accompagner. Avoir de la compagnie le rassurait, et je suis l’une des meilleures archères du village : en cas de problème, sur le chemin ou chez les Lugeid blau, je sais que je suis de taille à faire face. Je ne suis pas une guerrière mais j’ai mon arc, mon corps, mes réflexes de chasseuse – et nous sommes deux. Partir seul auprès des renaígse aurait été imprudent, je persiste à le penser, malgré tout ce que peut affirmer Ullan… Voilà pourquoi vous me voyez parfois quitter le village avec Ysiaël pour la journée. Mais nous n’y allons pas très souvent, heureusement. Et… Oh, mais c’est qu’il ne pleut plus ? On la fait, cette promenade, alors ? Qu’est-ce que vous préférez, la plaine ou les falaises ? »
Les parents de votre mátir et moi s’appelaient, vous le savez, Uriel et Ceridwen. Notre fátir, Uriel, a toujours vécu dans le village, dont il était le meilleur tailleur de pierres. Ceridwen, notre mátir, est née, elle, dans un autre clan. Son village se nommait Wenshaveye. C’est un joli village, bordé par le fleuve et la forêt : vous le connaissez, nous y sommes déjà allés quelquefois. Elle a grandi dans une famille de guérisseurs et elle a, à son tour, appris les plantes qui soignent et qui soulagent, qui apaisent et qui guérissent. Elle aurait pu passer toute sa vie là-bas, aux eaux vives, mais elle a un jour rencontré Uriel : ils se sont aimés, et ils se sont mariés. Pour vivre avec son minundhanem, elle a choisi de quitter Wenshaveye et de rejoindre Vígnámrí, où elle a continué son travail de guérisseuse. Nos parents, vos grands-parents à vous, ont été très heureux ensemble, mais ils ont mis longtemps à avoir un enfant. Très longtemps. Si bien que quand votre mátir et moi sommes nées, ils étaient plus âgés que la moyenne des autres parents – et c’est pour cela que vous les avez à peine connus, et que tous les deux sont morts il y a trois années maintenant, andevaurshd tír ent. Tu avais à peine un an, Gwydion.
Votre mátir, Arwen, et moi sommes jumelles. Cela signifie que nous sommes nées en même temps, et que nous partageons la même apparence. Mais même si, de corps et de visage, nous nous ressemblons beaucoup, nous avons toujours été très différentes. Arwen, votre mátir, a toujours été une enfant sérieuse, attentive et appliquée. Quand Ceridwen, votre grand-mère, a décidé de nous enseigner à notre tour le savoir des plantes et des remèdes, Arwen s’est aussitôt montrée intéressée. Elle apprenait vite, elle retenait bien, elle était soigneuse et concentrée. Alors que moi… Je mémorisais bien quelques noms, quelques propriétés, et je suis encore capable de reconnaître les plantes les plus communes de Tír Fradí et leurs vertus, mais tout ça m’ennuyait. Ce que je voulais, c’était profiter de la mer, de la plaine et de la forêt, nager, marcher, épier les animaux et jouer à l’écureuil dans les arbres… Oui, Dana, un peu comme toi ! Ce que j’aimais, aussi, c’était rejoindre ma grand-mère paternelle, une chanteuse, une danseuse et une musicienne connue dans tout Tír Fradí pour son talent. Masha l’Étoile, c’est ainsi qu’elle était surnommée… C’est elle qui m’a appris à jouer de la harpe – et à chanter, également, même si ma voix est bien moins belle que la sienne. Et puis, lorsque j’en ai eu l’âge, j’ai commencé à tirer à l’arc… Et j’ai adoré ça. Peu à peu, j’ai abandonné les leçons de ma mátir et je me suis jointe, à la place, au groupe de chasseurs du village. J’ai appris avec eux, je me suis formée, améliorée, en traque comme en tir à l’arc – et j’ai compris que c’était ça que je désirais vraiment faire. Voilà comment, pendant qu’Arwen devenait guérisseuse, comme notre mátir et la mátir de notre mátir avant elle, je suis devenue chasseuse.
Tout cela a duré plusieurs années. Puis Arwen, à ses dix-huit printemps, a choisi de s’unir avec Solal. Votre fátir. C’était un homme bon et généreux, qui semblait constamment suivi par la lumière du soleil – vous lui ressemblez tous les deux beaucoup, avec vos cheveux blonds et vos yeux du même vert que la mousse. Pendant six longues années, ils ont vécu ensemble, heureux, et vous êtes nés, l’un après l’autre – toi Dana, il y a sept étés, et toi Gwydi, il y a quatre automnes maintenant. Votre fátir était un artisan renommé qui travaillait le bois, et il allait souvent en forêt pour choisir les meilleurs arbres à couper, ceux dont il tirerait les meilleures constructions. Mais un jour… Il n’est pas revenu. C’était il y a deux ans. Vous connaissez déjà cette histoire : tout le village l’a cherché, des jours et des jours, des nuits entières à arpenter les plaines, les bois et les chemins en criant son nom… Mais, malgré tous nos efforts, son corps n’a pas été retrouvé et personne n’a su ce qui s’était réellement passé. Un accident ? L’attaque d’un animal ? Autre chose ? Quoi qu’il en soit, votre mátir est restée seule avec vous, deux enfants de cinq et deux ans – et avec son travail. Elle était devenue une guérisseuse respectée dans le village, souvent consultée, et devait aussi parfois s’absenter pour partir à la recherche des plantes dont elle avait besoin… Nos parents, qui auraient pu l’aider à faire face, étaient morts, et elle n’avait pas les moyens de tout mener de front – son activité de guérisseuse et s’occuper de vous autant que nécessaire.
C’est alors que j’ai décidé d’arrêter la chasse. Ce n’était pas un sacrifice. Arwen est ma sœur, ma jumelle, la moitié de mon âme… Je ne suis heureuse que si elle l’est aussi, et la voir souffrir me brisait. La perte de Solal a été horrible pour moi, parce qu’elle l’a été pour elle, et tout ce que je voulais, tout ce que je veux encore, c’était la soutenir. Lui apporter de l’aide, un support, du réconfort. C’était mon devoir. Peut-être avez-vous du mal à comprendre, pour le moment, mais j’espère qu’un jour vous ressentirez la même chose, l’un vis-à-vis de l’autre. Et puis, vous savez que je vous aime tous les deux comme ma propre fille et mon propre fils – depuis la première fois que j’ai vu le bout de ton petit nez, Gwydion, et toi, Dana, que ton cri a résonné dans tout le village ! Quand j’allais chasser, je devais souvent m’éloigner du clan, m’enfoncer dans la forêt, m’absenter plusieurs jours de suite… Mais à présent, il était hors de question que je laisse votre mátir seule aussi longtemps. J’avais envie de rester davantage au village, pour pouvoir l’aider à prendre soin de vous sans négliger son propre travail. Et c’est comme ça que je me suis tournée vers l’artisanat.
Notre clan est réputé depuis très longtemps pour ses sculpteurs d’os, vous le savez. Si mon fátir s’est contenté de tailler les pierres, son frère, mon oncle Gwendál, a préféré se tourner vers les os de baleine. C’est un vieil homme fatigué, maintenant, mais il a légué ce talent à ses trois fils. Vous les connaissez bien : Odínn, aussi grand qu’un arbre, avec sa grosse barbe rousse, Ysiaël, qui aime tant vous offrir des cadeaux, et Malö, le plus jeune, celui qui joue si bien de la flûte. Ils ont tous les trois accepté de me former et, peu à peu, j’ai commencé à travailler avec eux. J’ai mis un peu de temps à m’habituer, bien sûr, mais j’ai toujours été habile de mes mains… Oh, je suis loin d’être aussi douée qu’eux, mais je me débrouille. Ça me suffit. Et ça m’a permis de rester aux côtés de votre mátir – et aux vôtres. Quoi, Dana ? Si je le regrette ? Non, mon hirondelle, bien sûr que non ! Vous voir grandir, rire, découvrir, cela me rend tellement heureuse ! Et puis, parfois, je m’autorise encore à partir à la chasse, une journée, de temps en temps… Peut-être redeviendrai-je une vraie chasseuse dans quelques années, quand vous serez plus grands – mais, en attendant ce moment, je sais que je suis à ma place. Vraiment.
Oui, Gwydi ? C’est vrai, je quitte encore quelquefois le village, tu as raison… Mais ça, c’est notre Mál, Ullan, qui l’a demandé. Et vous savez que l’on ne désobéit pas au Mál. Ses paroles doivent être acceptées et respectées. C’est ainsi. Vous avez entendu parler de ces renaígse qui, depuis quelques années, ont commencé à arriver sur notre île… Certains les accueillent avec suspicion, d’autres avec curiosité. Moi, je n’ai aucune confiance en eux. Mais Ullan pense que notre clan pourrait tirer profit des échanges commerciaux qui commencent à se tisser avec eux – et ce n’est pas mon rôle de mettre en doute ses décisions. Il insiste pour que certains de nos artisans aillent leur vendre des objets et des sculptures, directement dans leur village à eux – et il a fallu que notre famille, elle aussi, participe à l’effort du clan. Odínn ne voulait pas laisser sa femme et son fils – Neka, avec qui vous allez souvent cueillir des baies, et Mikun, avec ses six hivers et son rouge-gorge apprivoisé –, Malö est un rêveur, un solitaire qui n’a aucune fibre marchande… Parmi mes trois cousins, il restait donc Ysiaël. C’est vrai, Dana, nous nous entendons très bien, tous les deux – il a à peine trente printemps et n’est pas beaucoup plus âgé que moi. Et puis, c’est un homme ouvert et sociable, qui aime discuter et s’intéresse sincèrement aux autres… Il a appris la langue des renaígse avec facilité, et je crois qu’il est encore meilleur commerçant que sculpteur. Aller de temps en temps au village des Lugeid blau pour vendre ce que nous créons ne le dérangeait pas, mais il redoutait d’y aller seul. Si sa langue est agile, ses muscles le sont moins, et il n’a jamais vraiment su se battre ou se défendre… Alors, j’ai proposé de l’accompagner. Avoir de la compagnie le rassurait, et je suis l’une des meilleures archères du village : en cas de problème, sur le chemin ou chez les Lugeid blau, je sais que je suis de taille à faire face. Je ne suis pas une guerrière mais j’ai mon arc, mon corps, mes réflexes de chasseuse – et nous sommes deux. Partir seul auprès des renaígse aurait été imprudent, je persiste à le penser, malgré tout ce que peut affirmer Ullan… Voilà pourquoi vous me voyez parfois quitter le village avec Ysiaël pour la journée. Mais nous n’y allons pas très souvent, heureusement. Et… Oh, mais c’est qu’il ne pleut plus ? On la fait, cette promenade, alors ? Qu’est-ce que vous préférez, la plaine ou les falaises ? »
Caractère
« C’est un soleil, ma sœur. Si vous la voyiez, dans le clan, quand elle est en compagnie de nos cousins, qu’elle discute avec un voisin ou qu’elle fait sauter Dana et Gwydion dans ses bras… Lorsqu’elle est heureuse, elle est si lumineuse qu’elle fait briller tout ce qui l’entoure. Et par chance, elle l’est souvent, heureuse. J’envie parfois sa nature spontanément enjouée, pleine d’entrain et de joie de vivre – une gaieté sincère, solaire, communicative. Avec ses proches et ceux qu’elle considère comme sa famille, elle est aimante, chaleureuse, toujours prête à aider et à rendre service. Maternelle avec les enfants, avenante avec les adultes… Et puis généreuse, profondément altruiste. Elle a tellement fait, pour moi… J’ai refusé, bien sûr – refusé qu’elle abandonne la chasse, qu’elle s’oblige à rester au village à cause de moi, mais elle a tenu bon, et je sais aujourd’hui qu’elle se serait détestée toute sa vie si elle n’avait pas fait ce choix. Pour elle, le dévouement aux gens qu’elle aime est aussi bien une responsabilité qu’une évidence – et, si la gratitude peut avoir sa place entre deux sœurs, je lui serai éternellement reconnaissante pour cela.
Oh, ne vous y trompez pas, elle a aussi besoin de ses moments de solitude, Freyja. Ce n’est pas pour rien qu’elle aimait tellement partir chasser… Et aujourd’hui encore, parfois, elle quitte le village pendant quelques heures, sans rien dire à personne, et je sais qu’elle va alors dans les bois, ou sur les falaises, près de la mer… Je ne l’ai jamais suivie, mais je mettrais ma main au feu qu’elle se contente de grimper sur un rocher, ou dans un arbre – ou bien qu’elle marche, tout simplement, attentive au frôlement des herbes, au frissonnement des feuilles et aux crissements des insectes… La chasse lui a appris la patience, la discrétion et l’observation – et ces qualités ne se manifestent pas uniquement dans la forêt. Dans la vie de tous les jours, elle a des instincts de pisteuse, des réflexes de traqueuse – ne vous fiez pas à son grand sourire et à son rire facile, c’est une femme réfléchie et qui sait, au besoin, s’effacer pour mieux vous surprendre…
C’est qu’elle peut devenir un mur de glace, ma sœur. Ouverte et lumineuse quand elle se sent en confiance, pleine de chaleur avec les gens de notre clan ou les habitants des autres villages, elle peut aussi se montrer plus froide que la neige la plus glaciale. Elle est méfiante, Freyja. Très méfiante. Dès lors qu’elle ne connaît pas quelqu’un, son premier réflexe est toujours la distance. Une certaine impassibilité qui peut se muer très rapidement en bienveillance, si elle constate que la personne qui lui fait face partage avec elle des amis, des habitudes ou des valeurs… Mais, dans certains cas, la froideur peut perdurer. Et croyez-moi, une Freyja glacée, ce n’est pas agréable à côtoyer. Surtout si elle sent qu’une menace, même diffuse, peut émaner de vous.
C’est une louve, ma sœur. Une vraie louve, entièrement dévouée à sa meute. Toujours, elle choisira l’intérêt collectif – de sa famille, de ses proches, de son clan, de son peuple – avant le sien propre. Je crois que c’est d’ailleurs pour cela que l’arrivée des renaígse la trouble à ce point : partagée entre son respect pour notre Mál et sa méfiance instinctive envers ces inconnus qui s’accaparent notre île, elle oscille entre intuition et obéissance. Mais s’il y a bien une chose dont je suis sûre, c’est que la protection de ceux qu’elle aime passera avant tout le reste. Toujours. Parce que j’ai beau lui répéter que ce n’est pas son rôle, plus protecteur que Freyja, je n’en connais pas… Parfois ça m’inquiète, j’ai peur que ça finisse par lui jouer un tour – mais c’est ce qui fait d’elle ce qu’elle est, après tout. Ma sœur-louve. »
Oh, ne vous y trompez pas, elle a aussi besoin de ses moments de solitude, Freyja. Ce n’est pas pour rien qu’elle aimait tellement partir chasser… Et aujourd’hui encore, parfois, elle quitte le village pendant quelques heures, sans rien dire à personne, et je sais qu’elle va alors dans les bois, ou sur les falaises, près de la mer… Je ne l’ai jamais suivie, mais je mettrais ma main au feu qu’elle se contente de grimper sur un rocher, ou dans un arbre – ou bien qu’elle marche, tout simplement, attentive au frôlement des herbes, au frissonnement des feuilles et aux crissements des insectes… La chasse lui a appris la patience, la discrétion et l’observation – et ces qualités ne se manifestent pas uniquement dans la forêt. Dans la vie de tous les jours, elle a des instincts de pisteuse, des réflexes de traqueuse – ne vous fiez pas à son grand sourire et à son rire facile, c’est une femme réfléchie et qui sait, au besoin, s’effacer pour mieux vous surprendre…
C’est qu’elle peut devenir un mur de glace, ma sœur. Ouverte et lumineuse quand elle se sent en confiance, pleine de chaleur avec les gens de notre clan ou les habitants des autres villages, elle peut aussi se montrer plus froide que la neige la plus glaciale. Elle est méfiante, Freyja. Très méfiante. Dès lors qu’elle ne connaît pas quelqu’un, son premier réflexe est toujours la distance. Une certaine impassibilité qui peut se muer très rapidement en bienveillance, si elle constate que la personne qui lui fait face partage avec elle des amis, des habitudes ou des valeurs… Mais, dans certains cas, la froideur peut perdurer. Et croyez-moi, une Freyja glacée, ce n’est pas agréable à côtoyer. Surtout si elle sent qu’une menace, même diffuse, peut émaner de vous.
C’est une louve, ma sœur. Une vraie louve, entièrement dévouée à sa meute. Toujours, elle choisira l’intérêt collectif – de sa famille, de ses proches, de son clan, de son peuple – avant le sien propre. Je crois que c’est d’ailleurs pour cela que l’arrivée des renaígse la trouble à ce point : partagée entre son respect pour notre Mál et sa méfiance instinctive envers ces inconnus qui s’accaparent notre île, elle oscille entre intuition et obéissance. Mais s’il y a bien une chose dont je suis sûre, c’est que la protection de ceux qu’elle aime passera avant tout le reste. Toujours. Parce que j’ai beau lui répéter que ce n’est pas son rôle, plus protecteur que Freyja, je n’en connais pas… Parfois ça m’inquiète, j’ai peur que ça finisse par lui jouer un tour – mais c’est ce qui fait d’elle ce qu’elle est, après tout. Ma sœur-louve. »
Réputation
Thélème : 3/10
Alliance du Pont : 3/10
Natifs : 6/10
Congrégation Marchande : 4/10
• Pseudo : Rim • Pronom : Elle • Comment as-tu trouvé le forum ? : Double-cooooompte • Un petit commentaire ? Vous êtes super chouettes ! |
Alix
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Je passe glisser que j'adore le perso avant de te valider, lumineuse et positive : on avait bien besoin de quelqu'un d'un peu équilibré sur ce fofo eyes
(Aussi j'aimerais bien un lien entre Brid et Freyja alors si tu es intéressée hésite pas à slide dans mes Mps )
(Aussi j'aimerais bien un lien entre Brid et Freyja alors si tu es intéressée hésite pas à slide dans mes Mps )
Narration
A bord d'un navire naute, en vue de l'île
Tu es validé.e !
Bienvenue sur Teer Fradee
Nous sommes ravis d'accueillir un nouveau personnage Natif ! Freyja semble aussi déterminée que solaire et ta plume est toujours aussi agréable à lire. Nous avons hâte de la voir tisser de nouveaux liens et influencer les événements !
Pour ouvrir ta fiche de relations c'est ici : [RS]
L'aventure, c'est par là : [Missions]
Et en bonne compagnie c'est toujours mieux : [Recherche de RP]
N'hésite pas à passer faire coucou sur la ChatBox !
Pour ouvrir ta fiche de relations c'est ici : [RS]
L'aventure, c'est par là : [Missions]
Et en bonne compagnie c'est toujours mieux : [Recherche de RP]
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