Elatha - Natif - Doneigad de Wenshaveye [FINI]

Naissance à 8 ans : Elatha est une native née dans le village de Wenshaveye, et faisait partie de la tribu des Yígaíg Srodí. Sa mère est cueilleuse et son père pécheur, vivant en harmonie dans leur clan. Tout en grandissant elle se montre très active et curieuse, montrant un véritable intérêt pour les plantes que sa mère part cueillir. Elle s'intéresse également aux Doneigada, buvant leurs paroles et leurs histoires comme de l'eau de source et cherchant même à se mettre dans leurs pattes pour voir ce qu'ils font. L'un d'entre eux, Cormac, est assez amusé par la petite intrépide à l'esprit vif pour lui apprendre de temps en temps les noms des plantes qui peuvent soigner, et ce qu'il y a à savoir pour une enfant sur la nature, les légendes et En Ol Mil Frichtimen. Elle grandit en paix, démontrant toujours plus de curiosité et d'envie d'apprendre pour ce qui l'entourait, surtout pour la nature.

9 ans: Les premiers étrangers arrivent, et c'est un grand chamboulement pour tous les clans. A cette époque Elatha est trop jeune pour comprendre ce qu'il se passe, mais elle se souvient de l'état de panique et d'urgence pour certains membres du clan, des réunions entre personnes de Wenshaveye auxquels elle n'avait pas le droit de participer. La tension était palpable, et même si elle n'entendait que le nom de "ceux qui viennent par la mer", elle pouvait sentir toute la peur et l'inquiétude que tout le monde avait. A partir de ce moment là, il leur était encore plus interdit de s'éloigner du village et avec une consigne stricte de ne pas s'approcher des étrangers. Bien entendu Elatha n'avait aucune raison de s'éloigner de trop à son âge, mais l'inquiétude de ses parents prit le dessus sur sa curiosité. Ce ne fut que des années plus tard qu'elle comprit ce qu'il s'était passé et certains affrontements avec ces étrangers.

10 ans: elle continua sa vie, et son intérêt marqué pour la nature et les soins avaient attiré l'attention de Cormac. Si au début celui-ci avait accepté de lui enseigner des choses par amusement (ou pour occuper de façon utile une enfant un peu trop curieuse), il finit par se rendre compte qu'elle avait un certain potentiel. Il lui fit passer quelques épreuves, pour vérifier son lien avec la nature et la compréhension de son fonctionnement, comment elle retenait les plantes pour soigner, se comportait avec les malades etc... Sa synergie grandissante et évidente avec la nature ainsi que son intérêt persistant pour soigner les autres la lui recommandaient comme une élève potentielle. De plus, son caractère doux mais assez affirmé pour prendre des décisions révélait qu'elle se montrerait une bonne soigneuse plus tard. Il l'accepta donc comme apprentie et commença plus sérieusement à travailler sur son apprentissage. Tout commença par les plantes et les animaux, leurs cycles, mieux les comprendre et la place de chacun sur Teer Fradee. Qu'il existait des moyens pour éviter les conflits en étant observateur et en les comprenant, en évitant de s'imposer comme la montagne mais en se glissant silencieusement et doucement comme un cour d'eau, en harmonie.

12 ans : Elatha rencontra pour la première fois des premiers étrangers. Elle était en train de ramasser des plantes non loin du village quand elle aperçu au loin des personnes qui étaient habillées différemment. Elle courut au village avec les autres, prise de peur et sentant leur présence inquiétante. C'étaient des gens de la congrégation, venu pour pour-parler et essayer d'échanger. Bien entendu elle était trop jeune et était maintenue à l'écart de la conversation, cependant elle garda un souvenir certain de ces personnes. Des habits étranges, qui brillaient parfois, mais contrairement à ce qu'on lui avait raconté ils n'étaient pas des monstres. Ils leur ressemblaient, quoi que leur langue et leur accent étaient différents, leur peau et façon d'observer restait assez inquiétante. Cet épisode passé, Elatha ne put retenir sa curiosité envers les étrangers. Elle voulait en apprendre plus sur eux, les comprendre, savoir ce qu'ils venaient faire ici, leur parler. Bien entendu elle était trop jeune et on lui interdisait formellement de les approcher, lui disant qu'ils pouvaient la capturer et l'emporter au loin si elle n'était pas prudente. Son mentor, pourtant quelqu'un d'ouvert, était assez avisé pour lui recommander la même prudence. Cédant à la raison, elle restait simplement à les observer de très loin, ne cherchant pas le moindre contact.

A la place, pour satisfaire sa curiosité et son envie de bouger, le doneigad Cormac l'amena avec lui quand il voyageait de temps en temps dans un clan ami. Elle allait avec lui au village de Vigsoneigad pour les aider en soin, et cela lui fut profitable car elle put rencontrer d'autres personnes d'un autre clan. Elle fut amusée et intéressée par leur façon un peu différente de faire, leur mentalité un peu plus vive et guerrière, mais voyait cela d'un bon oeil et toujours en accord avec leur environnement. Elle devint amie avec quelques autres jeunes de son âge, notamment le jeune chasseur Aedan avec qui elle lia une très forte amitié, et put observer aussi de loin d'autres étranger. Encore habillés différemment, portant du métal sur tout leur corps, leur voix et accent étaient encore différents. On lui apprit alors qu'il existait plusieurs types d'étrangers, que ceux qu'elle avait vu chez elle étaient de la Congrégation et ceux-ci de Thélème. Bien que curieuse, de ce qu'elle entendit ils n'étaient pas vraiment plus agréables que les autres, semblant vouloir imposer leur façon de penser et de croire. Elle ne les aimait pas, c'était certain.

16 ans : plusieurs années avaient passé, et elle avait autant appris sur la nature que sur le lien qui pouvait unir la communauté à celle-ci. Cormac la sentit prête et lui proposa de passer le rite de Lien pour devenir une on ol menawí. Elle accepta avec grâce cet honneur, se préparant pour le rituel et la visite de la grotte sacrée. Dans la grotte, elle fut émue par les différentes salles et peintures rappelant leur parcours et leur lien avec En Ol Mil Frichtimen, ressentant d'autant plus la puissance de sa terre natale et ce qu'elle pouvait donner autant que reprendre. Une fois son temps de méditation terminé dans la grotte sacrée, elle put en discuter avec son doneigad qui par la suite l'autorisa à effectuer le rituel de lien. Elle rejoignit avec lui un cercle Nadaig près du littoral, et après avoir donné de son sang un Nádaig glendemen apparut pour planter au sol une stèle juste devant elle. Elle ressentit alors le lien pur avec le gardien, avec en ol mil frichtimen, que la stèle la représentait les pieds fermement planté dans le sol, dans sa terre natale qui sera à jamais ses racines et la source de son pouvoir. Mais l'humilité devait aller de pair, et elle se savait autant servante que représentante.

Elatha avait changé depuis son rituel, devenant un peu plus mature et parfois l'esprit un peu ailleurs, en communion et à l'écoute de ce qui l'entourait. La réussite de son lien fut célébré, et elle devint voglendaig de Cormac pour continuer son apprentissage. A présent, elle pouvait apprendre les différents rites, le langage écrit et sacré des Doneigada. Sa vie continuait entre les rites qu'elle apprenait, l'apprivoisement de ses pouvoirs et de son lien avec Teer Fradee, mais elle restait toujours disponible pour aider son prochain et soigner. Elle voyagea un peu moins vers Vigsoneigad mais promit à Aedan de devenir sa minundhanem. Une fois son apprentissage fini, elle devait rejoindre le clan des Vigsoneigad pour y vivre avec lui. Pendant ces quelques années elle se lia également d'amitié avec une native du nom de Brid, qui l'aida à trouver certaines plantes pour les rites ou même à voyager dans d'autres endroits de Teer Fradee qu'elle ne connaissait pas pour aller les chercher.

19 ans : cette année fut sombre pour Elatha. Une nuit à la fin du cycle, alors que les ténèbres prenaient le pas sur le jour, Aedan mourut lors d'un accident de chasse (tué par un Ulg). Le mauvais geste, au mauvais moment et au mauvais endroit. Elatha était triste et dévastée, mais sachant qu'elle ne pouvait en vouloir à l'animal, elle fit son deuil en silence pendant plusieurs mois en se concentrant sur ses devoirs de voglendaig. Elle décida de rester à Wenshaveye mais continua de voyager de temps en temps à Vigsoneigad pour aider ce clan, et depuis elle n'a pas cherché un autre minundhanem. De toute façon elle avait trop à faire. Les étrangers étaient de plus en plus présents, au point que certains souhaitaient faire commerce avec eux. Wenshaveye avait pris comme parti de rester neutre, ne cherchant pas particulièrement les relations avec ceux venant de par delà la mer, mais ne les pourchassant pas non plus. Une distance qui se voulait pleine de sécurité et de respect, d'observation pour leur laisser une chance, peut être. Pourtant, les étrangers venaient à eux, surtout que non loin un de leur village se faisait construire, Nouvelle-Sélène.

Elatha était toujours plus curieuse, et ayant grandit on ne lui interdisait plus spécifiquement d'éviter les étrangers. C'était toujours mal vu bien sûr, mais elle avait fait son choix. Il arriva qu'une fois elle put discuter avec un étranger venant de cette ville, qui semblait connaitre des bribes de la langue native. Curieuse et pouvant enfin assouvir son envie de savoir, elle prit le partit d'essayer d'en apprendre plus sur leur langue tout comme leur enseigner un peu la leur. Ainsi, il serait plus facile d'échanger. Elatha apprenait très vite et put rapidement en l'espace de 2 cycles tenir une conversation avec la langue des étrangers. Il lui manquait du vocabulaire et elle avait un fort accent en roulant les r, cependant elle arrivait sans mal à tenir une conversation simple pour se faire comprendre, à partir du moment où l'on n'utilisait pas des mots trop compliqués, ou qu'on prenait le temps de les lui expliquer. Par curiosité une fois, elle put accompagner un autre Doneigad à Nouvelle-Sélène. Elle fut autant surprise par de telles bâtisses que choquée par le malaise qui semblait venir de la terre. Les gens l'observaient de façon étrange, mais restaient courtois et ne lui cherchèrent pas querelle. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain malaise dans cette ville, et préféra à l'avenir d'éviter cet endroit et n'y entrer que si cela est véritablement nécessaire... Mais ce fut riche d'enseignement, et elle comprit qu'ils ne savaient encore rien de ces étrangers et de ce qu'ils pouvaient accomplir.

20 ans : Elatha devint enfin une doneigad à part entière, pouvant accomplir elle même certains rituels et servir d'intermédiaire avec la nature. Elle fut honorée d'avoir pu arriver au bout et se sentit à sa place. Elle oeuvrait pour son clan, mais continuait aussi d'aller et de venir de temps en temps à Vigsoneigad autant pour les aider que pour maintenir un certain lien avec ses amis. Il lui arrivait parfois d'aider des étrangers de Nouvelle-Sélène qui s'étaient soit perdus, soit qui avaient besoin d'aide pour soigner, ou alors quand il était nécessaire d'avoir un interprète. Elle parlait leur langue, et même si au début certains de son clan ne voyaient pas cela d'un bon oeil, Elatha avait la bonne intelligence dans ces cas là de rester neutre et de ne pas montrer de faveur envers les étrangers. Elle était devenue utile car pouvait aider à adoucir les relations, et à côté Elatha pouvait assouvir sa curiosité à leur égard. Quand personne ne pouvait l'observer et par la chance d'en rencontrer, elle aimait discuter avec eux et essayait d'en apprendre plus sur leur culture, ce qu'ils faisaient, pourquoi ils étaient venus ici. Elle était en général plus aimable et toujours prête à aider. Bien sûr elle évitait les groupes qui lui semblaient dangereux, mais si l'occasion se présentait elle n'allait pas hésiter à essayer de les rencontrer. Pour autant, le souvenir de leur ville la rendait toujours un peu méfiante et elle ne cherchait pas activement à les rencontrer là où ils vivaient. Elle préférait la plénitude de la forêt et des rivières, là où elle se sentait en sécurité et pouvait pleinement ressentir le lien.

24 ans (aujourd'hui) : un jour, un étranger du nom d'Hassan et venant d'un peuple appelé "l'Alliance du Pont" vint à leur rencontre. Il se disait chercheur, et voulait en apprendre plus sur leur culture. "Culture", voilà un mot bien étrange pour les natifs. Elatha fut appelée pour essayer de mieux comprendre ce qu'il voulait, et il fallut plusieurs rencontres pendant plus d'un mois avec lui pour enfin arriver à une certaine compréhension. Enfin, à peu près. De ce qu'elle et son clan avaient compris, il voulait étudier la faune et la flore, mais surtout ce que le peuple de Teer Fradee  faisait tous les jours, comment ils mangeaient ou bien se soignaient, comment ils vivaient. C'était très étrange, et une grande discussion fut entreprise au sein du clan. Il était difficile de comprendre leur motif, mais Hassan assurait ne pas vouloir les déranger et rester en retrait, ne laissant venir qu'un petit groupe d'homme. De plus, il avait conscience du mal que son peuple avait fait sur l'île et de l'incompréhension qui avait provoqué la guerre. Sa demande cherchait justement à éviter un nouveau conflit, en se comprenant mieux les uns les autres. Elatha fut émue et touchée par une telle motivation, et se montra assez favorable à partir du moment où ils respectaient leur clan et leur environnement. Elle assista à plusieurs réunions, et il fut décidé d'accepter sa requête, bien qu'ils seraient surveillés de façon systématique.

Quand leur groupe de chercheurs arriva, Elatha ainsi que quelques guerriers furent là pour les accueillir. Les guerriers étaient un peu méfiants de voir arriver une douzaine de personnes, mais Elatha se montra ouverte et aimable, ayant lié une certaine amitié avec le vieil homme Hassam qui était doux et calme par rapport aux autres étranger. C'était aussi un vieil homme, instinctivement elle avait l'envie de le protéger. Elle leur souhaita une relative bienvenue, les autres du clan étaient là donc elle ne pouvait pas se montrer trop chaleureuse, et leur rappela des règles de sécurité autant que de bienséance envers le clan. La tribu avait accepté leur venue, mais ils restaient froids et très méfiants et préféraient rester à distance. Elatha leur recommanda de respecter cette mise à distance et de la demander si jamais il y avait la moindre incompréhension. Elle comprit également qu'ils n'allaient pas toujours être autant ni tous les mêmes, certains devant retourner dans le ville d'Hikmet en fonction des mois. Cependant certains restaient tout le temps, comme Basir qui était médecin, Mitra une linguiste et Dilay une mathématicienne. Elatha se lia plus d'amitié avec Basir et Mitra, l'un parce qu'il était médecin et qu'ils pouvaient échanger leurs savoirs, et l'autre parce qu'elle l'aidait à mieux comprendre leur langue et en retour lui enseignait un peu plus de leur jargon. Dilay en revanche, Elatha ne comprenait pas ce qu'elle faisait et elle avait l'air de rester distante. Respectant ceci, Elatha ne s'assurait que du respect mutuel et que les gens de son clan ou les chercheurs ne se gênaient pas les uns les autres. Bien que cela pouvait être mal vu par plusieurs personnes de son clan, et même des natifs de Vigsoneigad quand ils apprirent la chose, elle ne sentait pas qu'elle faisait quelque chose de mal. Au contraire, elle avait l'impression qu'aider à mieux se comprendre ne pouvait qu'aller dans le sens des cycles et d'en ol mil frichtimen, pour une meilleure harmonie et éviter les conflits. Elle n'allait bien entendu par leur apprendre leurs rites sacré ni leur langage écrit, mais elle espérait que ce qu'elle leur apprendrait sur la faune, la flore et comment ils vivaient allaient leur ouvrir les yeux et les faire entendre raison pour mieux respecter la terre qu'ils foulaient. Du moins, c'est ce qu'elle espérait naïvement.

Qualités: Elatha est une jeune femme curieuse, altruiste qui aime aider son prochain (même s'il n'est pas de son clan ou de son peuple), plutôt appliquée et diligente. Elle est patiente, assez pédagogue et vive d'esprit pour s'adapter en fonction des circonstances. Pour autant elle sait montrer un certain caractère et ne se laisse pas marcher sur les pieds, étant capable de montrer quand elle n'est pas d'accord ou bien de défendre ses idées. Elle est plutôt optimiste et enjouée, ouverte d'esprit et à essayer d'apaiser les choses ou bien à voir leur bons côté. Elle aime les fleurs (d'ailleurs elle aime bien en mettre dans ses cheveux ou ses cornes) et les animaux et surtout son yorglan vert. Respectueuse d'autrui, son bon fond ne la fera jamais chercher à blesser quelqu'un d'autre par ses paroles, et elle se montrera toujours prévenante autant que possible, sans pour autant être servile.

Défauts: sa curiosité peut parfois l'amener à des endroits où elle ne devrait pas être, et elle peut tout autant se montrer imprudente par la simple envie de savoir. Elle est du genre rancunière même si elle ne s'énerve pas souvent, est capable de se montrer têtue comme un andrig même si elle a l'air bien plus adorable. Mais attention, elle peut s'emporter si elle perd patience et devenir violente, pouvant frapper avec ses poings ou ses pieds, ou alors lancer son Yorglan sur vos fesses. Ou alors le mieux vous suspendre dans les airs avec son pouvoir de racines et vous laisser poireauter là à la merci des ulgs. Elatha est parfois un brin trop idéaliste, espérant des choses sans prendre en compte que les gens ne sont pas tous à suivre les mêmes codes de morale que son peuple, et se trouvant même déçue parfois du comportement des natifs. Elle a un faible pour la nourriture, sa gourmandise n'ayant de limite que les fruits bien sucrés, la viande grillée ou encore parfois des friandises au miel que certains étrangers lui ont parfois offerts (oui oui c'est une vendue). Elatha est fière de sa position et de son peuple, aussi il est tout à fait possible de la vexer si on la dénigre parce qu'elle est jeune en tant que Doneigad, ou tout simplement si l'on insinue que son peuple est une bande de sauvages ignares.